11/11/2009

L’EMPLOI, PROBLEME MAJEUR POUR ROMILLY

Plus de 1 000, c’est un chiffre record du chômage à Romilly. 2009 aura été catastrophique pour l’économie locale.

OLYMPIA : DES SOLUTIONS EXISTENT !
- Aujourd’hui, des craintes sont plus que jamais d’actualité pour l’avenir du site et ses emplois. Pourtant, initiée par le conseiller général Joë Triché, une pétition exigeant l’intervention des banques et du crédit pour accorder un prêt à Olympia a recueilli 1 200 signatures. Portée au député UMP François Baroin, celui-ci a annoncé un passif de 8 millions d’euros.

- Les 47 licenciés en 2005 ne sont donc pas responsables de l’actuelle situation. Un prêt leur permettrait de percevoir les indemnités accordées par la cour d’appel de Reims, suite au non-respect de la procédure de reclassement des salariés sur quatre points, et de régler le solde de l’important passif. Les causes véritables de l’endettement envers l’URSSAF et les fournisseurs (confirmé par la Pdg, Mme Rambaud, dans la presse locale du 6 novembre 2009) résident dans la stratégie de gestion de l’entreprise.

- Sur un dossier aussi grave pour l’avenir de notre ville, le mutisme du maire Eric Vuillemin est pesant. Nous pouvons l’interpréter comme une sorte de passivité. Une demande de commission d’enquête indépendante sur la situation financière réelle du groupe Olympia est indispensable. Elle est d’autant plus légitime que des fonds publics ont été accordés à cette entreprise dans un passé récent.

- Où sont passés les 3 millions d’euros de la vente à la ville de l’usine de la rue du Colonel Fabien ? L’augmentation de 3 millions d’euros du capital annoncée cet été n'a pas été faite, comme indiqué dans la presse ? Pour quelles raisons ? Les objectifs de profit mènent à délocaliser les productions, importer massivement depuis des pays à très bas coûts salariaux, à mettre les états, territoires et collectivités en concurrence. Chez Olympia, nous voulons croire que le pire peut encore être évité.

UN CAS QUI N’EST PAS ISOLE :
- Malheureusement, d’autres entreprises locales connaissent une situation préoccupante. Cycleurope sort d'une période de chômage partiel. Quel est l’avenir du site romillon avec la levée des mesures anti-dumping prévue en 2010-2011 ? Tractel impose aussi le chômage partiel (deux jours en moyenne par mois, variables selon les services). La récente mise en redressement judiciaire de la SIRC risque d'amener la suppression de la moitié des effectifs (30 à 40 romillons y travaillent).

- Romilly a déjà trop souffert par le passé : Le Coq Sportif, Dupré, Barbara par exemple, ont stoppé leur production. Face à cette situation, le maire Eric Vuillemin et son équipe ont des discours pour le moins déplacés sinon cyniques. Ils se montrent satisfaits alors que notre ville n’a jamais connu autant de chômage. Ils annoncent des créations d’emplois alors que nous en perdons plus que nous en voyons se créer ! Et ceux créés sont souvent précaires à l’image des « contrats aidés » du gouvernement à 660 € mensuels - et d'une durée limitée à un an - que la municipalité met en œuvre au sein de son personnel. Quid des bénéficiaires au bout d'un an ? Retourneront-ils grossir le nombre des chômeurs ? Seront-ils embaûchés par la ville, puisqu'ils semblent répondre à un besoin, ou seront-ils « remplacés » par de nouveaux bénéficiaires des contrats aidés ? Les municipalités Cartelet successives ont exploité, elles aussi, pendant des années ce « filon » avec les CES de l'époque.

Ont sont les 150 emplois annuels « sous le coude » du candidat Vuillemin ?
- Chacun sait bien que ce ne sont pas ceux que les entreprises proposent dans le cadre de leur développement. Ils auraient vu le jour quelque soit le maire en place. Alors, les promesses n’étaient-elles qu’électoralistes ?
Dany Bouteiller

30 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a dans cet article un certain nombre de questions auxquelles la Pdg d'OLYMPIA devrait apporter des réponses claires plutôt que d'accuser les autres de "menteurs" ou de rejeter la faute sur le dos des ouvriers qu'elle a licenciés. Qu'elle mette enfin les chiffres sur la table car c'est elle qui n'est pas crédible !

Remarquez, à titre d'info, que les bilans des entreprises sont accessibles au public auprès du greffe des tribunaux de commerce ( moyennant quelques dizaines d'€, il est vrai ). Cette information publique ne pourrait-elle pas être de nature à démêler certains fils (de chaussettes !!!) qu'elle s'est fait un malin et pernicieux plaisir d'entortiller dès le début de cette "affaire" ?

Je ne sais plus dans quel monde on vit, a-t-elle déclaré dans son interview. Ce monde, c'est elle et ses semblables (les patrons) qui, hélas, le dirigent. Alors qu'elle arrête de vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes !

Anonyme a dit…

En 2006, Olympia a perdu un procès. Pertes de 160 000 euros. Plus personne ne se rappelle du discours de la Direction à l'époque ? "On ne peut pas payer".

Cela ne vous rappelle rien ?

Romilly-mémo

Anonyme a dit…

Toc, toc, toc, y-a-t-il des syndicats chez Olympia ? Mais où sont-ils ? Corrompus ? Apeurés ? Naïfs ?

Anonyme a dit…

Dans cette affaire, les syndicats, y compris les unions locales, et les politiques (excepté Joë Triché) sont inexistants. Les salariés doivent se sentir très esseulés.

Anonyme a dit…

Pourtant, l'emploi était la préoccupation de chaque liste aux dernières municipales paraît-il !

Il n'y en a qu'un qui n'a pas menti ?

Anonyme a dit…

Il faut peut-être se mettre à la place des délégués syndicaux : ils sont pris en tenaille entre le chantage de la direction qui menace de fermer et les droits des salariés ?

Anonyme a dit…

Que faire à la place des salariés présents dans l'entreprise ?

Beaucoup sont persuadés qu'en perdant leur emploi actuel, ils ne retrouveront pas l'équivalent pour ne pas dire rien.

Alors, s'il y a 200 "sauvés" et 100 "virés", chacun tente de sauver sa peau sans se faire voir, c'est humain.

Anonyme a dit…

Je rejoins l'anonyme qui regrette que les partis politiques (sauf Triché et le PCF) soient absents des débats... Concernant les syndicats, leur absence dans les prises de position entraîne le fait que les salariés n'entendent que le discours de Rambaud.

Anonyme a dit…

Discours particulièrement empreint de saletés et d'obscénités envers les ouvriers lors du reportage du 8/11 sur M6.

Anonyme a dit…

L'action à l'extérieur de l'entreprise aurait pu aider les salariés. Mais trop peu se sont agités. Le PCF seul n'est pas en msure de faire pression.

Où étaient-ils les grands philosophes de la gauche romillonne ?

Bernard P.

Anonyme a dit…

Miss Rambaud emploie la bonne vieille stratègie patronale : diviser pour mieux règner. Les capitaux sont-ils réellement absents ? La réponse par les banques est une bonne piste.

LAURA B.

Anonyme a dit…

Vous connaissez beaucoup de banques qui se presseraient pour accorder des fonds à une entreprise si endettée et à la gestion si approximative ?

Anonyme a dit…

La nature du conflit laisse des doutes, la PDG ne veut pas payer mais reste floue lorsqu'elle évoque la situation économique de l'entreprise.

Elle n'a fait que du chantage, il aurait fallu trouver de l'argent.

Mais il n'y a pas de volonté de conflit Direction-syndicats mais depuis le début une nécessité de travailler en commun.

Sous l'ère Cartelet, Olympia a touché 3 millions d'Euros pour la vente d'un bâtiment, c'était de l'argent public.

Ne serait-ce justement pas jusqu'au bout un chantage permanent avec "l'argent public ou la fermeture" ?

Anonyme a dit…

A l'anonyme de 21 : 06 :

On ne prête qu'aux riches c'est bien connu !

Anonyme a dit…

Des banques ont touché des milliards de l'Etat lorsque la crise du capitalisme a éclaté. A quoi servent-ils ?

A la spéculation ou au soutien de l'emploi ?

Mais la Direction veut-elle ce prêt ?

Les actionnaires doivent aussi prendre leur responsabilité dans cette affaire.

JOHN

Anonyme a dit…

Olympia a bénéficié de plusieurs exonérations pour l'emploi. Or, les effectifs sont passés de 1200 à 300 employés...

Tout cela n'est pas prémédité ?

On dépose le bilan, cela annule les dettes, la boîte sera rachetée et il sera question du "sacro-saint" plan social pour sauverl'entreprise.

Près du tiers des effectifs se retrouvera à la porte.

C'est bien connu tout cela, du déjà vu.

Anonyme a dit…

Et l'on fera porter le chapuea aux 47 ex-salariés !

Anonyme a dit…

Soit Sieur Vuillemein a un pouvoir sur l'emploi comme il l'a dit lors de la campagne des municipales et dans ce cas son bilan est négatif puisque Romilly perd plus d'emplois qu'il n'en gagne.

Soit il n'y est pour rien, en bien comme en mal et il nous a menti avec des fausses promesses.

Dans les deux cas, aucune gloire, l'action est négative.

LE MOUSTIQUE

Anonyme a dit…

"Il faut peut-être se mettre à la place des délégués syndicaux : ils sont pris en tenaille entre le chantage de la direction qui menace de fermer et les droits des salariés ?" dit l'anonyme d'hier à 20 h 00. Le chantage consistant à menacer de fermer l'usine pour faire "passer" des licenciements est aussi vieux que le capitalisme. Que les représentants syndicaux d'OLYMPIA n'aient pas été en mesure d'y opposer des contre-propositions, qu'ils n'aient pas été en mesure d'analyser l'argumentaire patronal et de pointer les vrais responsables (la direction et elle seule) pose problème.

"Corrompus", comme le dit 19 h 22 hier, c'est y aller un peu fort. "Apeurés" et "naïfs", très probablement compte-tenu de leur faiblesse idéologique qui les rend incapable de contrebalancer le "matraquage" de la Pdg et de ses affidés et d'organiser des initiatives pour défendre véritablement l'emploi. En reprenant à leur compte ce que dit la Pdg "il n'y a plus d'argent... je vais fermer... c'est la faute aux licenciés...", croient-ils vraiment qu'ils échapperont à des licenciements et que la direction leur sera "reconnaissante" de leur soutien ? C'est faire un bien mauvais calcul. Laura B. est dans le vrai lorsqu'elle dit que la Pdg veut "diviser pour régner". C'est une bonne vieille tactique qui, hélas, réussit 9 fois sur 10.

Mme Rambaud annonçait dans la presse avoir fait faire une étude par un cabinet d'experts. Pourquoi le syndicat n'en a-t-il pas fait autant ? Et lorsqu'a été projeté le film sur le textile la semaine dernière, film suivi d'un débat, les représentants du CE d'OLYMPIA n'étaient même pas présents ! La messe semble donc dite dans cette entreprise ; les syndicats n'auront, comme ultime ressource, qu'à organiser le cortège funèbre lors de l'annonce du prochain "plan social". Si les salariés préfèrent faire porter le chapeau à leurs ex-collègues et refuser de se battre, il est difficile de le faire à leur place : on a l'avenir que l'on se construit !

SEB

Anonyme a dit…

"Soit Sieur Vuillemein a un pouvoir sur l'emploi..." : les maires n'ont aucun pouvoir réel sur l'emploi sauf sur ceux directement créés par la mairie... et pour distribuer l'argent des contribuables aux entreprises qui licencient, comme par exemple les 3 M€ pour le rachat de l'usine Jacquemard. Aujourd'hui, dans la feuille municipale de propagande, on ne voit que des plans. On voudrait voir du concret. Ah si, en 1ère page, on voit la 1ère adjointe et M. Allard qui rigolent comme des bossus. De deux choses l'une, soit l'avenir de Romilly s'annonce radieux, soit ils se fichent ouvertement de nous. Mon mauvais esprit me fait pencher pour la seconde hypothèse. Comme le disait un vieux briscard de la politique, on peut évaluer l'importance du budget social d'une commune au vu du nombre de parterres de fleurs qu'on y trouve, l'un étant inversement proportionnel à l'autre. "Romilly s'embellit" titre l'organe municipal, il y a plus de 1 000 chômeurs qui pourront manger les racines des fleurs et se faire des salades de plantes exotiques !

Anonyme a dit…

Les objectifs de profit, mais surtout la mondialisation, ont favorisé la délocalisation de la production.
Une entreprise ne peut lutter à armes égales contre par exemple des concurrents basés en Chine ou dans d'autres pays asiatiques. Les côuts de main d'oeuvre trés faibles leur permettent de proposer des prix défiant toute concurrence sur le marché et de mettre ains les locaux en difficultés.
Sans client, une entreprise ne peut survivre!
Dans le cas d'OLYMPIA, la production française seule ne pouvait permettre sa survie. Le transfert de certaines productions en Roumanie lui a permis d'exister
à Romilly jusqu'a ce jour!
Ne pas le reconnaitre c'est être aveugle!
Dire cela n'est pas dédouaner la direction de cette entreprise qui a certainement commis des erreurs: recherche,innovation,...
insuffisantes.
N'oublions pas que nous vivons actuellement dans un monde concurrentiel faussé, et que pour vivre une entreprise a besoin de clients et de dégager des bénéfices.
PS: qui achète des chaussettes made in France?

Luc

Anonyme a dit…

Des problèmes chez Cycleurope Mr Bouteiller ? MAis pour qui ?

Ce groupe n'a-t-il pas annoncé 1,5 millions d'euros de bénéfice sur le site de romilly en avril 2009 ?

Des difficultés ? Sûrement pas pourl'actionnariat en tout cas !

Anonyme a dit…

est 16h08 les problèmes ne sont pas pour toi .mais pour les "rescaper" du dernier plan de licensiement . Cycleurope est comme l'ensemble des entreprises romillonnes : beaucoup de bénéfices aux actionnaires et des clopinettes pour les ouvrier qui sont très largement spoliers. L'argent les entreprises non qu'une toute petite chose a faire ...aller le rechercher la ou il est largement distribuer : chez les actionnaires qui eux ne pointe jamais a l'ANPE .
la pieuve du 20h

Anonyme a dit…

"Les objectifs de profit, mais surtout la mondialisation, ont favorisé la délocalisation de la production. Il serait plus judicieux de dire que le profit à court terme a conduit à mettre en place un nouveau système de mondialisation (libre circulation des biens et des personnes) POUR mieux pouvoir délocaliser. La mondialisation existe depuis les origines du capitalisme. Au milieu du XIXé siècle, par exemple, le traité franco-britannique ouvrant le marché français aux produits textiles anglais à occasionné des faillites et des émeutes parfois violentes des ouvriers français du textile. Ou encore, sous le second empire, les capitaux pour la construction des lignes de chemins de fer étaient très souvent étrangers et, par voie de conséquence, les sociétés qui les exploitaient étaient dirigées de l'étranger. Les exemples sont nombreux.

"nous vivons actuellement dans un monde concurrentiel faussé..." NON, justement c'est parce qu'il est "totalement libre et non faussé" (ce n'est pas moi qui le dit) que nous en sommes arrivés là. Et pour aller encore plus loin, on va lever prochainement, par exemple, les mesures anti-dumping qui protégaient - encore un peu - l'industrie du cycle en France.

"qui achète des chaussettes made in France ?" Là je suis d'accord avec vous. C'est comme ceux qui défendent Cycleurope ou le commerce du centre-ville en achetant leurs vélos et en faisant leurs courses dans les supermarchés ! Il y aurait encore beaucoup à dire sur le commentaire de Luc, faute de temps, j'en resterai là... pour aujourd'hui.

Anonyme a dit…

Bon ben, on attend la suite alors...

Anonyme a dit…

C'est justement parcequ'il est LIBRE, que le marché est FAUSSE: pas de contraintes,ni règles communes,...

Anonyme a dit…

Une fois qu'on a dit tout ça, qui est plein de choses justes, il reste à définir, ici et maintenant et dans ce monde mal foutu dans lequel nous sommes, la priorité locale du moment. Et celle-ci est sauver ce qui reste d'Olympia à Romilly. Pour tenter d'y parvenir, il faudrait que les différentes parties fassent un petit effort de compréhension et s'insultent un peu moins. Mais c'est peut-être trop demander.

Anonyme a dit…

Je n'ai pas lu d'insultes sur ce blog. En revanche, pour que les "parties" fassent "un petit effort de compréhension", il faudrait qu'au moins l'une (la direction d'OLYMPIA) cesse de mentir ou fasse la preuve qu'elle ne ment pas en faissant toute la transparence sur la réalité des chiffres ; chose qu'elle se garde bien de faire. Le conseiller général a fait des propositions concrètes : ne méritent-elles pas d'êtres prises au sérieux ? Quelles sont les propositions de la direction ? Jusqu'à présent, je n'en ai entendu aucune. Et qu'on ne vienne pas prétendre que la phase de "conciliation" lui interdisait de les rendre publiques. D'ailleurs, a-t-elle réellement fait preuve d'une volonté de conciliation ? A l'évidence non, en traitant par le mépris ses ex-salariés et en leur faisant une offre inacceptable : chose qu'elle savait d'ailleurs par avance.
La priorité est, évidemment, de sauver les emplois restants, nous sommes bien d'accord, mais Mme Rambaud est-elle vraiment dans cette logique : on est en droit de se poser la question.

Anonyme a dit…

Je viens de jeter un coup d'oeil au site officiel de la Ville de Romilly et dans la rubrique Economie, je vois 151 emplois créés, ou créés d'ici fin 2009.
Parmi ces 151 emplois , 40 pour la Résidence Seniors (ex friche Adidas), je suis encore passé dimanche devant l'ancienne usine en question, c'est toujours la même désolation, pas le début du commencement de la moindre construction.
Il faut se dépècher, il n'y a plus que 40 jours avant fin 2009 !!!
Pouvons nous faire confiance à de tels menteurs ? C'est lamentable.
Albert D.

Anonyme a dit…

Bulletin municipal ou album photos du Maire ? Nous pouvons le voir à 20 reprises sur ce journal de propagande !