23/05/2011

ARRETEZ LA CASSE !

150 manifestants pour dire non à l'école sous tutelle marchande.

- A l'appel des parents d'élèves de la FCPE, des formations politiques de gauche, du conseiller général communiste Joë Triché, des élus de l'opposition municipale, des syndicats CGT, CFDT, SNES, d'enseignants... 150 personnes se sont retrouvées devant la Bourse du Travail, samedi 21 mai, pour protester contre les 13 suppressions de postes annoncées pour la rentrée prochaine dans plusieurs établissements d'enseignement romillons. C'est la première initiative de cette ampleur dans le département.

- La baisse du nombre d'enseignants rentre dans la logique des réformes de l'UMP depuis 2007. Ce n'est pas seulement moins d'école, mais une autre école qui est remodelée sous nos yeux : un enseignement à plusieurs vitesses, une école du "tri" pour ceux qui pourront payer, qui privilégie l'élitisme par des filières et des établissements "d'excellence" ; et une école du "minimum" pour les autres dont les programmes seront adaptés sur les critères définis par les besoins du patronat.

- Avec sa volonté d'imposer la marchandisation de l'enseignement, la droite accroît les inégalités entre territoires, mais surtout entre les élèves des différentes couches sociales. Elle organise la raréfaction de la formation et la pénurie de postes pour pousser, notamment par l'autonomie des établissements, à l'embauche locale d'enseignants à statut précaire. Elle sacrifie les RASED, diminue le temps de classe, casse les maternelles, met en place un socle commun minimum... Dans le même temps, ce ne sont que largesses à l'égard de l'enseignement privé.

- Le ministre de l'Education Nationale travestit son travail de sape de l'enseignement public avec un discours presque irréel sur l'égalité des chances comme traitement de l'échec scolaire. Le mal-être scolaire des enfants, la culpabilisation des familles, la souffrance des enseignants et des personnels éducatifs est pourtant devenue une réalité quotidienne.

- A Romilly, la suppression de 6 postes d'enseignants est prévue au lycée Joliot-Curie, dont 3 professeurs qui vont se retrouver privés d'emploi, alors que les effectifs sont en moyenne de 35 par classe et que certaines salles de cours sont exigües. Au LEP Diderot, 4 postes seront supprimés et la mutation de celui de ferronnerie va obliger le chef d'établissement à faire appel à Pôle Emploi pour son remplacement. Au collège Langevin, le seul professeur d'arts plastiques sera remercié. Un poste est supprimé au collège le Noyer-Marchand ainsi que le psychologue au RASED.

- Aujourd'hui, l'école a besoin d'être défendue et le statut public des enseignants consolidé en refusant toute phase de privatisation-décentralisation dans l'Education Nationale. Après une prise de parole de Mme Bergeron, pour la FCPE, et de Mme Dubuis, représentant les professeurs du lycée Joliot-Curie, le cortège a emprunté les rues Brossolette, Gambetta et De Lattre de Tassigny avant de s'arrêter devant la marie où une délégation a été reçue par les adjoints Allard et Lucas. Un verre de l'amitié offert par la FCPE dans la cours de la Bourse du Travail clôturait une première action revendicative qui n'en restera pas là. Une réunion doit se tenir très rapidement pour définir les initiatives prochaines de la mobilisation.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

150 personnes pour cette cause, c'est trop peu. Au moins un demi-echec

Anonyme a dit…

Occupations d'école, manifestations, pétitions, tout est bon en ce moment pour lutter contre la suppression des postes d'enseignants qui sera nuisible pour les élèves

Anonyme a dit…

Ce type de rassemblement, c'est très bien. J'y étais mais maintenant, que fait-on ? Quelles sont les suites ?

Anonyme a dit…

Il se dit que Madame Lucas aurait voté pour la suppression des postes lors du conseil d'administration du Lycée Joliot Curie. Ils sont vraiment incorrigibles

KElly

Anonyme a dit…

Enfin une belle animation en Boule d'Or, 150 personnes un samedi matin au centre-ville, c'est plutôt rare

Anonyme a dit…

Lu pour vous dans la lettre d'information de mai 2011 du Groupe scolaire La Salle (écoles privées romillonnes) : "grâce à l'intervention de Marie-Thérèse Lucas, adjointe à l'éducation et conseillère régionale, le groupe a pu récupérer plusieurs dizaines de tables via la Région".

Quel dévouement de Madame Lucas qui pour le privé se décarcassent et pour le public vote les suppressions de postes d'enseignants... Cherchez l'erreur

KIVEL

Anonyme a dit…

En conseil municipal, elle a dit qu'elle assumait son vote !!

Anonyme a dit…

Il n'y a pas d'erreur. Lucas est de droite, elle applique la politique de la droite.

Les jérémiades sur la désertification du centre-ville commencent à me gaver. Pour changer les choses, il faudrait d'abord que les commerçants se battent pour défendre leur bout de gras. Ils attendent comme des veaux qu'on mène à l'abattoir et ne sont même pas foutus de se mettre d'accord entre eux. Et je n'oublie pas ceux qui sont d'accord avec le centre de la Belle Idée : "ça fera de l'animation à Romilly!" ; je vous assure que je l'ai entendu de la part de deux d'entre eux. Accessoirement, ils pourraient aussi symboliquement baisser leur rideau en signe de solidarité quand il y a une manifestation. Ils ne le font même pas car ils ne pensent qu'à leur gu.... !!! Qu'ils crèvent tous, Merle reconnaîtra les siens !

L'espace citoyen, ROmilly, une ville pour tous a dit…

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