21/04/2016

28 AVRIL : LA LOI EL KHOMRI DANS LA TOURMENTE


Le printemps 2016 restera une saison de conflits entre jeunes, salariés, étudiants et le gouvernement, entre la détermination des uns à voir disparaître le pire texte qu'ait osé la Vème République contre les droits sociaux des travailleurs et l'aveuglement d'un exécutif qui ne renonce en rien sur le fond.

- Le 12 février, le conseil d'Etat est saisi d'un projet visant à instaurer de nouvelles libertés pour les entreprises et qui appelle une réforme du Code du Travail. Myriam El Khomri est chargée de la copie. La contestation est d'ampleur, une manifestation lancée sur les réseaux sociaux est suivie par plus de 500 000 personnes dans toute la France. La jeunesse est en tête du mouvement contre l'attaque de 18 millions de salariés et tous ceux qui espèrent intégrer un jour le monde du travail. Le 14 mars, la nouvelle mouture présentée par Manuel Valls ne change pas la philosophie du projet et trois jours plus tard, étudiants et syndicats sont encore dans la rue.

- A l'initiative des députés du Front de gauche, des chercheurs, des économistes, des jeunes, des étudiants, des syndicalistes proposent des réformes alternatives lors d'une conférence le 22 mars à l'Assemblée Nationale.

- Le 24 mars et le 9 avril, la coordination nationale des étudiants et les syndicats retournent dans la rue pour exiger le retrait de la loi. 58% des Français sondés ne veulent pas de la réforme. L'intersyndicale appelle à une nouvelle journée d'action et de manifestation pour le retrait du projet de la loi le 28 avril, quelques jours avant son examen par les députés à partir du 3 mai. L'objectif reste inchangé : le retrait du projet El Khomri.

- Les aménagements apportés par le gouvernement et la commission des affaires sociales du palais Bourbon n'ont pas levé toutes les oppositions chez les parlementaires. François Hollande et Manuel Valls ne sont pas assurés de rassembler une majorité de députés. Ceux de droite ne veulent pas mêler leurs voix à celles de la majorité à un an de la présidentielle, ceux du Front de gauche sont opposés au texte et au sein des radicaux de gauche ou des écologistes, le doute grandit. Pour les interpeller, les initiateurs de la pétition en ligne viennent de mettre en place un dispositif (loitravail.lol) qui permet de demander à son député de rejeter le texte.

- A Romilly, pour dire non à la loi El Khomri, rendez-vous à 17 heures à la bourse du travail.


12 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout les moyens sont bons pour gagner du temps, le medef feint de gémir, les médias font mine que le pouvoir a reculé, la droite dénonce la capitulation, Valls s'agite pour rouler la jeunesse, El Khomri fait du commercial...

Gérard a dit…

Oui, à les entendre, on croirait que ce projet de loi est atténuée ou amendée, mais rien ne change si ce n'est un sens encore plus négatif

Anonyme a dit…

Cette loi veut soumettre les humains au fonctionnement de l'entreprise au lieu de soumettre le bon fonctionnement de l'entreprise aux droits et respect des humains

Anonyme a dit…

Le projet de loi El Khomri constitue une régression sociale majeure. Elle vise à démolir d’un trait une bonne partie des conquêtes du mouvement ouvrier incorporées dans le Code du Travail. Donnant satisfaction aux revendications du MEDEF, de l’Union Européenne, de la Bourse et de tous les politiciens réactionnaires, c’est un véritable manifeste capitaliste et patronal. Dans les faits, la loi El Khomri signifierait la fin des 35 heures pour plusieurs millions de salariés. Elle permettrait aux « accords d’entreprise » de dégrader les conditions de travail. C’est ouvrir la porte aux pires chantages. Les « accords » au détriment des salariés seront arrachés sous la menace de suppressions d’emploi ou de cessation d’activité. Dans leur ensemble, les dispositions de cette loi inique font sauter les quelques protections qui subsistent face aux employeurs et obligent les salariés à travailler plus et dans des conditions plus difficiles pour garder la tête hors de l’eau. - See more at: http://www.lariposte.org/2016/04/loi-el-khomri/#sthash.vLidQDTL.dpuf

AF a dit…

Pas question de rester chez soi jeudi à 17 heures. Jeunes étudiants, salariés, chômeurs, retraités, votre place est dans ce rassemblement. Montrons à ce gouvernement que nous ne pouvons pas accepter une remise en cause du droit du travail. beaucoup de monde, c'est une question de rapport de force, c'est une prise de conscience que notre, votre avenir, est entre nos, vos mains. Jeunes des lycées votre place est dans ce rassemblement, c'est de votre avenir qu'il s'agit. Alors on vous attends! A NOUS, PAR NOTRE CAPACITE A AGIR ENSEMBLE, A MONTRER QU'ETRE DEBOUT NE SERA QU'UNE ETAPE.

Anonyme a dit…

Fin mars 2016, en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit à 3 531 000.

Ce nombre diminue de 1,7 % sur un mois (soit –60 000 personnes), de 1,4 % sur trois mois (–49 500 personnes) et progresse de 0,5 % sur un an (+16 600 personnes). En mars 2016, ce nombre diminue de 1,7 % pour les moins de 25 ans (–2,7 % sur trois mois et –6,4 % sur un an), de 2,0 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans (–1,6 % sur trois mois et –0,2 % sur un an) et de 1,0 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus (–0,1 % sur trois mois et +6,5 % sur un an).

Anonyme a dit…


Fin mars 2016, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et ayant exercé une activité réduite dans le mois augmente pour la catégorie B (78 heures ou moins travaillées dans le mois) de 13 800 personnes sur un mois (soit +2,0 % sur un mois, +0,8 % sur trois mois et +4,8 % sur un an) et s’établit à 720 200.
Pour la catégorie C (plus de 78 heures travaillées dans le mois), ce nombre augmente de 37 500 personnes sur un mois (soit +3,2 % sur un mois, +1,7 % sur trois mois et +10,0 % sur un an) et s’établit à 1 202 900. Le nombre de demandeurs d’emploi en catégories B, C augmente donc de 51 300 personnes en mars 2016 (soit +2,7 % sur un mois, +1,3 % sur trois mois et +8,0 % sur un an).

Anonyme a dit…


Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est de 5 454 100 fin mars 2016. Ce nombre diminue de 0,2 % sur un mois (soit –8 700 personnes), de 0,4 % sur trois mois (–23 900 personnes), et progresse de 3,0 % sur un an (+158 300 personnes).

Anonyme a dit…

Selon le ministère, "Cette baisse du nombre de demandeurs d’emploi sans activité est le résultat de l’amélioration graduelle de l’activité économique qui s’est déjà traduite par une reprise des créations d’emploi en 2015, grâce notamment aux effets du Pacte de responsabilité et de solidarité".

Les effets du Pacte de responsabilité mis en avant par le Ministère sont, si on en croit les économistes d’Alternatives économiques un échec et un ont un cout exorbitant qui plombe la croissance et le pouvoir d’achat.

Anonyme a dit…

Pierre Gattaz n'aurait vendu que 25 exemplaires de son dernier livre en deux semaines selon une information du Canard Enchaîné publiée cette semaine. Les affaires ne sont plus ce qu'elles étaient...

Anonyme a dit…

La guerre fait rage entre les nouveaux pauvres de la banque pour gagner la pitance qu leur permet à peine de survivre. Si l'on en croit Les Echos, Jean-Laurent Bonnafé, PDG de BNP-Paribas, qui vient d'annoncer une charrette de suppressions d'emplois en France, se contente de 3.591.000€ par an, soit 300.000€ par mois, ou encore 9300€ par jour, l'équivalent de 8 Smic au quotidien. Une misère. A ce niveau, on vient crier sa rage tous les soirs à Nuit Debout. Jean-Laurent Bonnafé est talonné par Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale. Celui-ci ne gagne que 2.774.000 euros par an, soit 280.000 euros par mois, ou encore 7500€ par jour, l'équivalent de 7 Smic au quotidien. Les suivants dans la liste sont des gagne petits qui font la manche pour toucher un bonus à la sortie du conseil d'administration. La vie de banquier n'est plus ce qu'elle était.

Anonyme a dit…

Encore une annonce qui risque de faire du bruit. Le maire de Béziers, proche du FN, Robert Ménard a annoncé ce vendredi 22 avril vouloir lutter contre les déjections canines en fichant les chiens de la commune, via des prélèvements ADN, afin de verbaliser les maîtres, même lorsqu'ils ne sont pas pris en flagrant délit.

Les policiers municipaux de la brigade environnement, qui va voir le jour lundi, réaliseront eux-mêmes les prélèvements sur le terrain. Ils les enverront ensuite au laboratoire bordelais Animagene, spécialisé dans l'analyse génétique animale avec qui la ville va signer un contrat forfaitaire de 50.000 euros pour une année.