Avant la question relative aux études surveillées, le conseil municipal du 16 septembre avait à son ordre du jour le projet du futur centre nautique.
- La communauté de communes des «
Portes de Romilly » qu'il préside ayant décidé de ne pas prendre part financièrement à cet équipement, c'est un Guy Allard bien hésitant qui en exposa les données plutôt confuses puisque son aboutissement dépendra de subventions encore bien hypothétiques à ce jour.
- Il est prévu un "hall bassin" avec deux zones distinctes : une éducative et sportive avec bassin de 25x15 mètres et 6 couloirs, une loisirs-activités regroupant un bassin d'apprentissage de 200 m2 et une pataugeoire de 20 m2, ainsi qu'un espace gradin de 200 places. En options, sont prévus un bassin ludique extérieur de 150 m2, des plages bassins, un solarium minéral et un solarium végétal, "un espace bien-être" spécifiques (autonomes de la piscine). La décision sur ces options sera prise au vu des résultats des appels d'offres.
- En l'état actuel, le coût est estimé à 8 800 000 € HT plus 1 280 000 € pour les options. Le déficit annuel de l'équipement est évalué aux alentours de 450 000 €. La politique tarifaire sera déterminante à cet égard. Il est espéré un niveau de subventionnement de l'ordre de 20 à 40% sur la tranche ferme. Le centre gardera le nom de Jean-Moulin. Si la ville finance seule cet équipement, le mode gestion reste à déterminer... Un appel public à la concurrence pour le mode de construction en maîtrise d'ouvrage publique sera lancé. Le jury sera composé, entre autres, de Guy Allard, Annie Rousseau-Herskowicz, Véronique Paymal, Jean-Marc Berthier et de Joë Triché. Claude Maitrot a regretté le manque de concertation avec les usagers, le coût, et demanda si celui-ci allait engendrer une hausse des impôts voire un ralentissement d'autres investissements. Il s'est dit hostile à une éventuelle gestion privée.
- De son côté, Joë Triché a regretté la succession de contre-vérités sur ce projet. En effet, les élus de la majorité avaient d'abord annoncé un coût de 6,2 millions d'euros. Puis la 1ère adjointe avait déclaré publiquement que l'avis de la population serait suivi (ce qui ne fut pas le cas puisqu'une majorité de nos concitoyens a opté - et à deux reprises - pour une réhabilitation-extension, trois fois moins chère). A l'inverse des déclarations du maire, aucune commune extérieure n'accepte de participer au financement.
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Un rapport présenté dernièrement à la commission municipale des sports parlait d'un projet de 8,4 millions d’€ . Une semaine plus tard, pour le conseil municipal, il était grimpé à 8,8 millions d’€ : 400 000 € de plus en une semaine ! Joë Triché a exprimé ses craintes sur les subventions, compte-tenu du contexte actuel de « rigueur » à tous les niveaux. Quant au mode de gestion : «
je crains que la partie déficitaire, à savoir l’apprentissage de la natation scolaire, soit à la charge de la collectivité tandis que les activités bénéficiaires seront confiées au secteur privé » a-t-il déclaré.
En difficulté, car incapable de contredire la véracité des faits qui lui étaient exposés, le maire a piteusement pataugé dans un flot brouillon de paroles et d’accusations aussi déconnectées du sujet que grotesques, suscitant à ses dépens l’hilarité de la salle. On a tout de même retenu sa promesse qu’il n’y aurait aucune augmentation d'impôts. Pour conclure, Guy Allard espère sans l'affirmer une ouverture en 2013, mais il ne s'agit là que "
d'un challenge". Attendons et nous verrons !
Dany Bouteiller