19/09/2014

RÉFORME DES COLLECTIVITÉS, QUOI DE NEUF ?

Lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale le 16 septembre 2014, Manuel Valls est revenu sur la réforme des collectivités territoriales et a annoncé que les élections départementales auraient lieu en mars et les régionales en décembre 2015 .

- Les élections départementales et régionales n’auront pas lieu en même temps. C’est ce qu’a annoncé Manuel Valls : "la concomitance des élections départementales et régionales n’est plus une obligation. Précisons le calendrier : les élections départementales sont maintenues en mars 2015 conformément à la loi votée en 2013. Les élections régionales, avec la nouvelle carte auront bien lieu fin 2015."

- Concernant le passage de 22 à 13 régions, il a souligné que "ce qui, hier, semblait infaisable" était "en passe d’être accompli aujourd’hui. Ces nouvelles régions, plus grandes, plus fortes, sont nécessaires pour répondre aux défis de l’aménagement et du territoire". Il a également rappelé que "les intercommunalités seront renforcées car elles sont à même de mener les politiques publiques de proximité qu’attendent les Français."

- "Quant aux départements, le pragmatisme nous guide vers trois solutions. Dans les départements dotés d’une métropole – c’est l’exemple de Lyon –la fusion des deux structures pourra être retenue.
 Lorsque le département compte des intercommunalités fortes, là, les compétences départementales pourront être assumées par une fédération d’intercommunalités. Enfin dans les départements – notamment ruraux – où les communautés de communes n’atteignent pas la masse critique, le Conseil départemental sera maintenu, avec des compétences clarifiées".

17/09/2014

LA NOUVELLE PROVOCATION DU MEDEF

Les "propositions" du MEDEF pour "relancer" l'emploi révélées le 15 septembre provoquent la colère des syndicats et des salariés.

- Elles seront soumises au gouvernement le 24 septembre. En conclusion de ce document de 50 pages, le MEDEF reconnaît cependant que ces propositions pourraient apparaître agressives ou caricaturales... Voilà donc que la suppression de deux jours fériés créerait 100 000 emplois ! Cela semble aussi solide que le million d'emplois promis par le patronat contre le cadeau fiscal de 40 milliards.

- Le MEDEF veut aussi vider le SMIC de sa substance, en instaurant un salaire inférieur qui "pourrait être complété par une allocation sociale" et demande une remontée des seuils sociaux, plus de permissivité du travail de nuit et du dimanche, un nouveau détricotage des 35 heures pour toutes les entreprises, fermez le ban ! Les syndicats ont dénoncé la provocation, énonçant qu'il est "hors de question d'aller sur ce terrain", et que le MEDEF "veut tirer tout le monde vers le bas".

- Pour la CGT, Thierry Lepaon s'est dit "stupéfait" du "culot du MEDEF". Il est effectivement temps que monsieur Valls ramène le patronat à la raison au regard de l'archaïsme grandissant de l'organisation patronale. En voulant toujous plus, c'est cette fois aux acquis sociaux auxquels le MEDEF intime l'ordre à messieurs Valls et Hollande de s'en prendre. Les hommes et les femmes de ce pays méritent un tout autre respect.