18/04/2015

NON A LA FERMETURE DU TECHNICENTRE SNCF

Un coup de massue s'est abattu sur notre ville avec l'annonce de la décision de la fermeture du Technicentre SNCF d'ici 2019 où 570 personnes travaillent actuellement.

- C’est le résultat de la politique de la direction de la SNCF et de son seul actionnaire, l’Etat, qui s'enferme dans la logique de réduction des coûts, des effectifs et de casse de l'outil de production dans la droite ligne du pacte de responsabilité du gouvernement Valls, de la loi Macron et des réformes libérales exigées par Bruxelles pour peser sur les finances publiques. Guillaume Pépy, le président de la SNCF, avait annoncé fin de l'année 2014 des mesures de "maîtrise" de la masse salariale sur l'ensemble du territoire national. D’ici à 2020, ce sont près de 15 000 emplois qui sont en projet d’être supprimés. Mais la SNCF doit aussi faire face à la dette colossale de 40 milliards d’euros contractée par l’Etat pour réaliser le réseau des lignes à grande vitesse (LGV).

- Les décisions touchant l’emploi cheminot dans notre ville s’inscrivent dans ce cadre. Mais c’est aussi la conception marchande et concurrentielle du ferroviaire qui est en cause et qui démontre, une fois encore, toute sa nocivité. Bien des questions sont soulevées depuis l’annonce. La décision a été, semble-t-il, prise en octobre 2014. On ne fera croire à personne que les discussions en vue d’installer une structure à la Belle-Idée n’ont commencé qu’il y a quelques jours, tout comme celles relatives au devenir des actuels locaux après 2019. Ce qui tempère quelque peu le « choc » que dit avoir reçu le maire de Romilly, très probablement depuis longtemps informé de ce mauvais coup. Reste aussi que les propositions avancées sont loin de faire le compte car elles reviendraient :
  • à réduire comme une peau de chagrin le nombre d’emplois cheminots, 
  • à mettre une croix sur l’activité industrielle pour la délocaliser en Alsace (est-ce un premier signe avant coureur de la concentration des activités dans le cadre de la constitution de la grande région en cours ? ).
  • à faire la place belle au privé en lui confiant les charges d’une part importante de l’entreprise publique.
Reste aussi, dans le scénario proposé, toutes les interrogations sur l’avenir des 200 cheminots qui resteraient quant à leurs missions, conditions salariales, localisation…

- C’est un véritable drame qui frappe au cœur les cheminots et la population romillonne. La réalité sera-t-elle conforme aux déclarations et promesses rassurantes du président de la SNCF ? Rien pour l’instant ne permet de le dire. Mais en tout état de cause, la fermeture du Technicentre aurait des effets dévastateurs sur l’économie locale et l’emploi. Elle aurait aussi un impact sur les finances de la commune. Un tel mauvais coup ne peut rester sans réponse. L’heure est à la mobilisation de toutes et tous avec les cheminots. Dans notre ville, déjà socialement et économiquement laminée, nous sommes toutes et tous concernés. Pour notre part nous pensons que d’autres pistes doivent aussi être étudiées et qu’il est indispensable de prendre en compte les propositions avancées par les cheminots. Nous sommes évidemment totalement disponibles pour être dans l’action à leurs côtés et actifs pour que l’entreprise SNCF reste un acteur majeur sur notre territoire. Ne lâchons rien.
Dany Bouteiller, Pierre Mathieu, Hélène Turquin

37 commentaires:

Anonyme a dit…

Sous-traitance, emploi-avenir sous payé, alternance ont raison de l'emploi des cheminots

Anonyme a dit…

Sans parler du recours à l'intérim

Anonyme a dit…

Les effectifs des filiales de droit privé sont en hausse (on en compte 100 000 environ sur l'ensemble du territoire), ce sont dans ces dernières que la SNCF installe ses nouvelles activités.

Tout cela au détriment des emplois et donc du service public

Anonyme a dit…

La réduction des contrats de l'établissement public industriel et commercial s'opère par le biais des départs à la retraite. Certaines filiales ont la même activité que ces cheminots. C'est le cas pour la circulation des TGV, le transport des marchandises et l'entretien du réseau

Anonyme a dit…

L'objectif est d'améliorer la rentabilité du groupe tout simplement et de faire rentrer de la trésorerie dans les caisse de l'Etat actionnaire avec l'emploi comme seule variable d'ajustement.

Anonyme a dit…

+ de rentabilité et - de service public...

Anonyme a dit…

Les camarades font mine d'être surpris, pourtant leurs amis syndicalistes de la boîte ne leurs ont pas dit que le plan de restructuration de la SNCF est affiché sur un tableau électronique depuis au moins deux décennies à Montparnasse.
Les ateliers de Romilly doivent disparaitre et la ligne 4 ne devrait devenir en majorité une ligne fret.

"le maire de Romilly, très probablement depuis longtemps informé ..."
Que devrait-on dire du candidat Mathieu (délégué aux infrastructures, aux transports et à la mobilité durable) qui avait axé sa campagne municipale sur du vent. Avec une telle annonce, sa réélection en décembre prochain est fortement compromise.

Anonyme a dit…

Et Vuillemin sur quoi il a fait sa réélection. Regarde son programme, c'est un sacré menteur

Anonyme a dit…

En prétextant que le Front National s’exprime comme un « tract du parti communiste des années 70 », François Hollande insulte autant le programme qui a porté François Mitterrand au pouvoir en 1981, qu’une partie de ses propres électeurs en 2012.

Anonyme a dit…

C'est une phrase lamentable et c'est la seule chose que le président de la République a trouvé à répondre à des électeurs qui lui disaient leur désarroi."

Anonyme a dit…

D'un autre côté, si Hollande avait une morale, cela se saurait

Anonyme a dit…

Son propos est d’une totale bassesse et indigence, indigne d’un président élu aussi par les communistes

Anonyme a dit…

C'est une comparaison odieuse et absurde. Si cela avait été le cas, PS et PC ne se seraient jamais unis. Que Hollande mésestime l'histoire au moment où Le Pen déploie ses efforts pour capter les suffrages des couches populaires ne peut manquer de poser question

Anonyme a dit…

Sur Canal+, il a surtout ridiculisé la fonction présidentielle, même si des commentateurs bienveillants ont surtout retenu l’annonce d’une « prime d’activité » pour accroître la précarité de l’emploi.

Anonyme a dit…

Les diffusions d’images intervenaient en alternance avec le jeu des questions-réponses avec l’animatrice. Du coup, les promesses de 2012 du candidat Hollande comparées aux résultats de sa politique en 2015, ainsi que la déception et la colère des gens qui ont voté pour lui, mettaient en exergue les tromperies et les mensonges du candidat devenu président.
Ces diffusions d’images - auxquelles on n’osa point ajouter celle qui a fait le tour du monde avec l’hôte casqué de l’Elysée circulant de sous-sol en ruelle à l’arrière d’un scooter piloté par un policier- n’auront pas amélioré l’image du chef de l’Etat. Ni celle de ses ministres et camarades de parti ridiculisés dans un micro trottoir putassier à vous dégoûter à jamais des responsables politiques qui se prêtent à un tel cirque.
Sur un plan plus personnel, je me suis senti insulté quand, à propos de Marine Le Pen, François Hollande a dit aux téléspectateurs qu’elle « parle comme un tract du Parti communiste des années 1970 ». Ouvrier caoutchoutier et militant communiste chez Kleber-Colombes, j’ai, comme d’autres militants politiques et syndicaux, rédigé beaucoup de tracts dans ces années là pour défendre les revendications et l’emploi de mes 2.500 collègues de travail. Sans parvenir à empêcher la fermeture de cette usine de Colombes en 1983 sur ordre de Michelin.

Anonyme a dit…

Il serait intéressant de parler des relations "privilégiées" entre Mitterrand et le FN aussi.

Le journaliste Franz-Olivier Giesbert parle d'une stratégie délibérée de déstabilisation de la droite parlementaire (RPR, UDF)58. Le président Mitterrand aurait ainsi reconnu dans des correspondances en 1982 l'iniquité de traitement à la radio-télévision de Jean-Marie Le Pen. Il aurait alors demandé au ministre de la Communication d'appeler l'attention des responsables des sociétés de chaînes sur le manquement dont Jean-Marie Le Pen aurait été la victime. En février 1984, Giesbert rapporte que l'Élysée fait pression sur les chaînes de télévision pour qu'elles ouvrent davantage leurs antennes au chef du FN, notamment à l'Heure de vérité, une émission politique présentée par François-Henri de Virieu créée en mai 1982. Jean-Marie Le Pen reconnaît lui-même que c'est grâce à François Mitterrand que « l'omertà a été rompue »

Anonyme a dit…

Selon Michel Charasse, le Front national faisait bien l’objet de conversations. En réponse à une première missive du président du FN, ce conseiller du président de la République avait bien prescrit au président que le Front national soit traité à égalité avec les autres formations politiques, d’où l’instruction en sa faveur donnée au ministre de la Communication, confirmée par le président de la République.

Anonyme a dit…

Le travail du dimanche n'est pas une bonne chose. En deux heures de "Supplément", Francois Hollande n'aura rien ajouté, rien annoncé, rien changé ni ajouté à l'échec de sa politique. Face à une France qui doute et qui souffre, le chef de l’État observe, commente et "assume ses choix". Il fait quelques bons mots. Pas trop, le "climat" n'est pas à la petite blague. Au bout d'une heure d'émission, après un reportage qui en disait long sur la colère de celles et ceux qui "basculent" avec le vote FN , il dit " qu'est-ce que je dois faire ?". Et ne répond pas.

Un "supplément" sans changement de cap et sans imaginaire avec une démission totale sur le chômage et les licenciements, le pouvoir d'achat et les vies qui vont mal, la jeunesse qui devait être la grande priorité du quinquennat.

Enfin, au cours de ce long entretien, F.Hollande a cru judicieux d'amalgamer le FN aux "PCF des années 70" tout en essayant de se rattraper sans vraiment y parvenir. Triste moment pour lui. Cette parole n'est pas qu'une offense aux militantes et militants communistes, ceux d'hier et d'aujourd'hui, elle est aussi une lâcheté intellectuelle quant à la manière de combattre le FN.

Pour le redressement du pays, les forces de progrès sont appelées à agir, vite, pour des perspectives et des solutions.






Anonyme a dit…

Tout ce qu'a dit Hollande, n'empêchera le PCF/FdG de soutenir le PS lors des élections de décembre prochain.
Alors arrêtez vos simulacres.

Anonyme a dit…

Mr Hollande (il y a encore 4 ans, je vous aurais tutoyé et appelé camarade, mais c'est de l'histoire ancienne, très ancienne), je tiens fermement à condamner vos propos sur le fait que marine lepen aurait la même ligne politique qu'un tract du PCF des années 70. Malgré le bémol à la fin de votre intervention, je trouve la comparaison tout à fait inacceptable : comparer un tel mouvement progressiste avec le parti le plus haineux de la République, c'est proprement scandaleux. Vous oubliez sans doute que les tracts communistes des années 70 ont permis, en partie, la victoire de l'Union de la gauche en mai 81. Mais qu'est-ce qu'est la gauche encore dans votre esprit ?...
Mr le président, au nom de mes camarades communistes ( dont je ne suis pourtant pas), je vous méprise.

Le rail déchaîné a dit…


Les cheminots de Romilly refusent la fermeture de leur atelier

Dans le cadre du grand jeu de Monopoly pratiqué par les patrons des entreprises ferroviaires européennes, les dirigeants de la SNCF ont sacrifié l’atelier de Romilly (Paris Est), laissant la charge de travail à l’atelier SNCB de Forest, en Belgique. Plus de 500 emplois sont concernés !
Près de 500 cheminots de Romilly se sont réunis en assemblée générale vendredi 17 avril et sont déterminés à se mobiliser contre la destruction de leurs emplois.

Vu le secteur géographique concerné, parler de reconversions est du foutage de gueule encore plus fort que d’habitude ; d’ailleurs, les seuls exemples proposés par les patrons de la SNCF sont l’aéronautique (sans plus de précision, et pour causes) et … l’armée !
Le seul autre alibi patronal est l’hypothétique reconstruction d’un atelier plus petit (moins de la moitié des effectifs actuels), sur un site non ferroviaire mais routier.
Quant au site actuel il sera livré à une entreprise privée, spécialisée dans le démantèlement du matériel (activité tout à fait faisable par la SNCF).

Les patrons condamnent des centaines de cheminots à perdre leur emploi, à quitter la région où ils travaillent et vivent depuis des années.

En fermant un atelier SNCF avec des cheminots au Statut, pour laisser la place à un atelier avec des salariés de droit privé aux contrats précaires, ils confirment aussi pourquoi la délégation patronale ne montre guère d’enthousiasme à intégrer la maintenance du matériel dans la future Convention Collective Nationale du secteur ferroviaire ; ils veulent des travailleurs et des travailleuses avec toujours moins de droits !
Pour l’heure, l’urgence est à la lutte des cheminots sur le site, à la solidarité dans l’ensemble de l’entreprise et notamment dans tous les ateliers. A Romilly ou ailleurs, refusons la fermeture et les suppressions d’emplois !

Anonyme a dit…

Je dois avouer que je ne croyais pas que HOllande puisse se rabaisser à ce point dans l’expression de ses opinions sur des partenaires de gauches comme les communistes.

Anonyme a dit…

C’est indigne de sa part. Non seulement il a blessé le militant que je suis, mais en plus il fait une faute politique majeure. il sait très bien qu’entre les communistes et les militants d’extrême droite il y a le sang de l’histoire.

Anonyme a dit…

Mais plus grave encore, par cette formulation il réhabilite le Front National en le plaçant au même rang que les partis « républicains » dans notre pays. il donnes ainsi un sacré coup de pouce à Marine Le Pen pour 2017. il connait sa volonté de dédiaboliser son mouvement pour crédibiliser plus encore ses chances de prendre le pouvoir en 2017.

Anonyme a dit…

Je sais, qu’en fin politique, il joue la carte de l’affrontement avec la présidente du FN au deuxième tour de l’élection présidentielle, ce qui assurerait sa réélection au plus hautes charges de l’état. Mais là il a offensé une grande partie de son électorat potentiel. N’oubliez jamais que pour gagner en 2017, il aura besoin de rassembler toute la gauche au deuxième tour et surtout il aura besoin d’arriver en première, ou au pire, en deuxième posture au premier tour.

Anonyme a dit…

On a toujours l'impression que Hollande a touché le fond, mais non, il creuse encore et encore...

Anonyme a dit…

"Les cheminots de Romilly refusent la fermeture de leur atelier"

Refuser, n'empêchera pas la fermeture des ateliers.
Reste à savoir ce que deviendra le terrain ? Un marché couvert ? Un lotissement ? Un dépotoir au milieu de ruines fantômes comme la friche Dupré ?
C'est aujourd'hui que nos élus doivent prendre une décision.

Anonyme a dit…

Tout est déjà joué alors ?

JP M a dit…

La fermeture programmée du technicentre SNCF est le résultat des politiques de Bruxelles inféodée à la grande finance! Merci qui ? : MACRON, VALLS, HOLLANDE, PEPY, VUILLEMIN, MERLE et BONNEFOI !!! Mais rien n'est encore et les Cheminots, les retraités, la population, les associations peuvent empêcher cette fermeture. Battons-nous et aidons les cheminots, c'est l'avenir de Romilly qui est en jeu !!!!

Anonyme a dit…

Bravo camarade!

Vous crachez sur Hollande aujourd'hui, mais en 2008 vous le portiez aux nues pour les municipales.
En 2014, vous clamiez que vous aviez besoin des socialistes pour les municipales et maintenant c'est les pires traitres.
En 2010, les communistes de la région acceptaient un accord avec le PS pour les élections, et au passage sauver le siège de votre ami Mathieu.
Il serait temps d'être clairs. Vous êtes contre les socialistes oui ou non. Si la politique du gouvernement actuel ne vous plait pas, dites le clairement et ne cherchez plus l'union en permanence.
Bien sur le risque est que "la gauche libérale", comme vous dites, présente des candidats contre vous.

Anonyme a dit…

On appréciait le discours de Hollande au Bourget, voir ce qu'il en est advenu, c'est assez clair, non ?

Anonyme a dit…

Pas d'à priori sur le PS mais un jugement sur ses actions réelles. Tu parles du conseil régional, le bilan de Bachy est plutôt bon, donc je le soutiens. Pas de problème pour une liste d'union à Romilly sur des objectifs clairs et des engagements précis.

Par contre, répulsion de la décision de fermer le Technicentre décidée par la SNCF où l'Etat est le seul actionnaire

Anonyme a dit…

On voit où mène la loi Macron et le pacte de responsabilité.

Des millions d'euros donnés dans le cadre du CICE pour des milliers de licenciements en retour. L'Aube a trop subi pour ne pas le dénoncer.

D'ailleurs, le Technicentre a touché combien ?

Il faut un contrôle strict de l'utilisation de l'argent du contribuable.

Cela n'est pas tolérable et ces attaques ne sont pas en direction des militants socialistes dont certains n'hésitent pas à dire qu'ils sont désabusés face à la situation.

Mais je ne peux pas être d'accord avec cette politique. Est-ce une trahison ?

Anonyme a dit…

8 h 48 est d'accord pour une alliance avec J.P. Bachy (sans cela Mathieu n'aurait plus rien).

Pourquoi le PC romillon a-t-il refusé une alliance avec H. Guérin et S.Simonot aux élections départementales ?

Anonyme a dit…

Qu'est-ce qui te gêne : pas d'alliance avec Guérin-Simonnot ou l'alliance avec Bachy ?

Anonyme a dit…

Bachy n'est plus au PS pour info

Anonyme a dit…

Il me semble que c'est la liberté des Cocos qui dérange. Il est clair que Hollande par ses propos ou sa politique ainsi que certaines vieilles gloires locales ne facilitent pas une union durable