13/01/2011

AGIR POUR LE DROIT AU LOGEMENT

La politique du logement est devenue une machine à creuser les inégalités.

- Malgré un renouvellement relativement important (18% de la population vit sur le territoire depuis moins de cinq ans), la population diminue depuis plus de 20 ans dans la communauté de communes de Romilly et le vieillissement s'accentue. Le niveau de vie des ménages y est inférieur à la moyenne départementale, elle-même au-dessous de la moyenne nationale. La part des ménages non-imposable est supérieure à celle du département (50% des propriétaires et 63% des locataires). Le parc de logements est occupé à 59% par des propriétaires, mais la moitié des habitations date d'avant 1948. Le parc locatif privé représente 14% des résidences principales ; 76% des logements ont été construits avant 1948 et, dans les deux cas, le taux d'inconfort est élevé. Même constat pour les logements vacants, souvent anciens et vétustes. Les besoins d'adaptations sont importants, en particulier pour les personnes à mobilité réduite.

DES ORIENTATIONS INDISPENSABLES
- Il faut sortir de l'insalubrité et résorber les situations de mal-logement, mais aussi lutter pour le droit à l'énergie et à l'eau qui sont, au même titre qu'un logement digne et adapté, des besoins vitaux. Des réponses concrètes doivent être apportées à l'enjeu de mise à disposition d'une offre locative de référence en matière de qualité (urbanisme, environnement, confort...). D'autre part, il est nécessaire de renforcer les outils d'information et de suivi de la politique de l'habitat.

UNE POLITIQUE MUNICIPALE ADEQUATE
- Face au privé, un service public municipal du logement et de l'habitat pourrait permettre de maîtriser la demande à partir d'une plus juste appréciation des besoins et de la situation des demandeurs. Il permettrait aussi de lutter contre la spéculation immobilière et l'envol des prix des loyers. Une telle politique serait conduite à partir d'un programme local pluriannuel.

- Il est aussi nécessaire de soutenir l'accession à la propriété qui favoriserait l'installation d'une population plus jeune avec une politique d'équipements et de réalisations de lotissements. Le coût des terrains pèse lourd dans les budgets - 55 €/m2 actuellement dans notre ville - ; c'est un frein réel. C'est le résultat de la spéculation financière constatée ces dernières années suite aux cessions par la ville de terrains à des promoteurs privés. La maîtrise publique du foncier et la réalisation de lotissements communaux aurait comme corollaire naturel une baisse sensible des prix.
Dany Bouteiller

8 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai été confronté au problème du logement à Romilly il y a quelques années. J'ai visité des maisonnettes ou appartements vraiment dans un état lamentable et le moins que l'on me demandait était 475 à 500 euros.

Je ne suis donc pas étonné des problèmes posés dans cet écrit.

Anonyme a dit…

100 000 personnes vivent en camping ou en mobil-home toute l'année, plus de 640 000 vivent dans un meublé. Beaucoup reste à faire pour que chacun dispose de conditions d'habitat dignes de ce nom

Anonyme a dit…

Il y a aussi des salariés qui dorment dans leur voiture car ils n'ont pas les moyens de se payer un loyer

Anonyme a dit…

Beaucoup reste à faire pour que chacun dispose de conditions d'habitat dignes de ce nom

Annie

Anonyme a dit…

En France, 2 000 000 de personnes vivent dans des logements inconfortables ou surpeuplés. Certes, la misère d'aujourd'hui est incomparable avec celle des années 50. Notre pays s'est enrichi et les conditions se sont heureusement améliorées. Mais les associations d'aide aux plus démunis mettent en évidence les situations dramatiques dans lesquelles vivent des dizaines de milliers de personnes

Anonyme a dit…

Le mal logement ne se réduit pas aux situations extrêmes. Une fraction considérable de la population au sein des couches moyennes et modestes loge dans des conditions qui ne répondent pas à leurs aspirations : détériorations, mauvaise insonorisation, surface trop faible, quartier dégradé, etc. L'idéal pavillonnaire, rêve de nombreuses familles, est loin d'être la norme

BONBON

Anonyme a dit…

Le taux d'effort des ménages, c'est-à-dire leurs dépenses de logement nettes d'allocations rapportées aux revenus, se situe autour de 50% dans le parc privé et 28% dans le parc social, pour des revenus équivalents à un SMIC pour un célibataire et 1,5 SMIC pour un couple avec deux enfants

Anonyme a dit…

La France ne construit toujours pas assez de logements, en particulier dans le secteur social, et la demande ne fait que s'accroître. Le nombre de logements locatifs sociaux disponibles a fortement chuté au cours de la période 1999-2008 (-14,1%)