17/11/2011

L'ARGENT DES BANQUES, C'EST LE NOTRE : IL NE DOIT PAS SERVIR A SPECULER !

Avec nos salaires, pensions, retraites et autres allocations, les banques disposent chaque mois d’une manne financière considérable et gratuite. Qu'en font-elles ?

- Lorsque nous voulons acquérir un bien, elles nous accordent un prêt avec l’argent de nos dépôts sur lesquels elles appliquent des taux d’intérêts bien supérieurs à l’inflation. Elles réalisent ainsi de juteux profits avec lesquels elles spéculent sur les marchés financiers qui exigent des taux de rentabilité toujours plus élevés. Cette logique du fric pour le fric explique les plans massifs de licenciements, de casse de notre industrie, des services publics et des acquis sociaux. Ces politiques pour “rassurer les marchés financiers”, comme ils disent, nous enfoncent dans les difficultés.En effet, d’austérité en austérité imposée aux peuples, elles génèrent une baisse d’activité, donc plus de chômage et moins de recettes pour l’état pourtant nécessaires pour diminuer la dette et les déficits publics. On ne sortira pas de cette spirale avec dix millions de nos concitoyens contraints de vivre avec des ressources inférieures au seuil de pauvreté, avec cinq millions de privés d’emplois, avec un pouvoir d’achat en baisse et des bas salaires.

L'HUMAIN D'ABORD
- Une logique où l’épanouissement des individus sera le moteur de notre société est tout à fait possible. Pour y parvenir, il y a urgence à reprendre le pouvoir sur la finance pour mettre en oeuvre une politique du crédit qui favorise l’investissement, la formation, la recherche, les salaires, l’emploi... On ne sortira pas de la crise en matraquant les peuples. Chaque jour qui passe le démontre.Reprendre le pouvoir sur la finance, cela nécessite de créer un pôle public financier en procédant à des nationalisations de banques avec une gestion non étatiste mais démocratique. C’est une nécessité pour développer un nouveau système de crédit, cet outil majeur pour l’investissement, qui soutienne les réponses aux besoins humains et sanctionne les spéculateurs. Plus d’emplois, de meilleurs salaires, c’est autant de recettes supplémentaires pour l’état, la sécurité sociale, les caisses de retraites, etc. ; les besoins financiers de l’assurance chômage en seraient diminués tout comme les budgets sociaux des collectivités locales. Notre argent, l’argent que nous déposons dans les banques doit servir à cela.

LA BIBLIOTHEQUE DE LA MAISON DE L'ENFANCE EST FERMEE !
- Dès que nous avons eu vent de cette perspective, nous l’avons dénoncée avec la plus grande fermeté. Très agacé, le président de la Communauté de communes s’en est aussitôt offusqué en déclarant dans la presse du 18 octobre : “il ne s’agit seulement que d’une réflexion”. Ne voulant pas revivre le calvaire du cinéma Eden (3 000 pétitions), il a vite réfléchi. Le 6 novembre, la bibliothèque de la Maison de l’Enfance fermait ses portes. Quelle honte !
Joë Triché, Rolande Barthélemy, Christophe Latrasse, Hélène Turquin, Angélique Cheikh, conseillers municipaux.

ROMILLY FETE LES DROITS DE L'ENFANT, ELLE DOIT CESSER DE LES ATTAQUER

Samedi, Romilly va célébrer les droits de l'enfant par un grand jeu de l'oie, la vente de gaufres et la plantation de 65 arbres.

- Dans notre ville, cette évènement aura une saveur particulière tant notre jeunesse fait l'objet d'attaques de la part de la municipalité Vuillemin. Dès 2008, la fermeture de la piscine a privé nos enfants de l'apprentissage de la natation inscrit dans les programmes scolaires. A l'automne 2010, sans une lutte acharnée des parents d'élèves et de la population, les études surveillées dans les écoles primaires seraient devenues payantes, alors que la hausse de la restauration scolaire a atteint 21 à 63% selon les familles ! Si la droite locale tente d'étouffer le cinéma communal, elle prend le risque de priver d'activités culturelles les enfants dont les parents ne pourraient se rendre à l'hypothètique multiplexe excentré de la ville, pompe à fric de la zone de la Belle-idée. L'accès pour les scolaires y serait proscrit... ou alors à un tarif rédhibitoire et en créant des problèmes de transport.

- Attaques envers la culture des plus jeunes encore avec la fermeture de la bibliothèque de la Maison de l'enfance. Celle-ci est pourtant située idéalement dans un quartier populaire où l'habitat se développe. Le travail y est couplé avec la médiathèque et les centres de loisirs assurent également une présence durant les vacances scolaires. Il est curieux que les élus extérieurs à Romilly ont décidé cette fermeture alors qu'ils refusent d'investir pour un projet de nouvelle piscine. Par voie de presse le 11/10/2011, Guy Allart avait beau affirmer qu'il ne s'agissait que "d'une réflexion" et non d'une fermeture, la suite des évènements n'a pas plaidé en faveur de la probité du président de la Communauté de Communes. Il n'y a aujourd'hui aucun plan de financement pour un éventuel remplacement et aucun débat n'a eu lieu aussi bien à l'assemblée communale qu'intercommunale. Et si la "modernisation" se produisait à travers un déplacement de la structure dans l'environnement de la bibliothèque François-Mitterrand, le bon sens aurait dû dicter d'attendre que cet espace soit opérationnel avant toute fermeture. D'ailleurs, les locaux incertainement pressentis sont bien exigus par rapport à ceux de la Maison de l'Enfance. Prépare-t-on un projet au rabais ?

- C'est donc un outil supplémentaire au service de la jeunesse qui est supprimé. L'accès à la culture est pourtant une source d'épanouissement. La création, l'éducation populaire par la diffusion des savoirs et des connaissances, leur appropriation par les enfants sont indispensables pour leur émancipation. C'est une condition essentielle pour la démocratie. Notre choix de civilisation repose sur la capacité de la personne à penser, agir, s'émouvoir. La confrontation aux arts, aux sciences, à la réflexion permet de devenir un citoyen éclairé et ouvert. Chaque enfant doit y avoir droit, c'est une exigence. La célébration des droits de l'enfant tombe donc à pic pour que "Romilly, ville amie des enfants" ne soit pas qu'un slogan aux portes de notre cité.

08/11/2011

GUY ALLARD ET SA "HONTE"

"J'ai honte de ce qui s'est passé ce soir, Romilly mérite mieux". Ainsi s'exprime Guy Allart, président de la Communauté de communes, au cours de la réunion "opération promotion du multiplexe" du 3 novembre (voir Libération-Champagne du 5/11/11).

- Une fois n'est pas coutume, nous ne pouvons que valoriser les propos de monsieur Allart. Comment, en effet, ne pas ressentir un déshonneur humiliant lorsque l'on organise une réunion qui a pour objectif d'étouffer un cinéma communal et qui exclut les membres de l'association qui le dirige et les représentants du collectif de défense de celui-ci fort de plus de 3 000 personnes ? Un débat pouvait être instauré, constructif, il aurait donné plus de sens à cette soirée. Museler toute opposition est intolérable, cette manière est affreusement digne des régimes autoritaires où le pouvoir est illimité et s'exerce sans contrôle. Guy Allart en est-il un partisan ?

- Sans doute est-il honteux également de privilégier un projet où les intérêts privés de quelques-uns priment. La fonction d'élu ne doit-elle pas être guidée par la volonté d'agir pour l'intérêt général ? Le projet multiplexe n'en suit pas le chemin, cela est déplorable. Honte aussi de laisser la parole à un promoteur qui se permet l'insulte envers un élu de la République qui lui pose des questions pertinentes qui mettent à nu les zones d'ombre dont ce dossier ne manque pas. Enfin, le sentiment de honte peut s'expliquer aussi par l'attitude d'amis politiques avec lesquels Guy Allart siège au sein du conseil municipal de Romilly. Eric Vuillemin, un maire absent alors que se joue l'avenir d'un bien communal et David Faria, sous-fifre qui n'a pas hésité à user de violence envers une manifestante âgée et pacifique à l'issue de cette réunion. Comment contredire Guy Allart ? Romilly mérite mieux !
Dany Bouteiller

06/11/2011

120 MANIFESTANTS CONTRE LE PROJET MULTIPLEXE

La communauté de communes et son président Guy Allart ont organisé une réunion d'informations relative au futur pôle ludique de la zone commerciale de la Belle-Idée, le 3 novembre. En présence du promoteur Thierry Reverchon venu défendre ses intérêts, seuls les privilégiés savamment triés sur le volet (élus de Romilly et des communes environnantes, commerçants, entrepreneurs) ont eu accès à la discussion. Devant la salle, 120 personnes étaient venues manifester leur désapprobation et réaffirmer leur intérêt pour le cinéma L'Eden. Ce fut l'occasion pour le collectif de défense du cinéma communal de remettre une lettre ouverte aux participants dont voici la teneur :

- "A ce jour nous sommes plus de 3 000 à dire NON à l’implantation d’un cinéma multiplexe sur le parc de l’aérodrome et à exiger le maintien de l’activité cinématographique à l’Eden. Et ceci pour plusieurs raisons.
Une tromperie pour obtenir un marché :
Nous dénonçons en effet avec la plus grande fermeté les moyens utilisés pour obtenir la 2ème tranche d’aménagement commercial et de l’espace ludique avec un cinéma multiplexe. Une véritable tromperie a été organisée qui pourrait d’ailleurs s’apparenter à un "dol" en droit commercial. Nous en apportons la preuve.
Rappel des faits :
1°) La période de négociations et d’échanges avec les candidats à ce projet d’aménagement commercial s’est achevée le 30-11-2007. Après cette date les promoteurs ne pouvaient plus apporter de modifications et de propositions nouvelles à leur projet déposé avant la date limite.
2°) le document d’analyse effectuée par le cabinet SOREPA/IMPLANTATION’ACTION, missionné par la Communauté de communes démontre que dans le projet déposé avant le 30-11-2007 par SORODI figurait bien un projet de cinéma.
3°) Avant la réunion du Conseil communautaire du 21 décembre 2007 où devait être choisi le promoteur pour la réalisation de la 2ème tranche d’aménagement commercial s’est tenue une réunion privée où les quatre candidats étaient invités à présenter aux élus leur projet respectif.
4°) A cette occasion, contrairement au règlement de consultation, de nouvelles propositions ont été présentées par SORODI, et principalement le retrait du cinéma du pôle ludique ;
5°) Ces propositions nouvelles ont fait basculer la balance en faveur de ce projet, alors qu’un autre projet avait été retenu à l’unanimité par les membres du bureau de la Communauté de communes de l’époque.
6°) Le 29-9-2008 a été présenté au Conseil communautaire le contenu détaillé du futur pôle ludique dans lequel ne figurait toujours pas de cinéma multiplexe.
7°) Ce n’est que le 18 octobre 2010 qu’il réapparaît dans un compromis de vente des terrains annexé à un rapport.
- Après avoir obtenu le marché sans cinéma, deux après, profitant d’une nouvelle majorité au conseil municipal de Romilly et à la communauté de communes, le promoteur ressort son projet de multiplexe. Ainsi, s’il est bien l’initiateur de cette tromperie, les élus qui n’ont pas fait respecter les engagements pris en 2007 et confirmés en 2008 en sont devenus les complices dans le but évident de favoriser un projet privé au détriment d’un équipement cinématographique public.
Le multiplexe et ses défauts :
-Son éloignement du cœur de Romilly
-Des tarifs plus chers
-Une programmation essentiellement commerciale
-Une rentabilité aléatoire pouvant entraîner la disparition de l’activité cinématographique sur notre bassin de vie ?
-Des transports publics à mettre en place pour si rendre avec des coûts supplémentaires pour l’usager.
-La fin des animations spécifiques en direction des scolaires et des séances pour les personnes âgées.
-Une menace pour les cinémas de Nogent-sur-Seine et de Sézanne.
Le cinéma Eden et ses atouts :
-Cinéma classé d’art et essai, il permet une programmation destinée à tous publics.
-C’est un équipement fonctionnel avec un grand confort, bien entretenu avec des prix les plus bas du secteur.
-Il est idéalement situé : à proximité du centre ville mais aussi des scolaires, lycées Curie et Diderot, les collèges le Noyer-Marchand et Langevin, des groupes scolaires Gambetta et Robespierre ( 3 000 à 3 500 élèves et à proximité des maisons de retraite).
-Il vient d’être rénové.
-Il est prêt à réaliser sa modernisation avec le numérique (très largement subventionnée) si le projet multiplex est abandonné.
Ce sont là d’excellentes raisons pour maintenir l’activité cinématographique à l’Eden. Mais pour être tout à fait clairs, nous réaffirmons à nouveau que nous ne sommes pas opposés à la réalisation de l’espace ludique à condition qu’il n’y ait pas de multiplexe. Il appartient donc au promoteur d’implanter un autre équipement locomotive répondant aux attentes de la population et de la jeunesse qui actuellement fait défaut à Romilly et dans notre secteur."