30/11/2018

LA DÎME ET LA GABELLE POUR SAUVER LA PLANÈTE ?

LU POUR VOUS...

Chacun connaît ces deux impôts de l’Ancien Régime. A l’époque, les paysans se révoltaient régulièrement contre ces charges excessives, il est vrai que les impôts sont souvent à l’origine des grands mouvements populaires dans notre histoire. Sous le règne de Macron 1er, roi de France, la fiscalité semble encore une fois jouer des tours au pouvoir.

Au nom de la transition écologique, très nécessaire, chacun en convient, le gouvernement envisage d’augmenter les taxes sur la consommation intérieure des produits énergétiques, en langage de Bercy, la TICPE. Son montant pour 2019 atteindrait le total de 37.3 milliards d’euros. On nous dit que c’est pour sauver la planète, or seuls 20% de ces sommes seront effectivement consacrés à l’écologie, une partie va au financement des collectivités mais l’essentiel ira directement dans les caisses de l’État.
Un document émanant du Ministère de la Transition Écologique nous indique que plus les ménages ont un niveau de vie élevé moins ils sont pénalisés par la montée en puissance des taxes écologiques.
Les 10% les plus pauvres de nos concitoyens perdront ainsi 2% de leur revenu annuel à l’horizon 2022, contre seulement 0.5% pour les 10% les plus riches. Il y a sans doute dans ces données un élément déclencheur des manifestations des gilets jaunes.

Dans les débats en cours au Sénat sur le budget 2019, quand est venue la discussion sur la taxation écologique, il nous a fallu faire le lien avec les décisions fiscales de l’an dernier et les rappeler dans l’hémicycle. Ainsi, la suppression de l’ISF (4 milliards d’euros) à rapprocher de ces mêmes 4 milliards imposés aujourd’hui aux automobilistes.

Ce gouvernement et Sa Majesté Macron 1er chouchoutent les riches, tentent de les faire revenir en France. Ainsi, l’autre jour, lors de son déplacement en Belgique chez son collègue le Roi des Belges, M. Macron s’est adressé à la communauté française installée à Bruxelles, il a vanté ses réformes fiscales visant à faire revenir les exilés fiscaux, ceux qui vivent à Uccle par exemple. Il a évoqué les « bonnes raisons » qui avaient poussé certains entrepreneurs à s’installer dans ce royaume frontalier pour fuir la fiscalité hexagonale.

La dîme, la gabelle et la fin de l’histoire, c’est un certain 14 juillet 1789…

Eric Bocquet, sénateur communiste, tribune libre

25/11/2018

POUR LE POUVOIR D'ACHAT, AUGMENTONS LES SALAIRES ET LES RETRAITES !


De tout le pays monte la colère populaire contre l'injustice sociale et fiscale.

Qu'ils portent des gilets jaunes, des blouses blanches ou des robes noires, des millions de femmes et d'hommes n'acceptent plus le sort qui leur est fait. Ils le disent haut et fort : "Trop, c'est trop ! On ne peut continuer à vivre avec des salaires de misère, des pensions sans cesse rognées, des allocations sacrifiées sur l'autel de l'austérité." Nous sommes des leurs !

Ce gouvernement au service de la finance a multiplié les cadeaux fiscaux à une poignée d'ultra riches. De l'autre, il aggrave les difficultés et la précarité pour les salariés, les privés d'emplois, les jeunes, les retraités. Les femmes en sont les premières victimes. Nous disons que la transition écologique, vitale à l'heure où l'humanité est menacée de terribles catastrophes, ne peut être menée à bien sans progrès social et sans changer notre modèle économique.

Avec les femmes et les hommes mobilisés dans les rues, dans les entreprises, dans les quartiers, nous voulons une économie au service de l'humain. Il faut une autre utilisation de l’argent pour produire autrement, pour partager les richesses créées par le travail.
L'heure est à la conquête de nouveaux pouvoirs, de l'entreprise à la République, jusqu’à l’Union Européenne.
Il faut cesser de culpabiliser la majorité de notre peuple. Pour que chacune et chacun puisse vivre dignement, il y a besoin d'augmenter les salaires, les pensions, les minima sociaux. Il y a besoin de services publics réhabilités (école, écologie, recherche, système de santé, culture, accessibles à toutes et tous), d'investissements massifs dans les transports collectifs, la rénovation énergétique des logements.

23/11/2018

LE CENTRE AFPA DE ROMILLY DOIT VIVRE


Ce 23 novembre, la CGT a appelé à un rassemblement devant le centre AFPA de Romilly pour s'opposer au projet de fermeture de l'établissement.

Celle-ci s'inscrirait dans un plan de casse de la formation professionnelle publique : 1541 emplois et 38 centres sont visés. Le centre de Romilly peut et doit vivre puisque :
- Les besoins de formation n'ont jamais été aussi importants et il est spécialisé dans celle des métiers du bâtiment qui a déjà accueilli jusqu'à plus de 400 stagiaires.
- Dans l'Aube, 600 emplois sont disponibles, des milliers nationalement dans ce secteur.
- La crise du logement est réelle dans le pays. Y faire face nécessite la construction de plusieurs millions.
- A l'heure où la question écologique est une priorité, un vaste plan de réhabilitation de logements, passoires énergétiques, est un impératif.

Un grand système de formation publique est à construire en France pour relever ces défis, l'AFPA doit y jouer son rôle avec ses formateurs compétents, son savoir-faire historique et ses relations fortes avec les territoires et les entreprises. Nous ne pouvons donc accepter cette casse qui mettrait notre secteur, ses salariés et ses privés d’emploi un peu plus en difficulté. Des dizaines de personnes se sont mobilisées devant l'AFPA pour ce premier rendez-vous, d'autres actions soutenues par les élus communistes seront organisées pour poursuivre le mouvement.

14/11/2018

EDOUARD PHILIPPE / CARBURANTS : DU VOL FISCAL EN BANDE ORGANISÉE

Le Premier ministre n’apporte aucune réponse sérieuse face à la légitime colère qui monte dans le pays suite à la hausse des prix des carburants et du fioul domestique.

Concernant les nouvelles hausses du carburant, Édouard Philippe a ainsi confirmé l’attaque sans précédent du gouvernement envers le pouvoir d’achat des retraités, des familles les plus modestes et de la classe moyenne : 2 milliards par an aujourd’hui, 10 milliards par an à l’horizon 2022. C’est du vol fiscal en bande organisée au moment où les ultra-riches encaissent les cadeaux du gouvernement, les uns après les autres.

Ces montants sont insupportables pour les dizaines de millions de Françaises et de Français obligés de prendre leur voiture pour aller travailler, notamment les ruraux : un Français sur deux vit dans une commune de moins de 9 500 habitants. Est-il normal de taxer une fois de plus le maçon ou la caissière qui n’ont d’autre choix que de prendre de leur voiture pour aller travailler et en même temps d’exonérer une fois de plus le patron du CAC 40 qui fait trois fois le tour du monde en avion sans jamais voir son kérosène taxé ?

Il ne peut pas y avoir d’écologie sans justice sociale.
Le gouvernement refuse obstinément toutes mesures efficaces pour l’écologie et juste socialement pour réduire la pollution.
Il faut taxer le kérosène, augmenter la taxe de l’aviation civile, supprimer l’exonération des taxes sur le diesel pour les camions, « ISF écologique » avec une augmentation massive des taxes sur l’achat de grosses voitures neuves polluantes (Porsche, Ferrari, etc), revenir à une TVA sur les transports publics à 5,5% et, enfin, taxer les milliards de profits des groupes pétroliers – grands absents de la politique énergétique du gouvernement. Ces propositions ont été portées par les communistes et leurs député(e)s à l’Assemblée Nationale. Elles ont été obstinément repoussées par le pouvoir.