30/01/2011

RAPPORT REISS : DANGEREUX POUR LES ECOLES DE ROMILLY

A l'automne 2010, le député UMP Frédéric Reiss a rendu son rapport sur la "gouvernance de l'école".

- Sa teneur est cadrée par le première recommandation : instaurer une inégalité de dotation par des financements supplémentaires privilégiant l'esprit d'entreprendre et les bonnes initiatives. Le spectre du MEDEF hante ce rapport dans lequel le député Reiss préconise d'en finir avec l'égalité de traitement des élèves sur le territoire national. L'école de l'égalité des chances est menacée, dans le même temps où le statut de fonctionnaire d'état des enseignants est sujet à des remises en cause.
  • Ce rapport préconise d'en finir avec le principe d'égalité de traitement en instaurant un financement aux résultats de chaque école,
  • de regrouper les écoles par convention avec l'Académie et les intercommunalités afin de supprimer des postes,
  • de désengager l'état vers les collectivités territoriales en "faisant mieux entrer la commune dans l'école",
  • de remettre en cause les règles statutaires de la fonction publique dans l'objectif d'un "assouplissement de la question des personnels",
  • d'avancer à marche forcée vers des établissements publics primaires regroupant au moins 14 classes ; les modalités d'organisation seront réduites à un cadre minimum que chaque collectivité définirait à sa guise.
- Le brave soldat Vuillemin et son équipe voulaient déjà décliner ces mesures à Romilly en souhaitant détruire l'école Eugénie-Cotton et regrouper ses élèves avec ceux de l'école Romain-Rolland. Les parents d'élèves ont désapprouvé en manifestant à l'occasion d'un conseil municipal. L'application du rapport Reiss soulève la question des moyens financiers des communes et nous avons un maire funambule sur la corde raide du budget municipal. L'endettement a progressé de 20% en deux ans de gestion municipale UMP et la ville ne peut plus emprunter.

- 8 967 postes du premier dégré sont supprimés dans le budget 2011 alors que le ministère prévoit 3 900 élèves supplémentaires : il y aura donc une augmentation importante des effectifs par classe. Cette politique où la rentabilité, si chère à la droite, est le fil rouge que l'on retrouve derrière les préconisations du rapport Reiss est une politique néfaste. A Romilly, comme ailleurs, il s'agit au contraire de moderniser, de donner plus de moyens permettant d'assurer un meilleur niveau d'enseignement adapté aux défis de notre société moderne et, en même temps, de garantir l'égalité des chances pour tous.

- Les enseignants doivent donc pouvoir assumer leurs missions dans les meilleures conditions possibles, tant au niveau des contenus éducatifs et de formation professionnelle que dans le suivi personnalisé et l'évaluation des élèves. Il est impératif de défendre la logique de service public et urgent de porter l'exigence d'une réforme alternative de notre système d'enseignement.
Le rapport Reiss : clic

22 commentaires:

Anonyme a dit…

La fête continue dans l'éducation nationale...

Léonard a dit…

Il est grand temps de leur faire mordre la poussière et les foutre dehors comme en Tunisie, en Egypte ou au Yémen !

Comment supprimer des milliers de postes a dit…

Comment supprimer des milliers de postes :

-relèvements des seuils d'ouverture ou fermeture de classes (10 000 classes en 3 ans)
-recours aux vacataires
-descolarisation des enfants de moins de 3 ans
-mise en extinction des psychologues scolaires
-suppression de 1000 intervenants extérieurs en langue vivante et assistants étrangers e 1er degré
-en 30 ans, 19025 écoles publiques disparues
-achèvements des RASED
-14 000 emplois de CAE et EVS supprimés
-le ministre a annoncé dernièrement la mise en place d'un groupe de travail réunissant les régions et l'administration pour mieux identifier le "partage des compétences entre l'Etat et les collectivités
Un rapprochement est engagé avec l'association des Maires de France et celle des départements de France

Anonyme a dit…

La politique aveugle de non remplacement d'un enseignant sur deux partant à la retraite se traduit par une régression sans prédédent.Ce choix confirme le manque d'ambition éducative du gouvernement

Anonyme a dit…

Les conséquences seront d'autant plus vives en zone d'éducation prioritaire là où les élèves ont le plus besoin d'école

Anonyme a dit…

Les élèves en grande difficulté n'ont pas à payer la facture de cette politique éducative absurde. Cela devrait être la priorité de notre pays. Pour cela l'engagement professionnel des enseignants doit être reconnu et soutenu

Anonyme a dit…

La France consacre à l'école primaire 15% de moins que la moyenne des pays de l'OCDE. Un réalignement de son investissement permettrait de créer plus de 37 000 postes supplémentaires. Un réel levier pour lancer "plus de maîtres que de classes" dans les écoles qui concentrent de nombreux élèves en difficultés.

Anonyme a dit…

Où est passée la formation des enseignants ? Diminution des crédits pédagogiques, disparition des stages de 3 semaines, le volume de formation continue s'est fortement dégonflé. La situation est désastreuse alors que les enseignants sont demandeurs de formation, d'accès aux travaux de recherche comme autant de pistes pour les aider à mettre en oeuvre des pratiques efficaces

Anonyme a dit…

L'école privée ne supporte que 10% des suppressions d'emplois alors qu'il représente 17% des effectifs scolarisés. Cela ne suffit pas au gouvernement qui a doté le privé d'une rallonge de 4 millions d'euros, soit l'équivalent de 250 emplois, directement puisée sur les crédits prévus pour l'école publique.

Anonyme a dit…

Emploi de vie scolaire : aide à la direction menacée

Même si le ministère dit garantir le retour à un niveau d'emploi équivalent à celui de début 2010, soit 42 000 contrats, la priorité sera donné à l'accompagnement des enfants en situation de handicap. De nombreux directeurs seront privés d'une aide nécessaire.

Anonyme a dit…

Le lycée Joliot Curie voit ses effectifs augmenter en septembre 2011, pourtant SIX postes seront supprimés.
Cela implique des fermetures de classes et des classes surchargées.

En seconde, actuellement, ils sont 35 par classe.
A la rentrée, ce sera la même chose en première et en terminale.

Les conditions pour étudier seront déplorables, des enfants seront réorientés, faute de place.

Mais le recteur touchera sa prime de 22 000 €.

Anonyme a dit…

Et le collège Saint-Joseph devrait ouvrir une classe supplémentaire l'an prochain...

Anonyme a dit…

Les enseignants sont les parents pauvres de la fonction publique. Le salaire moyen des cadres est de 3356 euros dans la police, 3743 euros chez les personnels administratifs et de 2743 euros chez les enseignants. Dans les professions intermédiaires, il est de 2145 euros dans la police, 2165 euros pour les personnels administratifs et 1574 euros chez les instits

Anonyme a dit…

En 2011, encore 16 000 adultes en moins dans les établissements. Dans l'académie, nous perdons 363 postes.

Anonyme a dit…

Et comme si ce n'était pas suffisant, le gouvernement s'attaque aux fondements avec la fin de formation professionnelle des enseignants et conseillers d'éducation, leur remplacement par des personnels précaires non formés ou mal formés.

La manière de réformer la pédagogie au collège et au lycée c'est la réduction des crédits pédagogiques. Le gouvernement dit vouloir "mettre le paquet" sur le primaire, mais pour lui, mettre le paquet, c'est supprimer 9000 postes

Anonyme a dit…

Dans ces conditions, comment prendre en charge les élèves en difficulté en primaire ? Comment éviter que 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans qualification ?

Comment accueillir 50 000 élèves supplémentaires en 6ème avec autant de postes en moins ? Comment faire fonctionner notre école, notre collège, notre lycée ?

Anonyme a dit…

Supprimer des postes, c'est remettre en cause la qualité de l'éducation et la réussite de tous les élèves. C'est la 9ème année consécutive que l'on subit ce régime

Anonyme a dit…

Pendant ce temps-là, les autres pays d'Europe font le choix d'investir dans l'éducation comme seul moyen de sortir de la crise. Depuis de trop nombreuses années, la part de ses richesses que la France consacre à l'éducation ne cesse de baisser. Car oui, un pays qui croit en l'avenir est un apys qui investit dans l'éducation

Anonyme a dit…

le premier des français avait des difficultés à l'école,il le fait payer aux profs d'aujourd'hui.

Mourir à Romilly? a dit…

VIVRE A ROMILLY (section locale du PCF)
Le site est-il fermé? Il ne répond plus

Anonyme a dit…

IL devrait revivre rapidement, il y a effectivement un problème technique en ce moment. Patience donc...

Anonyme a dit…

Qui voudrait faire encore le métier de professeur des écoles?
classes surchargées, problèmes de plus en plus réccurents et salaires maigres...

Une cata quand l'on pense que nos enfants ont besoin de ces enseignants pour grandir et acquérir des bagages pour leur avenir.
mais on ne donne pas les moyens à l'école publique de le faire.

par contre pour le privé pas de souci, on puise dans les réserves destinées au publique, on supprime moins de postes.. une abération

Je suis pour une éducation équitable pour tout le monde, pour la réussite scolaire de chacun.

réagissons au plus vite.

P