30/06/2019

SMUR : "FAIRE CESSER CES FACTURATIONS ILLÉGALES"


Rassemblement de protestation, samedi 29 juin devant l’hôpital de Romilly, pour demander de mettre un terme à la facturation illégale des interventions du SMUR. Les élu.e.s communistes et partenaires, vent debout contre cette pratique, vont poursuivre leur action pour défendre les intérêts des romillons. Intervention de Fethi Cheikh, conseiller municipal :

"Nous sommes réunis ce matin pour dire NON A LA FACTURATION DES INTERVENTIONS DU SMUR et dire NON, NON et NON à une société qui inscrit la « logique comptable », quand ce ne sont pas le profit et la rentabilité, jusque dans l’assistance et les secours aux personnes malades ou en danger ! Nous payons déjà des impôts dont une part est allouée au financement du SMUR, pourquoi donc facturer aux patients ce service de mission publique comme le fait l’hôpital de Romilly-sur-Seine ?

Cette pratique aussi scandaleuse qu’illégale porte gravement atteinte à la santé publique et, surtout, à son égal accès pour tous. Qui nous dit, en effet, que ces coûts « hors-la-loi » demandés aux patients ne vont pas conduire en certains à renoncer à faire appel à ce service, avec toutes les implications que l’on imagine, pouvant aller, pour des raisons de manque d’argent, jusqu’à une mise en danger de la santé, voire de la vie de personnes amenées à faire le choix d’y renoncer ? A supposer d’ailleurs que tel n’ait pas déjà été le cas.

Illégale, en effet, comme le précise sans ambiguïté un courrier de l’ARS de juin 2015 selon lequel : « en l’état actuel de la réglementation, l’activité des services mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR), déjà financés via la dotation annuelle de financement des missions d’intérêt général, n’est pas facturable aux patients ». Illégale, au regard de l’instruction N° DGOS/R2/2017/90 du 15 mars 2017 indique elle aussi que « les transports primaires, qui correspondent aux transports effectués du lieu de prise en charge des patients jusqu’à l’établissement de santé, sont financés dans le cadre de la dotation MIGAC, quel que soit le lieu de prise en charge médicale du patient (voie publique, domicile...), dès lors qu’il y a sortie du SMUR. »
Le site ameli.fr est lui aussi extrêmement clair sur cette question : « en cas de sortie primaire du SMUR […] les frais sont à la charge de l’établissement qui gère le SMUR. […] Aucune participation financière ne doit être demandée ni à l’Assurance Maladie, ni au malade. »

25/06/2019

VIDÉOSURVEILLANCE : UN "POGNON DE DINGUE" POUR UN LEURRE


La majorité municipale a voté une nouvelle extension de la vidéosurveillance au dernier conseil municipal. Au nom des élus communistes et partenaires, Dany Bouteiller a fait la déclaration suivante :

« Nous voterons en cohérence avec nos positions antérieures sur cette question. D'ailleurs, votre délibération énonce clairement, comme un constat d'échec, que la vidéosurveillance ne fait que "renforcer le sentiment de sécurité" sans garantie sur le résultat en matière de lutte contre les actions délictueuses.

C'est tout à fait compréhensible puisque depuis plusieurs années, nous dénonçons l'inutilité d'un dispositif qui aura coûté très cher aux contribuables romillons. Le taux d'utilité aux enquêtes comme le taux de participation à l'élucidation des voies de fait reste très faible.

Son déploiement est tout entier lié à la montée de l'idéologie sécuritaire alors que d'autres choix sont possibles. Son succès n'est pas à chercher du côté de l'efficacité mais tient au couplage entre une injonction politique et des incitations financières (depuis 2007, l’État et les collectivités locales ont développé des modalités de financements publics pour aider les communes à s'équiper). Ce sont donc politisation, médiatisation et commercialisation qui expliquent le succès.

Par ailleurs, la vidéosurveillance est utilisée comme une réponse pour calmer colère et inquiétude, mais le calcul politique n'est rentable qu'à court terme ; d'une part parce que la demande de caméras risque d'être sans fin, et d'autre part parce que finalement, et nous le constatons, le sentiment d'insécurité ne sera pas impacté. Dans les faits, elle n'arrête ni les délinquants, ni les incivilités.

La prévention, l'aide aux familles en difficultés, le recrutement et la présence humaine seraient à notre avis, plus efficace. Les études d'évaluation montrent que l'utilité de la vidéosurveillance est faible, pour ne pas dire dérisoire (entre 0 et 2% de faits repérés ou élucidés).

Alors, nous posons la question de l'intérêt de ces centaines de milliers d'euros investis, en comparaison avec d'autres choix financiers possibles pour développer la tranquillité publique. »

23/06/2019

CONTRAT LOCAL DE SANTE : "UN ETAT SANITAIRE DES LIEUX QUI EST TERRIBLE POUR ROMILLY"


Au Conseil municipal du 22 juin, Fethi Cheikh est intervenu pour le groupe des élu.e.s communistes et partenaires, sur le Contrat local de santé.

“D’abord le contexte dans lequel on étudie ce document : Il y aurait tant de choses à dire… allons au plus court : on a un système de santé qui explose de partout, et des personnels soignants qui sont à bout. Pas un jour, ces derniers mois, sans qu’on n’ait parlé de la situation dans les EHPAD, dans les hôpitaux, dans les déserts médicaux, etc. On recense aujourd’hui en France 1 700 services ou hôpitaux qui font l’objet d’une lutte ou d’un mouvement social. Donc, s’il y a une question à se poser, c’est la suivante : est-ce que le CLS répond à l’urgence de la situation ?

« Une espérance de vie moindre alliée à une surmortalité générale »
L’urgence de la situation, elle est décrite dans le document d’état des lieux, qui est terrible pour Romilly-sur-Seine. Regardez les statistiques et les cartes, elles sont terrifiantes ! Partout, Romilly est en rouge. Je cite « Une espérance de vie moindre alliée à une surmortalité générale », ce qui veut bien dire ce que ça veut dire… mais aussi un accroissement des maladies chroniques, et une surmortalité prématurée par cancers, pathologies liées à l’alcool et le suicide, etc. Partout, Romilly-sur-Seine est sur le podium. On nous présente ces inégalités comme des inégalités presque naturelles, comme si c’était le résultat de la géographie. Mais ces fractures n’ont rien de naturel, rien de géographique, ce sont des fractures de classe : c’est le résultat des politiques menées ces dernières années, en matière d’aménagement du territoire (en fait, de déménagement du territoire), d’abandon de toute politique industrielle, de métropolisation accentuée par la réforme territoriale, de casse des services publics et notamment des services de santé, c’est le résultat de la Loi Bachelot, c’est le résultat de la Loi Touraine ! Donc, c’est d’abord un constat d’échec cuisant des politiques menées ces dernières années. Est-ce que ce CLS rompt avec ces politiques-là ? Est-ce qu’il remet en cause les logiques de concentration, de regroupements, de privatisations, de « rationalisation des dépenses »… qui nous ont amenés à cette situation ? Bien sûr que non, et pour cause.

13/06/2019

RÉFÉRENDUM CONTRE LA PRIVATISATION D'ADP :
LE VOTE A COMMENCÉ

Depuis ce mercredi 12 juin 0:00 h, il est possible de voter dans le cadre du Référendum d'initiative partagée (RIP) contre la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP).

Le PCF et ses parlementaires et élu.e.s, avec d'autres formations politiques, est en premières lignes dans le déclenchement de cette initiative citoyenne qui est une première et qui, si elle va jusqu'à son terme, portera un rude coup au gouvernement. «Ensemble, nous pouvons contribuer à la réussite de cette initiative démocratique. Je compte sur vous pour signer et faire signer cette demande de référendum...» a déclaré la sénatrice Éliane Assassi, «c’est un événement politique qui peut changer bien des choses dans notre pays.»
Le PCF appelle «les français.e.s à s’emparer du RIP», précisant en outre qu’il «contribuera avec ses militant.e.s à la collecte des [...] signatures nécessaires au référendum. Nous serons par ailleurs particulièrement vigilants quant à la transparence du processus de collecte organisé par l’État.»

LE SITE DU VOTE (cliquez sur l'image)
Avoir à portée de main sa carte d’identité


IMPORTANT : Pour les électeurs ne disposant pas d'internet des points d'accès sont disponibles. Il est aussi possible de voter sur un formulaire papier :

Il est conseillé de télécharger le récépissé
Prise en compte du vote par internet sous 5 jours selon le site gouvernemental 
et de vérifier que tel est bien le cas.

12/06/2019

DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE :
"LE CHEMIN QUE VOUS PROPOSEZ CONDUIT A UNE IMPASSE"


"Oui le capitalisme est à bout de souffle. Mais vous ne proposez rien d’autre que d’y rester ! Le chemin que vous nous proposez conduit à une impasse, pour nous comme pour la planète !"  a dénoncé le député du Nord Fabien Roussel. Il a alors présenté la déclaration de politique générale que les députés communistes, démocrates et républicains vont faire aux Français. Extraits :

D’abord, répondre à l’urgence pour notre industrie menacée : il faut envoyer un signal fort, solennel, et tout faire pour que la France ne laisse plus tomber une seule de ses usines. General Electric, Whirlpool Amiens, Arjowiggins, Renault, Ford Blanquefort, Ascoval… Ces piliers de notre industrie sont stratégiques pour notre pays. Ils doivent faire l’objet d’une intervention directe de l’État. Avec nous, l’industrie et les circuits courts deviendront une priorité nationale, un enjeu de souveraineté, tant pour notre économie que pour relever le défi climatique. Car un pays sans industrie est un pays sans avenir. Et quand on produit local, c’est bon pour l’emploi mais aussi pour le climat. Nous définirons ainsi une politique industrielle ambitieuse pour notre pays ; des filières stratégiques seront protégées, à l’opposé du pillage et de la vente de nos bijoux de famille à des fonds de pension. À ce titre, nous ferons gagner du temps et de l’argent aux Français en annulant la privatisation d’Aéroports de Paris – ADP – et de la Française des Jeux. ADP est stratégique pour notre pays, pour notre compagnie nationale, pour notre sécurité et même pour tenir nos engagements climatiques : vous n’êtes vraiment pas à la page en voulant le privatiser !