20/04/2012

HOMMAGE A CHARLES MASSON

Il y a 70 ans, le 18 avril 1942, Charles Masson tombait sous les balles des nazis. Pour commémorer ce triste anniversaire, les comités de Romilly de la FNDIRP et de l’ANACR organisaient une cérémonie émouvante qui a réuni une cinquantaine de personnes au cimetière des Hauts-Buissons.

- Au nom des deux comités, Jean Clavier a retracé la brève vie de Charles Masson qui est mort atrocement à l’âge de 29 ans. Mais qui était Charles Masson ? Né en 1912, sa scolarité terminée, il est ce jeune ouvrier du textile qui devient très vite un militant syndical avant d’adhérer au Parti Communiste. De par ses activités d’alors, déjà en avril 1940, il est arrêté, incarcéré à la prison De Dijon.Dans la fièvre de l’arrivée des troupes d’occupation, il réussit à s’en échapper avec deux autres aubois : Maurice Romagon et Marguerite Flavien-Buffard. N’acceptant ni la défaite, ni la présence de l’occupant, il entre dans la Résis- tance, en participant à la 1ère réunion spontanée organisée par le PC clandestin, au lieu-dit « le Château des Cours » à Saint-Julien-les-Villas,dont le responsable est son compagnon de Dijon : Maurice Romagon.Il devient donc l’un des tous premiers résistants aubois.A cette réunion sont prises les dispositions concernant L’organisation clandestine, la propagande, les actions à mener dans le département

- A Romilly, il démarre le 1er embryon de résistance avec entre autres Lucien Roy (dit Coco), André Palisse. Hélas, très tôt des perquisitions ont lieu à son domicile.Il est obligé de partir dans l’Yonne, y est hébergé par Robert Bailly, responsable de ce secteur, qui lui fournit des faux papiers et du travail. Mais il n’était pas venu seul. Avec lui, un certain « Gaston », présenté comme responsable dans la résistance, est lui aussi venu dans ce secteur. Il est arrêté, et hélas dénonce tous les respon- Sables de l’Yonne.Charles est arrêté le 5 Février 1942. Lors de son interrogatoire, alors que son ami Robert Bailly est dans une cellule non loin de la sienne ,Charles réalise qu’il peut « quelque chose » pour lui. Il se met à hurler ce qui attire le policier qui gardait Robert, et permet à celui-ci de s’enfuir rapidement dans la nuit. Il venait de lui sauver la vie ! Robert sera d’ailleurs le seul rescapé de cette dénonciation. Charles sera torturé, mais ne parlera jamais. Il est remis à la Gestapo, qui le ramène à Troyes, et sera fusillé à Montgueux le 18 Avril 1942. Il avait 29 ans ! Il laisse une jeune veuve et une petite fille de 5 mois : Louisette. Le 26 Août 1989, une rue de Romilly portera son nom. C’est l’ex-Chemin du Mesnil, rue où avaient habité ses parents, mais aussi où leur maison fut la 1ère détruite par un bombardement allemand en mai 1940 ! Cette rue symbolise le courage de celui qui fit passer l’amour de son pays et la liberté avant sa propre Vie.

- Parmi les personnalités on notait la présence de Jean Girost Président de l’ANACR, James Romanens Président de la FNDIPRP, Ginette Collot ancienne Résistante, Joë Triché Conseiller Général, Jean Albert Hosdez représentant la municipalité de Romilly, Rolande Barthélemy élue du groupe Communiste et partenaires ainsi que l’ensemble des porte-drapeaux des associations patriotiques et bien sûr Louisette Adani fille du regretté Charles Masson.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Au regard de ce que fut l'histoire de Romilly à travers Monsieur Masson, on comprend votre émoi, plutôt votre révolte, contre l'attribution du nom d'un collaborateur nazi que la droite de Romilly voulait donner à un quartier de la ville.

Anonyme a dit…

Et en plus ils n'éprouvent aucun scrupule à assister à ce genre de cérémonie !