16/01/2011

MA PETITE VILLE CONNAIT LA CRISE

Le vote du budget 2011 était la question centrale du conseil municipal du 15 janvier.

- Une gestion caractérisée par "un virage à 180° au regard des engagements électoraux" selon Joë Triché (lire son intervention). Après deux d'années d'euphorie où, rassurait le maire, la crise n'aurait pas de prise sur Romilly et ses habitants, le budget 2011 et la sévère politique d'austérité qui va être imposée à la population dément ses propos lénifiants, pour ne pas dire aventureux. Elle n'épargnera personne.

- La baisse des impôts promise en 2008 est renvoyée à la semaine des quatre jeudis. Enterrement de première classe pour le plan "sexennal" de 100 millions d'euros d'investissements. Les drapeaux sont en berne, seul pavoise celui de l'endettement de la ville qui a augmenté de 20% avec la gestion "rigoureuse" de la majorité de droite depuis 2008. Financièrement, Romilly est sur la corde raide et les marges de manoeuvre sont nulles. A un point tel que, pour équilibrer le budget, sont annoncées des cessions immobilières aujourd'hui très incertaines (1,8 millions d'euros). De la gymnastique comptable !

- Tout ceci aura évidemment des répercussions sur l'emploi car ces mesures d'austérité, s'ajoutant à celles déjà prises par les autres collectivités territoriales, vont toucher l'artisanat, les PME et le secteur des travaux publics. Les charges financières ont augmenté de 35% en deux ans. Mais le maire de renvoyer la patate chaude à son prédécesseur : ce serait la faute aux emprunts d'avant 2008 ! Les absents ont toujours tort, sauf que dans l'équipe municipale précédente siégeaient déjà mesdames Commenil et Lucas, messieurs Prieur et Hosdez... dont les oreilles ont du quelque peu siffler.

- Malgré les cachotteries du maire, nous connaissons aujourd'hui les chiffres réels de l'emploi à Romilly : 950 chômeurs au moment de son élection, 1 450 aujourd'hui. Bilan globalement négatif en dépit de promesses électorales mirobolantes... et "certaines". La politique du gouvernement, avec ce beau cadeau au patronat qu'a été la suppression de la taxe professionnelle, le gel pour trois années des dotations de l'Etat, &c. ne va évidemment pas arranger la situation, sinon celle des plus riches.

- Le budget communal 2011 se caractérise donc par une hausse des tarifs des services municipaux resserrant davantage encore le budget des familles déjà ponctionné de toutes parts. Mais il y aura de l'argent pour payer la vidéo-surveillance : 93 000 euros ! Avec le paiement des études surveillées, les parents d'élèves en seront pour 60 000 euros de leur poche. Sans compter l'augmentation jusqu'à 63% des tarifs des cantines scolaires, celle de 66% de la redevance de l'eau, celle de 24,5% de la part de la ville sur la taxe d'assainissement et celle plus importante, attendue à court terme, de la part de cette taxe transférée au SIVU de Romilly et Pars-les-Romilly.

- Alors que dans notre ville, le mal-vivre, la précarité, voire la misère, se développent, toutes ces mesures vont enfoncer davantage sous l'eau la tête des ménages qui connaissent la détresse économique et sociale. Elles sont basées sur une méconnaissance - volontaire ? - de la vie quotidienne d'un grand nombre d'habitants de notre cité. C'est la déclinaison locale de la politique de la droite qui pressure la population qui n'y est pour rien afin de faire fonctionner, coûte que coûte, un système capitaliste en crise encore plus grave que celle de 1929. D'autres choix sont possibles, y compris à Romilly.
Dany Bouteiller

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Notons que le budget est de 23 millions d'euros contre 33 millions l'an passé

Anonyme a dit…

L'investissement dégringole, le fonctionnement perd 1 million d'euros

Anonyme a dit…

Taxes et hausse du coût des services rendus supplantent la hausse des impôts locaux qui n'est que légère.

Anonyme a dit…

Adieu maison de la justice et du droit, marché couvert, dojo, salle de gym, centre cuturel... Eric vous a bien berné en dilapidant l'argent

Anonyme a dit…

Et malgré les promesses non tenues, la hausse de l'endettement est de 20% depuis que la droite dirige la ville.

Anonyme a dit…

Et ce n'est pas la politique gouvernementale des Amis de l'UMP qui peut nous rassurer pour arranger les affaires de nos villes...

Anonyme a dit…

Heureusement, il reste 93 000 euros pour la vidéosurveillance !

Anonyme a dit…

C'est bien pour cela que vous ne devez pas vous trompez d'adversaire aux cantonales de mars : il faut combattre l' UMP.

Anonyme a dit…

Oui, notre adversaire de demain aux cantonales est l'UMP, comme hier et comme aujourd'hui. Je ne doute pas qu'il en sera de même pour tous les autres candidats puisque la droite semble se diriger vers un candidat unique.

DANY BOUTEILLER a dit…

Effectivement, ces élections cantonales seront l'occasion de refuser la politique antisociale de Sarkozy et de son gouvernement qui plonge des millions de familles dans la détresse et s'attaque à la démocratie locale et aux services de proximité.

Ce sera aussi une opportunité de condamner fermement la politique de la droite au conseil général qui supprime la bourse aux lycéens, met fin à la gratuité des transports scolaires, et baisse les subventions aux communes et aux associations.

Ces cantonales permettent de voter pour des candidats qui expriment et luttent, au quotidien, pour les valeurs de la gauche : la démocratie, le progrès social, la solidarité, l'associativité, l'égalité, etc.

Ils défendent l'emploi, le pouvoir d'achat, l'enseignement.

Le pluralisme est indispensable au sein du conseil général de l'Aube, la présence de la gauche face à l'UMP et ses alliés de droite permettra de résister et combattre les mauvais coups imposés.

Face à la dureté de la politique de la droite sur le plan national, départemental et local, le besoin d'unité et de rassemblement s'exprime avec force pour la défense de nos droits, de nos acquis et pour construire une alternative.

L'UMP à Romilly et dans ses environs détient déjà trop de pouvoir, elle voudrait en conquérir d'autres pour appliquer sa politique injuste, sans opposition. La Mairie, la communauté de communes, le canton de Romilly 1 : cela suffit !