26/01/2012

TROIS QUESTIONS A C. LATRASSE

C. Latrasse est responsable de l'union locale CGT de Romilly.

A moins de 100 jours du 1er tour des élections présidentielles, quel bilan tirez-vous des « années Sarkozy » pour notre bassin d'emploi ?
- Tout d'abord, permettez-moi de présenter mes meilleurs voeux de bonheur, santé et réussite aux salariés, aux retraités et aux chômeurs de notre bassin de vie pour 2012, ainsi qu'à leur famille. Pour que 2012 soit bénéfique à tous, il est certain que la question de l'emploi est souvent primordiale. A 3 mois des élections présidentielles, le bilan des années Sarkozy sur notre bassin est marqué par une forte dégradation de la situation. Nous avons subi des plans sociaux chez Olympia, chez Cycleurope, à la SIRC parmi d'autres exemples, sans oublier les multiples structures moins importantes en nombre de salariés où les licenciements ont été nombreux. Face à cette "purge", nous ne constatons que peu de créations. Certes, sur la zone commerciale de la Belle-Idée, nous observons quelques créations, mais il s'agit essentiellement d'emplois à temps partiel avec de maigres salaires. Sur cette zone, beaucoup de magasins déjà implantés à Romilly sont venus s'installer et nous sommes loin des promesses qui annonçaient des nouvelles enseignes. D'un point de vue plus général, au niveau de la ville, le maire n'a pas tenu ses engagements sur cette question.

Justement, comment jugez-vous l'attitude des responsables des collectivités territoriales sur la question de l'emploi ?
- Je ne prendrai que l'exemple du Joint Français où les salariés se battent pour défendre leur outil de travail. Les responsables de la Communauté de Communes sont totalement absents, notamment Guy Allart qui n'a rien fait ni vis-à-vis de la puissance publique, ni envers l'entreprise alors qu'il est question d'une fermeture à Maizières pour un transfert des emplois en région parisienne. En fait, nos élus de droite ont un double discours, officiellement, ils sont les défenseurs de l'emploi avec des slogans tel le fameux « travailler plus pour gagner plus ». Dans les faits, aucun ne se préoccupe des emplois industriels. A titre personnel, j'ai subi les foudres d'Eric Vuillemin m'accusant d'avoir brûlé son effigie au cours d'une manifestation. Bien sûr, ceci est totalement faux mais au regard de ce que je représente, il veut criminaliser l'action syndicale. C'est totalement inacceptable.

Votre opinion sur le cas Sodimédical ?
- Il s'agit là d'un cas typique où les salariés veulent conserver leur emploi, travailler au pays, alors qu'il est question de délocalisation. Je suis allé les soutenir le 18 janvier. L'Etat a volé au secours de la direction en envoyant les forces de l'ordre. Il est inadmissible que les salaires ne soient pas versés. Une fois de plus, l'attitude de certains élus a été lamentable. Le président du Conseil général Adnot et le ministre Baroin auraient pu intervenir pour faire payer une avance sur les salaires. Nous avons même vu M. Adnot demander aux salariés d'accepter le plan social contre un soutien du Conseil Général. C'est tout dire...

23/01/2012

FRONT DE GAUCHE : ASSEMBLEE CITOYENNE A ROMILLY


Initié par le Front de Gauche, l’acte fondateur des assemblées citoyennes du secteur Romilly-Nogent-Méry-sur-Seine a été officialisé par une conférence de presse jeudi
19 janvier.


- Sous la houlette du syndicaliste Cyril Elbaz et du conseiller général Joë Triché, les animateurs ont affirmé l’urgence d’en finir avec la droite au pouvoir et de voir gagner une gauche qui réponde aux attentes sociales, ose rompre avec les logiques capitalistes et remettre en cause une Europe sous tutelle des spéculateurs.

L’URGENCE EST DE REPLACER L’HUMAIN AU CŒUR DES PRIORITES
- Dans cet optique, les assemblées citoyennes sont des lieux de débat et de prises d’initiatives qui ne sont limitées ni dans le temps, ni dans le lieu, ni même à une appartenance politique. Elles sont un espace ouvert de rencontres et de discussions où chacun doit trouver sa place, faire part de ses attentes, de ses envies, de ses analyses sur la situation politique. La finalité des assemblées citoyennes n’est pas uniquement de dresser un constat, des actions pourront être décidées en soutien aux luttes et résistances locales soulevées et débattues par les participants. Les élections de 2012 sont une chance pour imposer démocratiquement un changement profond de politique. Une majorité peut rassembler et affronter efficacement la crise.

- Mercredi 25 janvier à 18 h 30 à l’espace Ambroise-Croizat de Romilly, le débat sera axé sur l’enjeu des élections présidentielle et des législatives, le fonctionnement de l’assemblée citoyenne et les initiatives futures.

16/01/2012

LA JEUNESSE EN DOIT PAS ÊTRE SACRIFIEE

«Unis pour un changement global», «changer de modèle maintenant», en Espagne, en Angleterre, aux U.S.A, au Portugal, au Japon, en Grèce, etc. « les Indignés » sont dans la rue.

- Ils se soulèvent contre le capitalisme des banquiers, la spéculation qui plonge, par l'effondrement de l'économie, les populations dans la précarité, le chômage, la misère. Par manque de volonté, les gouvernements refusent de s'opposer aux marchés. Bien que diplômée, cultivée, notre jeunesse subit la situation. En France, 613 000 des 16/24 ans n'ont pas d'emploi, le chômage des jeunes a augmenté de 72% depuis le début de la crise, la durée de recherche du premier emploi s'allonge : 6 mois en 2010, contre 5 en 2008 (étude de l'association pour l'emploi des cadres). Il est constaté une forte précarisation des situations professionnelles des jeunes diplômés (47% en contrat à durée indéterminée en 2009 contre 54% en 2008).

- Les jeunes sont contraints de vivre en co-location ou avec le soutien des parents, les petits boulots précaires sont souvent le quotidien, quelques subsides étatiques permettent la survie.
Enfants d'internet, ils voyagent sur les réseaux sociaux, créent des sites ou des forums de discussions. Selon le baromètre Ipsos-Secours populaire 2010, un sur deux a un sentiment d'angoisse face à l'avenir. Il est tant de réinventer une économie citoyenne où les inégalités sociales cesseraient de s'accroître.

- En France, le mouvement des « Indignés » peine à décoller. La crise, légèrement moins brutale qu'ailleurs jusqu'ici, sans doute grâce à notre meilleure protection sociale, freinerait la prise de conscience selon certains observateurs. D'autres citent la perspective des élections présidentielles, qui encourageraient à attendre un changement. Il faut convaincre les jeunes à s'exprimer, s'ils ont participé à la dernière présidentielle, leur tendance à s'abstenir reste très marquée.

09/01/2012

SOLIDARITE POUR LE DROIT DE VIVRE EN FAMILLE

Monsieur Sunday Eigbe habite à Romilly, il vit en France depuis juin 2005. Malgré les menaces qui pèsent sur lui du fait de son engagement politique au Nigéria, le statut de réfugié lui a été refusé.

- En raison d'un handicap à l'œil droit, séquelles de graves persécutions subies dans son pays d'origine, une autorisation de séjour lui a été accordée en qualité d'étranger malade pendant un an, mais elle n'a pas été renouvelée. Ce problème de santé ne l'empêche pas d'être un soutien de famille efficace, il a cumulé des emplois dans la restauration et le nettoyage. Marié avec une compatriote en situation régulière (mère d'une fille de nationalité française), le couple est parent d'un deuxième enfant depuis avril 2011.

- Monsieur Eigbe a été arrêté pour avoir usé de son téléphone portable en conduisant, cette infraction mineure lui a valu, faute de possession de carte de séjour, l'emprisonnement au centre de rétention de Metz le 16 novembre 2011, sur décision du Préfet. Il vient d'être libéré après 45 jours de rétention, mais est assigné à résidence et risque une expulsion brutale et impitoyable vers un pays où il court des dangers certains.

- Cette mesure administrative d'éloignement punirait de manière disproportionnée toute une famille. L'obligation de quitter le territoire ne doit pas être de mise, la régularisation de Monsieur Eigbe, qui a commencé à reconstruire sa vie en France est une exigence qui doit être entendue. Il a prouvé sa volonté de travailler et d'assumer la charge affective et matérielle de sa famille.

Une pétition de soutien est en ligne à l'initiative du MRAP Aube. Pour la signer : clic