11/12/2010

REUNION "PEDAGOGIQUE" SUR LE CONSEIL GENERAL

Jeudi 9 décembre, Joë Triché présentait un exposé sur le Conseil général. Une quarantaine de personnes a répondu à l’appel de cette intéressante initiative.

A trois mois du renouvellement de la moitié de l’assemblée départementale, l’élu communiste a annoncé que Béatrice Bergeron, fortement impliquée dans le mouvement de défense de l’école publique, sera sa suppléante. Ils ont le soutient du Front de Gauche, qui rassemble le PCF, la Gauche Unitaire, le Parti de Gauche, et du MRC.

LE POIDS ECRASANT DE LA DROITE AU CONSEIL GENERAL :
- Notre département est dirigé par 33 conseillers généraux : 4 seulement sont issus de la mouvance de gauche. Le mode de scrutin évoluera à partir de 2014 puisqu’avec la réforme des collectivités locales, ils seront remplacés par des « conseillers territoriaux » élus au niveau du département et de la région.

SES MISSIONS :
- Le Conseil général possède des compétences obligatoires, décidées par l’Etat. Il agit dans le domaine social (revenu de solidarité active, allocation personnalisée d’autonomie, prestation de compensation du handicap), dans la construction, l’entretien, la gestion des personnels des collèges (TOS), l’entretien des routes départementales, dans le domaine économique, le tourisme, l’aide aux communes, etc. Dans ce cadre, Romilly a bénéficié d’aides, pour le collège Langevin, la future rocade nord, par exemple. Le Conseil général peut aussi agir dans l’enseignement supérieur, alors que c’est à l’Etat de remplir logiquement cette mission.

BUDGET 2011 :
- Les recettes du budget 2011 s’élèvent à 326 millions d’euros. Elles proviennent de la fiscalité départementale (31%), des dotations de l’Etat et des taxes. L’autofinancement est de 31 millions d’euros ; il est utilisé pour des investissements. L’orientation actuelle de la droite est de dégager un maximum d’autofinancement afin d’éviter l’emprunt. Cela se réalise au détriment d’actions utiles pour la population. La dépense de l’assemblée auboise est de 777 euros par habitant, contre en moyenne 899 euros pour les départements de même importance.

- Cette démonstration prouve que le Conseil général pourrait préserver la bourse aux lycéens, la gratuité des transports scolaires supprimés en 2010. L’objectif, annoncé par le président Philippe Adnot, est d’arriver à un autofinancement de 40 millions d’euros, présageant de nouvelles coupes sombres à l’heure où le besoin social progresse du fait des conséquences de la crise du capitalisme.

- Le poids de la politique gouvernementale pèse lourd avec les transferts de charges synonymes d’étouffement des collectivités. Sur le plan social par exemple, la compensation de l’Etat ne représente que 35% du montant des compétences transférées. Si cette politique est maintenue, les services à la population seront moindres. Déjà touchées les subventions aux associations, l’investissement, les aides à l’artisanat et au commerce, la réhabilitation des bâtiments des collèges… Dans le même temps, la droite verse une aide de 5 millions d’euros sur 5 ans au groupe Soufflet (M. Soufflet n’est-il pas la 63ème fortune de France ?).

- Des choix différents s’imposent sur le plan budgétaire, des actions sont à mener face à la politique gouvernementale. C’est la réforme des collectivités territoriales qui doit être abrogée, 60 conseils généraux se sont déjà élevés contre. Il en va de l’égalité des territoires. D’autre part, l’Etat doit assumer ses responsabilités et financer intégralement le RSA, l’APA, la PCH ; une réforme de la fiscalité, utile à l’emploi, est à entreprendre. Un renforcement de la gauche au conseil général de l’Aube irait dans ce sens ; pour y arriver, à Romilly comme dans les autres cantons, la mobilisation de toutes ses forces est indispensable.
Compte-rendu : Dany Bouteiller

3 commentaires:

Anonyme a dit…

IL y a trop peu d'élus de l'opposition au conseil général, cela n'est pas normal. La démocratie n'en sort pas grandie

Anonyme a dit…

On se rappelle qu'il y a quelques années, le conseil général avait racheté des locaux appartenant à Cycleurope pour faire installer des d'autres éventuelles entreprises. Depuis, ces locaux sont vides. Alors que des associations caritatives recherchent des locaux pour s'installer, ceux-ci ne feraient-ils pas affaire ?

Anonyme a dit…

Aujourd'hui, l'élection au conseil général par canton assure la proximité des candidats par rapport aux administrés. Qu'en sera-t-il avec la réforme des collectivités territoriales ?