14/10/2011

VERS UNE MAISON DE SANTE PLURIDISCIPLINAIRE

Notre ville manque de professionnels de la santé. Elle n'est pas la seule puisque la politique nationale de formation à partir des années 80 a fait chuter, par exemple, le nombre de médecins diplômés de 10 000 à 2 700.

- Aujourd'hui, les 7 500 qui sont formés chaque année sont insuffisants. D'autre part, les différents gouvernements ont accentué la situation en estimant qu'un nombre élevé de médecins serait synonyme de hausses des dépenses de santé (comme si les docteurs étaient la cause de la multiplication des malades...). Les syndicats des médecins libéraux ont considéré que moins le nombre de médecins serait élevé, meilleurs seraient leurs revenus. Tous ces arguments ont caché les besoins en matière de santé qui n'ont cessé de progresser du fait de la démographie, de l'allongement de la vie. Ainsi, les inégalités sociales et territoriales se sont creusées, dans le même temps où les médecins nouvellement installés souhaitent des conditions de travail meilleures que celles de leurs prédecesseurs.

- La fragilité de l'offre est un problème majeur, elle va s'accentuer et Romilly sera particulièrement touché. Pour pallier à ce manque, la création d'une maison de santé pluridisciplinaire est prévue par l'actuelle municipalité. Madame Commenil, qui a présenté ce projet au conseil municipal, n'a toutefois apporté aucune assurance quant à sa réalisation. Certes, l'intention peut se défendre mais le coût engendré pour notre commune sera très important et "donner un chèque en blanc" à un dossier insuffisamment ficelé est très risqué. D'autre part, est-ce aux collectivités d'aider les médecins libéraux ? Un point semble définitivement acquis, une maison médicale conçue sur ces bases va accentuer la concurrence entre l'hôpital public (déjà mis à mal par la politique gouvernementale) et les cabinets privés. Est-ce vraiment ce dont les Romillonnes et Romillons ont besoin ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Romilly privée de piscine, bientôt de cinéma ou de bibliothèque pour enfants, n'est pas une ville attrayante pour de jeunes médecins, qui choisiront un environnement meilleur.
Merci l'UMP.

DOCTEUR MABOULE a dit…

LES COLLECTIVITES LOCALES MISE A CONTRIBUTION FINANCIERE POUR SAUVER LA MEDECINE LIBERALE;

Est-ce l'enjeu de demain pour faire face à la pénurie de l'installation des médecins libéraux.
Voilà cher contribuable, à quoi vont servir vos impôts.
Le prétexte de manque de médecins formés tous les ans nationalement, le gouvernement se tourne vers les collectivités locales avec l'aide de l'ARS (agence régionale de santé), pour mettre en place ces structures.
D'après le gouvernement, l'exercice solitaire des professions de santé a vécu, les jeunes professionnels de santé ne veulent pus sacrifier leur vie personnelle sur l'autel d'une disponibilité sans fin.
Dans un tel contexte l'emergence d'un regroupement des professionnels de santé prend tout son sens afin de former de véritables équipes pliur professionnelles qui agiront dans une prise en charge partagée pour prévenir, soigner, éduquer les malades et enseigner les étudiants. La création de Maisons de Santé qui regroupent les professionnels sous un même toit, des Pôles de Santé qui maintiennent une activité isolée mais coordonnée, ou des centres de santé qui devront évoluer dans leur productivité, les clefs de la réussite sont les mêmes
1° Ne pas céder à la précipitation au prétexte du non remplacement du médecin local et se
donner le temps de l’appropriation par tous les professionnels avant d’écrire un projet ;
2° Apprendre à travailler avec les élus des différentes communes voisines sur un même projet ;
[257] 3° Etablir un projet de santé par les professionnels sur la base d’une solide étude d’implantation
correspondant aux besoins locaux et intégrée dans le maillage territorial ;
4° Adopter, entre professionnels, les modes de rémunération mixtes (libéral, forfaitaire, salarié)
les plus adaptées aux tâches accomplies (veille, prévention, éducation sanitaire et soins) ;
5° Utiliser un dossier informatisé partagé entre les professionnels ;
6° Envisager un relais de télémédecine avec les centres experts publics ou privés et les
spécialistes libéraux dans un cadre régional.
7° S’appuyer sur le guichet unique et la caisse de l’ARS pour toute aide à l’ingénierie, aux
financements, afin d’assurer la cohérence du projet dans le cadre du SROS (schema régional d'organisation sanitaire)et du dispositif de
permanence des soins.
EXTRAITS D'UN RAPPORT DE JUIN 2009 A LA DEMANDE DE ROSELYNE BACHELOT SUR LE BILAN DES MAISONS DE SANTE

En fait se sont de nouveaux transferts de charges, que gouvernement et état imposent aux collectivités territoriales, sans aucun transfert de moyens, pour édifier ces centres de santé, dans lesquels s'exerceront une médecine libérale dans un lieu public, sous prétexte de pénurie de médecins.
Les usagers une nouvelle fois deviendront clientèle dans un lieu public, et la médecine libérale une nouvelle fois par ce biais va s'en mettre plein les poches.
Ca marche depuis belle lurette au sein des hôpitaux, secteur public, secteur privé, pourquoi la recherche du profit sur la santé, ne serait-elle pas une aubaine avec l'aide des collectivités locales.
Si l'objectif était dans la qualité du soin, on comprendrait bien, mais avec un gouvernement dont lu but est d'aidé sans cesse le profit, attention il y a danger.
Avec une municipalité qui se fait le relais de cette politique, on comprend mieux pourquoi cette municipalité agit dans ce sens.
Pour Romilly il n'y a pas encore urgence
D'autres moyens existent pour intéresser des jeunes médecins à venir s'installer dans notre ville.

Anonyme a dit…

MEDECINS LIBERAUX, MAIS PAYES AVEC L'ARGENT DE LA SECU (a méditer)

rOmilly c'est quand même pas la campagne, des medecins d'une nouvelle générations, faites la listes ,il y en a eu à romilly, faut arréter de délirer
Pour la maison pluridisciplinaire, il faudrait mettre carte sur table et écouter tous les avis. C'est pas normal de payer avec l'argent des contribuables pour des praticiens libéraux