17/09/2014

LA NOUVELLE PROVOCATION DU MEDEF

Les "propositions" du MEDEF pour "relancer" l'emploi révélées le 15 septembre provoquent la colère des syndicats et des salariés.

- Elles seront soumises au gouvernement le 24 septembre. En conclusion de ce document de 50 pages, le MEDEF reconnaît cependant que ces propositions pourraient apparaître agressives ou caricaturales... Voilà donc que la suppression de deux jours fériés créerait 100 000 emplois ! Cela semble aussi solide que le million d'emplois promis par le patronat contre le cadeau fiscal de 40 milliards.

- Le MEDEF veut aussi vider le SMIC de sa substance, en instaurant un salaire inférieur qui "pourrait être complété par une allocation sociale" et demande une remontée des seuils sociaux, plus de permissivité du travail de nuit et du dimanche, un nouveau détricotage des 35 heures pour toutes les entreprises, fermez le ban ! Les syndicats ont dénoncé la provocation, énonçant qu'il est "hors de question d'aller sur ce terrain", et que le MEDEF "veut tirer tout le monde vers le bas".

- Pour la CGT, Thierry Lepaon s'est dit "stupéfait" du "culot du MEDEF". Il est effectivement temps que monsieur Valls ramène le patronat à la raison au regard de l'archaïsme grandissant de l'organisation patronale. En voulant toujous plus, c'est cette fois aux acquis sociaux auxquels le MEDEF intime l'ordre à messieurs Valls et Hollande de s'en prendre. Les hommes et les femmes de ce pays méritent un tout autre respect.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

L’organisation patronale tempère un peu sur Twitter la tempête prêt à se levér, indiquant que « cela ne correspond pas exactement aux propositions que nous ferons ».

Anonyme a dit…

Le document est sorti opportunément la veille du discours de politique générale du Premier ministre, suivi du vote de confiance sur sa politique, qui incluait la réduction des impôts et des cotisations pour les entreprises.

Anonyme a dit…

Le CDI de projet réclamé par l’organisation patronale, c’est la mort du travail à durée indéterminée et le travail du dimanche n’a jamais créé d’emploi.

Anonyme a dit…

Peut-être que le patronat se sent pousser des ailes dans la mesure où ces derniers temps le gouvernement avait tendance à répondre fortement à ses revendications. Il faut travailler le dimanche, il faut augmenter les seuils sociaux, il faut augmenter la durée légale du travail. La prochaine étape c’est quoi, on va faire travailler les enfants ?

Anonyme a dit…

Le gouvernement a joué à l’apprenti sorcier en pliant devant le patronat, va-t-il demain se mettre à genoux ?

Anonyme a dit…

Le Président de la République a été élu en 2012 autour de 4 engagements majeurs :
- INVERSER la courbe du chômage
- Renégocier la politique européenne et notamment le pacte de stabilité
- Réduire les déficits publics
- Relancer la croissance

Après 2 ans et demi, le constat est sans appel et les salariés, les citoyens en paient chaque jour, les conséquences.

Aujourd’hui, le Premier ministre a affirmé que gouverner, c’était résister. Mais résister à qui ?

M. VALLS vient de confirmer le cap qu’il suit depuis 5 mois et qui donne les résultats que tout le monde connait. Davantage de chômage, moins de pouvoir d’achat, réduction des services au public dans les administrations, à l’hôpital et dans l’enseignement… il s’inscrit dans la feuille de route écrite par le MEDEF, qui lui a valu une ovation des patrons lors de leur université d’été. S’il est moins expressif devant la représentation nationale et les français, les mêmes objectifs demeurent. Cela passe par toujours plus d’aides publiques aux entreprises dont 80 % vont directement dans les poches des actionnaires contrairement à ce qu’il affirme. La CGT rappelle que le MONTANT TOTAL de ces aides s’élève à 220 milliards d’euros, chaque année.

Le Premier ministre n’annonce aucune mesure sociale pour les salariés. Annoncer des baisses de cotisations sociales en guise de maintien de pouvoir d’achat est une supercherie et un nouveau coup contre la protection sociale.

Il tente, par contre, un tour de passe-passe vis-à-vis des RETRAITÉS les plus modestes avec l’augmentation de 8 euros par mois du minimum vieillesse, une mesure déjà annoncée au mois d’août dernier. En atteignant 800 euros par mois, le revenu minimum vieillesse reste toujours à 177 euros en dessous du seuil de pauvreté.

UNE RAISON DE PLUS POUR AGIR A L’APPEL DES SYNDICATS DE RETRAITES, LE 30 SEPTEMBRE PROCHAIN.

La France a besoin d’une autre politique économique et sociale que celle mise en œuvre aujourd’hui. C’est pourquoi la CGT propose, notamment, des mesures urgentes sur la protection sociale, les salaires, les minimas sociaux, les pensions de retraite et le traitement des fonctionnaires, avec l’augmentation immédiate du SMIC à 1700 euros, une véritable politique de formation et d’apprentissage pour l’emploi dans les services publics et l’industrie, et le retour de la retraite à 60 ans.

Résister aux projets du MEDEF et du gouvernement, proposer des alternatives efficaces pour sortir de la crise, c’est l’ambition et l’objectif que souhaitent construire la CGT avec l’ensemble des salariés.

C’est le sens de la journée d’actions et de manifestations du 16 octobre prochain.

Anonyme a dit…

LE MEDEF A RAISON, L'ESCLAVAGE CREERA DES EMPLOIS