04/11/2010

NOUS MANIFESTERONS LE 6 NOVEMBRE

C’est exceptionnel, pour la septième fois depuis septembre, la journée nationale de mobilisation unitaire s’est illustrée par 270 cortèges et 2 millions de manifestants le 28 octobre dernier.

- C’est un démenti cinglant pour ceux qui annonçaient un « baroud d’honneur de salariés résignés ». La détermination demeure, c’est une réponse sans équivoque au gouvernement et au patronat qui appellent à ranger les banderoles et à "passer à autre chose". Sarkozy doit entendre le message lancé par une large majorité de la population. Il ne doit pas promulguer cette loi et ouvrir de vraies négociations avec les syndicats.

- La mobilisation va se poursuivre en définissant les formes d’action les mieux adaptées. L’élan de sympathie et de solidarité financière qui s’exprime de France et d’ailleurs en faveur les salariés en grève est à souligner. A Romilly, une collecte organisée par la section du Parti communiste est en cours : les dons affluent. 3 français sur 4 soutiennent les grévistes et après des mois de conflits, un tel soutien est extraordinaire ; il démontre à quel point le refus de la loi UMP/MEDEF sur les retraites est ancré dans la population. Ce n’est pas son vote par le parlement qui lui fait gagner en légitimité.

- Elle reste inique, ne solutionne rien sur les moyen et long termes, est supportée à 85% par les salariés et à 15% seulement par le capital. Sa fonction essentielle est de permettre aux profits, aux dividendes des actionnaires, de mettre la main sur la part de la richesse nationale qui devrait revenir aux retraités dans un pays dont, en 40 ans, la richesse produite doublera. C’est une loi "de classe", la population française en a pris conscience, ce qui est une défaite durable pour Sarkozy et son gouvernement au service des 1% les plus riches de la population.

- La manifestation du 6 novembre s’annonce importante. Des forces supplémentaires peuvent entrer dans la bataille et multiplier les secteurs en grève. Alors, Sarkozy sera obligé de faire comme J. Chirac en 2006 pour le CPE : il devra abroger sa loi. Si tel n’est pas le cas, la contestation contre cette loi persistera et les attaques qu’il prépare (sous prétexte de résorber la dette publique dont il porte la responsabilité) seront perçues comme d’intolérables agressions, la mobilisation ressurgira sur les salaires, l’emploi, l’assurance maladie qu’il est en train de livrer aux assurances privées. La politique cyniquement servile à l’égard des plus riches aiguise la colère populaire. La mobilisation reposera alors, inévitablement, la question de cette loi contre nos retraites inacceptable. Quoiqu'il en soit, aux prochaines élections, nous saurons nous souvenir de ceux qui ont voté cette loi ; les Baroin, Menuel, Adnot... et de tous ceux qui l'ont défendue bec et ongles contre la volonté populaire.

Rendez-vous samedi 6 novembre à 10 h 30 devant la mairie.

22 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut aussi manifester contre la municipalité romillonne comme au dernier conseil municipal. La dernière trouvaille de la politique de regression est de faire payer 1 euro les séances de cinéma desécoliers romillons...

Anonyme a dit…

Concernant le commentaire du dessus, face au refus de toutes les écoles de ne plus aller au cinéma dans ces conditions, c'est le cinéma Eden lui-même qui paiera cet euro

Anonyme a dit…

La manifestation de samedi est une manifestation contre la loi de la droite sur les retraites. Au-delà, c'est un mouvement de contestation général de la politique de la droite à tous les niveaux. Par conséquent, cette manifestation sera aussi l'occasion de dire non aux mauvais coups de la droite locale : les Vuillemin, Allard et cie.

N'oublions pas que tous "ces gens-là" qui refusent de nous écouter, passerons en leur temps à la moulinette des élections. La prochaine étant les cantonales où, dit-on, Allard sera candidat. Candidat pourquoi ? Pour voter les "plans d'austérité" au Conseil général, les mesures contre les familles, les aides publiques au grand patronat aubois... Puisqu'ils ne veulent pas entendre la voix du peuple qui s'exprime dans la rue, chassons-les en nous exprimant dans les urnes. Manifester aujourd'hui et ne pas aller voter en mars prochain serait un non-sens. Aux urnes citoyens !

Anonyme a dit…

Un amendement sauvage de quelques sénateurs UMP etdu nouveau centre a été introduit dans la loi sur la réforme des retraites.

Discret, il doit alerter tous ceux qui sont préoccupés de l'avenir du système de retraite par répartition.

Il introduit dans la loi un engagement pour que s'engage dès 2013 une réforme systèmique des retraites.

Déposé et adopté au sénat juste avant de faire passer en force l'ensemble du texte de la réforme, il a deux objectifs : briser l'unité syndicale puisqu'un système de retraite par points semblerait avoir la faveur de la CFDT, notamment, tandis que d'autres syndicats ont pris leurs distances telles la CGT ou la FSU

Anonyme a dit…

Cet amendement vise à poser les jalons d'une réforme structurelle remettant en cause les principes de solidarité inter-générationelle du système né à la libération et sur lesquels sont fondés toute la protection sociale actuelle

Patrick

Anonyme a dit…

Mais ce premier objectif est en échec puisque l'unité syndicale demeure.
Reste la menace de cette réforme structurelle avec l'introduction d'un système par points dont le modèle vient notamment de Suède.

JOEL

Anonyme a dit…

On nous dit que nous vivons plus longtemps mais cet allongement de la durée de l'espérance de vie est en effet lié à l'amélioration des conditions d'existence et surtout à une prise en charge de la santé bien meilleure.

Or, plusieurs facteurs pourraient ralentir ce phénomène, voire le rendre réversible

NICOLAS

Anonyme a dit…

Se soigner devient de plus en plus cher et les inégalités de l'accès au soin s'accentuent, conduisant des populations de plus en plus importantes à ne se soigner que tardivement, voire jamais.

La pénurie de médecins devient aussi alarmante. 70% des praticiens seront en retraite d'ici 15 ans et la relève est loin d'être assurée.

L'allongement de la durée de travail que veut instituer le pouvoir aussi bien sur la semaine que sur la vie n'est pas anodin pour les salariés et leur espérance de vie. Avec le refus de laisser partir à 60 ans la grande majorité des salariés exerçant des travaux pénibles, le recul de la mortalité des salariés usés par le travail sera freiné, voire augmenté.

Anonyme a dit…

Dans une société qui regresse sur le plan social, le processus de prolongement de la durée de vie peut s'inverser.

Les Russes ont connu depuis les années 80 un net déclin de leur espérance de vie (moins 5 ans dans les années 1994) avant de revenir aujourd'hui au même niveau

Anonyme a dit…

NOUS SERONS 200 000 CENTENAIRES EN 2070 !

Cette information tombe à pic au moment où le gouvernement est en difficulté sur l'argument démographique pour justifier de travailler plus longtemps.

Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Exedus

Anonyme a dit…

Le financement des retraites ne relève pas d'abord d'un souci démographique mais d'un problème de répartition de la contributiton de l'ensemble des revenus à ce financement et d'amélioration de la situation de l'emploi

Anonyme a dit…

En effet, la richesse en France s'est déplacée des revenus du travail vers les revenus du capital. Or, ces derniers ne contribuent que marginalement à la protection sociale.

C'est pourquoi, il faut exiger le maintien de l'âge de départ à la retraite, s'opposer à l'allongement de la durée de cotisation, faire contribuer davantage les revenus du capital et porduit financier au financement et supprimer certaines niches fiscales injustifiées.

La pénibilité par métier doit être prise en compte.

Tout autre solution pénaliserait les personnes ayant commencé à travailler jeune ou ayant des carrières incomplètes ou des métiers pénibles.

L'objectif du gouvernement est de faire porte sur les seuls travailleurs le financement des retraites et nous devons dons rester unis pour défendre un régime de retraite par répartition solidaire et équitablmeent financé.

Anonyme a dit…

Par exemple, 75% des paysans retraités ont moins de 750 euros par mois, soit le seuil de pauvreté en Europe.

33% des paysans retraités mono-pensionnés perçoivent moins de 500 euros

Anonyme a dit…

On peut se réjouir que toutes les forces de gauche s'affirment pour maintenir la retraite à 60 ans.
Cependant, le mouvement social doit multiplier les formes de résistance et de lutte contre cette loi tout en approfondissant le travail de porpositions alternatives.

En même temps monte la volonté d'un résultat immédiat contre le retrait de cette loi, l'aspiration à faire de sa retraite une nouvelle période de vie pour son épanouissement personnel grandit.
Cela se traduit par le désir de profiter des années de vie sans incapacité physique, de profiter des progrès de la science qui ont permis de vivre plus longtemps

Anonyme a dit…

La retraite, c'est une revendication de bien-être mais c'est surtout une dette de la société pour les richesses créées par le salarié.

La retraite à 60 ans est au coeur de cette problématique. Mais pour vivre cette retraite de qualité avec un niveau de pension le permettant, ni le retrait de la réforme, certes nécessaire, ni le statu-quo ne sont suffisant.

Il faut conquérir, en premier lieu, le financement permettant à tous les retraités une pension digne de ce nom.
Pour vraiment dégager des moyens financiers nécessaires au fonancement de la retraite, il ne faut pas mentir en faisant croire que les difficultés ne relèveraient que des conséquences d'une fatalité démographique avec l'allongement de l'éspérance de vie. Phénomùène qui est constant depuis des décennies et que l'onpeut maîtriser

André

Anonyme a dit…

Aujourd'hui, avec 4 millions de chômeurs et les millions de précaires, la question du financement se pose pour les retraites. Il ne s'agit pas de réduire les dépenses en retardant de 2 ans l'âge de la retraite mais de créer les conditions assurant un financement suffisant pour une retraite réelle à 60 ans à taux plein avec 75% de ses 10 meilleures années dans le privé, 6 derniers mois dans le public et des minima permettant de vivre.

Anonyme a dit…

Oui l'âge de la retraite à 60 ans est un droit réel.
Cela signifie qu'il faut prendre en compte les années d'études, les années d'inactivité forcées. Serait exclus en fait les seules années prises pour convenance personnelle.
Les progrès de productivité justifient de travailler moins. Le PIB a doublé de 1970 à 2010 avec la mise en oeuvre d'une augmentation du temps libre. Les perspectives du cor prévoient encore son doublement d'ici 2050.

Partager 50/50 le temps gagné sur l'espérance de vie, n'est-ce pas un marché de dupe dans une économie où les progrès de productivité ont essentiellement profité au capital tandis que la part des salaires a régressé dans le partage des richesses de 9% depuis 1983 ?

Anonyme a dit…

Reculer l'âge du départ à la retraite à 62 ans va se traduire par le blocage de 1 million d'emploi alors que 25% des jeunes actifs sont au chômage et de plus en plus longtemps. Le nombre de jeunes qui cherchent un emploi depuis plus d'un an a augmenté de 72%

Anonyme a dit…

L'allongement de la durée de cotisation de 37,5 ans à 40 puis 41 ans introduit par les réformes Balladur/Fillon de 1993, 2003 ont déjà des effets mesurables. Ainsi, en 2007, avec l'exigence de 40 années de cotisations, seulement 44% des femmes et 86% des hommes ont pu valider une carrière complète. QU'EN SERA-T-IL SI LES SALARIES SONT OBLIGES DE TRAVAILLER 2 ANS DE PLUS ?

Anonyme a dit…

La réforme gouvernementale devrait règler les problèmes de financementjusqu'en 2018

En réalité, le gouvernement s'appuie sur les prévisions des chiffres du Cor, qui selon une grande majorité d'économistes, sous-estiment le niveau de chômage et sur-valorisent celui du taux de croissance.

Les mesures gouvernementales sont injustes mais de plus, elles n'assurent pas, aux dires même de ses auteurs, ce financement après 2018.

Anonyme a dit…

Je serais pour faire cotiser les revenus financiers aux mêmes taux que ceux du travail, moduler l'assiette des cotisations afin de favoriser les entreprises qui pratiquent une bonne politique de l'emploi et des salaires, ces mesures devront inciter le patronat à utiliser les profits pour l'emploi et la formation plutôt que les placements boursiers dont on diminue la rentabilité

Anonyme a dit…

Que penser des éxonérations de cotisations sociales et l'utilisation des subventions de l'Etat qui sont octroyées en compensation pour alimenter les fonds nationaux et régionaux pour l'emploi et la formation ?