29/05/2019

27 MAI : JOURNÉE NATIONALE DE LA RÉSISTANCE

Lundi, Romilly a commémoré le 79ème anniversaire de la naissance du Conseil National de la Résistance. Avant de fleurir la stèle à la mémoire de Jean Moulin sur le parking de la piscine portant son nom, Rolande Barthélémy, Présidente de la section locale de l'association Nationale des Anciens combattants et Amis de la Résistance a prononcé un  poignant discours :




« Le 27 mai 1943, dans Paris occupé et quadrillé par l’armée nazie avec le concours des forces de répression du régime collaborateur que présidait Pétain, sur les murs duquel, comme sur ceux d’autres villes de France, étaient apposées, avec une sinistre régularité, des affiches annonçant l’exécution de patriotes, que désormais la population appelait «les Résistants», les représentants de huit mouvements de Résistance, de six partis politiques résistants et des deux centrales syndicales clandestines se réunissaient, 48 rue du Four, autour de Jean Moulin, initiateur de la rencontre.
Même si ces participants n’en avaient pas pleinement conscience, ils vivaient un moment historique : à l’issue de cette réunion allait naître sous la présidence de Jean Moulin le Conseil National de la Résistance (CNR), événement de portée considérable puisqu’il coordonnait dans le combat commun toutes les forces de la Résistance jusque-là dispersées, qu’il allait ouvrir la voie à l’unification au sein des Forces Françaises de I’intérieur (FFI) des différentes structures militaires de la Résistance, permettre la mise en place des Comités locaux et départementaux de la Libération, et conduire à l’élaboration du Programme du Conseil National de la Résistance.
Événement de portée considérable puisque, lors de sa réunion constitutive, le CNR, en se plaçant sous l’autorité du Comité National Français présidé par le Général de Gaulle, allait permettre au chef de la France Libre de s’affirmer comme le représentant de l’ensemble de la France Combattante, en lutte tant sur le sol national occupé, où combattaient les Résistants, que sur tous les théâtres d’opération d’Europe, d’Afrique, d’Asie et du Pacifique où s’illustraient aux côtés des Alliés les Français libres. Patriotisme, humanisme, idéaux démocratiques et aspiration à un monde juste et en paix furent les valeurs qui motivèrent l’engagement au péril – et souvent au sacrifice – de leur vie des Résistantes et des Résistants dans le combat contre l’occupant nazi et le régime pétainiste complice de ses crimes, combat convergeant avec celui des Français Libres et prenant sa place dans la lutte des peuples et des forces alliées contre la barbarie génocidaire et liberticide.