20/09/2018

PLAN DE TRANSFORMATION DE LA SANTE : AMBITIEUX... MAIS SANS MOYEN

Communiqué du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) au Sénat :

«Le Plan de transformation de notre système de santé présenté par le président de la République et la ministre de la Santé se veut ambitieux et moderne. Largement insuffisant, il ne tient pas compte de l’état réel de notre système de santé, de sa dégradation au fil des politiques austéritaires mises en œuvre depuis des dizaines d’années, y compris depuis le début de ce quinquennat. Réorganiser, certes, mais avec quels moyens financiers et humains ?

- Faire progresser l’ONDAM (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) est une exigence vitale pour redonner du souffle à l’hôpital, proposition faite par notre groupe, lors de l’examen des budgets de la Sécurité Sociale, et que les ministres de la santé ont toujours refusé y compris Madame Buzyn. Mieux vaut tard que jamais ! Pourtant 2,5% au lieu de 2,3% reste un effort bien trop timide quand il faudrait un ONDAM à 4,5% pour faire face à la croissance naturelle des dépenses de santé.

- Si certaines mesures vont dans le bon sens comme la suppression du numerus clausus et la réforme de la Tarification à l’acte (T2A), le développement des centres de santé dès lors qu’ils ne se substituent pas à des hôpitaux ou encore la réorganisation des professionnels de santé libéraux dans des communautés professionnelles territoriales de santé, elles nécessitent notamment d’être accompagnées de l’embauche de personnel.le.s de santé. Or, dans les hôpitaux il n’en est pas question ni d’ailleurs dans les EHPAD !

- Pourtant, il faudrait l’embauche de cent mille personnes dans les hôpitaux publics.
De même, le gouvernement ne s’attaque pas à la dette des hôpitaux qui grève les budgets ! La chasse aux soi-disant actes inutiles ne réglera pas tout.

- Les sénatrices et sénateurs communistes républicains citoyens et écologistes porteront à l’occasion des débats du prochain Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (Plfss) des propositions alternatives de financement (suppression de la taxe sur les salaires, suppression des exonérations patronales, application de l’égalité salariale, lutte contre la fraude patronale) pour dégager des recettes bien plus importantes que ces mesurettes et ainsi répondre à un véritable plan d’urgence ambitieux de la santé.»

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Après avoir disserté sur le plan pauvreté, le Président de la République a aussi disserté sur le plan santé préparé par le gouvernement. Omniprésent, omniscient, omnichef, il cherche par tous les moyens à se faire pardonner ses dérapages et sa politique antisociale.

Peine perdue. Le réel a rattrapé la majorité En Marche : ce plan santé qui n’était pas prévu, qui a été plusieurs fois reporté était devenu incontournable.

Anonyme a dit…

Les annonces contiennent des mesures nécessaires, à commencer par la fin du numérus clausus que nous les Communistes demandons depuis des années. Mais à condition que cela s’accompagne d’une ambition et de moyens pour former plus de médecins, notamment généralistes, et plus de personnel médical dans les années qui viennent.

Avec la volonté de mieux mailler le territoire. Qu’en sera-t-il ? La première revendication des personnels, dont la souffrance atteint des sommets, est d’avoir des collègues.

Nous exigeons un grand plan de formation et d’embauche de personnels de santé. La mise en place des assistants médicaux interroge : nous disons depuis longtemps que le travail effectué par des non-médecins dans les centres de santé doit être pris en charge, mais nous nous refusons à voir le temps de présence médicale dont bénéficie le patient réduit, y compris pour ne pas affaiblir la qualité de diagnostic de notre système de santé.

Nous proposons de donner une bonne impulsion au développement de centres de santé.

Anonyme a dit…

Le léger desserrement du verrou de l’ONDAM, toujours bon à prendre, chiffré à 400 millions d’euros est nettement en dessous des besoins : c’est plus de 4 milliards qu’il faudrait pour simplement maintenir l’offre de soins existante à son niveau actuel. L’ONDAM serait augmenté de 2,5% quand il faudrait au moins qu’il le soit de 4,5%.

En réalité, Emmanuel Macron a oublié son chéquier de l’autre côté de la rue. Il fait des contorsions sur les transformations du système pour ne pas débloquer le financement nécessaire. Les hôpitaux sont des organismes vivants dont les transformations, quand elles sont souhaitables, ne peuvent se faire sans moyens.

La mise en cause de la Tarification à l’activité,redoutable accélérateur de la marchandisation de soins, doit aller beaucoup plus loin et le financement au parcours ne doit pas être l’occasion de limiter les consultations pour les patients concernés.

Anonyme a dit…

Il faut s'opposer à ce que ce plan constitue une nouvelle occasion d’organiser la confusion entre public et privé, comme cela semble devoir être le cas avec les Groupements hospitaliers de territoire. Il faut développer puissamment la réponse publique. Or, il y a du renoncement dans les choix du gouvernement.

Un moratoire sur les fermetures d’hôpitaux est indispensable, de services et de lits, avec de nombreux acteurs du système de santé. Cette logique destructrice est en train de produire de nombreux dégâts dans nos territoires, du renoncement aux soins et des drames silencieux. Nous refusons de voir des hôpitaux transformés en dispensaires pour personnes âgées. Tout cela n’apporte d’ailleurs aucune solution pour les EHPAD.

La dette des hôpitaux, résultat des systèmes de tarification désastreux, doit être restructurée à l’échelle nationale pour en finir avec les vives tensions quotidiennes de gestion qui empêchent les établissements de penser leur avenir. Et la taxe sur les salaires prélevée par l’Etat doit y être supprimée.

Anonyme a dit…

Tout cela doit s'accompagner d'une véritable ambition d’aller vers la prise en charge à 100% par la sécurité sociale des soins intégrant le développement du tiers-payant.

Un plan santé véritable doit s’appuyer sur la force remarquable des personnels et sur les formidables atouts que compte notre système de santé, pour mobiliser la société tout entière.

De grandes mobilisations sont en cours et des rendez-vous importants sont annoncés. Le plan qui vient d’être annoncé ne permettra pas de faire face à la crise de l’hôpital et du système de soins.

Anonyme a dit…

Le refus de la France d'accueillir l'Aquarius est une honte (PCF)

L'Aquarius de SOS Méditerranée continue sa mission d'intérêt général, sa mission humanitaire dans la Méditerranée malgré les multiples embuches que les gouvernements lui mettent : fermeture des ports, retrait de pavillon du Panama, silence de l'Union Européenne.
L'Aquarius,faisant route vers Marseille, demande à la France l'autorisation de débarquer les 58 réfugiés à son bord. Le refus de la France de les accueillir, par la voix de plusieurs de ses ministres, est une honte.

Le PCF demande au Président Macron de sortir de son silence et d'autoriser immédiatement l'accostage de l'Aquarius à Marseille et d'organiser l'installation digne et humaine des 58 réfugiés qui sont à son bord, avec la coopération des associations et des acteurs locaux.

Le PCF demande également au Panama de reconsidérer sa position sur sa volonté de retrait du pavillon de l'Aquarius. Autrement, la France doit donner la possibilité à l'Aquarius de battre pavillon français, ce qui lui permettrait de continuer ses missions humanitaires visant à sauver de la mort des populations en détresse.