01/12/2015

TECHNICENTRE SNCF :
EXPLICATION DE VOTE DE PIERRE MATHIEU

Explication de vote de Pierre Mathieu, Vice-président en charge des transports, au nom des élus communistes à propos du projet de convention concernant le technicentre de Romilly-sur-Seine. Rapport remis sur table lors de la dernière commission permanente de l’actuelle région.

“Monsieur le Président,

Les décisions prises par la SNCF concernant le technicentre SNCF de Romilly-sur-Seine portent un coup terrible à l’emploi, à la ville de Romilly sur Seine et à son bassin de vie. En effet, ce dont il s’agit, c’est de la mise à mort de l’activité industrielle de réparation et de l’entretien de matériels ferroviaires, d’un site d’excellence qui bénéficie d’outillages modernes et performants et d’un effectif de 580 cheminots.

Dans un premier temps, SNCF avait pris l’engagement, par la voie de son Président, de maintenir au moins 200 emplois cheminots dans le cadre de la construction d’un nouvel établissement d’entretien des pièces détachées et à créer 50 emplois pour la création d’un centre de démantèlement de matériel ferroviaire et de mettre en place un fonds d’accompagnement, via SNCF Développement, doté de 2 millions d’euros pour accompagner la création d’au moins 150 emplois. La mobilisation des salariés, des élus du territoire ont permis de faire évoluer le nombre d’emplois que SNCF s’engage désormais à maintenir, à savoir, 275 cheminots pour le centre de réparation de pièces et 75 emplois pour le centre de déconstruction (dont seulement 25 cheminots).

Même si cela reste très insuffisant, on ne peut évidemment que se féliciter de ce premier bougé, fruit principalement de l’action des cheminots, et qu’apprécier positivement le fait que nombre de propositions contenues dans la convention soumise à notre appréciation soient plus précises et contraignantes que le protocole d’intention initial. Nous sommes de ceux qui se sont employés à faire bouger les lignes et nous savons, monsieur le Président, que vous avez également fait le maximum pour faire évoluer le positionnement de la SNCF.

Ceci étant dit, je veux expliciter pourquoi les élus communistes ne prendront pas part à ce vote. Sur la forme, notre réunion étant la dernière de l’actuelle région Champagne-Ardenne, nous n’avons plus de marge de manœuvre pour faire évoluer le contenu de cette convention et c’est bien dommage car nous ne sommes toujours pas en possession des résultats de l’étude en cours, à l’initiative des organisations syndicales, portant sur des propositions alternatives à celles de la direction générale de SNCF, des propositions susceptibles de maintenir un nombre beaucoup plus important d’emplois cheminots.

De plus et c’est là un point majeur, la convention qui nous est proposée continue de faire totalement l’impasse sur la poursuite d’une activité industrielle et de maintenance de train sur un établissement totalement équipé et bien positionné pour le faire. Cela risque de constituer un point de non-retour que nous refusons de cautionner.

Enfin et sans détailler, les engagements de SNCF concernant l’activité de déconstruction du matériel ferroviaire ne sont absolument pas à la hauteur de ce qu’elle peut et doit décider. Sur ce sujet, l’argument d’enlever des charges de travail à d’autres établissements n’existe pas au regard du volume de travail à réaliser dans le cadre d’une activité nouvelle. Nous le répétons, sur ce sujet, la SNCF est loin d’être à la hauteur de ce qu’elle pourrait et devrait faire sur le technicentre de Romilly-sur-Seine avec 100% d’emplois cheminots.

C’est pour ces raisons et en pleine cohérence avec l’analyse des organisations syndicales et de ce que nous avons exprimé localement que nous refusons de voter en l’état cette convention en ne participant pas au vote."

8 commentaires:

Anonyme a dit…

9000 emplois supprimés à la SNCF d'ici 2020 !!!

Anonyme a dit…

Aujourd’hui se tient le procès de cinq salariés d’Air France au tribunal correctionnel de Bobigny. Ces derniers sont poursuivis pour « violences en réunions » suite à la tenue du comité d’entreprise annonçant la suppression de 2900 emplois et qui a coûté sa chemise au DRH de la compagnie.

Anonyme a dit…

Le 24 novembre dernier, huit anciens salariés de l’Usine Good-Year étaient convoqués devant le tribunal correctionnel d’Amiens dans le cadre du conflit social de janvier 2014 qui s’est soldé par 1143 licenciements.

Alors que les deux cadres qui avaient porté plainte pour séquestration se sont retirés de la procédure, le procureur de la République a requis pour chacun une peine d’un an de prison ferme aménageable. Le jugement sera rendu le 12 janvier prochain.

Anonyme a dit…

Chez EDF, quatorze employés ont été convoqués par la police suite à leur participation à la journée d’action nationale interprofessionnelle pour les salaires et la sauvegarde de la protection sociale du 8 octobre dernier.

Toutes ces affaires sont révélatrices de l’aggravation de la répression syndicale et de la judiciarisation des conflits sociaux dans notre pays.

Anonyme a dit…

Stop à la répression du mouvement syndical !

Anonyme a dit…

Les négociations de la COP 21 sont d’ors et déjà bien engagées. L’accord global et universel, pour être un succès, devrait comporter un volet réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de ne pas dépasser les 2°C et un volet financier de 100 milliards de dollars destinés à l’aide pour l’adaptation des pays en développement et les plus vulnérables.

La présence, dès l’ouverture, de 150 chefs d’États et de gouvernements, a t-elle permis de franchir un cap décisif afin de maintenir une planète vivable et permettre un développement humain durable de l’humanité ? Une fois la photo symbolique prise, les déclarations se sont succedées avec plus de questions que de réponses. Plusieurs chefs d’États Africains ont appelé à la solidarité en demandant que les « pays pollueurs payent ».

Anonyme a dit…

L’enjeu de la transparence des engagements a également été abordé. En effet, le caractère juridiquement contraignant de l’accord semble quasiment mort-né après la confirmation de Barak Obama pour les USA d’en refuser le principe. Or les promesses ne suffisent pas. On ne peut envisager sereinement l’avenir sans un contrôle sur les avancées réelles et sans sanctions envers les pays récalcitrants. La revendication portée par les peuples et les États latino-américains de la création d’un Tribunal international de justice environnementale sous l’égide de l’ONU mérite d’être sérieusement examinée. Comme l’est tout aussi cruciale la discussion nécessaire sur l’engagement financier des pays riches qui devront pourtant bien payer leur dette historique auprès des pays pauvres.

Anonyme a dit…

Au fond il s’agit de dire dans quelle civilisation nous voulons vivre : celle de la poursuite de l’accaparement de 50% des richesses patrimoniales par 1% de la population mondiale ou bien celle d’un développement responsable ouvrant la voie à l’émancipation humaine en réduisant les inégalités, tant sociales qu’environnementales, partout dans le monde. Pour nous, pas question de laisser les seuls chefs d’États décider. Les citoyens veulent être, avec la société civile, dans la rue mais aussi et surtout autour de la table car ce n’est pas à eux de payer les hérésies du système consumériste et productiviste du capitalisme.