23/11/2016

18EME CONGRES DE L'ANECR :
METTRE EN ŒUVRE TOUS LES ACTES POUR EVITER LA CATASTROPHE ANNONCEE

L’Association nationale des élus communistes et républicains a tenu son congrès le week-end dernier à Saint-Étienne. Dotée d’une nouvelle direction, elle se veut à l’offensive dès 2017.

Près de 400 élu-e-s communistes et républicains, venus des quatre coins du pays, se sont retrouvés le week-end dernier à Saint-Etienne. Jean-Pierre Cornevin, Anna Zajac et Pierre Mathieu représentaient notre département. Des réformes institutionnelles à la vie de l’ANECR, en passant par l’avenir des communes et de la République, l’asphyxie des finances locales et l’évasion fiscale, les inégalités sociales, territoriales et les insupportables thèses sécuritaires et identitaires... Les questionnements, les échanges et les propositions d’actions n’ont pas manqué, dans un remarquable climat d’écoute, de partage et de construction commune. «Si nous ne mettons pas maintenant toutes nos forces dans la bataille, demain la droite et l’extrême droite se prendront la main. Faire obstacle coûte que coûte à ce scénario est un devoir», a affirmé Patrice Bessac, maire de Montreuil (93), élu à la présidence de l’ANECR. «Un renouvellement profond [...] avec une équipe capable d’amener nombre d’innovations», a estimé le président sortant, Dominique Adenot.

Un renouvellement, annoncé et souhaité par la direction sortante. Mais c’est sous le prisme de la mobilisation que cette «force considérable», composée de 7 500 élu-e-s, entend mener la bataille, tant sur la question démocratique que sur celles de l’égalité et de la dignité dans un climat politique enclin à la division. C’est le sens de la campagne «Commune debout», lancée lors du congrès et qui «se veut une contre-offensive dans la durée [...] La pression des élus a amené le gouvernement à diminuer de 1 milliard la sollicitation des collectivités, mais il reste 2,6 milliards» d’économies programmées par le gouvernement, a rappelé la sénatrice Marie-France Beaufils. Avec cette initiative, il s’agit aussi de faire face à la réforme territoriale (grandes régions, métropoles, intercommunalité...) qui ébranle la souveraineté locale.

Les élus communistes et républicains entendent préserver l’outil démocratique que sont les communes face à la tentation d’une technocratisation qui éloigne les citoyens des centres de décisions, et qui vise à briser l’une des originalités de la France : son réseau de communes qui forme la première cellule de la vie démocratique. Deux adresses ont été lancées par le congrès. L’une aux citoyens, l’autre aux élus : «avec vous, nous voulons rendre incontournables demain les exigences populaires, ce qui est commun à toutes les forces progressistes, et déjouer ainsi les risques de divisions d’éparpillement qui les menacent». Et avec un message, résumé dans une interview par Patrice Bessac : «les élus de l’ANECR [...] ne laisseront pas la France se donner à Marine Le Pen». Ils feront «leur devoir [et mettront] en œuvre tous les actes qui permettront d’éviter la catastrophe annoncée que ce soit en 2017, en 2020 ou en 2022.»




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