05/09/2015

ANNÉE SCOLAIRE 2015-2016 : QUEL COÛT ? QUELLE AIDE ?

Le coût d’une année scolaire type représente au moins 11 à 33 jours du montant d’un salaire médian, selon l’UNAF qui, dans ses "budgets types" (qui définissent un "minimum décent" pour plusieurs structures familiales), calcule un poste "éducation" depuis 2012. 

- Il prend en compte : la papeterie, les livres scolaires, l’assurance et la coopérative scolaire, la photo de classe, les sorties et les voyages scolaires. L’UNAF utilise, entre autres, comme source les baromètres annuels de deux mouvements familiaux : la Confédération syndicale des familles et Familles de France (qui les publient depuis respectivement 42 et 32 ans) et des dispositions réglementaires. Sur l’ensemble de l’année scolaire 2014-2015, le poste "éducation" représente de 610 (pour une famille avec juste un adolescent) à 1907€ (pour une famille de 2 enfants et 2 adolescents), soit respectivement 11 et 33 jours du salaire médian (1730 euros par an selon l’INSEE).

- Les dépenses liées à la cantine, au transport scolaire, aux équipements informatiques et de communication (ordinateur, accès à internet), aux vêtements de sport ou autres tenues nécessaires pour l’école sont comptabilisées dans d’autres postes. L’alimentation est comptabilisée comme si les enfants prenaient leur repas à domicile, en raison de la grande diversité des pratiques tarifaires des cantines des collectivités (un tiers des communes facturent en fonction du quotient familial - enquête sur la prise en compte des familles dans les communes et les structures intercommunales). Elle représente de l’ordre de 522 € par an et par enfant.

L’inconnue des coûts d’organisation
- Les rythmes de l’école ne recoupent que partiellement les rythmes professionnels. Ceci est d’autant plus vrai pour les parents travaillant en horaires décalés, atypiques ou imprévisibles. S’organiser pour l’année scolaire est un des principaux défis de la conciliation vie familiale et professionnelle. La réforme des rythmes scolaires a pu renchérir ce "coût d’organisation" : des millions de parents sont depuis deux ans confrontés à des changements d’emplois du temps. De très nombreux parents ont dû certainement négocier avec leur employeur un changement d’horaires de travail. Des NAP de qualité trop faible, peuvent de surcroît modifier les arbitrages entre travail rémunéré et domestique, notamment pour les parents ayant de bas salaires.

- L’allocation de rentrée scolaire concerne moins d’un enfant sur deux... et seulement un sur trois d’ici 10 ans Le montant de l’allocation (363 à 396 euros par enfant selon son âge en 2015) ne permet pas de couvrir l’ensemble des coûts. Seulement deux tiers des dépenses d’éducation comptabilisées par les budgets types sont couvertes par l’allocation de rentrée scolaire (ARS), hors dépenses de cantine, transport, équipement informatiques et communication. En outre, les montants n’ont pas été revalorisés cette année.

- Surtout, pour plus d’une famille sur deux, tous ces coûts reposent intégralement sur le budget de la famille. L’allocation de rentrée scolaire concerne en effet moins de la moitié des enfants de 6 à 17 ans du fait de conditions de ressources très strictes. Ce taux se réduit mécaniquement d’année en année car les plafonds évoluent avec les prix, qui augmentent moins vite que les revenus. Le HCF estime que d’ici moins de 10 ans, moins de 35% des enfants (soit environ un sur trois) seront concernés par l’ARS : les parents de 850 000 familles modestes et moyennes verront s’accroître le coût de l’éducation.

- Pour que l’école reste l’alliée principale des parents dans leur mission de premiers éducateurs, il est vital que le coût de l’éducation ne nuise à aucun enfant, et que les contraintes que la vie scolaire exerce sur les familles soient clairement prises en compte par les politiques publiques, nationales et territoriales.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous nous parlez pas des familles qui touchent plus de 2000 Euros d'alloc et qui vont se fournir en fournitures scolaire et vêtements auprès des assoc ?

Anonyme a dit…

Des cas particuliers ou une généralité ? Tu sembles bien connaître la démarche, tu en es ,

Anonyme a dit…

En lisant 19:00, je me demande s'il est beaucoup allé à l'école ?

Anonyme a dit…

Dans son ouvrage "School Business", Arnaud Parienty dresse un constat inquiétant du poids de l’argent dans les parcours de réussite scolaire. Cours particuliers, stages de langue, prépas privées… L’accès à certaines filières et métiers dépend de plus en plus du porte-monnaie.

Anonyme a dit…

La situation de l’Éducation nationale continue de se dégrader. Les déclarations satisfaites de la ministre ne peuvent pas masquer la réalité : les postes manquent partout pour faire face à l’arrivée d’élèves plus nombreux et de plus en plus, ce sont des enseignants précaires, peu ou pas formés, qui sont mis face aux élèves. Avant même la rentrée, plusieurs académies ont déjà recours à Pôle emploi pour recruter des professeurs. Cette année, les enfants du baby-boom de l’an 2000 entrent en seconde. Mais à cause du manque de moyens pour ouvrir des classes, des milliers d’entre eux resteront à la porte du lycée.

Anonyme a dit…

Un an après la réforme des rythmes scolaires, la baisse des dotations des collectivités locales oblige de plus en plus de communes à demander aux parents de payer pour le périscolaire. Les inégalités entre les familles et les territoires s’accroissent. Et maintenant, c’est le collège qu’il s’agit de « réformer » : le gouvernement veut imposer un collège à géométrie variable, dans lequel 20% des enseignements dépendront de l’établissement. Il méprise l’opposition des enseignants et veut passer en force.

Anonyme a dit…

La politique mise en œuvre par le gouvernement est un échec. Les grandes déclarations sur la justice sociale, l’école forte au service des plus fragiles, se heurtent à la réalité de l’austérité. Nos enfants méritent mieux que cette école low-cost ! Il est temps de tirer les leçons de cet échec : rompre avec l’austérité, ouvrir à nouveau le débat démocratique et mettre en œuvre un plan d’urgence pour l’école. Le PCF appelle tous les acteurs de l’éducation, tous les citoyens qui savent que l’école d’aujourd’hui dessine la société de demain, à se rassembler pour construire et imposer ces mesures d’urgence.

L’urgence, c’est de combattre les inégalités. Au contraire de la ministre qui se propose de « s’adapter à la réalité » des difficultés scolaires : face au décrochage, elle veut sortir les élèves en difficulté de l’école et leur proposer des stages en entreprise dès 15 ans. Loin de transformer l’école pour faire réussir tous les élèves, elle propose de se résigner à une école qui n’est pas faite pour tous.

Anonyme a dit…


L’urgence, c’est une école gratuite : rétablissement des fonds sociaux et des bourses systématiquement rognés par le gouvernement dans chaque budget, suppression de toutes les contributions demandées aux parents pour le matériel et les sorties. Et pour un périscolaire gratuit et de qualité pour tous.

Anonyme a dit…


L’urgence, c’est de donner à tous les élèves le temps d’apprendre et de progresser et d’en finir avec la sélection permanente : augmenter significativement la scolarisation des moins de 3 ans, rendre la maternelle obligatoire dès 3 ans et porter la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans. La demi-journée de classe supprimée par la droite en primaire doit être rétablie pour donner aux enseignants le temps de varier les activités. Pour cela, il faut partout plus de maîtres que de classes.

Anonyme a dit…

L’urgence, c’est la reconstruction d’un service public national. Il faut mettre un coup d’arrêt à la destruction des écoles rurales. Avec la réforme de l’éducation prioritaire, le gouvernement poursuit une politique qui met en concurrence les établissements et les territoires pour l’obtention des ressources nécessaires. Il est urgent d’élargir le périmètre de l’éducation prioritaire pour répondre aux besoins. Mais il faut aussi changer les modalités d’attribution des ressources et reconstruire une politique nationale de distribution des moyens. Enfin, à rebours des politiques actuelles de territorialisation de l’éducation, il faut renforcer le cadrage national des formations et des diplômes pour garantir qu’une même formation débouche sur une qualification égale.

Anonyme a dit…

L’urgence, c’est le recrutement et la formation d’enseignants et de personnels pour faire réussir tous les élèves. Rentrée après rentrée, le déficit d’enseignants augmente, les postes non pourvus s’accumulent. En supprimant le dispositif des « emplois d’avenir professeurs », le gouvernement a reconnu l’échec de sa politique. Mais la création d’apprentis de l’éducation nationale ne résoudra pas plus la crise du métier d’enseignant ! Il est urgent de créer des postes et de revaloriser les salaires. Mais surtout, il faut redonner sens au métier d’enseignant. Cela passe par la relance de la recherche pédagogique et par le développement d’une formation initiale et continue encadrée nationalement, en lien avec la recherche, donnant aux enseignants les moyens de comprendre les difficultés des élèves et de faire évoluer leurs pratiques pour faire réussir tous les jeunes. Avec une formation continue réduite à peau de chagrin, comment faire vivre les nouveaux programmes ? Enfin, la mise en place de pré-recrutements sous statut de la fonction publique doit donner aux futurs enseignants le temps d’une entrée dans le métier sereine et progressive.

Anonyme a dit…

L’urgence, c’est d’entendre et de valoriser l’intervention de tous les acteurs de l’éducation : en finir avec le mépris des enseignants, des personnels et de leurs représentants, avec les pressions hiérarchiques et les injonctions contradictoires ; donner de nouveaux droits aux jeunes pour les rendre acteurs de leur formation ; permettre à tous les parents, et surtout à ceux qui n’osent pas entrer dans l’école, de participer à la vie des établissements. À la veille des élections de représentants de parents d’élèves, il est temps de créer un statut de délégué de parents inscrit dans le code de la fonction publique et dans le code du travail, simplifiant la demande d’absence professionnelle et ouvrant droit à des formations.
Le PCF portera ces propositions dès la rentrée. Il les fera vivre dans la campagne des élections régionales. Il les mettra en débat, avec tous les acteurs de l’éducation et toutes les forces de progrès, pour que s’impose enfin le plan d’urgence dont l’école a besoin.

Anonyme a dit…

Je suggérerais à l'anonyme de 19:36 qui est le même que celui de 19:42 que celui de 19:43... jusque 19:47, une rafale de 9 commentaires, d'espacer ses commentaires dans le temps. A chaque fois il nous fait le coup pour donner l'illusion qu'il y a plein de commentateurs. La ficelle est un peu grosse.