14/09/2010

SANTE : OFFRE MEDICALE INSUFFISANTE A ROMILLY

L'offre médicale est insuffisante à Romilly. La publication des chiffres en début d'année 2010 l'a clairement démontré.

- En effet, dans le pays de Seine en plaine champenoise, nous trouvons en moyenne 0,65 médecin pour 1 000 habitants alors que nous devrions être autour de 1 pour 1 000. Sur 13 médecins, 5 ont plus de 55 ans, le taux de renouvellement est très faible. Du côté des spécialistes, la situation n'est guère plus reluisante. Nous comptons 4 dentistes pour 1 000 habitants (alors que l'on ne devrait pas descendre en dessous de 5) et l'attente moyenne pour obtenir un rendez-vous est de 3 mois. Autre exemple parmi d'autres, l'avenir de la maternité pourrait aussi être remis en cause puisque les trois gynécologues ont tous plus de 60 ans. Il est indispensable de conserver des praticiens de proximité. Si pour Romilly, des transferts s'opéraient vers Troyes, les inconvénients se multiplieraient pour nos concitoyens et... les frais de transports seraient très importants pour la Sécurité Sociale !

LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE EN CAUSE :
- Les atlas régionaux de la démographie médicale publiés par le conseil national de l'ordre des médecins confirment l'existence de quasi-déserts. La disparité est grande entre les régions et l'inégalité existe au sein des régions elles-mêmes. Si l'on y ajoute les spécialistes qui pratiquent des dépassements d'honoraires, l'inégalité d'accès aux soins est un réel souci. Cette crise "sanitaire" résulte d'une réduction du numerus clausus (quota sélectif à l'entrée des études) mis en place dans les années 1975 et suivi jusqu'au début des années 2000. Nous sommes passés de 8 500 médecins formés chaque année en 1980 à 3 500 en 2000. Depuis, le numerus clausus a été progressivement relevé pour atteindre 5 000 par an, mais comme il faut entre 10 et 15 ans de formation et d'études, le manque de pratiquants devrait s'aggraver jusqu'en 2025.

- Notons que de 1987 à 2003, la sécurité sociale a incité les actifs âgés de plus de 57 ans à partir à la retraite pour éviter la "pléthore médicale". Les conséquences de cette politique sont catastrophiques. Dans certains petits hôpitaux, des départs à la retraite n'ont pu être remplacés, d'autant que l'écart des revenus entre les médecins hospitaliers et et les médecins libéraux pouvait être de 1 à 3, ou même de 1 à 5 dans certaines spécialités. Face à la pénurie et aux dépassements d'honoraires dérégulés sapant les bases mêmes de la sécurité sociale, le gouvernement ne fait rien ! D'autant que les abus de la médecine libérale servent de prétexte à l'offensive néolibérale menée par les assureurs privés proposant de participer au financement du système de santé à condition d'être directement impliqués dans son organisation.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Après l'incitation de la sécurité sociale pour que les médecins âgés de plus de 57 ans partent à la retraite de façon anticipée, on a importé 10 000 médecins étrangers qui ont fait défaut dans leur pays.

Anonyme a dit…

La gauche au pouvoir expliquait qu'en matière de santé, l'offre déterminait la demande. On en concluait que si on diminuait le nombre de médecins, il y aurait moins de malades ou en tout cas, moins de consultations et de prescriptions inutiles. Pour défendre cette position, encore fallait-il en tirer toutes les conséquences et adapter le système de santé.

Anonyme a dit…

Pour cela, il aurait fallu revoir la liberté d'installation, sans attendre la fin des études médicales pour prévenir les étudiants qu'à la fin de leur formation, pendant 2 à 3 ans, il n'aurait pas la liberté absolue de choisir leur lieu d'installation.

Cela supposait aussi de revoir la répartition des tâches entre médecins et paramédicaux, en particulier les infirmières mais rien de cela n'a été fait.

Anonyme a dit…

Cela est vrai mais il faut ajouter qu'à droite, les arguments des responsables des syndicats de médecins libéraux était beaucoup plus matérialistes. Il souhaitait faire jouer la loi de l'offre et de la demande, et se trouver en position de force sur le marché pour imposer une augmentation de leurs tarifs. C'est pourquoi ils sont si hostiles à la liberté d'installation pour les médecins à diplôme étranger

ANDRE

Anonyme a dit…

Pour faire suite au dernier commentaire, je me souviens d'un Président du syndicat des gynécologues obstétriciens libéraux qui avait déclaré :"si les Françaises ne veulent pas payer les dépassements d'honoraires en clinique, elles n'ont qu'à se faire opérer en hôpital public par des médecins à diplômes étrangers". Quelle phrase terrible !

Anonyme a dit…

Les dépassements d'honoraires se sont développés et parfois généralisés dans certaines spécialités comme la chirurgie ou l'ophtalmologie

On n'en veut pas ! a dit…

"Ils rendent visite au Maire qui ouvre la porte de son bureau, sur une vision digne d’une scène de cinéma, Bébel, entouré de sa sœur et de son frère, les bras grand ouverts, déclame : « Monsieur le Maire on vous donne notre père !»."
Ainsi s'exprimait dans une longue interview, le 28 mai dernier, probablement des trémolos à la Malraux dans la voix, Emmanuel Bréon, le thuriféraire de Paul Belmondo (le même que celui qui vient d'être interviewé par l'Est-Eclair).
- Voir sur internet : http://www.l-e-bb.info/musee-paul-belmondo-emmanuel-breon-le-passeur-darts-des-annees-30-4797

Le "on vous donne" prouve que M. Bréon, par ailleurs sans doute très compétent es-arts plastiques, manie l'euphémisme avec autant d'art que le sculpteur ses couteaux. En effet, à en croire un article du journal Hauts-de-Seine Matin en date du 15/05/2008, ce fameux "on vous donne" aurait coûté 7,58 millions d'euros : prix annoncé - à l'époque - du futur musée Paul-Belmondo de Boulogne-Billancourt ; lequel, hasard du calendrier, vient d'être inauguré le 13 septembre dernier. Toujours selon, cet article, le "on vous donne" aurait coûté aux Boulonnais 5 millions d'euros, déboursés par la ville !
Hasard encore, Boulogne-Billancourt est gérée par la droite sous la houlette du député-maire UMP Pierre-Christophe Baguet. Serait-ce une manie de droite, cette idolâtrie Belmondiste ? Avec tout le respect dû à la famille Belmondo : gardez votre père !

Anonyme a dit…

On n'a pas tout compris 14:46...

Pour en revenir à la médecine, c'est vrai que la disparité des revenus entre hospitaliers et libéraux est énorme. Que ce soit en chirurgie, anéstésie, radiologie ou cardiologie.

14:46 a dit…

Et bien apprenez à lire... et à écrire sans faute : "anesthésie" ! Et évitez de rabâcher ce que tout le monde sait : vous y gagnerez du temps et nous ne perdrons pas le nôtre à vous lire.

Anonyme a dit…

Bravo pour votre texte-article. Avec les commentaires, il résume ce ue nous vivons à Romilly notamment nous les personnes âgées qui avons le plus besoin de la médecine

Guy

Anonyme a dit…

Je ne suis pas l'anonyme de 16:14 mais je ne trouve pas très fine la réponse de 16:21

G.Albert