26/10/2017

TAXE D'HABITATION : "VOUS N'ALLEZ PAS AU BOUT DE LA DÉMARCHE"


La suppression sur trois ans de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages a été adoptée, le 21 octobre, par les députés lors de l’examen, en première lecture, du projet de loi de finances (PLF) pour 2018.

la réforme de la taxe d’habitation débutera par une première baisse de 30% en 2018, puis de 65% en 2019 et 100% en 2020 pour les ménages concernés. Cela représentera un coût de 3 milliards d’euros l’an prochain, puis 6,6 milliards d’euros, et 10,1 milliards en 2020.

Le groupe GDR a voté contre cet article 3. 
Extraits de l’intervention de Marie-George Buffet :
"Tout le monde, sur les bancs de cette assemblée, reconnaît que la taxe d’habitation est profondément injuste, mais vous n’allez pas jusqu’au bout de la démarche, puisque vous ne la supprimez pas : vous essayez simplement d’en corriger les effets, sans engager immédiatement une véritable réforme de la fiscalité locale.
Vous parlez de pouvoir d’achat, mais vous commencez par augmenter la CSG pour aller, je le pense, vers une fiscalisation de protection sociale, avec toutes les conséquences que cela comporte pour les droits des hommes et des femmes de notre pays.
Si vous voulez augmenter le pouvoir d’achat, des pistes beaucoup plus simples existent : vous pouvez jouer sur la TVA, qui est également un impôt très injuste et qui frappe notamment les couches populaires, et inciter le patronat à augmenter les salaires – ce qui est, bien sûr, contraire à l’esprit de votre réforme du code du travail. C’étaient là pourtant de vraies solutions...."

15/10/2017

LA MÉMOIRE A L'ORDRE DU JOUR DU DERNIER CONSEIL MUNICIPAL

Sept salles de classe de l’école en construction rue Gornet-Boivin et neufs classes de l’école élémentaire Gambetta porteront le nom de fusillés romillons de la seconde guerre mondiale à Montgueux et Creney.

Pour l’école rue Gornet Boivin, il s’agira d’honorer Robert Chauve, Lucien Guichard, Raymond Legendre, Jean Pierrard, Hubert Prillieux, Roland Vaudez, Georges Vincent. Concernant l’école élémentaire Gambetta, les classes porteront les noms de André Ben Hamed, André Chouard, Jean Darce, Bernard Grimmer, Marc Guignard, Jean Laloy, Louis Valli, Jean Alba, Fernand Romanens.

Au nom du groupe communiste et partenaires, Pierre Mathieu a fait la déclaration suivante :
Notre vote favorable va enfin rétablir une réelle reconnaissance, combler un vide.« Des enfants de Romilly sont morts sous les balles nazies à Montgueux en 1942 et 1944, puis 15 résistants, arrêtés après l’attaque du maquis de Rigny-la-Nonneuse, ont été fusillés à Creney, après un internement à Troyes, le 22/8/1944. Il nous semble utile de rappeler que cette nouvelle sonna comme un anéantissement pour la population de notre ville. Ses enfants sont morts sur le chemin de la victoire qu’ils n’ont jamais connue, répondant à l’appel de leur conscience, morts pour la France des libertés, des droits de l’homme, de la justice, de l’égalité et de la fraternité. Il reste la nécessité de faire connaître cette période et espérons que ces dénominations de salles de classes seront le point de départ pour d’autres actions afin de connaître l’histoire de Romilly, notre ville.

06/10/2017

LES DÉPUTES COMMUNISTES NE LAISSERONT PAS DÉTRUIRE LA SÉCURITÉ SOCIALE SOLIDAIRE

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a dévoilé, le 28 septembre dernier, le projet de budget 2018 pour la Sécurité sociale.

Ce budget, placé sous le sceau de l’austérité, constituerait l’acte I d’un démantèlement de notre système de Sécurité sociale. L’abandon progressif du financement par la cotisation sociale au profit d’une hausse de la CSG marque l’ambition de mettre fin à notre modèle social solidaire et collectif.
Obnubilé par sa volonté de compression et de privatisation des dépenses de santé utiles, le gouvernement prévoit également 4,2 milliards d’euros d’économies sur l’Assurance Maladie, au détriment de la réponse aux besoins de santé de nos concitoyens. Nos hôpitaux, déjà exsangues, seront quant à eux mis à contribution à hauteur de 1,5 milliard d’euros après des coupes budgétaires sans précédent ces trois dernières années.

Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque pour rétablir les comptes sociaux. Plutôt que d’augmenter injustement le forfait hospitalier, interrogeons-nous sur les 44,5 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales liées aux politiques de baisse du prétendu "coût du travail". Les députés communistes combattront ces orientations qui ne feront que renforcer la fracture sanitaire et sociale. Nous ne laisserons pas détruire la Sécurité sociale solidaire.

04/10/2017

RÉGION GRAND EST : LA DROITE FAIT LE MENAGE


C’est devant un parterre de journalistes et d’élus de droite que Philippe Richert a annoncé le 30 septembre sa démission de la présidence du Conseil régional du Grand Est.

L’information, qui circulait depuis plusieurs semaines, n’a donc surpris personne. En revanche, c’est toujours un grand flou qui entoure les raisons de cette décision de celui qui préside également l’association des régions de France. Il ne fait de mystère pour personne que les élus alsaciens de droite étaient à la manœuvre depuis plusieurs mois pour exiger que l’ancienne région d’Alsace retrouve ses frontières d’avant la fusion et quitte le Grand Est. Cette posture a-t-elle joué dans la décision de Philippe Richert ?

Les rivalités à droite étaient-elles si fortes qu’elles ont contraint le président de jeter l’éponge ?
Depuis les élections régionales de fin 2015, rien n’a véritablement bougé dans la région Grand Est. La majorité de droite s’est contentée de gérer les affaires courantes. Même si l’exécutif régional s’en défend, la politique régionale s’est concentrée sur les grandes agglomérations de Strasbourg ou Metz. Il convient de reconnaitre que le contexte est difficile pour les collectivités. La suppression de la taxe d’habitation ou l’annonce de la part de l’Etat d’une nouvelle coupe sombre de 450 millions d’euros dans le budget des régions ont certainement pesé dans la décision de Philippe Richert. Devant ces difficultés, une instabilité politique n’est pas le meilleur moyen de résister. D’ici le 20 octobre, date ou le conseil régional élira son (sa) nouveau président, la droite va certainement se déchirer pour obtenir des places.

Les 5,5 millions d’habitants du Grand Est attendent une lisibilité plus grande dans la politique que compte appliquer la majorité régionale. Développement économique, transports, lycées, formation… Il est urgent de mettre en œuvre une politique qui prenne en compte les besoins des territoires.