01/12/2016

EXIGEONS LA SOLIDARITÉ !

Les situations de pauvreté ne cessent de croître à Romilly.

Les responsables des Restos du Cœur pensent accueillir près de 500 familles (10% de plus que le précédent hiver) au cours de la campagne qui s’ouvre. Le week-end dernier, la Banque alimentaire organisait des collectes et le Secours Populaire poursuit son œuvre. Les bénévoles de ces associations accomplissent un travail admirable. Mais il serait temps, surtout, que les élus de droite de notre ville, et le maire Eric Vuillemin, prennent la juste mesure d’une situation qui voit un revenu moyen des habitants de notre ville inférieur à celui du département, lui-même en-dessous de la moyenne nationale.

Insensible à cette situation patente, la droite a réduit de 100 000 euros la subvention municipale au centre communal d’action sociale, alors que la dotation de solidarité urbaine (DSU, versée par l’état aux communes avec des populations confrontées à des difficultés sociales) était en augmentation, et de 10% chaque année le subventionnement aux associations, entre autre. Si le chômage est une des causes déterminantes de la situation (il a augmenté de plus de 100% depuis 2008), il n’est pas moins vrai que la faiblesse des salaires en est aussi une autre. Beaucoup de «travailleurs pauvres» se retrouvent aujourd’hui en situation de précarité.

D’autres choix sont possibles à Romilly
La politique appliquée par la droite et Eric Vuillemin empire les dégâts. A Romilly, elle accentue le mal-vivre de beaucoup. Les impôts locaux flambent, l’exaspération est palpable et la pétition, lancée par les communistes romillons pour refuser cette hausse, va dépasser les 1 000 signatures. Les tarifs des cantines scolaires ont augmenté, tout comme ceux des accueils périscolaires, des locations de salles, des concessions funéraires ou la taxe d'enlèvement des ordures ménagères de la Communauté de communes présidée par… Eric Vuillemin.

Lorsque la vie est difficile et l’avenir incertain, il est essentiel de pouvoir compter sur des élus de proximité engagés dans la vie locale. C’est dans ce sens que les conseillers municipaux communistes s’efforcent de peser. La fiscalité peut permettre de réduire les inégalités si elle est redistributive, avec une partie des recettes de la ville consacrée à améliorer la situation d’une population romillonne de plus en plus fragilisée économiquement et socialement.

Les recettes fiscales doivent également permettre d’offrir des services publics locaux de qualité, accessibles à tous et donc contribuant à réduire les "fractures" qui s’aggravent. Le maire et sa majorité agissent à l’opposé, avec une conception de logique comptable qu’ils opposent systématiquement à toute proposition contredisant leur ligne politique. Pourtant, notre ville n’est pas sans atouts. Il faut les mobiliser pour servir l’intérêt général, comme nous en faisons la démonstration chiffrée à chaque débat sur les choix budgétaires et comme nous le ferons au prochain conseil municipal de décembre.
Dany Bouteiller

6 commentaires:

Anonyme a dit…

La solidarité n’est plus de mise et, succombant à la démagogie fiscale les gouvernants renoncent à lever l’impôt pour permettre à chacun de jouir des droits élémentaires à une existence digne, à l’accès aux soins, au bien-être des enfants, à l’éducation. Les exclus, les chômeurs et les précaires sont condamnés en permanence à révéler leur situation de miséreux pour avoir accès à des aides de survie, devant une classe moyenne suspicieuse qui s’accroche à son emploi et à son pavillon et qui accepte de moins en moins d’être la seule à devoir payer pour cette solidarité élémentaire. Pendant le même temps une petite minorité, ces 1 %, libérée de toute contrainte fiscale, avec la complicité des gouvernants,( Le Luxembourg, pays membre de l’UE est à la pointe dans l’optimisation fiscale -Le Monde du 05/11/2014 – lien -) accumule et dépense sans compter dans un univers » hors-sol » totalement déconnecté de toutes les contingences du quotidien de la majorité de la population.

Anonyme a dit…

Le « coût des autres » l’emporte sur l’empathie. Tout se passe comme si une partie de la population était gagnée par cette « fatigue de la compassion », selon la formule de Julien Damon (Le Monde du 17/10/2014: lien ). Les dispositifs mis en place au profit des plus démunis, ne permettent pas de sortir de la pauvreté. Au contraire pour connaître le maquis des aides et prestations ou pour faire valoir ses droits il faut s’installer « pour de bon » dans la précarité et ne pas avoir ni fierté ni amour propre pour remplir les multiples formulaires ou répondre aux questions inquisitrices des services sociaux. L’exemple du RSA dont le montant varie avec les revenus du travail et la situation familiale n’encourage pas le retour à l’emploi surtout si celui-ci est partiel ou temporaire, poussant ainsi l’allocataire à l’inactivité et à la marginalisation. Ainsi, une aide, transitoire par nature, peut se transformer en un boulet qui vous enfonce.

Anonyme a dit…

En France: La crise frappe bien davantage les ménages les plus modestes. En 2013, la richesse des 500 premières fortunes a augmenté de 25 %. Entre 2008 et 2012, Le niveau de vie moyen annuel des 10 % les plus riches a augmenté de 450 euros, soit une hausse de 0,8 % entre 2008 et 2012, alors que celui des 10 % les plus pauvres a perdu 541 euros, soit une baisse de 6,3 % de leur niveau de vie sur cette période

Anonyme a dit…

Face à la division sociale du travail, à son intermittence, à la diminution de la part des salaires dans la valeur ajoutée, au nécessaire partage du travail par la réduction du temps de travail, allouer un revenu d’existence inconditionnel et universel de la naissance à la mort, permettrait une socialisation accrue du revenu. « Ce serait le sens d’un revenu universel garanti ou d’un salaire social déconnecte du travail, non dans sa version libérale d’une aumône de survie,mais dans une logique du droit à l’existence et de l’extension des domaines de gratuité.

Anonyme a dit…

Sans remettre en cause le régime de retraite par répartition, ni le système de l’assurance chômage, ce revenu primaire universel se substituerait à toutes les aides conditionnées que sont actuellement les allocations familiales, les aides au logement, les bourses d’études, le RSA et le minimum vieillesse( ASPA). A ces aides diverses et complexes à mettre en oeuvre et à percevoir, stigmatisantes et dévalorisantes, divisant encore la société en de multiples sous catégories d’ayant droits, il faut opposer un droit inaliénable, individuel et universel à un revenu d’existence minimal.

Anonyme a dit…

Attendre de la solidarité de la part du système capitaliste et de ses représentants ; le MEDEF, la droite, les socio-libéraux et l'extrème droite c'est se mettre le doigt dans l'œil jusqu'au coude.