04/02/2013

LE DOSSIER CYCLEUROPE S'INVITE AU CONSEIL MUNICIPAL

La triste actualité économique de notre ville ne pouvait pas, logiquement, être évitée au conseil municipal du 2 février. Le dossier Cycleurope occupa une partie des débats, 21 emplois seront prochainement supprimés.

- C'est le maire qui lança le sujet en se voulant rassurant, après avoir fait le point avec les dirigeants de l'entreprise. Si Cycleurope possède deux sites à Machecoul (44) et à Romilly, le premier a été mis en redressement judiciaire et deux offres ont été déposées pour la reprise, dont l'une émanant de l'enseigne Intersport. Il rappela que l'entité immobilière avait été rachetée par le conseil général de l'Aube au cours de la dernière décennie, geste salvateur selon lui. D'après Eric Vuillemin, aucun emploi productif ne sera touché à Romilly et ce sont les déficits accumulés depuis quelques années qui expliquent la suppression des 21 en cause. La production doit rester à Romilly, le vélo électrique apportant un travail conséquent. Les actionnaires entendent poursuivre l'investissement dans notre ville !

- Claude Maitrot a souligné l'optimisme de mauvais aloi du Maire relatif à la santé de l'entreprise lors d'une réunion publique (méconnaissance?), lui reprochant de médiatiser les rares petits succès économiques de notre ville par ailleurs. Il soutiendra toute action qui sera engagée par les syndicats et partage l'inquiétude des salariés. Joë Triché a regretté que Cycleurope se retrouve une nouvelle fois dans la tourmente, la question de fond demeurant la pérennité du site puisque les mesures anti-dumping sont tombées en 2010. La « libéralisation » du marché entraîne la plus grande vigilance. La délocalisation est de mise dans la production, le groupe Grimaldi étant présent dans 47 pays, ce qui inquiète les salariés et leurs syndicats. Le potentiel existe cependant et tout doit être fait pour produire français. Le Conseiller général communiste a regretté que les salariés représentent une fois de plus la « variable d'ajustement » avant de conclure en invitant toutes les parties à travailler ensemble. Grimaldi ne cherche-t-il pas tout simplement à accroître ses profits en organisant de nouvelles délocalisations ? Un moratoire sur les 21 licenciements est une exigence.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

L'investissement aura bien lieu, notamment en peinture et aux emballages. Mais ce sera pour acheter des machines qui enverront au chômage plusieurs employés encore dans un proche avenir.

Anonyme a dit…

Cycleurope ressemble étrangement à d'autres entreprises romillonnes du passé aujourd'hui disparues. Mêmes raisons, mêmes résultats ?

Anonyme a dit…


Le fabricant de cycles tourne mal.

Selon des sources syndicales, s'appuyant sur des documents internes, environ 40 % des emplois du site, soit 141 postes sur 347, seraient menacés à terme.

Anonyme a dit…

C’est un nouveau coup dur pour la ville de Romilly qui a vu la perte de + de 2 500 emplois industriels depuis 1980 et dont le taux de chômage atteint plus de 20 % de la population active. Il faut s’opposer aux licenciements et aux délocalisations, exiger que ces grandes sociétés riches à milliards payent les dégâts causés par leurs restructurations et imposer qu’elles prennent sur leurs profits pour sauvegarder l’emploi.

Anonyme a dit…

Nouveau maquillage des chiffres chez Grimaldi pour expliquer une délocalisation ?

Anonyme a dit…

Il faut aussi que les consommateurs ne se tournent pas systématiquement vers les produits fabriqués en Chine et donc vendus moins cher.

Anonyme a dit…

Les services de renseignement de la police ont reçu l’instruction de suivre au plus près les entreprises en difficulté afin d’anticiper une éventuelle « radicalisation » de mouvements sociaux qui entraîneraient des « menaces sur l’outil de production ».

Mai qui menace aujourd’hui l’outil de production ? C’est la direction de PSA qui veut raser l’usine d’Aulnay ! La direction d’Arcelor Mittal qui veut laisser pourrir sur pied les deux hauts-fourneaux de Florange ! C’est Goodyear qui veut rayer de la carte son usine d’Amiens ! Voilà les casseurs : ce sont eux qu’il faudrait mettre sous surveillance et qu’il faudrait empêcher d’agir.

L’instruction tombe au moment où la presse annonce que 1 087 usines ont fermé sur le territoire depuis 2009, que l’industrie a supprimé 121 946 postes en cinq ans, dont 41 994 dans le seul secteur automobile, mais le gouvernement préfère faire surveiller les ouvriers par la police que de s’en prendre aux patrons licencieurs.

Anonyme a dit…

Le Figaro attaque la CGT de PSA et la CGT de Goodyear Amiens. Selon ce journal, ce serait les syndicats et les travailleurs qui se défendent qui seraient responsables de la fermeture de ces usines !

La presse au service du patronat défend la main qui la nourrit. Selon eux, les travailleurs ne devraient avoir que le droit de la fermer.

Anonyme a dit…

L'avenir de CYCLEUROPE .........copie conforme au établissement LAPIERRE ..... . 99% des cycles arriveront en pièces détacher et au lieu de 200 personnes , 80 suffiront pour faire , faire un "royale bénéfice" aux actionnaires . Mais aucun souci pour "notre Maire " il est le seul a avoir encore l'espoir de voir ce site ce sauver ?