18/10/2015

DISTRIBUTION DU COURRIER : UN VŒU DES ELUS COMMUNISTES ADOPTE A L'UNANIMITE

Depuis le 18 août, les usagers de la Poste de Romilly subissent les conséquences d'un vaste plan de restructuration de l'établissement.

- Celui-ci s'inscrit dans le cadre d'une politique nationale qui a vu les effectifs baisser de 4 764 emplois en 2014 (52 000 depuis 2004). Ce constat pose la question de la responsabilité de l'Etat, tutelle sur les problèmes de l'emploi, de la souffrance au travail (soulignons que l'intersyndicale de notre secteur a fait des alertes à la direction nationale pour exprimer le mal-être d'employés). Pourtant, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires « record » de 22,16 milliards d'euros en 2014 (+2,1%) pour un résultat net de 513 millions d'euros.

- En outre, la Poste réfléchit à un vaste plan de “diversification” : services à domicile (portage des médicaments ou de repas aux personnes âgées), prise de photos certifiées en cas de sinistre, vente de billet d’avion ou de train, voire même, à terme, certains services d’état-civil comme le renouvellement des permis de conduire. Au point que certains s’inquiètent de la voir devenir un relais (à titre onéreux) de substitution à la fermeture de services publics.

- Et l’annonce vient d’être faite ce week-end qu’elle profiterait de la période de Noël pour “expérimenter”, le 20 décembre dans sept ville de France (dont Reims), la livraison des colis le dimanche. "Les facteurs du dimanche seront volontaires”, s’est empressée de déclarer la direction avec un objectif de 30 colis à délivrer entre 9 h 00 et 12 h 00.

- A Romilly, les facteurs n'ont pas d'autres choix que de déposer le courrier l'après-midi dans certains secteurs de la commune après une pause imposée le midi. Il n'est pas rare que ces derniers ne puissent pas distribuer normalement tout le courrier tant les nouvelles tâches imposées au personnel sont disproportionnées. Alors que la nouvelle organisation en place est déplorable, les demandes de contact avec l'inspection du travail restent sans réponse. La qualité du service public postal local est aujourd’hui excessivement dégradée, le courrier est de plus en plus mal distribué ou avec du retard.

- Cette situation peut créer de graves désagréments pour les particuliers comme pour les commerçants et les entreprises. Ce que nous vivons est inadmissible, en premier lieu pour les personnels. C'est pourquoi, les élus communistes et partenaires ont alerté le conseil municipal le 24 septembre et le vœu qu'ils ont porté à celui du 17 octobre a été adopté à l'unanimité. D'autre part, il est envisagé de rencontrer la direction départementale de la Poste dans les semaines à venir. Des usagers mécontents de cette détérioration brutale du service participeront à cette délégation.

16 commentaires:

Josette a dit…

Dans mon quartier on a le courrier entre 14h45 et 16h00. Je suis abonnée à un journal que je n'arrive plus à lire. Je vais résilier cet abonnement. Des fois je vais chercher le courrier le lendemain ! Ils sont en train de casser les services publics avec la bénédiction du gouvernement PS/PRG....

Anonyme a dit…

La direction de La Poste veut "expérimenter" les livraisons de colis le dimanche 20 décembre prochain sur la base du volontariat dans sept grandes villes et, à terme, généraliser le travail dominical.

Anonyme a dit…

Selon une information révélée par Le journal du dimanche, La Poste va expérimenter la livraison des colis le dimanche, le 20 décembre, juste avant Noël, dans sept grandes villes françaises et sur la base du volontariat de ses salariés. "L'expérimentation n'aura lieu que pour la livraison de colis dans sept grandes villes : Bordeaux, Lyon, Nice, Paris, Reims et Rennes. Les facteurs, qui seront volontaires, ne travailleront que le matin, de 9 heures à midi", révèle le JDD. Toujours d'après l'hebdomadaire, les responsables syndicaux ont été convoqués vendredi pour discuter de cette possibilité de travailler le dernier dimanche avant Noël pour livrer les colis dont le nombre double (deux millions) pendant les fêtes de fin d'année pour atteindre deux millions par jour.

Anonyme a dit…

Si à la direction de La Poste dément toute volonté de généraliser les distributions dominicales, le PDG de La Poste, Philippe Wahl avait évoqué mercredi 7 octobre lors de la présentation de sa stratégie numérique, son ambition de livrer des colis le dimanche. «La question est avant tout commerciale, reconnaît la direction dans le JDD. Si la livraison le dimanche devient un sujet de business, on se posera la question. S'il faut être prêt on le sera ». « Le rique de ce test est une généralisation les autres années », affirme Thierry Roux, responsable Force Ouvrière dans le JDD.

Anonyme a dit…

La pression des concurrents et d'Amazon, son premier client, multinationale qui représente 10% du volume des livraisons de ses colis, pour livrer sept jours sur sept pousse l'entreprise française à franchir le pas pour répondre à leurs attentes. La récente annonce de la prise de contrôle à 100% de la société Colis Privé par Amazon a probablement sonné comme un signal d'alarme pour la Poste, qui craint de voir son grand client s'émanciper de ses services. Mais à quel prix pour les salariés ? En juillet dernier, le PDG de la Poste se targait d'avoir des résultats en progression pour le premier trimestre 2015 réalisés au prix de 5 098 suppressions d’emplois laissant présager au moins 10 000 disparitions de postes d’ici la fin de l’année. En dix ans, se sont pas moins de 90 000 emplois qui sont passés à la trappe... Pour l'administrateur CGT, Bernard Dupin « la seule chose qui intéresse Philippe Wahl, c’est d’obtenir des résultats rapidement !»

Anonyme a dit…

Le FN vote avec le PC?

Anonyme a dit…

C'est vrai que sur de tels sujets, il doit y avoir de sacrés points de divergence.

Anonyme a dit…

Pas le FN, son seul représentant car Verney était absent sans même être excusé...

Anonyme a dit…

Le bilan social de La Poste présenté ce jeudi montre une recrudescence des suppressions d’emplois et des arrêts maladie en 2014, malgré des embauches.
Un bilan social très préoccupant. Présentées ce jeudi en conseil d’administration de La Poste, les statistiques font état d’une année noire pour le groupe. 7 352 emplois ont été supprimés en 2014 contre 4 894 en 2013. Ces disparitions de postes sont intervenues alors même que l’accord « qualité de vie au travail » (QVT) signé par Force ouvrière, la CFDT, la CFTC et la CGC-UNSA début 2013 prévoyait 15 000 créations d’emplois sur trois ans. SUD PTT a calculé que, malgré ces embauches, 11 459 postes ont été rabotés entre 2012 et 2014. Et la précarité s’est enracinée. Comme le note Bernard Dupin, administrateur CGT : « 1 400 contrats d’avenir ont été signés, mais seuls 370 jeunes ont été embauchés en CDI. Le recours des intérimaires a augmenté de 7,68 %. Rappelons que La Poste a touché 352 millions d’euros de crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) en 2014. Il nous faudrait au contraire un plan de recrutement ambitieux ! »

Anonyme a dit…

Cet accord avait été mis en place après la commission Kaspar sur le grand dialogue social en 2012 à la suite d’une série de suicides dans la société anonyme à capitaux publics. Outre les recrutements, d’autres mesures telles que le renforcement des ressources humaines et le développement du télétravail devaient apaiser le climat. Il n’en est rien. Pour Régis Blanchot, administrateur SUD PTT : « Cela n’a rien changé, c’est un échec. La Poste continue à supprimer des bureaux dans les milieux ruraux et en ville, à restructurer à fond. Par exemple dans le Finistère, 75 agences vont disparaître. » Les emplois s’évanouissent dans la nature. Et les salariés continuent de trinquer. Les absences pour maladies ont explosé de 4,42 % en 2014. Les trois dernières années, l’accord social n’a pas empêché une nette hausse des arrêts maladie, de 6,52 %. Parmi eux, les arrêts pour longue maladie ont particulièrement flambé.

Anonyme a dit…

Mais La Poste préfère mettre l’accent sur la moyenne d’âge élevée des postiers pour l’expliquer, déplore Régis Blanchot, ne prenant pas en compte les départs pour dépression et autres problèmes liés aux risques psychosociaux. Ça fait quatre ans que nous demandons une étude pour savoir ce qu’il y a derrière ces arrêts de longue maladie. Avant, les médecins du travail faisaient la distinction entre les arrêts, on savait si c’était pour causes psychologiques ou non, ce n’est plus le cas. 

Anonyme a dit…

Bernard Dupin constate que « La Poste se méfie même de ses agents. Les contre-visites en cas d’arrêts maladie sont passées de 3 526 à 4 069, en hausse de 15, 4 % ». Signe du malaise, les mobilisations contre les restructurations n’ont jamais été aussi nombreuses : la conflictualité a augmenté de 61 % cette année au sein du groupe. En plus d’être surchargés de travail, les postiers sont aussi soumis à une diète salariale. La Cour des comptes avait lâché une bombe en mars en pointant du doigt les inégalités de rémunérations dans l’entreprise.

Anonyme a dit…

Si le PDG, Philippe Wahl, s’est octroyé 500 000 euros en 2014, les agents, eux, tirent la langue. Seule une hausse de 1,39 % a été concédée pour les salariés et 1,23 % pour les fonctionnaires. Un comble quand on sait que l’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires record l’année passée, de 22 163 millions d’euros, en hausse de 2 % par rapport à 2013.

Anonyme a dit…

La Cour des comptes avait d’ailleurs conseillé à la direction de « lier les évolutions des rémunérations des cadres dirigeants aux résultats de l’entreprise ». En attendant, l’austérité et l’hécatombe sociale continuent. Et les représentants de l’État, actionnaire majoritaire de La Poste, regardent toujours le train passer.

Anonyme a dit…

« Je ne vais pas tenir le coup », aurait-il affirmé, la semaine dernière, à sa responsable. L’homme, âgé de 52 ans, s’est pendu dimanche à son domicile. La nouvelle s’est répandue dès lundi dans les bureaux de poste de l’agglomération rémoise. En cause, la restructuration du site de distribution du courrier de Rilly-la-Montagne, où l’employé travaillait depuis 25 ans.

Suite à la suppression d’un poste de facteur, ce salarié allait voir sa tournée considérablement alourdie. Une charge de travail supplémentaire qu’il n’aurait pas supportée. Si la direction a exprimé sa « grande tristesse », elle réfute tout lien entre ce suicide et la réorganisation des services. Selon nos informations, ordre a pourtant été donné à tout le personnel de ne pas communiquer sur le sujet auprès des médias. « Tout le monde est outré, en état de choc, raconte un employé. Ils ont même prétendu que c’était lié à son divorce, alors que lui et sa femme sont séparés depuis 8 ans ! » Une minute de silence a été observée ce mardi 21 octobre à la demande des salariés.

Anonyme a dit…


La plate-forme de distribution du courrier de Rilly-la-Montagne n’est pas la seule concernée par les restructurations : deux postes sont aussi supprimés dans celle du quartier Colbert à Reims. Au mois de février, les sites de Bétheny et Saint-Remi connaîtront les mêmes bouleversements. Une réorganisation que La Poste de la Marne justifie par la nécessité de s’adapter à la baisse des flux de courrier. Une réunion entre la direction et les syndicats est prévue ce vendredi 23 octobre.

Décrit comme « introverti » et « renfermé », le facteur laisse derrière lui une fille de 15 ans. C’est elle qui a découvert le corps de son père. Une enquête de police est en cours.
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