21/09/2009

UN AN DE POLICE MUNICIPALE : ET DEJA DU MECONTENTEMENT !

Depuis maintenant une année, la majorité de droite à la tête de la ville a imposé aux romillons son "joujou sécuritaire" en créant une police municipale.

De vives contestations
- Le premier bilan de cette mesure qui, d'emblée, semblait bien électoraliste s'impose. La police municipale a-t-elle aidé à régler les problèmes de fond auxquels nous sommes confrontés ? Aucunement ! Et déjà de vives contestations apparaissent, une pétition circule même contre les excès de zèle. En effet, des parents d'élèves expriment leur désarroi face à l'attitude policière devant les écoles, les agents ne jouant pas un rôle utile pour solutionner la question, bien réelle, du stationnement. D'autre part, des commerçants s'élèvent aussi contre des comportements similaires qui nuisent à leur activité.

Pour une autre façon d'agir
- Si le coût d'une telle structure, estimée à 500 000 € par an, pose déjà problème dans notre ville endettée de 40 millions d'€ (soit une augmentation de 50% depuis l'élection d'Eric Vuillemin), il est certain que la façon d'agir est également une préoccupation.
Dialogue, éducation, prévention doivent primer, la police municipale ne doit pas être une occasion de vider un peu plus le porte-monnaie des familles romillonnes.

- Des commerçants dénoncent publiquement que des zones où les automobilistes pouvaient stationner en toute quiétude, il y a encore quelques mois, font désormais l'objet de verbalisations policières. Et que penser des paroles de l'adjoint Beaujean qui, au lieu d'instaurer l'échange de vue et la compréhension, se montre intransigeant dans la presse locale où il déclare vouloir continuer "le travail" dans le même esprit ?

Une politique différente est possible
- La sécurité des biens et des personnes est un droit fondamental qu'il faut faire respecter. Notre espace citoyen, issu de la liste de gauche menée par Joë Triché en mars 2008 y est fortement attaché. Elle doit passer par le tissage de liens intergénérationnels autour, par exemple, de maisons de quartiers. Les activités sportives et culturelles ont aussi un rôle important à jouer en ce domaine, elles offrent des occupations saines qui évitent le désœuvrement. Aider à leur juste développement doit primer, la furie dénuée de sens qu'elles subissent de la part de la municipalité depuis 18 mois doit cesser. Il est nécessaire de relancer un contrat de prévention de la délinquance.

- Enfin, chaque collectivité doit jouer le rôle qui lui revient, et ce n'est pas aux romillons de payer une police municipale mais à l'Etat d'assumer les missions de sécurité. Si des manques apparaissent, les effectifs de la gendarmerie doivent être augmentés en conséquence. Nous sommes prêts à nous rassembler avec toutes celles et ceux qui souhaitent travailler dans ce sens.
Dany Bouteiller

14/09/2009

PARIS-BALE, ENFIN ! EDEN : LIFTING POUR SES 25 ANS

PARIS-BALE :
- Le bouclage financier du dossier de l’électrification de la ligne Paris-Bâle, avec une 1ère étape jusqu’à Troyes, est enfin réalisé. C’est, en effet, ce qui ressort de l’importante réunion qui vient de se tenir chez le ministre Borloo. La ténacité, le fermeté et la recherche permanente d’un consensus large des collectivités territoriales concernées par ce dossier ont été la ligne de conduite mise en oeuvre par le Conseil régional avec, en premières lignes, le président J.-P. Bachy et le vice-président Pierre Mathieu. Cela a fini par payer ; nous nous en félicitons. Et ce ne sont pas les «intrigues d’arrière-salles», les «peaux de bananes» ni les pressions sur les élus qui ont manqué pour tenter de briser ce consensus !

- En vain, tellement la gestion de ce dossier par le vice-président du Conseil régional, chargé des transports et des infrastructures, fut exemplaire et déterminée. L’état, Réseau Ferré de France (RFF) qui, jusque là, ne voulait pas en entendre parler, les conseils régionaux d’Ile-de-France et de Champagne-Ardenne, le Conseil général de l’Aube et la Communauté de l’agglomération troyenne en seront les principaux financiers. Certes symbolique, la contribution des Communauté de communes des «Portes de Romilly» et de Nogent S/Seine est à noter. Ainsi, cette électrification tant attendue par les aubois et le monde économique sera sans aucun doute - si rien n’est remis en cause - la bonne nouvelle de l’année 2009 pour les usagers en attente d’améliorations sensibles dans la ponctualité de leurs transports, pour notre département qui verra ses atouts confortés et de nouveaux se développer avec la perspective de voir circuler des TGV, pour les ateliers de Romilly où l’acheminement des rames TGV en maintenance sera facilité. La perspective de voir ce dossier se concrétiser a pris corps, il y a une dizaine d’années, avec la décision du ministre des transports de l’époque, J.-C. Gayssot, annonçant son financement par l’état. Aujourd’hui, il aboutit grâce à la fermeté et à la ténacité du Conseil régional et de sa majorité de gauche. Tout un symbole !

1984, RENAISSANCE DU CINEMA A ROMILLY :
- Il y a 25 ans, l’activité cinématographique a bien failli disparaître à jamais dans notre ville. C’était cependant sans compter sur la volonté politique de la municipalité de gauche de l’époque avec à sa tête Maurice Camuset, maire communiste, de vouloir faire vivre le 7ème art à Romilly. Ainsi, devant la carence du secteur privé qui gérait encore deux salles (l’Eden et le Casino), la décision fut prise de créer un cinéma public : l’Eden. Une décision fortement contestée et attaquée par la droite locale qui trouvait le projet «trop beau» pour la population romillonne et des environs. Malgré cela, l’ambition a mûri et c’est en présence de 3 000 personnes que les deux premières salles et la galerie d’exposition furent inaugurées par les illustres réalisateurs Marcel Carné et François Truffaut. Le succès rencontré par cet équipement culturel moderne conduisit, deux ans plus tard, à l’ouverture d’une 3ème salle sous le patronage de Claude Lelouch.
C’est d’ailleurs au cours de cette période que notre cité s’est vue décerner par FR3 Champagne-Ardenne le titre méritoire de ville de l’année pour le niveau et la qualité de ses équipements. Aujourd’hui, l’Eden a fait l’objet d’un petit lifting : c’est tant mieux. Lire aussi.
Joë Triché, Rolande Barthélemy, Christophe Latrasse, Hélène Turquin, Angélique Cheikh
Groupe communiste & partenaires du Conseil municipal de Romilly S/Seine

- PHOTOS : PIERRE MATHIEU / CINEMA EDEN (Libération-Champagne).

10/09/2009

CONSEIL MUNICIPAL DU 05/09/2009

Lassitude ? Mécontentement ? Désintérêt ? Ce conseil n’a pas mobilisé la foule, c’est donc devant une salle presque vide que les élus ont « planché » sur les 20 questions à l’ordre du jour pendant plus de 2 heures et demi.

Et bien sûr, on a eu droit aux traditionnelles communications du maire :
- Octroi d’une 2ème fleur pour la ville de Romilly,
- Décision de faire un état de santé des 55 bâtiments municipaux (fonctionnement et maintenance),
-extinction de l’affaire Brun (construction illégale sur un terrain non constructible) : il n’y aura pas de jugement.

Radio Aube et Seine :
- Suite à une question de Claude Maitrot sur son devenir, un débat entre le maire et Joé Triché a montré deux conceptions opposées de l’information ; Eric Villemin pour le modèle de TF1 : "je serais heureux d’avoir un petit TF1", Joë Triché pour une radio associative avec une démocratie locale. En conclusion, le maintien de radio Aube et Seine parait bien incertain. Amateurs soyez prêts.

Rapport Balladur :
- Un dossier moins inoffensif qu’il ne veut le paraître pour les citoyens. Cette réforme des collectivités territoriales est-elle nécessaire ? Est-ce le moment ? Alors que les collectivités locales ont de plus en plus de difficultés financières pour répondre aux besoins des citoyens, Nicolas Sarkozy veut mettre en œuvre sa politique et ce n’est pas quand les effets de sa réforme se feront sentir qu’il faudra réagir.
- Pour Joë Triché, il était donc nécessaire d’informer, d’alerter chaque citoyen sur les dangers de cette réforme, c’est la motivation de sa demande d’un débat tant au Conseil général qu’au Conseil municipal. C’est un Eric Villemin, tout feu tout flamme, « plus démocrate que moi tu meurs » qui a répondu à cette invitation. Il s'est même fait le pourfendeur des injustices comme par exemple l’élection des parlementaires (200 000 voix pour certains, 40 000 voix pour d’autres).

- Les élus de l’opposition ont bien pointé la logique de cette réforme, ses enjeux, ses dangers. Pour Joë Triché c’est : recentraliser, étouffer les lieux de résistances au libéralisme, casser les services publics avec l’ouverture à la privatisation et ses dangers pour le social. Les communes sont appelées à disparaître ou à devenir des coquilles vides. Pour prendre un exemple concret « avec la suppression de la clause de compétences comme c’est prévu, l’ UTT n’aurait pas pu être réalisée » et pour être constructif il a rappelé les 5 axes de ses propositions pour répondre mieux aux attentes des habitants et aux besoins de financement des collectivités territoriales. Lire son intervention complète.

- Pour Claude Maitrot (MRC), globalement, la réforme ne va pas dans le bon sens ; les communes sont dévalorisées, les compétences des départements réduites, c’est la rupture avec la République. Pour Henri Guérin (PS), il faut attendre la réflexion des élus en espérant que le gouvernement en tienne compte. Il s’est prononcé lui aussi pour la proportionnelle partout et pour un référendum sur cette réforme.

- Christophe Latrasse s’insurge « devant les difficultés actuelles, licenciements, chômage, difficultés financières des familles, le gouvernement n’a-t-il pas d’autres interventions à faire dans le domaine industriel, social et dans le contrôle des banques ? ». C’est au moment du vote, demandé par le maire, sur chacune des 20 propositions de la réforme (20 fois "contre" pour les élus communistes et partenaires, plusieurs fois "pour" et des abstentions pour Claude Maitrot et Henri Guérin) qu’on a bien vu les limites et les pièges de la « démocratie à la sauce sarkozienne ».

- Une carotte (quelques points positifs) pour enfermer les récalcitrants dans sa logique libérale et faire passer sa réforme, un lot de consolation (à l’exemple de la proposition de subsidiarité) pour les libéraux plus pointilleux et le rejet total mais « discuté » d’une autre logique de justice, de solidarité et d’efficacité. Comme quoi, il y a besoin de continuer le débat avec les citoyens car cette réforme ne sera pas sans conséquences sur leur vie au quotidien.

Electrification de la ligne Paris-Bâle :
- La "bonne nouvelle de l’année 2009 pour Romilly, le département, les usagers." C’est ce qu'a exprimé Joë Triché sur ce dossier à la suite des félicitations et des remerciements du maire à tous les élus régionaux, les élus généraux qui ont obtenus 1/3 du financement de l’Etat. Pour la participation communale de 50 000 €, Claude Maitrot précisa que c’était à la demande de François Baroin, il rappela les actions menées par les élus de gauche depuis plus de 10 ans, les pétitions des usagers et interrogea le maire sur son action, ce qui a fait sortir ce dernier de ses gonds : « il y a ceux qui parlent comme vous et ceux qui font avancer les dossiers ».

- « Romilly n’est pas née le soir du second tour » lui rétorquait Joë Triché, soulignant aussi l’action positive de la majorité de gauche de la région présidée par Jean-Paul Bachy et de son vice-président Pierre Mathieu, chargé des transports et des infrastructures, qui a fait preuve de ténacité, de fermeté, évitant les peaux de bananes et de sa volonté de rassembler. L'élu comunniste à aussi mis les points sur les "i" : « Qu’ont fait les ministres Galley, Granet et Baroin ? C’est le ministre Jean-Claude Gayssot qui a pris la 1ère décision concrète sur le financement de l’Etat pour ce dossier ! ». Ces vérités incontournables étant dites, la participation de 50 000 € est votée à l’unanimité.

Deux nouveaux emprunts pour 12 millions d'€ :
- Ceci qui porte l’endettement de la ville à 39 M€ : attention ! Après l’exposé de Denys Prieur sur ces nouveaux emprunts de 7,5 M€ et 4,5 M€ contractés auprès du Crédit Agricole et de la Société Générale pour permettre des travaux de voirie, de réhabilitation des écoles, de construction d’une salle de gymnastique et la réalisation de deux hôtels et d’une pépinière d’entreprises, Joë Triché motiva son refus de vote puisque l’opposition n’a pas voté le budget et attira l’attention sur l’endettement de la ville à hauteur de 39 M€ alors que les collectivités sont déjà en difficulté du fait de la faiblesse de la contribution de l’Etat. Pour le maire et son adjoint, pas de problème, Romilly va mieux, tout est maîtrisé (espérons que ce sera pas comme pour le projet de l’aérodrome !), il y aura des recettes et des économies.
7 refus de vote de l’opposition, 25 votes pour de la majorité.

Votes à l’unanimité pour les autres questions à l’ordre du jour :
- Projet de requalification urbaine du Nouveau Romilly, création de trois emplois d’adjoints administratifs , création d’un emploi de contrôleur territorial de travaux, revalorisation de la participation financière à la ferme pédagogique , fixation à 10 € pour les romillons, 15 € pour la communauté de communes et 20 € pour les extérieurs, des tarifs d'accès à l’activité sport-attitude des 6/8 ans, garantie partielle de la ville à un prêt contracté par Mon Logis pour la construction de 22 logements locatifs, création de tarifs pour la location de services municipaux à des organismes extérieurs, subvention exceptionnelle de 500 € pour l’Amicale pongiste, participation financière de la ville pour les Restaurants du cœur, revalorisation du tarif des dépôts déchets et grabats à 1 € par jour et par m2 au-delà de 5 €.
Compte-rendu réalisé par Ginette Triché

09/09/2009

CINEMA "EDEN" : LES BATISSEURS ET LE PETIT FAISEUR

Sur qu’on n’y échappera pas dans le prochain bulletin municipal : le maire, pinceau à la main, devant notre cinéma qui sent encore la peinture fraîche et la moquette neuve !

- Il y a ceux qui font « du » cinéma devant les objectifs ; il y eut ceux qui, voilà 25 ans, ont bataillé dur pour faire « un » cinéma à Romilly qui fut, à l’époque, le 1er cinéma à gestion publique de Champagne-Ardenne. Sa pérennité démontre que la solution retenue n’était finalement pas si mauvaise.

14 avril 1984

- C’est la presse au stade municipal et devant le cinéma Eden : 3 000 personnes participent aux festivités organisées pour l’inauguration-résurrection de l’ancien cinéma muet du « Père Cassis », le fondateur en 1913 de l’Eden, fermé depuis plusieurs années. Je me souviens encore des trois cinémas d’alors, destinations de nos sorties d’ados de fins de semaines : L’Eden, le Casino et le Celtic. Leurs projecteurs se sont hélas éteints l’un après l’autre, victimes de la concurrence des salles troyennes, plus modernes et à l’affiche plus attractive. L’Eden eut son baroud d’honneur et vivota un temps de ses « Visiteurs du soir », fidèles de la séance de minuit. Bref…

- 14 avril 1984 : Marcel Carné, bedaine rebondie, dialogue en aparté avec le frêle et élégant François Truffaut. Deux « gueules », deux époques, deux cinémas différents. Que se sont-ils dit ? Nous ne le saurons jamais. Et vient le moment tant attendu de couper le ruban. Le maire, Maurice Camuset, prend la parole : « En redonnant vie au cinéma Eden, nous faisons battre un nouveau cœur d’animation, de loisirs et de culture…nous renouons avec une réalité et une tradition locale extrêmement populaire... Notre Conseil municipal en est particulièrement fier ». Et il pouvait l’être !

Une bataille de plusieurs années
- Depuis les premières solutions envisagées, en particulier de trouver d’éventuels repreneurs privés, jusqu’à la décision puis la mise en œuvre d’une solution municipale, que d’obstacles à surmonter, que de réticences à droite, mais aussi quelle opiniâtreté, quelle persévérance pour obtenir des subventions du ministère de la Culture, de la région et du département afin de ne pas alourdir les impôts locaux. Sur un coût total de 7,3 millions de francs de l’époque, ne seront à la charge de la commune qu’environ 4,5 millions. « Avec vous tous, je crois que nous avons bien travaillé ! » dira Maurice Camuset, pour qui la culture n’était pas un sujet subalterne. Les temps ont bien changé à Romilly !

Cinéma public, cinéma social
- Vint ensuite une seconde tranche de travaux qui vit l’ouverture de la salle Claude Lelouch, donnant à l’Eden la configuration que nous lui connaissons aujourd’hui. « Cinéma public, cinéma social » : telle fut l’ambition phare de cette réalisation. « Cinéma public veut dire cinéma populaire, donc social » déclarait la municipalité de l’époque en établissant des tarifs étudiés pour « rendre possible l’accès de cet équipement à tous, sans aucune exclusion. » Et l’on peut dire aujourd’hui que le « nouvel » Eden a bien rempli son rôle.

- Alors, que l’actuel maire nous en fasse tout un plat autour de « sa » restauration ne nous fera pas oublier à qui nous devons cet équipement. La droite eût-elle été à cette époque à la direction des affaires communales, on imagine assez bien quelle aurait été sa politique en la matière. Politique au sujet de laquelle, le conseiller municipal communiste, Joë Triché, a déclaré lors d’un récent conseil municipal qu’il espérait « qu’elle ne se résumerait pas à de simples ravalements de façades. »

- L’Eden a encore un long chemin devant lui. Tous ceux qui ont contribué à ce qu’un tel équipement voie le jour, à le faire vivre au service de la population peuvent en être remercié. Et puisqu’il vient de faire peau neuve, adressons-lui de nouveau le vœu de Maurice Camuset : « permettez-moi… de lui souhaiter très cinématographiquement : Et vogue le navire ! ».
Rémi
- Notre photo : Marcel Carné et Maurice Camuset inaugurant le nouvel Eden.