18/10/2018

NON A LA FERMETURE DU CENTRE AFPA DE ROMILLY !


La situation de l’Agence nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes, déjà meurtrie par la disparition de 3 000 emplois en dix ans, pourrait s’aggraver considérablement avec la menace de fermetures de centres de formations (dont celui de Romilly) et donc de suppressions d’emplois importantes.

Alors que le Premier ministre vante les mérites de la formation et de l’accompagnement, le gouvernement œuvre « en même temps » à la réduction de la capacité d’intervention de l’AFPA en préparant, via le Conseil d’Administration de l’AFPA, un plan d’entreprise découlant des orientations stratégiques adoptées en avril dernier.

La formation est un investissement, pas un coût !

Selon la Cour des comptes, dans son rapport 2017 sur la mission travail et emploi, le montant des mesures pour l’AFPA ne représente que 0,10% du budget de ce ministère. Pour autant, la Cour a réitéré « ses observations quant aux risques que la situation financière de l’AFPA, désormais opérateur de l’État, fait courir au budget de ce dernier ». Il convient de dénoncer cette analyse et cette attaque contre l’Agence, alors même que son utilité sociale est maintes fois mise en avant, son efficacité pour le retour à l’emploi saluée. Les milliers de salarié.e.s de l’AFPA multiplient les efforts, y compris en supportant un gel des salaires depuis de nombreuses années, pour assumer pleinement les missions qui leur sont confiées, dans des conditions de travail qui continuent de se dégrader fortement. Il est insupportable de laisser entendre que ces financements sont un « risque » pour un budget de ministère justement chargé du travail et de l’emploi, surtout dans des proportions aussi infimes et fortement déséquilibrées au regard d’autres dépenses astronomiques et plus que discutables.

Alors que le chômage augmente, que la précarité touche toujours plus de citoyen.enne.s, les besoins en formations n’ont jamais été aussi prégnants, y compris pour préparer aux métiers de demain. Il est incompréhensible que face à de tels enjeux, le gouvernement cherche à résoudre « le problème AFPA » en accentuant les difficultés de l’accès à la formation sur tout le territoire. Il faut encourager à reconsidérer la lecture de ce que représente l’Agence pour les politiques publiques de l’emploi et de la formation. La situation du chômage engendre des « factures » bien plus importantes à la société que l’investissement nécessaire pour faire fonctionner l’Agence. Un actif sur 8 a été formé par l’AFPA avec en moyenne 66% de retour à l’emploi dans les 6 mois qui suivent. Combien d’allocations « économisées » ? Combien de cotisations perçues pour la sécurité sociale, les retraites ? Quid du pouvoir d’achat ainsi reconstitué, grâce au retour à l’emploi, pour contribuer à la croissance du pays ?

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