10/09/2009

CONSEIL MUNICIPAL DU 05/09/2009

Lassitude ? Mécontentement ? Désintérêt ? Ce conseil n’a pas mobilisé la foule, c’est donc devant une salle presque vide que les élus ont « planché » sur les 20 questions à l’ordre du jour pendant plus de 2 heures et demi.

Et bien sûr, on a eu droit aux traditionnelles communications du maire :
- Octroi d’une 2ème fleur pour la ville de Romilly,
- Décision de faire un état de santé des 55 bâtiments municipaux (fonctionnement et maintenance),
-extinction de l’affaire Brun (construction illégale sur un terrain non constructible) : il n’y aura pas de jugement.

Radio Aube et Seine :
- Suite à une question de Claude Maitrot sur son devenir, un débat entre le maire et Joé Triché a montré deux conceptions opposées de l’information ; Eric Villemin pour le modèle de TF1 : "je serais heureux d’avoir un petit TF1", Joë Triché pour une radio associative avec une démocratie locale. En conclusion, le maintien de radio Aube et Seine parait bien incertain. Amateurs soyez prêts.

Rapport Balladur :
- Un dossier moins inoffensif qu’il ne veut le paraître pour les citoyens. Cette réforme des collectivités territoriales est-elle nécessaire ? Est-ce le moment ? Alors que les collectivités locales ont de plus en plus de difficultés financières pour répondre aux besoins des citoyens, Nicolas Sarkozy veut mettre en œuvre sa politique et ce n’est pas quand les effets de sa réforme se feront sentir qu’il faudra réagir.
- Pour Joë Triché, il était donc nécessaire d’informer, d’alerter chaque citoyen sur les dangers de cette réforme, c’est la motivation de sa demande d’un débat tant au Conseil général qu’au Conseil municipal. C’est un Eric Villemin, tout feu tout flamme, « plus démocrate que moi tu meurs » qui a répondu à cette invitation. Il s'est même fait le pourfendeur des injustices comme par exemple l’élection des parlementaires (200 000 voix pour certains, 40 000 voix pour d’autres).

- Les élus de l’opposition ont bien pointé la logique de cette réforme, ses enjeux, ses dangers. Pour Joë Triché c’est : recentraliser, étouffer les lieux de résistances au libéralisme, casser les services publics avec l’ouverture à la privatisation et ses dangers pour le social. Les communes sont appelées à disparaître ou à devenir des coquilles vides. Pour prendre un exemple concret « avec la suppression de la clause de compétences comme c’est prévu, l’ UTT n’aurait pas pu être réalisée » et pour être constructif il a rappelé les 5 axes de ses propositions pour répondre mieux aux attentes des habitants et aux besoins de financement des collectivités territoriales. Lire son intervention complète.

- Pour Claude Maitrot (MRC), globalement, la réforme ne va pas dans le bon sens ; les communes sont dévalorisées, les compétences des départements réduites, c’est la rupture avec la République. Pour Henri Guérin (PS), il faut attendre la réflexion des élus en espérant que le gouvernement en tienne compte. Il s’est prononcé lui aussi pour la proportionnelle partout et pour un référendum sur cette réforme.

- Christophe Latrasse s’insurge « devant les difficultés actuelles, licenciements, chômage, difficultés financières des familles, le gouvernement n’a-t-il pas d’autres interventions à faire dans le domaine industriel, social et dans le contrôle des banques ? ». C’est au moment du vote, demandé par le maire, sur chacune des 20 propositions de la réforme (20 fois "contre" pour les élus communistes et partenaires, plusieurs fois "pour" et des abstentions pour Claude Maitrot et Henri Guérin) qu’on a bien vu les limites et les pièges de la « démocratie à la sauce sarkozienne ».

- Une carotte (quelques points positifs) pour enfermer les récalcitrants dans sa logique libérale et faire passer sa réforme, un lot de consolation (à l’exemple de la proposition de subsidiarité) pour les libéraux plus pointilleux et le rejet total mais « discuté » d’une autre logique de justice, de solidarité et d’efficacité. Comme quoi, il y a besoin de continuer le débat avec les citoyens car cette réforme ne sera pas sans conséquences sur leur vie au quotidien.

Electrification de la ligne Paris-Bâle :
- La "bonne nouvelle de l’année 2009 pour Romilly, le département, les usagers." C’est ce qu'a exprimé Joë Triché sur ce dossier à la suite des félicitations et des remerciements du maire à tous les élus régionaux, les élus généraux qui ont obtenus 1/3 du financement de l’Etat. Pour la participation communale de 50 000 €, Claude Maitrot précisa que c’était à la demande de François Baroin, il rappela les actions menées par les élus de gauche depuis plus de 10 ans, les pétitions des usagers et interrogea le maire sur son action, ce qui a fait sortir ce dernier de ses gonds : « il y a ceux qui parlent comme vous et ceux qui font avancer les dossiers ».

- « Romilly n’est pas née le soir du second tour » lui rétorquait Joë Triché, soulignant aussi l’action positive de la majorité de gauche de la région présidée par Jean-Paul Bachy et de son vice-président Pierre Mathieu, chargé des transports et des infrastructures, qui a fait preuve de ténacité, de fermeté, évitant les peaux de bananes et de sa volonté de rassembler. L'élu comunniste à aussi mis les points sur les "i" : « Qu’ont fait les ministres Galley, Granet et Baroin ? C’est le ministre Jean-Claude Gayssot qui a pris la 1ère décision concrète sur le financement de l’Etat pour ce dossier ! ». Ces vérités incontournables étant dites, la participation de 50 000 € est votée à l’unanimité.

Deux nouveaux emprunts pour 12 millions d'€ :
- Ceci qui porte l’endettement de la ville à 39 M€ : attention ! Après l’exposé de Denys Prieur sur ces nouveaux emprunts de 7,5 M€ et 4,5 M€ contractés auprès du Crédit Agricole et de la Société Générale pour permettre des travaux de voirie, de réhabilitation des écoles, de construction d’une salle de gymnastique et la réalisation de deux hôtels et d’une pépinière d’entreprises, Joë Triché motiva son refus de vote puisque l’opposition n’a pas voté le budget et attira l’attention sur l’endettement de la ville à hauteur de 39 M€ alors que les collectivités sont déjà en difficulté du fait de la faiblesse de la contribution de l’Etat. Pour le maire et son adjoint, pas de problème, Romilly va mieux, tout est maîtrisé (espérons que ce sera pas comme pour le projet de l’aérodrome !), il y aura des recettes et des économies.
7 refus de vote de l’opposition, 25 votes pour de la majorité.

Votes à l’unanimité pour les autres questions à l’ordre du jour :
- Projet de requalification urbaine du Nouveau Romilly, création de trois emplois d’adjoints administratifs , création d’un emploi de contrôleur territorial de travaux, revalorisation de la participation financière à la ferme pédagogique , fixation à 10 € pour les romillons, 15 € pour la communauté de communes et 20 € pour les extérieurs, des tarifs d'accès à l’activité sport-attitude des 6/8 ans, garantie partielle de la ville à un prêt contracté par Mon Logis pour la construction de 22 logements locatifs, création de tarifs pour la location de services municipaux à des organismes extérieurs, subvention exceptionnelle de 500 € pour l’Amicale pongiste, participation financière de la ville pour les Restaurants du cœur, revalorisation du tarif des dépôts déchets et grabats à 1 € par jour et par m2 au-delà de 5 €.
Compte-rendu réalisé par Ginette Triché

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Pourquoi l'affaire Brun a-t-elle été éteinte ? Il y aurait une justice pour certains et une autre pour les privilégiés ?

Anonyme a dit…

Pour l'électrification de la ligne SNCF, Eric Vuillemin répond aux ordres de F.Baroin qui a demandé aux communes de mettre la main à la poche.

Qui dirige la ville ?

Anonyme a dit…

39 000 000 d'euros d'endettement, mais qui va payer ?

Mike

Anonyme a dit…

On peut se demander à quoi sert Baroin ? En tant que député et ex-ministre, et alors que ses Amis de l'UMP dirigent le pays et ont la main mise sur presque tout, il n' pas beaucoup de portes ouvertes pour quémander de la sorte...

CAROLE

Anonyme a dit…

Sous la gestion de Cartelet, la ville a failli être mise sous tutelle. Aujourd'hui, avec 39 millions d'endettement, la baisse des impôts qui, même si elle est insignifiante pour les ménages,grève le budget de la ville, et la baisse de la taxe professionnelle programmée par le gouvernement (et qui aura des répercussions sur les communes), la ville ne risque-t-elle pas une mise sous tutelle. Cette politique est dangereuse, c'est une calamité.

Monsieur Triché, ne pouvez-vous pas nous en dire plus sur la question car les Romillons sont inquiets.

D'avance merci.

JACK MARCEL

Anonyme a dit…

Et ce n'est pas les contributions de l'Etat qui vont beaucoup aider les collectivités...

C'est effectivement inquiétant !

LE MOUSTIQUE