28/05/2015


18 commentaires:

Pascal a dit…

Je salue évidemment l'entrée au Panthéon de quatre personnalités emblématiques qui se sont levées pour défendre la République. Le rassemblement et l'unité de la Résistance ont permis à notre peuple de retrouver sa liberté et sa souveraineté, face à la barbarie du nazisme. C'est pourquoi tout ce qui contribue à diviser la Résistance, à trier ses héros sur des considérations politiciennes, ne saurait être fidèle à son esprit et à sa force, fidèle aux conquêtes progressistes qu'elle a permises après la Libération.

Pascal a dit…

En laissant à la porte du Panthéon des personnalités communistes reconnues, à l'image de Missak Manouchian, de Martha Desrumaux ou de Marie-Claude Vaillant Couturier, indissociables du combat mené avec courage par Germaine Tillon et Geneviève de Gaulle notamment, le Président de la République procède à une réécriture dangereuse de l'Histoire, dont le sens doit mobiliser toutes celles et tous ceux qui aspirent à faire vivre l'esprit de la Résistance et de ses combats émancipateurs pour notre peuple.

Roland a dit…

Il est impossible d’évoquer convenablement la Résistance en omettant le rôle des communistes. Aucun d’entre eux n’a été choisi pour figurer au Panthéon. Le choix aurait pourtant été facile parmi Guy Môquet, Henri Rol-Tanguy, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Gabriel Péri, Missak Manouchian et tant d’autres… Ce n’est pas seulement une grave injustice. C’est une falsification profonde de l’histoire nationale.

Anonyme a dit…

Le PCF avait combattu la venue du fascisme en Italie, puis en Allemagne, sa poussée en Espagne. Il avait été à l’initiative de la création du Front populaire en France dès 1934-1935 pour faire barrage au fascisme ; il avait dénoncé et combattu vigoureusement la politique de non-intervention en Espagne et l’odieuse capitulation de Munich. Il avait enfin préconisé la conclusion d’une véritable alliance de la France et de la Grande-Bretagne avec l’Union soviétique, contre Hitler et Mussolini, ce qui aurait rendu impossible le traité de non-agression germano-soviétique. C’est donc tout naturellement que ses membres ont été parmi les premiers et les plus actifs combattants de la résistance anti-hitlérienne.

Anonyme a dit…

Ma famille était engagée dans la lutte antifasciste avant la guerre. Elle a, dans la région d’Elbeuf, participé à l’organisation du soutien aux républicains espagnols, de la condamnation de l’accord de Munich. Jeune cheminot, j’ai d’abord été, dès le début 1940, un des premiers organisateurs de la jeunesse communiste clandestine dans la région. À cette époque, j’ai participé à la réalisation de déraillements de trains et d’attentats contre des soldats allemands

Anonyme a dit…

Nous n’avions pour armes que celles que nous prenions aux ennemis hitlériens et vichyssois, souvent grâce à des attentats car les parachutages étaient réservés aux organisations gaullistes. Il nous fallut, dans la Somme, faire pénétrer une organisation par une camarade afin de « bénéficier » ainsi d’un parachutage.

Anonyme a dit…

Il n’est pas sans importance de signaler que les troupes américaines étaient munies d’une monnaie de guerre destinée à la population française après le débarquement. Le général de Gaulle réagissait avec rapidité et fermeté, patriotiquement, pour empêcher les Américains de déposséder les Français de leur pouvoir national. Ce fut le sens de son discours de Bayeux. Il faisait installer les commissaires régionaux de la République et les préfets, et la valeur de la monnaie française

Roland a dit…

On peut rapprocher de cela la percée du détachement français sous les ordres du général Leclercq qui contribua, avec les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la capitale, à la libération de Paris. Les communistes tenaient leur place dans les FFI. Le PCF associé à de nombreuses organisations (le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, les FTP, l’UFF…) participaient, dans le Conseil national de la Résistance (CNR) et les comités départementaux de la libération, à l’union de la Résistance.

Anonyme a dit…

Avançant lentement, détruisant par bombardements aériens les villes de Normandie (Le Havre, Rouen et sa banlieue, Caen, Argentan, etc.), les troupes anglo-américaines piétinaient et ainsi ne soulageaient pas le front de l’est tenu par les Soviétiques. Le général de Gaulle ne participa jamais dans les années suivantes aux commémorations anglo-américaines du débarquement. Il avait – dès décembre 1944 – fait le voyage de Moscou pour y conclure le pacte d’alliance franco-soviétique. Ce qui eut pour conséquence, parmi d’autres, l’insistance mise par les Soviétiques pour que le gouvernement français participe aux négociations du traité de paix à Berlin.

Anonyme a dit…

Dès la Libération et grâce à la clairvoyance et à la fermeté du général de Gaulle, un gouvernement d’union patriotique fut constitué, les ministres communistes y tenaient une place décisive pour de grandes questions (par exemple, le statut des fonctionnaires réalisé par Maurice Thorez ; la Sécurité sociale et la retraite, grâce à Ambroise Croizat ; EDF-GDF, due à Marcel Paul…). Ils s’appuyèrent sur le programme du CNR. Les leçons de cette histoire sont toujours d’actualité.

Anonyme a dit…

Merci au feuilletoniste protéiforme du dessus pour ses leçons d'histoire en épisodes.

Prochaine leçon :
Les relations diplomatiques entre l'empire mongol et le royaume des îles Tonga aux XIIè et XIIè siècle,

accompagnée de digressions instructives sur les techniques des réducteurs de têtes de haute Amazonie, d'Equateur et du Pérou.

A ne pas manquer !

Anonyme a dit…

Quel manque de respect de la part de 14:19 vis-à-vis de personnes qui pour certains ont laissé leur vie afin que nous soyons libres aujourd'hui. Peur-être ne digère-t-il pas la défaite de ses favoris en 45 ????

Thiéry Genin a dit…

Et de plus, sous anonymat : Quel courage !

Anonyme a dit…

Si cela ne lui plaît pas, il n'a qu'à ne pas lire ce blog, personne ne l'oblige

Anonyme a dit…

Les géants et l’autre (suite), sur l’air de « l’Affiche rouge »

Le blog de jean Ortiz.

Vous avez récolté le mépris et la honte
Monsieur le président en triant parmi les résistants
Vous avez offensé la mémoire de milliers de martyrs
aveuglé que vous êtes par vos choix politiques

L’histoire ne retiendra de vous que le casque
d’une ridicule épopée un soir motorisée
et des trahisons sans nom toutes à répétition
pour servir le pognon de vos amis patrons

Un beau jour de printemps où la nation panthéonise
vous vous êtes livré à de petits calculs
réécrivant l’histoire en piètre manipulateur
la dignité de Manouchian n’est pas donnée à tous

Vous avez racolé tous les médias de France
pour un discours pourtant bien décevant
et en voulant gommer le sang des communistes
vous avez honoré ceux que vous bannissez

Vous croyiez vous grandir Monsieur de la présidence
en amputant une histoire si grande si forte
vous n’avez fait que sombrer et naufrager sans fin
pour complaire aux nantis que vous aimez si bien

Ils étaient quatre géants deux hommes et deux femmes
à entrer dans la crypte qu’ils méritaient enfin
Mais vous laissiez derrière eux en exclusion inique
la résistance la nôtre ouvrière et populaire

Vous pensiez enterrer le CNR et son programme
pour permettre au Medef d’amasser de l’oseille
mais attention monsieur à vos panthéonnades
votre pantalon est décousu et si ça continue.

Anonyme a dit…

Les communistes n’ont pas attendu l’invasion de l’URSS par l’armée nazie pour entrer dans la Résistance. Ils s’organisent à partir de 1940, forment les premiers noyaux clandestins de la Résistance armée. La lecture du dictionnaire des fusillés permet de mesurer la réalité de cet engagement des militants.

Anonyme a dit…

Bravo pour la nouvelle configuration de votre blog

Anonyme a dit…

@ 14:19, ils faut les comprendre les cocos, comme ils n'ont pas d'avenir, ils réécrivent le passé.