21/08/2010

QUESTIONS D'EFFORTS

Marc-Aurèle, empereur romain, pas un des plus mauvais d’ailleurs, était aussi philosophe. Dans ses Pensées pour moi-même suivies du Manuel d’Epictète, il écrivit : « chacun vaut ce que valent les objectifs de son effort ».

- Philippe Adnot, président du Département, écrit dans son prospectus de réclame, l’Aube Nouvelle : «le Conseil général de l'Aube est prêt à apporter son soutien à l'effort collectif ». Nos oreilles bourdonnent pourtant encore du tonnerre de ses tempétueux anathèmes contre la réforme des collectivités territoriales. Baroin n’Co ont aussi poussé la chansonnette. Plus moderato, il est vrai. Sorti du placard de Sarkozy, le ministre du budget sinistré a, le premier, arrêté l’école buissonnière ; les autres « fugueurs » de la droite départementale sont aussi rentrés dans le rang, le petit doigt sur la couture du pantalon. Fallait s’y attendre.

- Bref, l’heure est à la « sauvegarde », comme dit Adnot qui a un plan. Et qui dit « sauvegarde » dit effort, car sans « effort » on ne sauve, ni ne garde rien. Entendez par là qu’on ne pourrait pas sauver, et encore moins garder, un système capitaliste en crise profonde. Mais un plan de « sauvegarde », c’est quoi ? C’est quand on oblige une grande majorité de gens à vider leurs bas de laine pour qu’une toute petite minorité puisse continuer, sans effort, à remplir les siens. L’effort, c’est un machin de pauvre. Le richard décide comment, quand et qui doit produire un effort. Jamais il n’y participe, il risquerait de devenir pauvre à son tour !

- En septembre, les parents vont devoir débourser pour le car qui conduit leurs enfants à l’école, au collège ou au lycée. Avant c’était gratuit. Terminé, c’est l’effort. C’est d’ailleurs ce qui caractérise l’effort selon la droite ; faire payer ce qui était gratuit, diminuer la qualité d’un service public déjà payant : c’est moins, moins bien, mais plus cher. En suivant Marc-Aurèle, les « objectifs de l’effort » consistent, pour la droite, à sauver le capital. Elle ne « vaut » donc que par cela. Et si nous faisions l’effort de nous débarrasser de la droite ?
Rémi

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, Oui, on vire la droite et à Romilly on sait de quoi on parle, on commence par la majorité municipale ?

Anonyme a dit…

Depuis de nombreuses années, beaucoup de personnes délaissent Romilly pour aller s'installer dans les petites communes environnantes. La plupart du temps, le motif est qu'à Romilly , tout est plus cher, (les impôts locaux, le prix de l'eau, etc).
Mais ils veulent continuer à bénéficier gratuitement des services qu'offrent une ville (Lycées, collèges, clubs de sport ou culturels, je ne citerai pas la piscine, etc).
Alors qu'aujourd'hui, on leur demande de participer pour une infime partie aux frais de transports engendrés par leur exil volontaire de Romilly, cela ne me parait pas anormal.
Je préfère que ce soit eux qui payent pour leurs enfants, plutôt que voir ma feuille d'impôts de brave (con)tribuable romillon, augmenter encore.

PAUL N.

A PAUL N. a dit…

Concernant le prix de l'eau, il existe aujourd'hui dans un certain nombre de communes, et non des moindres, une volonté de "remunicipaliser" la gestion du service de l'eau, avec à la clé des baisses notables du prix pour les usagers, dans celles où cette décision est passée dans les actes.
Une telle proposition figurait dans le programme de la liste de gauche conduite par Joë Triché aux dernières municipales.

A propos des transports, le problème n'est pas qu'il soit ou non "normal" que les non-romillons payent. Puisque vous êtes soucieux de votre feuille d'impôts, comme nous tous et à juste titre, permettez-moi quand même de vous informer que vous payiez déjà ce service gratuit par le biais des impôts qui vont au département. Et je prends le pari que, désormais qu'il est payant, votre feuille d'impôt ne va pas diminuer pour autant. Voilà pour la réalité concrète.

S'en prendre au voisin en cas de problème fait le jeu de la droite : diviser pour régner. Je suis en partie d'accord avec vous sur certains services qui peuvent être raisonnablement plus chers pour les non-romillons dans la mesure où les élus de leurs communes de résidence refusent de mettre la main à la poche ; c'est, par exemple, le cas pour la piscine. Dans de telles situations, les maires peuvent faire la compensation de la différence tarifaire - par le biais des services sociaux ou autres - : cela est le cas pour une commune marnaise peu éloignée de Romilly ; sur le transport des élèves, certaines communes ont annoncé dans la presse leur intention d'agir dans ce sens.

Quant aux "éxilés", il en existe qui n'ont pas trop le choix (raisons professionnelles ou autres). N'oubliez pas non plus qu'ils participent à la vie économique locale en faisant leurs achats, par exemple, à Romilly. Et à en croire certains chiffres qui m'ont été communiqués, cet apport est loin d'être négligeable dans une ville comme la nôtre et le contexte qui est le sien. Cette idée du "chacun chez soi, chacun pour soi", si elle était appliquée, n'aurait pas d'autre effet qu'un accroissement du chômage. Est-ce cela que vous souhaitez ? Tournez-vous plutôt contre les "vrais responsables" des problèmes que nous subissons actuellement.

Anonyme a dit…

Pour la première partie de votre article, il est vrai que les contestataires de droite qui refusaient la réforme des collectivités territoriales sont rentrés dans le rang. La droite se porte-t-elle mieux pour autant ?

La gifle des régionales n'est sans doute pas étrangère à ce revirement. Mais même une droite plus unie ne peut faire admettre aux Français une politique et un système qui mènent à la crise

Anonyme a dit…

C'est vrai que cette droite semble à l'agonie à différents niveaux. Esperons qu'à Romilly, la gauche saura se rassembler pour balayer la municipalité qui nous endette et crée le chômage.

Anonyme a dit…

Toute la droite n'était pas désunie à ce point ! On a vu Notre Maire Eric Vuillemin embrasser François Baroin lors de la venue de ce dernier à Romilly... Cela veut-il dire que le Grand soutient toujours la politique désastreuse du Ministre du Budget ? Je crains que oui. A savoir toujours engraisser les plus riches, en général tenant du capital et appauvrir les couches moyennes et les plus faibles. C'est ainsi que Baroin, après avoir cracher sur Sarkozy se retrouve ministre du budget et s'attaque aux niches fiscales mais pas à celles des plus nantis bien sûr

Anonyme a dit…

Ah anonyme de 08:03, Nostalgie, nostalgie, on croirait du Georges Marchais dans le texte. (toujours engraisser les plus riches, en général tenant du capital et appauvrir les couches moyennes et les plus faibles).
Avec des gens comme vous, la Gauche n'est pas sortie de l'auberge.
Lulu

Anonyme a dit…

Penser que la droite est à l'agonie est une lourde erreur. Nous avons eu par le passé la droite la plus bête du monde : cela a beaucoup fait rigoler ; voyez où nous en sommes aujourd'hui. La droite fait une politique de droite, Sarkozy avait annoncé la couleur ; il a été élu. Itou pour Vuillemin. Le rassemblement de la gauche ne peut pas être une auberge espagnole et se construire sur des flous artistiques.

"Balayer" la droite pour mettre quoi à la place ? Voilà la vraie question. Une gauche mollassonne, encore plus pernicieuse parce qu'elle berce d'illusions et accumule les espoirs déçus au nom d'un certain "pagmatisme" qui n'est autre qu'un adoucissement - relatif d'ailleurs - des méfaits d'un sysème économique qu'elle se garde de bien de remettre en question ? La cuillerée de miel avant l'huile de ricin. Ou bien une gauche progressiste porteuse d'une volonté réelle de rupture, de propositions concrètes pour aller dans ce sens et qui les met en pratique en s'appuyant sur les attentes populaires.

Quoique vous en pensiez, la droite n'est ni désunie, ni à l'agonie. Les quelques effets de manche et grincements de dents droitiers sont surtout le fait d'un jeu politicien d'élus qui pensent plus à conserver leurs sièges qu'à l'intérêt des populations. Lorsque cela est nécessaire, elle sait se serrer les coudes ; tout simplement parce que, quelque soit la "nuance", la droite défend des intérêts qui ne sont pas ceux des classes populaires et laborieuses.

Mon pauvre Lulu, avec des ganaches de ton acabit, personne n'est sorti de l'auberge !

Anonyme a dit…

Et tu as quoi comme autres propositions Lulu ? Car ne pas être d'accord, je le conçois, c'est normal que des avis divergent mais tu proposes quoi ?

Cordialement

Anonyme a dit…

Les économies et le service proposé aux familles sont partout avec la droite et à tous les échelons . On voit par exemple l'accueil du midi supprimé dans les écoles. Ce que bien sûr défend l'omniprésente élue romillonne du mois d'août M.T.Lucas

Anonyme a dit…

Ajouter que les études pour les élèves de primaire ne commenceront pas avant la mi-septembre.