28/06/2014

ROMILLY TOUJOURS TROP ENDETTEE

L’examen du compte administratif de la commune est un moment important. Si l'approche purement technique est possible, en examinant uniquement les réalisations par rapport aux prévisions du budget primitif, on peut aussi en avoir une lecture plus politique et même un mixte. 

- Il est une source d’informations précieuses qui permettent d’avoir une appréciation de la réalité des actions menées au cours de l’année 2013 et il permet des comparaisons avec les collectivités appartenant à la même strate de population que celle de notre ville. Il donne des éléments pour apprécier l’évolution financière dans le temps de la gestion de la ville et anticiper certains éléments à venir.
La gauche a voté contre le document soumis lors du conseil municipal du 28 juin, en cohérence avec le choix fait en 2013 par les élus de sa sensibilité de ne pas voter le budget de la droite locale. Elle ne pouvait approuver le document qui retrace sa mise en œuvre.

- Au-delà de ce positionnement et en tenant compte des informations des documents, Pierre Mathieu a exprimé ne pas partager l’appréciation que le maire formule sur « l’embellissement de la situation de la ville ». Il appuie celle-ci sur l’augmentation de la capacité d’autofinancement brute de la commune, c’est-à-dire de la différence entre les recettes et les dépenses de fonctionnement. Une capacité qui se chiffre à 2, 9 millions d’euros en 2013 contre 2,1 millions en 2012. Eric Vuillemin se garde bien de nous parler de l’épargne nette, c’est-à-dire de l’épargne de gestion qui est disponible pour l’équipement brut de la commune, après financement des remboursements de dette. Or, avec 1,4 millions d’euros d’annuité de la dette en 2013, l’épargne nette se réduit à 500 000 €. Il n’y a donc aucune raison de fanfaronner ni de pavoiser mais plutôt toutes les raisons de s’inquiéter. Pourquoi ? Et bien parce que  les perspectives d’évolution liées à la charge financière de la dette sont plus préoccupantes que rassurantes du fait d’un encours de dette élevé et surtout des charges financières qui y sont liées. L’envolée des intérêts à payer sur la prochaine période (du fait notamment des conséquences des "emprunts toxiques") ne peut que contribuer à venir dégrader des marges de manœuvres déjà extrêmement faibles.

 - Les éléments d’informations communiqués dans le cadre de ce compte administratif indiquent que même avec zéro emprunt nouveau pour les prochaines années, ce qui est totalement impossible, et malgré le remboursement d’environ 1 million d’euros de capital chaque année, la charge des intérêts peut faire un bond de près de 90 % dès 2015, avec une augmentation d’environ 900 000 € venant siphonner le peu d’épargne nette dégagée. Loin d’être l’embellie annoncée ce sont plutôt les nuages menaçants qui s’amoncellent…
Et toutes les difficultés sont loin d’être extérieures à la gestion de l'UMP locale. Au-delà des propos qui tentent à rassurer les chiffres sont têtus. La dette a très fortement progressé ces dernières années. Le capital qui reste à rembourser s’élève à plus de 30 millions d’euros ! Pour le budget principal la dette moyenne par habitant s’élève à Romilly en 2013 à 1403 € lorsqu’elle est de 949 € dans les villes de même importance !

- Globalement, c’est-à-dire avec les budgets annexes, le total des remboursements à opérer (capital + intérêts) s’élève à 54,8 millions d’euros, soit 3 930 € par habitant. Telle est la réalité. Le ratio n° 11, qui figure en page 3 du compte administratif, mesure pour le budget principal, l’encours de la dette de la collectivité relativement à sa richesse (les recettes de fonctionnement). Il est extrêmement mauvais à Romilly puisqu’il est de 1,02 (ce qui traduit un encours de dette supérieur aux recettes réelles de fonctionnement) lorsqu’il est de 0,70 pour la moyenne des autres villes. Et tout cela pour des choix qui oublient beaucoup trop l’amélioration de la vie quotidienne des romillons !

7 commentaires:

Anonyme a dit…

30 millions d'endettement + quasiment autant d'intérêts, c'est la démonstration du rôle des banques dans l'endettement des collectivités. Des taux préferentiels permettrait plus d'emprunts synonymes de boulot pour les entreprises et leurs salariés.

Anonyme a dit…

Je n'ai pas très bien compris vos explications!
Vous enchainez trop de termes techniques qui sont difficiles pour le néophyte que je suis.

Anonyme a dit…

Le capital restant dû (la somme empruntée) est de 30 millions d'euros. Mais il faut y ajouter les intérêts bancaires (24 millions d'euros) d'ici la fin des remboursement. Si les banques prêtaient à des taux moindres, les intérêts seraient moins importants et ainsi, les communes pourraient avec les mêmes sommes déboursées, faire d'autres réalisations. Cela ferait du travail pour les entreprises et leurs employés.

Anonyme a dit…

Mais il faut bien des emprunts pour construire des nouveaux batiments!
Piscine, dojo, maison médicale...

Anonyme a dit…

Oui et alors ? Ce n'est pas les emprunts qui sont décriés ce sont les taux excessifs auxquels ils sont soumis.

Anonyme a dit…

Vous avez vu et lu comme moi dans la presse, comment les députés "frondistes" sont rentrés dans le rang, pour voter le budget rectificatif de Valls. Eh bien au Conseil, c'est de même, pour se donner bonne conscience avec la réforme territoriale. Continuons comme ça, et nous irons droit dans le mur en étant allier à eux. Honte a ce gouvernement cireur de pompe du MEDEF péripatéticien de la politique c'est scandaleux d'en arriver la après toutes les belles promesses électorale Hollande est un fanfaron bouffon libéral. Les "socs" n'auront plus jamais ma voix et les voix du peuple d'en bas. VIVE LA REVOLUTION BOLIVARIENNE. Construisons là pas à pas à Romilly, car la misère dans notre ville grandit, ouvrez les yeux citadins Romillons. De visu je la remarque de plus en plus actuelle. Combien de gens vivent en dessous du seuil de pauvreté, il serait temps d'avoir les chiffres sous un régime de droite.

Anonyme a dit…

TU PEUX EXPLIQUER "AU CONSEIL C'EST DE MÊME" ? MERCI