27/04/2010

L'AERODROME COUPABLE DE TOUS LES MAUX ?

Parmi le (maigre) public du dernier conseil municipal, on a remarqué la présence d'une délégation des usagers de l'aérodrome.

- Que de mots depuis plusieurs mois de la part de Guy Allart et d'Eric Vuillemin qui répètent qu'une activité industrielle est impossible aux abords de l'aérodrome en raison des servitudes qui y sont liées! Le comité de soutien a voulu toutefois apporter plusieurs précisions qui sonnent comme une mise au point sous forme de vérités.

- De nombreux terrains aéronautiques en France fonctionnent en harmonie avec des activités commerciales et industrielles. Il semble qu'il y ait donc de la place pour chacun sur les 200 hectares du terrain romillon. L'aérodrome existe dans notre cité depuis 90 ans, il représente 200 utilisateurs, 4 clubs animés par des bénévoles. Plus de 6 500 personnes ont signé la pétition en faveur de son maintien, c'est un atout pour notre ville.

- La Communauté de Communes a bénéficié de l'Etat d'une cession gratuite de ces terrains, reçu des subventions importantes du Contrat de site, de la Région et du Département pour l'aménager et perçoit 38 000 euros chaque année pour l'entretenir. Les usagers proposent de créer une piste de remplacement au sud du terrain, validée par la Direction Générale de l'Aviation Civile qui incluait le développement industriel, commercial et la centrale solaire. Cette idée a été refusée. Elle aurait pourtant permis une issue favorable à chacun.

- Malheureusement, Guy Allard et sa majorité de droite au sein de la communauté de communes tentent de diviser les associations, diffusant des documents modifiés, proposant à certains de rester sur le site, relogeant les uns, délocalisant les autres, sans aucune concertation. Une solution simple et peu coûteuse existait : aménager la piste créée il y a deux ans, située parallèlement à celle qui vient d'être fermée arbitrairement. Espérons que le bon sens finira malgré tout par s'imposer.
Dany Bouteiller

24/04/2010

PROJET EOLIEN : NON AU HOLD-UP !

Devant la multiplication d'installations d'éoliennes, quelques précisions s'imposent.

- La stratégie des entreprises privées est de proposer aux communes l'installation de production d'électricité par l'éolien et le photovoltaïque que EDF est dans l'obligation d'acheter. Devant la sensibilité des citoyens sur le développement durable, ce moyen est de plus en plus pratiqué. Mais les opérateurs privés ne sont pas là par hasard. Comme la dotation de l'Etat pour les communes est en baisse, elles profitent de cette opportunité et la manne financière qui en découle tombe à pic ! D'autre part, EDF est dans l'obligation d'acheter cette production à un prix supérieur au marché : c'est une aubaine pour ces entreprises privées ! Les citoyens paient donc deux fois car ils ont financé le parc nucléaire et EDF leur facture le surcoût de son obligation de rachat "d'électricité propre".

- L'Union Européenne a libéralisé le secteur de l'énergie, faisant croire aux usagers que les prix allaient baisser : ce qui est loin d'être le cas ! Constatant donc que très peu de français ont changé de fournisseurs, le gouvernement et sa majorité UMP a décidé unilatéralement une nouvelle organisation du marché électrique, obligeant EDF à céder 30% de sa production nucléaire à ses concurrents. Celle-ci est facturée à prix coûtant dans le but que ces mêmes concurrents puissent revendre avec un maximum de profit.

- Qui paie ? Les usagers évidemment, ce qui est honteux ! C'est pourquoi les élus communistes proposent, dans l'intérêt général, un pôle public de tout le secteur de l'énergie, avec une démocratisation de fonctionnement, en incluant dans les conseils d'administration des syndicalistes, des élus, des associations d'usagers, afin d'élaborer une gestion au bénéfice des tous les acteurs internes et externes et non, comme actuellement, de celui des seuls actionnaires. Romilly va-t-il suivre ce mouvement ?
Christophe Latrasse, Conseiller municipal

20/04/2010

CONSEIL MUNICIPAL DU 17/04/2010 (2)

Les autres questions à l'ordre du jour.

- Adoption du projet d'éclairage pour le quartier du Nouveau Romilly : 58 060 euros.

- Réhabilitation de la friche industrielle du Coq Sportif : travaux à la charge de la commune pour un bail de 9 ans avec le Coq Sportif holding suite au rachat des locaux pour 350 000 euros.
Le maire est en négociation pour l'octroi d'une prime à la "relocalisation". Joë Triché a insisté afin de ne pas exagérer les termes lorsque l'on parle de relocalisation. Les 15 emplois créés dont il faut se réjouir restent bien loin des 400 que comptait l'entreprise à Romilly. Eric Vuillemin s'est autocongratulé sur la question économique : sans lui et lui seul, Olympia aurait perdu encore plus d'emplois (176 au minimum... tout de même !).

- Cession d'un terrain communal à la SCI de la Poterne à sel. 25 381 mètres/carré pour 154 000 euros hors taxes. Il s'agit d'une usine de métallerie qui créerait une dizaine d'emplois au lieudit "les canaux". A suivre...

- La SNCF-technicentre industriel exploitera des installations classées pour la protection de l'environnement afin d'assurer la poursuite de l'ensemble de ses activités. Cette demande porte sur la nature et la quantité de produits stockés, l'utilisation de puits, le rejet des eaux pluviales, l'emploi de matières, de combustiles, etc.

- Mise en place de distributeurs de sachets pour déjections canines et de toilettes pour chien dans 9 endroits de la ville.
Joë Triché a demandé deux installations supplémentaires dans le secteur Diderot et celui des Hauts-Buissons.

- Création d'un poste d'assistant d'enseignement artistique au Conservatoire de musique.

- Création d'une classe musicale à horaires aménagés en partenariat avec l'école Sainte-Anne et le Conservatoire, au tarif unique de 45 euros par élève et par trimestre.

- Revalorisation de la subvention ordinaire de l'association amicale des anciens (+ 500 euros), des scouts et guides de France (+ 175,00 euros), des amoureux des roses (+ 250 euros).
Dany Bouteiller

19/04/2010

CONSEIL MUNICIPAL DU 17/04/2010 (1)

Conseil municipal clairsemé en présence de 20 des 33 élus et un public rare.

QUELLE GESTION POUR LA FUTURE PISCINE ?
- le Conseil municipal de ce samedi 17 avril débuta par une passe d'armes relative à la pré-programmation de la future piscine. Le coût total de l'investissement est estimé à 8,4 millions d'euros pour une ouverture prévue fin 2013 et avec un équipement "moderne et performant". Qui portera le projet ? Trois possibilités :
1/ Des marchés de travaux sous maîtrise d'ouvrage ville et gestion déléguée (DSP).
2/ Une concession à un prestataire privé.
3/ Un bail emphytéotique administratif et convention de type DSP pour l'exploitation.
Au regard de l'urgence du projet, il fut proposé de lancer un marché public pour assister la ville dans la définition et la mise en place du montage le plus adapté.

- Joë Triché a regretté que la nouvelle piscine soit implantée dans un lieu différent de celui que la consultation populaire organisée par le maire avait, à deux reprises, préféré. Le choix retenu était déjà inscrit dans le programme électoral du candidat Vuillemin : affaire jugée d'avance donc ! Et tant pis pour la démocratie qui en a déjà vu de belles dans notre ville.

- Le coût annoncé est-il conforme à la réalité ? N'est-il pas supérieur à une réhabilitation ? L'hypothèse d'une gestion privée sera facilitée avec une piscine neuve qui intéressera d'autant plus un prestataire. L'opposition est contre cette solution car la recherche de bénéfices sera primordiale. Les romillons qui supporteront seuls le coût vont-ils, en plus, payer pour assurer des dividendes ? La gauche est favorable au service public et au statut du personnel qui en découle. Elle a donc voté contre la proposition, mais Joë Triché déclara que cette position était susceptible d’évoluer en fonction des éventuelles garanties supplémentaires qui pourraient être émises.

- C. Maitrot demanda si les besoins des 40 prochaines années étaient couverts, le coût réel pour la ville et le montant envisagé des éventuelles subventions. Les élus de l’opposition ont-ils été informés de la réunion de travail relative à la question ? En guise de réponse, le maire ressortit des cartons le mode de gestion de l’eau décrété à Romilly dans les années… 1970 (sans rire !). Il rappela que l’ancienne piscine aurait dû être fermée préalablement en raison du manque d’entretien. Le coût n’est indicatif, avant les appels d’offres. Rien n’interdit à terme de voir la communauté de communes reprendre le dossier si elle perçoit des recettes supplémentaires par le développement économique de la zone de l’aérodrome. D’autre part, la consultation populaire est à « relativiser »… Faut-il aussi relativiser le déficit d’exploitation annuel estimé à 566 000 euros ?

QUESTIONS SUR LE CHAMP D’EOLIENNES
- Autre question d’actualité, l’avis sollicité du Conseil municipal sur le champ d’éoliennes qui se prépare entre Gélannes et Crancey. Christophe Latrasse attira l’attention sur le coût pour les usagers de la production des éoliennes, d’abord rachetée au privé par EDF puis revendue. Désormais, EDF sera obligée de vendre 50% de sa production électronucléaire afin que le secteur privé réalise du profit, ce qui se fera, évidemment, sur le dos des consommateurs. S’il est d’accord pour une diversification des différents mode de production d'énergies, cela ne doit pas se faire de cette façon. Réponse du maire : "c’est le discours inverse de celui de Georges Marchais en 1982 !" Les romillons n’attendent-ils pas un débat plus constructif sur un sujet qui les concerne ? La fonction de premier édile mérite sans doute plus de sérieux ou, à défaut, un argumentaire plus solide.
Dany Bouteiller

- Lire le compte-rendu du précédent Conseil municipal

14/04/2010

L'ESPACE CITOYEN A RENCONTRE LE MAIRE

Le travail de notre espace citoyen avec les associations a fait l'objet d'articles dans la presse locale le 3 et le 13 avril.

Lundi 12 avril, une représentation de notre collectif composée d'André Diot, Christian Barthélémy et de Dany Bouteiller a rencontré Eric Vuillemin pour lui apporter les conclusions de la contribution (voir l'article de notre blog).

- Notre démarche se veut constructive, elle doit permettre d'établir un lien entre les associations et la municipalité dans le but d'apaiser les tensions et troubles importants qui ont émaillé la vie de la commune dans les 24 derniers mois.

- Après la mise en avant des constats et problèmes, un dialogue s'est engagé, il a permis à monsieur le maire d'apporter une assurance sur divers points, parmi lesquels une compensation financière aux coûts supplémentaires engendrés par la location du matériel municipal, la mise en état de salle et vestiaires de qualité pour le RS 10 tennis de table qui évolue en division nationale.

- L'échange a porté également sur les besoins en locaux, véritable problème, notamment pour les associations caritatives au service des plus démunis. La bourse du travail a aussi besoin d’une rénovation très urgente. Une maison des associations pourrait se décliner à l'avenir en plusieurs bâtiments, mais rien de concret n'est envisagé pour les structures caritatives pourtant dans un grand besoin.

- Plus constructif fut l'échange sur les adhérents non-romillons oeuvrant pour notre ville et sa renommée et la nécessité absolue que les professeurs d'éducation physique et sportive de collège puissent travailler avec leurs élèves en adéquation avec les textes de loi.

- Des points de divergences demeurent cependant sur les questions de l'Office municipal des sports (OMS), l'implantation de la future piscine et les problèmes de déplacement des futurs usagers (notamment les scolaires). Force de propositions, l'espace citoyen, Romilly, une ville pour tous se veut au service des Romillons. Il poursuivra son action avec cet objectif que ce soit sur la question associative comme sur les autres problèmes des habitants de notre cité que nous sommes disposés à rencontrer.

Crédit photo : L'Est-Eclair

13/04/2010

POUR UNE AUTRE CONCEPTION DE L'ENSEIGNEMENT

Depuis une vingtaine d’années, la révolution technologique et informationnelle pose de nouveaux défis qui touchent l’ensemble de la société.

L’évolution, les progrès techniques, scientifiques et du savoir en général, appellent par voie de conséquence une formation professionnelle adaptée, performante et surtout qualifiante.

- Mais avant cette formation indispensable tout au long de la vie professionnelle, se pose le problème de l’éducation de nos enfants, première étape, étape cruciale pour leur avenir. Le système éducatif est un des plus importants socles de toute société humaine, à plus forte raison dans nos sociétés fortement industrialisées.

- Or, aujourd’hui, alors qu’il faudrait moderniser, donner plus de moyens, afficher un effort de qualité pour garantir le droit à l’égalité des chances, le gouvernement ratiocine. Et le mot est bien faible au regard des milliers de postes supprimés, des centaines de classes fermées sur tout le territoire! C’est une véritable casse, systématique et insensée, au nom de la logique de l'équilibre comptable. Romilly fait aujourd’hui les frais de cette politique, d’autres villes et communes du département aussi.

- Les parents d’élèves, les enseignants, tous les personnels et la population ont raison de se mobiliser pour faire rempart aux fermetures de classes et aux suppressions de postes. L’Education Nationale n’est pas une « entreprise » soumise à la logique de la rentabilité, aux « économies d’échelles ou structurelles ». L’Etat a trouvé sans aucune difficulté des milliards pour renflouer les boursicoteurs responsables de la crise. Et aujourd’hui, on nous dit qu’il n’y aurait pas d’argent pour l’Education Nationale !

- Récemment, le maire de Romilly a déclaré vouloir garder le cap. Les élus communistes et partenaires au conseil municipal entendent aussi garder le leur. Notre camp n’est pas celui de ceux qui cassent l’école, qui cassent les services publics… Notre camp, c’est celui de la défense de l’avenir de nos enfants, de leur droit à l’égalité des chances quelque soit leur milieu social, donc celui de la réussite scolaire. Les enseignants s’y emploient au quotidien dans des conditions souvent difficiles. Il faut leur donner plus de moyens pour poursuivre leur mission. C’est pourquoi, ils peuvent compter sur nous pour agir à leurs côtés.

- En matière de politique d’éducation, il n’y a qu’un seul mot d’ordre, celui lancé naguère par le célèbre citoyen d’Arcis-sur-Aube, Georges Danton : « de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ! »
Christophe Latrasse, Conseiller municipal

01/04/2010

REDEFINIR LES MISSIONS DE L'OMS

Lors du Conseil municipal du 27 mars, le maire a annoncé vouloir retirer les prérogatives de l'OMS pour les faire reprendre par les services de la ville.

Il a également annoncé la suppression de sa subvention pour 2011. Outre le fait que ce n'est sans doute pas dans les compétences du Conseil, il a signé l'arrêt de mort de cet organisme qui, à notre sens, peut encore jouer un rôle important dans le développement du sport à Romilly. Ce dernier était géré par deux entités, Service Municipal des Sports et OMS avec des statuts et des rôles distincts. Jusqu'à présent le service municipal avait la gestion du sport à Romilly et l'OMS des rôles complémentaires comme l'animation et la promotion du sport, la remise des trophées, le téléthon.

- En septembre 2007, en tant que dirigeant sportif, je m'étais exprimé lors de l'Assemblée Générale de l'OMS et par voie de presse pour faire des propositions qui auraient permis de relancer des activités nécessaires à sa survie. Parmi ces propositions, j'avais suggéré que l'OMS soit déjà une instance à l'écoute des clubs et des sportifs, notamment sur leurs besoins financiers et matériels, sur l'état des installations sportives, sur la répartition et la réévaluation des subventions municipales, sur l'attribution des installations sportives et terrains municipaux. Enfin, et ce n'est pas une mince affaire, organiser tous les 2 ans des Assises du mouvement sportif et de plein air pour mieux prendre en compte les difficultés que rencontrent les clubs dans la pratique et la gestion de leurs activités au quotidien.

A l'heure actuelle, on peut se demander s'il n'y a pas une réelle volonté de la part de la municipalité de mettre sous contrôle le sport dans notre cité. En effet, au lieu de vouloir supprimer cette entité (qui ne pouvait être réduite qu'à l'organisation de trophées ou du téléthon); nous pourrions imaginer l'élargissement de ses compétences à savoir :
- organisation de manifestations sportives (gala des champions, journées sport et santé, fête du vélo etc.,
- organisation d'animations sportives de proximité (rendez-vous VTT, etc.),
- partenariat aux manifestations sportives (aide et conseils pour l'organisation des manifestations),
- parution d'un guide d'informations sur les clubs romillons,
- instruction des dossiers de subvention ville,
- services aux associations (mise à disposition de salle, reprographie, reliure, travaux de secrétariat, annuaire des clubs etc.),
- gestion d'un véritable Centre Médico Sportif avec des médecins spécialisés en médecine sportive et un accueil pour : évaluer la condition physique, avoir des conseils dans le choix d'un sport, réfléchir avec des médecins spécialisés pour l'amélioration des performances des sportifs dans leur domaine d'activités, organiser des débats avec la participation de dirigeants et d'athlètes de haut niveau, aider à la formation des éducateurs sportifs salariés et bénévoles, favoriser l'accessibilité du sport pour tous, des élèves de maternelle aux personnes du 3ème âge, aider à la découverte de nouveaux sports...

- Aujourd'hui de graves incertitudes pèsent sur l'avenir du CMS parce qu'il n'y a plus de médecins pour assurer les visites. Redéfinir les missions et le rôle que doivent jouer l'OMS et le Service Municipal des Sports, voilà le véritable enjeu aujourd'hui pour l'avenir du sport à Romilly !
Christian Barthélemy