19/01/2019

VŒUX DES ELU.E.S. COMMUNISTES ET PARTENAIRES : "NOUS FERONS TOUT CE QUE NOUS POUVONS POUR QU'IL SOIT RÉPONDU AUX ATTENTES QUI S'EXPRIMENT"



Intervention de Pierre Mathieu, au nom des élu.e.s communistes et partenaires, lors des vœux de la section du Parti communiste de Romilly, vendredi 18 janvier : 

"Chers amis,

Je vous remercie de votre participation et je salue la présence parmi nous de militants syndicaux dans l’action au quotidien et de gilets jaunes qui ne faiblissent pas dans leur mobilisation.

C’est la tradition. Au début de chaque année nous souhaitons à ceux que l’on aime, à ceux qui nous sont chers, à ceux que nous côtoyons de bons vœux pour la nouvelle année. Notre initiative conviviale d’aujourd’hui, m’offre l’occasion au nom des élus communistes et partenaires du conseil municipal et de la CCPRS de vous souhaiter au plan personnel la meilleure année possible. Au plan politique national et de notre vie locale, pour que 2019 soit meilleur que 2018, il faudrait bien des changements ! Pour qu’ils se réalisent il faut que le plus grand nombre possible de citoyens agissent pour faire reculer le président des riches, pour imposer de vraies avancées sociales, pour faire advenir la justice fiscale et que les citoyens soient écoutés, entendus, et que l’on tienne vraiment compte de leurs demandes. Comme on dit : « il y a du pain sur la planche » !

Oui, des changements sont à opérer d’urgence et cela à tous les niveaux : du national au local pour que les salariés puissent tout simplement vivre dignement de leur travail, pour que tous ceux qui sont privés d’emplois aient la perspective d’en trouver un, pour que tous ceux qui sont dans la précarité et la pauvreté puissent sortir la tête de l’eau et puissent recommencer à espérer, à avoir des perspectives, pour que la situation de ceux qui sont sans droits, sans papiers soit vraiment prise en compte et qu’ils sortent de l’invisibilité dans laquelle on les maintient. Et que l’on ne vienne pas nous dire que tout cela serait hors de portée de notre pays ! La France, 6ème puissance économique mondiale, a les moyens de faire en sorte que 9 millions de ses habitants ne vivent pas sous le seuil de la pauvreté ! Que l’on ne nous dise pas que l’on manquerait d’argent pour répondre aux revendications légitimes portées par les gilets jaunes, par les organisations syndicales de salariés, par les élus des collectivités locales qui demandent que l’Etat leur donne les moyens de remplir leurs missions au service des habitants. Car rien que l’évasion fiscale représente un manque à gagner de 80 à 100 milliards par an pour le budget de l’Etat ! De quoi remettre des millions de français qui tirent le diable par la queue, qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts sur de bons rails.

Au lieu de baisser l’APL, de ponctionner les retraités avec la CSG (tous ne bénéficierons de la mesure annoncée sans pour autant être aisés, encore moins riches) et les bénéficiaires d’aides de la CAF par exemple avec la désindexation des pensions et des prestations sur l’évolution du coût de la vie ; au lieu d’augmenter les taxes sur le carburant, et de prélever de la TVA au taux fort sur des produits et services de premières nécessité, exigeons du gouvernement qu’il s’attaque réellement au scandale de l’évasion fiscale, aux multinationales qui ne payent aucun impôt ou si peu en France, aux très, très riches qui profitent de lois en leur faveur pour échapper aux impôts à l’exemple de Carlos Gons le PDG de Renault. La profonde colère qui monte du pays devant tant d’injustices, alors que l’argent coule à flot pour une infime minorité du pays - moins de 1% -, a conduit Emmanuel Macron à annoncer quelques « mesurettes » en décembre. Le compte n’y est vraiment pas ! Il vient de lancer un débat national mais, en même temps comme il dit, il indique qu’il n’entend pas changer sa politique économique et qu’il n’est pas question de rétablir l’ISF, l’Impôt de Solidarité sur la Fortune ce qui prive le budget de l’Etat d’au moins 4 milliards d’€ chaque année. On peut donc légitimement se demander si ce n’est pas une façon de gagner du temps, de noyer le poisson, de compter sur l’essoufflement des mobilisations… ou encore au final de s’entêter dans ses choix du début de mandat à savoir servir les siens, la petite poignée d’ultra-riches, d’ultra privilégiés.

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Pour notre part, nous ferons tout ce que nous pouvons pour qu’il soit répondu aux attentes qui s’expriment. Nous avons décidé de mettre à disposition des « cahiers de l’espérance et de propositions » pour qu’au-delà des « grand-messes » qui vont être organisées par le gouvernement tous ceux qui le souhaiteront puissent mettre noir sur blanc, simplement, sans filtre, ce qu’ils ne veulent plus, ce qu’ils souhaitent, tant au plan national que local. Ces cahiers nous en feront part au représentant de l’Etat, mais surtout ils serviront de base à nos parlementaires pour élaborer des propositions de lois citoyennes, pour porter les exigences des citoyens au Parlement. Quant à nous, nous porterons les propositions formulées au plan local. Car là aussi il y a beaucoup à faire !

Nous avons entendu samedi dernier monsieur Eric Vuillemin, lors des vœux du conseil municipal à la population, faire l’autopromotion de sa politique… Il est vrai que l’on n’est jamais si bien servi que par soi-même ! Il a par exemple expliqué que les décisions prises par le conseil municipal de baisser le prix du m3 d’eau et les taux d’imposition de la taxe Foncière étaient sa façon de rendre du pouvoir d’achat aux romillons ! En matière de pouvoir d’achat remettons donc les pendules à l’heure ! Et rappelons que le début de mandat du Maire a été marqué par un matraquage fiscal sans précédent avec la suppression de l’abattement général à la base sur la taxe d’habitation. Celle-ci a provoqué une augmentation en moyenne de 100 € par an et par foyer fiscal. Il y a eu aussi le doublement par la CCPRS du taux de la taxe foncière. Concernant le prix de l’eau celui-ci avait explosé ses dernières années. Parlons aussi des augmentations continuent du prix de nombre de service municipaux alors même que parfois les prestations en sont réduites. Parlons encore de la baisse des subventions accordées aux associations - 33% en 3 ans - alors que celles-ci, grâce au travail de leurs bénévoles, mènent des actions indispensables pour le bien vivre ensemble, la solidarité, l’entraide…

Faut-il rappeler que nous nous sommes opposés à tous ces mauvais coups ? Que nous avons pris des initiatives et menées des actions concrètes avec la population (pétitions, manifestations jusqu’à des actions en justice concernant le dossier de l’eau). Comme hier, pour la défense de notre cinéma municipal, les élus communistes et partenaires sont actifs  au quotidien sur tous les dossiers qui concernent la vie des habitants. Sans être exhaustif, je citerai dans la dernière période, notre implication pour tenter d’éviter la fermeture du bureau de poste de la Belle Idée, contre les pénalités injustifiées infligées aux parents des enfants fréquentant la restauration scolaire et pour permettre l’accès de tous à ce service. Aujourd’hui nous sommes au cœur du combat pour que le centre de l’AFPA ne soit pas rayé de la carte.
Alors oui, sous la pression du mécontentement, des actions, de nos interventions et de nos propositions le maire a dû opérer quelques reculs. Et nous nous félicitons d’avoir très largement contribué à la baisse du prix de l’eau et à une diminution de la pression fiscale locale. Mais ce qui a commencé à être restitué est encore très, très loin de tout ce qui a été ponctionné ces dernières années !

Compte tenu des besoins de notre population, nous continuerons de batailler lors de l’examen du prochain budget,
- pour que soient restitués aux associations les moyens qui leur ont été retirés ces dernières années
- pour que le CCAS soit doté de moyens supplémentaires (100 000 €/an  lui ont été retirés en début de mandat alors qu’il y a tant à faire.)
- pour une refonte complète des tarifs des services municipaux qui doivent être abaissés et surtout être beaucoup mieux adaptés à la réalité de la situation de chaque famille.
- pour le développement des services offerts à la population…
 
Enfin pour conclure, je vous informe des nouvelles initiatives que nous prenons pour assurer un nouvel avenir au centre AFPA. Alors qu’il y a tant de besoins de formations dans les métiers du bâtiment, alors qu’il y a tant à faire pour rénover des milliers et des milliers de logements, alors que des chantiers gigantesques vont s’ouvrir à nos portes, pour le grand carénage de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, pour le Grand Paris, pour les jeux olympiques… fermer le centre de formation professionnelle du bâtiment de Romilly relève de la provocation, du scandale ! Ne laissons pas disparaître un nouveau service public de proximité de notre territoire. La mobilisation en cours sur ce dossier, déjà près de 3 000 signatures sur la pétition à l’initiative de la CGT doit encore grandir. Nous appelons à participer à la manifestation organisée à l’initiative de la CGT le samedi 16 février sur le parvis de la mairie. Dans l’urgence exigeons de l’Etat un moratoire sur la fermeture des centres AFPA dont celui de Romilly. Au plan national cela représente plus de 1 500 suppressions d’emplois ! Cela permettra de mettre en place de nouvelles orientations.  Nous avons proposé et obtenu du conseil municipal qu’il demande, par un vœu au Préfet de Région et au Président du Conseil Régional, la tenue d’une table ronde avec toutes les parties concernées. Cela fait maintenant plus d’un mois et à notre connaissance rien n’est à ce jour encore programmé. Ni l’Etat ni la Région Grand Est ne nous ont apporté une réponse à notre demande. Combien de temps encore va durer cette surdité pour ne pas dire se mépris ?

Pour notre part nous prenons l’initiative d’organiser le jeudi 21 février à 18 h au foyer Gaston-Monmousseau une réunion publique pour contribuer à la mise en place de solutions alternatives permettant d’éviter la fermeture du centre et même lui assurer un nouvel avenir. Nous avons sollicité la participation d’un parlementaire pour que le relais se fasse aussi au niveau national. Fabien Gay, sénateur communiste de la Seine Saint Denis participera à cette réunion où nous invitons également des représentants du personnel de l’AFPA, des responsables syndicaux. Nous allons également solliciter la CAPEB. Au-delà de l’avenir de l’AFPA cette réunion pourrait-être aussi l’occasion d’échanger sur comment parvenir à une situation de sécurité d’emploi et de formation tout au long de la vie pour éradiquer ce fléau du chômage.
Merci de votre écoute. Nous allons maintenant pouvoir échanger autour du verre de l’amitié.”

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