08/01/2010

OLYMPIA : UN CAS D’ECOLE DU CAPITALISME

Olympia, usine emblématique du bassin d’emploi romillon, est la dernière entreprise textile.

- Après de nombreux plans sociaux, le bilan démontre que le système capitaliste est un échec pour les salariés. Le déficit est énorme ; il démontre bien que la gestion d’une entreprise laissée au seul patron est une véritable catastrophe pour les salariés, elle se conclut par la précarité et le chômage massif. L’état laisse faire et regarde passer les plans sociaux en prenant quelques mesures : il fait croire aux salariés qu’une cellule de reclassement dans un bassin d’emploi qui est à 10 % de taux de chômage (sinon plus) pourra leur permettre de retrouver un emploi digne de ce nom.

- Le député UMP de la circonscription (F. Baroin,) inexistant dans l’action, ne présente aucune solution alternative qui pourrait sauvegarder l’emploi et l’activité industrielle. Le maire de Romilly, plus préoccupé de sa communication que du sort des salariés, suit évidement l’idéologie de droite basée sur une économie de marché sans contrainte, ne supportant pas la résistance syndicale. D’ailleurs, il envisage de « délocaliser » les organisations syndicales hors du centre-ville pour ne pas gêner les employeurs (et lui-même), avec les contestations sociales.

- De plus, sa stratégie a été d’opposer les ex-salariés et leur avocat aux salariés restant dans l’entreprise. Ceci a été une manœuvre grossière, car ce ne sont pas les 47 salariés qui ont créé un peu plus de 10 millions d’€ de déficit (passif d’Olympia hors frais de procès).

- Et que dire de l’attitude de Romiscope, bien éloigné du terrain social, qui se permet d’ironiser sur la venue du secrétaire général de la fédération Textile CGT pour défendre les salariés et mettre en débat des propositions : était-ce un crime ? Les seuls qui, dès le début, ont alerté la population ainsi que les pouvoirs publics sont les communistes, notamment le Conseiller général Joë Triché, afin de trouver des solutions pour garantir aux salariés des perspectives d’activité industrielle pérenne assurant leurs emplois sur le long terme. Il est bien dommage de ressortir une haine d’un autre temps concernant les communistes et les organisations syndicales.

- Tous ensemble, mieux vaudrait réfléchir à des solutions pour que notre bassin d’emploi retrouve sa vitalité d’il y a une trentaine d’années, quand la ville de Romilly était désignée ville la plus dynamique de Champagne-Ardenne (avec une municipalité de gauche et un maire communiste), que de ressortir une rhétorique méprisante et condescendante vis-à-vis de personnes qui contestent l’ordre établi de manière constructive.
Christophe Latrasse
Syndicaliste, Conseiller municipal de Romilly

15 commentaires:

OBJECTIVITE a dit…

Pauvre latrasse,seul mot d'ordre: hors des cocos point de salut....vraiment indécrotable.

Anonyme a dit…

Ben si des syndicalistes, comme quoi, il faut tout lire...

RomiScope a dit…

Juste retour des choses, Christophe Latrasse, qui mérite bien dans cet article le sobriquet de PCgétisteque dont RomiScope a eu parfois le mauvais goût de l'affubler, dénonce les propos de ce site qui l'escagasse. afin que nul n'en ignore voici le texte de l'article du 3 décembre incriminé qui fait de son auteur l'infâme collaborateur du capitalisme mondial dont l'affaire Olympia est l'exemple emblématique.

"Je n'ai certainement pas les compétences de Mourad Rhabi, le secrétaire de la fédération textile de la centrale CGT venu faire un tour de piste à Romilly, mais je trouve qu'il parle d'Olympia avec une certaine légèreté: "Il faut, dit-il en expert, qu'Olympia fasse l'objet d'une reprise, en clair qu'une entreprise lui soit adossée pour mieux la pérenniser." et il ajoute "Il existe naturellement des risques d'associer un groupe à Olympia, mais il nous semble que la survie de la marque passe par là".
D'abord les risques, il peut en parler à l'aise, ça n'est pas lui qui les prend . Et puis faut-il lui rappeler que la survie d'une marque n'implique pas celle des emplois, a fortiori sur place ? On a ici l'exemple du Coq Sportif et les exemples du même tonneau abondent partout ailleurs.
Finalement l'impression qu'il donne est moins de vouloir sauver les emplois existants que de justifier toutes les actions passées de la CGT, des fois que la disparition de l'entreprise, si par malheur elle se produisait, ne lui soit pour partie imputée! Mais bien sûr, ce n'est qu'une impression ..."


RS prie CL de bien vouloir l'excuser de lui avoir hérissé le poil, mais ne promet pas de ne pas recommencer!

Anonyme a dit…

En délocalisant, les dirigeants d'Olympia ont "viré" plus de 70% de leur effectif mais n'ont pas, pour autant, fait fructifer leurs affaires.

Effectivement, cette façon de faire démontre ses limites. Pourquoi ne pas réfléchir à ramener la production à Romilly ?

A cette époque (la toute production locale), l'entreprise était florissante.

La délocalisation est dans ce cas un fiasco.

Anonyme a dit…

Sans compter que cela aurait un impact sur l'écologie bien à la mode en ce moment. Il n'y a qu'à se pencher sur les conditions de travail des pays qui produisent des chaussettes Olympia pour s'en apercevoir.

A cela s'ajoute le transport

NONIE

Anonyme a dit…

Normal que JPD crache sur Cgt, aux municipales il était allié avec Rambaud en étant tout deux candidats sur la liste de S Auzols.Et puis la CGT romillonne n' a pas oublié que son mentor Cartelet avait traduit la CGT des communaux devant le tribunal de Nogent ou il a perdu le procès qu' il avait intenté.

Anonyme a dit…

Les fonds publics versés doivent aller à la recherche et au développement, pas à l'actionnariat.

Des banques devraient prêter avec un taux d'intérêt bonifié pour l'emploi et l'investissement.

Un contrôle serait alors indispensable.

Anonyme a dit…

Bizarre cette façon de licencier d'emblée alors qu'un administrateur est là pour explorer la vie de l'entreprise et qu'il a un regard jusqu'en mai 2010

On a voulu vraiment aller très vite alors que d'autres propositions s'étalaient.

Qui en a eu peur ?

LE MOUSTIQUE

Anonyme a dit…

Il faut aussi pointer les centrales d'achat des grandes surfaces dans cette affaire. Elles ne veulent acheter qu'à bas prix. Pour être juste, ceux qui produisent ont-ils le choix ?

Anonyme a dit…

OLYMPIA ? C'est un gâchis, les banques doivent assurer des prêts et assurer leur fonction de service public afin de soutenir l'emploi

Anonyme a dit…

Dans la presse locale, Vuillemin a dit "qu'il faut poursuivre l'action de redressement" concernant Olympia.

Cela veut dire quoi ?

Il approuve les 101 licenciements ?

Quelles sont ses propositions alternatives ?

Anonyme a dit…

Au regard des dettes fiscales et sociales, un moratoire sur les licenciements s'impose.

Bizarrement, cela se fait pour les patrons quand le besoin se fait sentir mais rien ne se passe lorsque ce sont les employés qui trinquent.

Bébé

Anonyme a dit…

la logistique est la plus touchée, pourtant, c'est elle qui avait été mise en valeur en 2005 pour nous faire avaler certaines pilules...

Soit disant qu'elle devait se développer et faire fructifier l'entreprise.

Il me semble que même le Maire de l'époque la vantait ?

Y avait-il anguille sous roche ?

Anonyme a dit…

Pourquoi tant de cadres sur les ruines d'olympia?

Anonyme a dit…

IL se dit que rapidement,il n'y aura plus que des ruines...

VALERIE TRIFAT