29/03/2010

CONSEIL MUNICIPAL DU 27/03/2010

Avec 27 questions à l’ordre du jour, ce conseil avait des airs de parcours marathonien.

Le maire, s’il a reconnu la hausse du chômage dans notre ville, ne put s’empêcher de laisser apparaître, au cours des débats, son dépit face à la victoire de la gauche aux élections régionales.

- Eric Vuillemin refusa en début de séance, sur proposition de Claude Maitrot, de modifier l’ordre du jour et d’évoquer en priorité l’avenir des collèges Le Noyer Marchand et Langevin, compte-tenu de la présence à ce conseil, d’enseignants de ces établissements accompagnés de la présidente de la FCPE locale. Ce point important, repris à mi-séance fit l’objet d’une résolution unanime des élus, demandant le maintien des dotations actuelles et moyens pédagogiques aux deux collèges précités. La municipalité entend poursuivre les discussions avec le rectorat, notamment en faisant valoir la hausse de population attendue avec la création de logements sur le site Sorotex et l’aménagement du parking Langevin.

- La fermeture de l’école maternelle Langevin, à laquelle se sont opposés les élus de gauche, entraîne la transformation de cet établissement en site multi-accueil pour la petite enfance et, de ce fait, une nouvelle répartition des élèves. Le libre choix de l’école sera laissé aux parents d’enfants actuellement scolarisés dans cet établissement. Par contre, pour les futurs élèves, la répartition s‘effectuera en fonction de leur domicile, dans les écoles Mignonette, Gambetta et Lion.

- Christophe Latrasse, dans une intervention sur OLYMPIA, a repris l’historique de cette entreprise, ancien fleuron local et leader européen de la chaussette, devenue un gâchis industriel et un désastre social et humain. OLYMPIA, bénéficiaire de sommes considérables en aides et argent public, démontre aujourd'hui la faillite de sa stratégie de rentabilité à court terme avec son corollaire de délocalisations. L’élu du PCF a reproché au maire d’avoir, avec ses amis politiques, « suivi le dossier » alors qu’il aurait fallu le précéder afin d’éviter un tel naufrage et regrette qu’une table ronde incluant tous les acteurs n’ait pas été organisée. En réponse, le maire refuse tout esprit dogmatique ; la question essentielle est l’emploi et cela doit être l’objectif de toutes les composantes politiques.

- Il a - enfin ! - donné les chiffres du chômage : 1 137 demandeurs d’emploi sur Romilly en décembre 2009 contre 986 en juin 2008 et prévoie une hausse malheureusement importante -de l’ordre de 30%- à l’horizon de juin 2010, consécutive aux licenciements d’OLYMPIA.
Il cite à nouveau les 150 emplois « créés » depuis son élection et les 300 attendus fin juin : Coq Sportif, « Belle-Idée »… Claude Maitrot et Cristophe Latrasse déplorent que les statistiques locales du chômage ne soient jamais publiés ou mises à la disposition des élus. Tous deux regrettent aussi le mépris manifeste de certains conseillers de la majorité envers les intervenants de l’opposition.

- La société SPIE, qui a obtenu le marché de la vidéo surveillance, a présenté l’organisation de son entreprise. A Romilly, l’ensemble du projet - 22 caméras - coûtera 400 000 € dont 200 000 à la charge de la commune. Le maire rappelle que la vidéo a une fonction de dissuasion et de constat d’infractions. Les images vidéo seront conservées 14 jours. Principaux emplacements choisis: mairie, passage à niveau, gare, parking lycée Diderot, hôpital, station d’épuration, Langevin, place des Martyrs, carrefour du char, centre commercial Robespierre, rue Gambetta, centre équestre, lycée Joliot-Curie… Claude Maitrot estime disproportionné cet investissement comparé à d’autres villes de même importance ; n’aurait-il pas été plus judicieux, dans le cadre d’une politique globale, d’y inclure éducation et prévention ? Des élus de l’opposition participeront à la commission d’éthique mise en place. En réponse à une question de Rolande Barthélemy, le maire a indiqué que, pour le moment, la vidéo ne servirait pas à punir les infractions... mais qu’il n’était pas opposé au principe !

PROJETS ET TRAVAUX
- La création d’une nouvelle zone d’habitat et de commerce sur la friche SOROTEX nécessite un réaménagement de la rue Gornet-Boivin en trois séquences de largeur différente : rue Carnot/rue de Troyes ; rue du Moulin également refaite/ fin du site SOROTEX ; nouvel ensemble immobilier/rue Mattéoti.
Le nouvel ensemble immobilier, d’un coût de 42 millions d’euros à la charge du promoteur, sera dénommé « quartier du parc de la Béchère » . Pour les collectivités, les coûts sont évalués à 1,260 million d’euros (chaussée + éclairage). Les travaux devraient débuter en septembre 2010 et s’achever en juin 2011. Le promoteur démolira le mur SOROTEX longeant la rue Gornet-Boivin à la fin des travaux immobiliers. Le projet sera présenté en réunion publique.
Henri Guérin s’est abstenu lors du vote de ce projet.
- L’aménagement du parking Langevin et de la rue Julian-Grimau offrira 95 places de stationnement. Il entraînera des changements de circulation pour la rue précitée et Paul-Bert. Henri Guérin n’a pas approuvé ce projet dont les travaux, d’un montant de 585 000 euros à la charge de la ville, s’échelonneront de juin 2010 à septembre 2011.
- L’aménagement de la place de la place de l’hôtel de ville entraîne une extension de l’éclairage public et de décoration pour 40 000 €.
-La réhabilitation de l’ancienne décharge communale dite « Le pré Flaubert» est estimée à 400 000 €. Les travaux débuteront lorsque les subventions seront attribuées : ADEME, Conseil Général, Région…
- La remise en état de la zone naturelle dite « Le gué de Vailly», victime de dépôts sauvages d’ordures ménagères et de déchets industriels nécessite une étude de diagnostic permettant d’identifier précisément les types de déchets et les moyens à mettre en œuvre afin de limiter les risques d’impact sur l’environnement ainsi qu’une opération de remise en état. Coûts estimés à la charge de la commune: 16 000 € de diagnostic et 25% des travaux (~ 400 000 €).
Henri Guérin s’est abstenu.
- Mise en valeur touristique de la Béchère, une première tranche opérationnelle prévoie de réaménager une partie des jardins ouvriers avec l’installation de 18 abris de jardin (zone comprise entre l’accès au centre équestre et la ferme pédagogique), d'aménager deux itinéraires de promenades et randonnées, de réaliser des aménagements paysagers et d’installer du mobilier urbain, de s’engager dans un projet de labellisation Tourisme et Handicap du parc de jeux, de veiller à une bonne gestion des courants d’eau et de rechercher un investisseur pour offrir de l’hébergement touristique sur le site. Estimation de cette première phase: 80 000 €.
En réponse à une question de Rolande Barthélemy, le maire a confirmé que les abris de jardins n’étaient pas assujettis, pour l’instant, à la taxe d’habitation.
Abstention d’Henri Guérin.
- Vente d’une propriété communale sise 14, rue Paul Vaillant-Couturier, libre de toute occupation au prix, après estimation de France Domaine à 240 000 €. Abstention des élus de gauche.
- Dans le cadre du projet d’aménagement de la Béchère, l’acquisition d’une peupleraie sise au lieudit «Le Haut du Chêne», d’une superficie de 29 304 m2 au prix de 25 000 € a été approuvé par le conseil à l’exception d’Henri Guérin qui s’est abstenu.
- Les taux de fiscalité directe locale 2010 seront, compte tenu des incertitudes liées à la réforme de la taxe professionnelle, identiques à ceux de 2009. A une remarque d’Henri Guérin sur "serait-ce la fin de la baisse des impôts ?", le maire a soutenu que depuis son entrée en fonction, les taux affectés aux ménages avaient baissé de 2,75% et qu’il comptait atteindre 4% de baisse à la fin de son mandat, comme promis pendant la campagne des municipales.
L'opposition a refusé de prendre part au vote.
- Sur l’adoption du programme relatif à la structure petite enfance « multi-accueil », Rolande Barthélemy et Claude Maitrot ont émis des sérieuses réserves : risques de péjorer les écoles maternelles et inquiétudes sur l’avenir des assistantes maternelles.
L'opposition s’est abstenue.
- Le projet de construction d’une salle de de gymnastique et d’un dojo au stade Bardin-Gousserey est désormais dissocié, pour des raisons de subventions, du projet de réalisation des locaux techniques et vestiaires pour les agents de l’équipe technique du Service des Sports. Le coût de cet équipement sportif, susceptible d’accueillir des compétitions de niveau régional, est estimé à plus de 6 millions d’euros et devrait être achevé, comme la nouvelle piscine fin 2013, année précédent, hasard du calendrier, les élections municipales. Claude Maitrot s’est abstenu.
- Une convention MJC/Ville définit désormais le rôle de chacun des partenaires dans l’organisation du festival « Les Mélomanies ».
Henri Guérin, gêné par le « droit de regard » de la ville sur la programmation, s’est abstenu.

APPROUVES PAR LE CONSEIL UNANIME :
- Convention de solidarité urbaine avec la région Champagne-Ardenne et les bailleurs sur les projets portés par l‘OPHLM AUBE IMMOBILIER sur le quartier du Nouveau Romilly et sur ceux de MON LOGIS, quartier du Marais.
- Revalorisation de la participation pour non réalisation d’aires de stationnement ramenée à 6000 €.
- Constitution de groupements de commande avec la communauté de communes des Portes de Romilly et le centre communal d’action sociale de Romilly pour la passation d’un marché d’assistance et le renouvellement des marchés d’assurances.
- Garanties partielles de la ville de prêts à hauteur de 50% :
1/ d’un montant de 2 207 000 € contracté par la S.A. d’HLM MON LOGIS (construction de 24 logements locatifs),
2/ d’un montant de 3 405 000 € contracté par la S.A. d’HLM MONLOGIS (construction de 34 logements locatifs).
- Dissolution de Loisirs Vacances après qu’Angélique Cheikh ait rappelé l’historique de cette association créée sous un mandat de Maurice Camuset.
- Remplacement des mâts d’éclairage public de la place Médicina avec un coût estimé à 58 000 € à la charge de la ville.
- Subvention exceptionnelle de 2000 € ainsi qu’une mise à disposition de matériel à la section tennis de table du RS10, organisatrice d’un gala de tennis de table le 22 mai 2010 au gymnase Bardin-Gousserey avec la participation de 2 pongistes suédois prestigieux: Jan-Ove Waldner et Jörgen Persson.
- Revalorisation les encarts publicitaires de « l’ECHO DU VILLAGE 2010 ».
- Attribution d’une subvention exceptionnelle au Conseil Départemental d’Accès au Droit de l’Aube, qui accueillera les scolaires de Langevin lors d’une journée destinée à faire connaitre la justice et de la comprendre dans son fonctionnement.
- Versement de 1 500 € en soutien aux communes sinistrées par la tempête Xynthia

- Hors ordre du jour, le maire a mis en cause l’OMS et son fonctionnement, le quorum n’ayant pas été atteint lors de sa dernière réunion. Il propose de répartir, de façon égale, la subvention attribuée à cet organisme aux quatre associations sportives locales pour un montant global porté à 8 000 €. Cette proposition soumise au vote du conseil a été adoptée par le seul groupe majoritaire. Plutôt que « tuer » l’OMS, n’aurait-il pas été plus judicieux de redéfinir son rôle et ses missions ? Par exemple, être à l’écoute des sportifs ; des besoins matériels et financiers, veiller au bon état des installations sportives, définir les critères d’attribution des subventions municipales, organiser régulièrement des assises du mouvement sportif et de plein air…
Enfin, Christophe Latrasse a suggéré au maire de demander à François Baroin, nouveau ministre du budget, lors d’une prochaine entrevue, de cesser la « casse » du service public.
Compte-rendu par André Diot

26/03/2010

TROIS QUESTIONS A FRANCOIS COULON, ENSEIGNANT

La contestation s'amplifie au sein des collèges Paul-Langevin et Le Noyer Marchand. Suppressions de postes, de classes... Romilly subit de plein fouet la politique gouvernementale en matière d'enseignement.

Nous avons rencontré François Coulon, professeur d'histoire-géographie au collège Langevin, il nous a donné son éclairage sur les détails de l'action dans sa structure.

- RVPT : M.Coulon, pouvez-vous nous expliquer ce qui a déclenché votre mouvement ?
François Coulon : Pour la rentrée de septembre 2010, il est prévu la suppression de trois classes au collège Paul-Langevin : une en 6ème, une en 5ème et une en 4ème, alors que notre effectif va décroître de 6 élèves seulement (1,39%, NDLR). Il est aussi prévu la suppression d'un poste de professeur en sciences de la vie et de la terre et d'un autre en éducation physique et sportive. Au total, la dotation en heures d'enseignement diminuera de 12%.
Or, il faut mettre en avant le problème de fond : notre collège a un profil de Zone d'Education Prioritaire (ZEP), 62 % des élèves sont issus de catégories socio-professionnelles défavorisées. Toutefois, il se voit refuser ce classement depuis plusieurs années.
Nous risquons d'avoir des effectifs par classe très chargés en septembre 2010 (27 à 28 élèves selon les prévisions actuelles), sans aucune marge de manoeuvre pour effectuer des dédoublements. D'autre part, il y a un risque réel de refuser des élèves en section bilingue (anglais-allemand) de 6ème, faute de place. Une seule division est prévue.

- Quelles actions ont été menées suite à ces annonces ?
F.C. : Le conseil d'administration du collège a siègé à trois reprises pour s'exprimer sur les suppressions de postes : un a été boycotté et les deux autres ont abouti à un vote massif contre les suppressions (enseignants, personnel des techniciens, ouvriers et de service, fédérations de parents d'élèves, la FCPE et la PEEP). A deux reprises, une délégation d'enseignants et de représentants de la FCPE a été reçue par l'Inspection académique sans obtenir autre chose qu'une promesse d'un réexamen de la situation du collège à la fin de l'année. Concernant les élus, le conseiller général du canton Joë Triché a fait un courrier à l'inspection académique et agit auprès du Conseil général.
Le 22 mars, un mouvement de grève a été suivi par les 36 professeurs qui devaient exercer au sein du collège ce jour-là. Le matin, une manifestation a eu lieu dans les rues de Romilly avec distribution de tracts sur le marché. L'après-midi, distribution de tracts au rond-point de la Belle-Idée, puis manifestation à Troyes devant l'Inspection académique où une délégation a été reçue.
Le 23 mars, une délégation enseignants/FCPE a rencontré le maire de Romilly et a obtenu son soutien. La grève nationale a été suivie à 50% par les enseignants du collège.
Le 24, la FCPE a lancé un appel aux parents pour qu'ils n'envoient pas leurs enfants en cours, après une semaine d'information par la presse et la diffusion de tracts. Seulement 5 élèves sur 429 se sont présentés.


- Comment pensez-vous organiser les suites de votre action ?
F. C. : Une délégation d'enseignants sera présente à la séance du conseil municipal du 27 mars. D'autres actions seront envisagées au niveau du conseil d'administration du collège quand il aura à se prononcer sur la dotation horaire de manière définitive.
Propos recueillis par Dany Bouteiller


25/03/2010

200 MANIFESTANTS A ROMILLY

La mobilisation du 23 mars sur l'emploi, les salaires et les retraites a rassemblé 200 personnes au rond-point de la Belle-Idée.

- C'est Christophe Latrasse, au nom de l'intersyndicale, qui est intervenu. Il a rappelé le ras-le-bol d'une société à deux vitesses. Notre bassin d'emploi est très touché avec, entre autre, la casse de l'industrie textile, des effectifs amputés de 70% chez Olympia, un avenir incertain à la SIRC... Une table ronde avec les acteurs sociaux s'impose. Les pouvoirs publics n'ont aucune politique industrielle sauf celle de casser les services publics. Le gouvernement doit prendre l'initiative d'une conférence nationale sur les salaires et les retraites insuffisantes (souvent inférieures à 1000 euros) sont inacceptables. La crise est lourdement payée par la population qui n'en est pas responsable mais la Bourse flambe de nouveau.

- Elle a généré des chômeurs qui ne percevront plus de droit à l'horizon de la fin de l'année 2010. Il est pourtant impératif que chacun puisse vivre dignement. Si des sommes colossales ont été débloquées pour les banques au début de la crise, la même démarche s'impose pour les Français, c'est une question de justice sociale. D'autant qu'il s'agissait, nous a-t-on dit en son temps, de prêts accordés aux banques. Les bénéfices revenus, où en sommes-nous du remboursement : mystère ?

- Parmi les manifestants qui ont établi un barrage barrage filtrant, étaient présents de nombreux salariés du secteur privé et du secteur public, sous les drapeaux de la CGT, de la CFDT et de l'UNSA. Des enseignants des collèges Paul-Langevin de Le Noyer Marchand se trouvaient parmi le cortège, tout comme la FCPE. Ils dénonçaient les suppressions de classes, de postes d'enseignants, de futures classes surchargées et des moyens horaires retirés malgré des effectifs quasiment stables (à 2% près). Des membres de notre Espace citoyen se trouvaient dans la manifestation ainsi que les élus du groupe communiste et partenaire C. Latrasse, R. Barthélémy et A. Cheikh.
Dany Bouteiller

22/03/2010

LE 23 MARS : TOUS DANS L'ACTION !

Suite au sommet social du 15 février à l'Elysée, de nombreux syndicats dont la CGT, la CFDT, Solidaires, UNSA, le FSU, ont décidé d'une journée d'action le 23 mars.

- Elle portera sur l'emploi, le pouvoir d'achat, le service public et les retraites. Un communiqué commun insiste pour "peser sur les rendez-vous" prévus avec N. Sarkozy les prochains mois. Les salariés, les populations ne veulent pas payer les effets d'une crise dont ils ne sont pas responsables. Les mesures gouvernementales n'apportent aucune réponse aux urgences sociales. Allégement des charges patronales, suppression de la taxe professionnelle, aides aux banques... ont conforté les profits des entreprises, sans reprise sur l'activité mais avec un envol du chômage. Le gouvernement persiste à étrangler le service public en supprimant des postes indispensables aux missions de la santé, de l'éducation, de la recherche, de la justice, entre autre.

- Toutes ces mesures alimentent à nouveau les mécanismes qui ont conduit à la crise, alors que le gouvernement n'apporte aucune réponse concrète sur l'emploi, les salaires, le pouvoir d'achat et les conditions de travail. Les syndicats veulent agir pour que le débat sur les retraites prenne en compte l'ensemble des questions, dans le secteur privé comme dans le public, notamment le niveau des pensions, l'emploi, le financement, la pénibilité, la réduction des inégalités. Alors que le gouvernement et le patronat veulent détruire l'acquis social du droit à partir en retraite à 60 ans, faut-il accepter de travailler plus logtemps quand tant de jeunes sont exclus du monde du travail ?

- Les organisations syndicales ont décidé d'appeler à la mobilisation pour le 23 mars. Il s'agit de sécuriser le présent et l'avenir pour des salaires décents, des emplois durables et des retraites de qualité. A Romilly, un rassemblement est prévu à partir de 16 h 30 au rond point de la Belle-Idée, avec distribution de tracts aux automobilistes.
L'espace citoyen, "Romilly, une ville pour tous" invite la population de notre cité à se joindre au mouvement qu'il soutient.

18/03/2010

LA GAUCHE DOIT SE MOBILISER POUR LA LISTE PS-PCF-PRG-EUROPE ECOLOGIE

Au premier tour des élections régionales le 14 mars, la gauche a obtenu un très bon résultat au niveau national.

- A Romilly, la liste PS-PCF-PRG emmenée par Jean-Paul Bachy, totalise 41,9% des voix et arrive largement en tête. Le total des voix de gauche s'élève à 57,7% des suffrages exprimés, alors que l'UMP n'enregistre que 24%. La mauvaise gestion du niveau local au national, l'envol du chômage, la politique anti-sociale, l'arrogance et le mépris, la volonté de séduire l'électorat de l'extrême-droite sont sanctionnés. Le travail de l'équipe Vuillemin n'a en rien enrayé le déclin dans notre cité. L'abstention massive est chargée de signification politique.

DROITE SANCTIONNEE, LA GAUCHE DOIT SE MOBILISER POUR UNE LARGE VICTOIRE
- Si l'essai a été marqué, il doit être transformé dimanche 21 mars avec une large victoire de la gauche au second tour. Pour cela, la mobilisation de tous ses électeurs est indispensable. Dans la diversité des opinions de chacun, il s'agit de mettre un coup d'accélérateur au développement du tissu économique qui permet de combattre le chômage avec un soutien régional à l'innovation, la concrétisation du droit à la formation.

- Seront accentuées, l'aménagement du territoire, l'aide à l'amélioration du cadre de vie de chacun, les services de proximité des quartiers au monde rural, le rééquilibrage des territoires en aidant plus ceux qui ont du retard. De même, c'est le plus sûr moyen de poursuivre l'avancée technologique, de garantir à notre jeunesse les conditions d'une scolarité réussie du lycée ou du CFA à l'enseignement supérieur et d'accompagner leur autonomie pour s'insérer dans la vie active, de rendre plus accessibles le sport et la culture.

- Ce sera la poursuite du plan environnemental de la région afin de faire de la Champagne-Ardenne une "éco-région", en s'appuyant sur la modernisation du monde rural, la promotion des filières agricoles, la valorisation des terroirs. Pour rendre notre région plus attractive, "la gauche en action" continuera de permettre à chacun de se déplacer plus facilement en privilégiant les transports publics moins chers, moins polluants et plus rapides.
Debout la gauche, pas une voix ne doit manquer à la liste conduite par J.-P. Bachy !

12/03/2010

ASSOCIATIONS : NOUVELLE RENCONTRE LE 22 MARS

A l'automne dernier, l'espace citoyen « Romilly, une ville pour tous » a engagé un travail avec les associations de notre ville afin de faire face à l'absence de réponses ou aux attaques de l'actuelle municipalité.

Une 1ère rencontre (voir le compte-rendu) s'est déroulée au mois d'octobre concernant les attentes ; elle déboucha sur le lancement d'un questionnaire. Des associations caritatives, syndicales, sportives, culturelles, de défense des locataires, des citoyens engagés dans le tissu associatif, des professeurs d'E.P.S nous ont répondu.

UN CONSTAT :
- Il ressort que les associations ne se sentent pas respectées par les élus de la majorité municipale. Ils sont trop souvent absents, les contacts sont donc insuffisants, la reconnaissance et la concertation sont négligées. Cela se traduit par trop de démarches pour les rencontrer ou obtenir une décision.

- Les associations sont un atout pour la ville, elles ne doivent pas être perçues comme une contrainte ou un poids financier. Elles s'opposent aux nouvelles mesures de la municipalité qui loue désormais le matériel communal car, si les budgets s'équilibrent, les situations ne permettent pas de supporter de nouvelles charges. De même, l'opposition au paiement de cotisations plus élevées pour les personnes qui n'habitent pas Romilly est réelle. En effet, ces adhérents sont d'un apport important dans le fonctionnement, tout ce qui pourrait les pénaliser serait injuste.

DES PROBLEMES :
- Le souci premier des associations est essentiellement lié à la vétusté ou à l'étroitesse des locaux, qu'ils soient administratifs, d'accueil ou de stockage. Ce problème empêche le déroulement normal et le développement, notamment dans le domaine syndical et caritatif, à l'heure où ce dernier est de plus en plus sollicité. Le transport des sportifs devient un souci permanent.

QUELQUES PROPOSITIONS :
Dans le domaine sportif :
- Remise en fonctionnement d'une piscine.
- Nouveau stade avec piste d'athlétisme.
- Aide aux transports des sportifs.
- Entretien régulier de ce qui existe (cela vaut aussi pour le secteur culturel, syndical). Le COSEC en est un excellent exemple.
- Salle de gymnastique.
- Dojo.
- Création d'une salle de réceptions au stade.
- Aide à la formation de bénévoles.
- Salle et vestiaires de meilleure qualité pour le club de tennis de table qui évolue au niveau national.
- Éviter la fermeture trop fréquente des plaines de jeux et des terrains engazonnés du stade municipal pour assurer les cours d'E.P.S.
- Terrains de jeux adaptés aux conditions hivernales.
- Aides financières augmentées pour faire face à la hausse des charges de fonctionnement.

Dans les autres secteurs :
- Rénovation de la Bourse du Travail sans déplacement des syndicats pour le maintien de leur activité.
- Hausse des subventions aux associations caritatives et aux syndicats.
- Création d'un centre culturel.
- Baisse des tarifs du conservatoire et du cinéma afin de faciliter l'accès à la culture.

D'un point de vue général :
- Il est impératif de cesser l'état de guerre permanent entre élus et associations et il faut définir une vraie politique concertée.
- L'égalité des traitements entre chacune, impliquant la neutralité est indispensable, notamment pour ce qui concerne les subventions exceptionnelles accordées de façon partiale.
- La valorisation s'impose, il faut privilégier ce qui existe par rapport aux intervenants extérieurs.
- Une place doit être accordée dans le bulletin municipal car le mouvement associatif participe à la renommée de la ville.

UN NOUVEAU RENDEZ-VOUS :
- Afin de réfléchir ensemble aux suites que nous devons envisager à partir des difficultés rencontrées, nous donnons rendez-vous au tissu associatif et aux personnes intéressées par la question pour une seconde rencontre,
le lundi 22 mars 2010 A 18 h 30 au foyer Gabriel-Péri.

10/03/2010

LA GAUCHE UNIE POUR VAINCRE

Dans le cadre des élections régionales, la liste de gauche unie (PCF-PS-PRG) a tenu une réunion publique samedi 6 mars à Romilly, ville où la population a besoin de justice sociale et d'égalité.

- Tour à tour, les "ténors" politiques départementaux se sont succédés au micro : Joë Triché, Jean-Marc Massin, Olivier Girardin, Pierre Mathieu, Marc Bauland, avant le Président de la région Champagne-Ardenne Jean-Paul Bachy. C'est le responsable du comité de soutien, Serge Spilman, qui expliqua d'abord à la salle (plus de 80 personnes) que notre vie sera bouleversée par la réforme négative des collectivités territoriales voulue par la droite.

- Celle-ci mettra à mal certains domaines, stoppant le développement de la région Champagne-Ardenne alors qu'il est nécessaire de continuer l'action de l'équipe Bachy, dans un esprit d'ouverture. Si cette élection aura un parfum d'enjeu national (possibilité d'alerter contre la politique Sarkozy), elle pourrait permettre de continuer la mise en place de la politique de gauche en Champagne-Ardenne. Ceci, alors que ses différentes sensibilités sont rassemblées dans une équipe soudée où le respect domine. N'est-ce pas le chemin à suivre pour gagner ?

BILAN DE LA MANDATURE :
- Depuis 2004, le travail de la région s'est voulue porteuse de l'intérêt général ; les uns n'ont pas été sacrifiés pour privilégier les autres. Cet esprit d'ouverture a permis un travail qui, « sans angélisme », a donné des résultats positifs. En témoignent, les compétences en matière budgétaire, la prise en compte des besoins des Champardennais dans un esprit de solidarité : jeunes et habitants aux revenus modestes n'ont pas été laissés de côté.

- Si l'État pilote la question de l'emploi, la région a des compétences limitées en la matière mais son aide s'est concrétisée par 5 000 créations d'entreprises en 2009. Le travail sur le développement de la recherche et de l'innovation a eu des répercussions positives sur l'industrie (création d'une centaine d'emplois chez Soufflet par exemple), d'autant plus que la participation régionale suscite des fonds européens.

- Les aides accordées aux entreprises ont fait l'objet de contrôles. Le plan d'embauches chez Miko à Saint-Dizier n'ayant pas été respecté, l'établissement a du rembourser les fonds. L'apprentissage a progressé de 20%, la formation des salariés en chômage partiel a permis d'accentuer les capacités des bénéficiaires. Les lycées régionaux comptent un ordinateur pour 3 élèves, la carte Lycéo permet à tous les jeunes d'acheter leurs fournitures scolaires.

- La région Champagne-Ardenne est aussi l'une des plus performante au niveau des études supérieures. Enfin, le bilan est annoncé positif dans le domaine des transports, au niveau ferroviaire et fluvial. Les déplacements sont facilités, les transports publics, moins chers, moins polluants, plus ponctuels sont privilégiés, avec des tarifs et abonnements plus accessibles.

DES PERSPECTIVES :
- Si les sondages semblent indiquer une victoire de la gauche le 21 mars, la campagne doit toutefois s'accentuer sérieusement. Il est proposé aux Champardennais pour les 6 années à venir un travail sur l'écologie (plan climat) après des résultats positifs sur le développement durable. Le service public doit être soutenu bien que la droite se plaît à le casser avec des ministres candidats prêts à accentuer le phénomène en cas d'élection.

- La gauche veut donner un coup d'arrêt à la politique nationale à travers cette élection et à ses effets néfastes (hausse du chômage, baisse des salaires, hausse des prix...). Le travail doit continuer au niveau de l'aide à l'apprentissage , du développement agricole par l'innovation technologique, la mise en valeur des ressources naturelles, la sécurité médicale des personnes âgées, l'avancée technologique au service de tous, l'accessibilité dans les transports ferroviaires, etc.

- Pour l'emploi, la région doit poser la question de la mobilisation de l'argent des banques. Des actions politiques sont à mener pour que les fonds se tournent vers l'économie réelle. Inquiétude tout de même avec la suppression de la taxe professionnelle, mesure gouvernementale jugée en faveur des grandes entreprises. Elle représente 12% du budget de la région. Si des compensations (suffisantes ?) sont prévues pour 2010, qu'en sera-t-il après ? Le déficit budgétaire de l'État n'engendre pas à l'optimisme. C'est une réforme faite pour recentraliser le pouvoir au bénéfice du ministère de l'économie et des finances. Est-elle judicieuse ? Les investissements publics réalisés à 75% par les collectivités territoriales pourront-ils être poursuivis dans ces conditions ? De même, la suppression de la clause générale de compétence qui retire à la région la possibilité d'intervenir dans tous les domaines est inacceptable.

- Pour lutter contre la droite et affirmer une politique de gauche, la mobilisation est indispensable. Il est nécessaire d'y travailler au préalable afin qu'elle se traduise dans les urnes.
Compte-rendu par Dany Bouteiller

05/03/2010

REGIONALES : 3 QUESTIONS A JOE TRICHE ET HENRI GUERIN

Le 14 mars aura lieu le 1er tour des élections régionales. Parmi les candidats qui figurent sur la liste de rassemblement de la gauche (PS-PCF-PRG), Joë Triché (PCF) et Henri Guérin (PS), conseillers municipaux à Romilly, répondent aux questions de notre collectif.

Quel bilan tirez-vous de la présidence Bachy et de sa majorité au Conseil régional à la fin de leur mandat ?
Henri Guérin : Pour moi, le bilan est positif et les objectifs fixés sont atteints. Je mettrai en lumière plus précisément 3 points de ce bilan.
Dans un premier temps, le transport. En 6 ans, les champardennais ont pu voir leur TER et l’offre des dessertes se moderniser. Je pense, bien sur, aux Bibis qui, contrairement à ce qu’on peut lire dans les journaux locaux, sont très fiables. Ce sont les corail intercités qui sont défaillants. Je pense également à la liaison Troyes-Dijon, qui permet au département de sortir, timidement, de son isolement.
Il y a aussi, le site
VITICI
qui permet à chacun d’établir un trajet porte-à-porte, c’est-à-dire qu' il est possible d’établir un trajet de chez soi jusqu’à la destination choisie, tout en sachant quelles sont les offres proposées en matière de transport. Je regrette d’ailleurs que le département de l’Aube soit le seul à ne pas réellement jouer le jeu.
- L’autre point que je retiens est le fait que la Région a remis, je dirais même mis, de la solidarité dans sa gestion. En effet, l’équipe sortante a créé de nombreux pass (lycéen, étudiant, emploi…) et surtout le pass famille qui permet aux familles les moins aisées de pouvoir utiliser les transports régionaux en ne payant que 20% du prix. Tout ceci avec une échelle d’attribution qui reprend l’échelle menée par les CAF. La solidarité est devenue même prioritaire dans l’attribution d’enveloppes de subventions aux territoires. Les territoires les plus riches reçoivent moins que ceux les moins riches, tout ça sur des critères de nombre d’habitants, de recettes fiscales…
- Enfin le dernier point est l’environnement. En effet, la région Champagne-Ardenne a été une des premières régions à mettre en place un plan Climat-Energie qui non seulement dresse un état des lieux précis et chiffré des besoins de la région, mais qui établit une feuille de route réaliste pour les années à venir.


Joë Triché : Le bilan de la majorité de gauche sortante est positif. En même temps, j’ai parfaitement conscience que nos concitoyens, actuellement confrontés à d’énormes problèmes (chômage, pouvoir d’achat…) n’en évaluent pas toute la portée. Et puis, pour apprécier à sa juste mesure ce bilan, il faut le mettre en relation avec le budget du Conseil régional : 630 M€ en 2010 pour 4 départements. C’est beaucoup moins que le budget de l’agglomération de Reims et 1/3 de plus que celui du Conseil général de l’Aube.
- On peut aussi évaluer le bilan de la majorité régionale de gauche par comparaison avec la politique de Sarkozy et de l’UMP. La gauche à la Région, c’est plus de justice sociale, plus de solidarité, plus d’égalité : carte Lycéo (85 € par lycéen pour l’achat de livres scolaires), 200 € pour l’équipement des apprentis, aide à la restauration scolaire des lycéens, tarifs pour les TER étudiés en fonction des revenus. C’est aussi des investissements importants dans les transports régionaux : renouvellement de tous les trains circulant sur la ligne Paris-Mulhouse, mise en service d’une desserte Troyes-Dijon. Concernant l’aménagement du territoire, nous sommes passés d’une politique de guichet, pratiquée avant 2004, à une politique de projets, avec le souci de donner plus au territoire qui jusque alors avaient le moins.
- A l’opposé, avec l’UMP à la direction du pays, c’est moins de solidarité, moins de justice sociale, plus d’inégalité. Les acquis sociaux, notre système de santé et les services publics sont attaqués de toutes parts ; la retraite est remise en cause, suppressions de postes dans l’Education Nationale, le secteur public hospitalier, la police, la gendarmerie, baisse importante du pouvoir d’achat mais, dans le même temps instauration d’un bouclier fiscal et d’autres cadeaux pour les riches. Tout cela, les 14 et 21 mars, il ne faudra pas l’oublier !

Quelles propositions formulez-vous pour les 4 années à venir en tant que membres de la liste de rassemblement de la gauche ?
H.G. : La première est celle que les Jeunes Socialistes de l’Aube ont fait au près du président Bachy lors d’une rencontre officielle : la création d’un forum régional jeunes. Cela ressemble à un Conseil régional jeunes, et donc il pourrait se prononcer sur toutes les compétences de la région et pas seulement les lycées et les universités. La deuxième serait de revoir les offres sur la liaison Troyes-Dijon. En effet, cette ligne est récente et doit être améliorée, notamment avec une deuxième desserte. Enfin, je parlais plus haut de sortir le département de son isolement ; la proposition que je soutiens est la création d’une liaison ferroviaire Troyes-Châlons, ce qu’on appelle l’axe Nord-Sud. C’est pour moi indispensable pour relier le département à la modernité qui est symbolisée par la LGV (Ligne à Grande Vitesse) Est-Europe.

J.T. : Il est difficile de développer ici toutes les propositions de la liste conduite par J.-P. Bachy. Chacun a récemment reçu dans sa boîte à lettres un journal récapitulant toutes les propositions de la gauche pour le prochain mandat. Forte du bilan que j’ai succinctement évoqué, son ambition est d’aller plus loin à gauche et de répondre encore mieux aux préoccupations des champardennais.
- 3 priorités : l’emploi, l’amélioration de notre vie quotidienne et l’attractivité de notre région. Et comme l’emploi est la préoccupation majeure de nos concitoyens, les communistes considèrent – la proposition est reprise par l’ensemble de la liste – que la collectivité régionale peut y jouer un rôle en contribuant à canaliser l’argent des banques vers l’emploi, la formation et l’investissement utile. Dans cet esprit, nous avons lancé l’idée de la création d’un Fonds régional pour l’emploi et la formation.

Quelles répercussions peut attendre notre ville de Romilly de la politique du Conseil régional ?
H.G. : Elles sont de plusieurs ordres. Encore une fois, dans le domaine des transports, la ville de Romilly est desservie par la fameuse ligne 4 (Paris-Mulhouse) et donc elle peut attendre une meilleur desserte ferroviaire et surtout l’électrification. C’est grâce aux initiatives du Conseil régional, que cela se fera. Romilly possède sur son territoire 2 lycées ; de toute évidence, notre ville peut attendre du Conseil régional des investissements dans ce domaine ainsi qu’une modernisation des offres de formations et de matériel. Enfin, la ville peut attendre de la Région, une aide financière, au travers des subventions du pays ou au travers de subventions directes, sur des projets bien précis (centre culturel, centre sportif…).

J.T. : Tout d’abord, il est bon de rappeler que la Région, comme d’ailleurs le département, agissent dans le cadre de compétences précises transférées par l’Etat. C’est ainsi que les équipements sportifs du lycée Curie ont été réhabilités, tout comme l’est actuellement le lycée Diderot ; le GRETA a été complètement reconstruit. Lycéens et apprentis bénéficient des dispositifs évoqués plus haut. Je pense et j’espère que l’électrification de la ligne 4 jusqu’à Troyes, qu’on doit pour beaucoup à la majorité sortante, aura des retombées bénéfiques pour les ateliers SNCF de Romilly : l’électrification facilitera l’acheminement des rames TGV, actuellement tractées par des motrices diésel. Le cercle hippique a bénéficié d’une subvention de 320 000 € pour faire peau neuve.
- En fait, au-delà des compétences obligatoires du Conseil régional pour lesquelles des retombées sont à attendre pour notre ville, il appartient aussi au maire de déposer des dossiers qui doivent être compatibles avec les critères définis par la Région pour leur financement. En espérant que la réforme des collectivités territoriales, concoctée par Sarkozy/Warsmann n’interdise pas aux Régions et aux Départements de financer des projets communaux se situant en dehors des compétences transférées par l’Etat.
- Dès le 14 mars, face à la politique de Sarkozy et pour que la Champagne-Ardenne reste à gauche afin d’amplifier le travail entrepris depuis 2004, pas une voix de gauche et écologiste ne doit manquer à la liste Bachy. Etre en tête au 1er tour, c’est possible ; et c’est le meilleur moyen de briser tout espoir à l’UMP au second tour.

02/03/2010

RETRAITES : MOBILISONS-NOUS !

La semaine passée, la CGT de Romilly a organisé un intéressant débat sur la question des retraites.

Près de 60 personnes ont pris part à une réunion pédagogique, suivie d’une discussion et des propositions de l’organisation syndicale. Cette démarche, étape des huit réunions publiques qui seront organisées dans l’Aube, traite un sujet au cœur des préoccupations majeures des français.

HISTORIQUE :
- Clair et précis, le diaporama commenté par Marcel Renaud retraçait l’historique. Si d’abord les personnes âgées étaient prises en charge par la famille, la révolution industrielle et le développement des grands travaux allaient être source d’aspirations nouvelles pour achever sa vie. Un premier système pour des catégories particulières (marins, militaires...) jeta les bases des régimes spéciaux avant que le secteur privé n’en développe un.

- De 1928 à 1930, les assurances sociales naissaient. C’est dans la période 1945-1975 que le régime général se mettait en place, à l'initiative du Conseil National de la Résistance qui est à l’origine d’autres avancées sociales conséquentes. A partir de 1947, toute la population a pu bénéficier de l’assurance vieillesse dans le cadre du régime général. En 1956 est instauré le fond de solidarité et le minimum vieillesse par une retraite minimum aux plus de 65 ans.

- L’exposé s’est poursuivi par l’explication des différents systèmes et régimes sans oublier de mettre en garde contre les risques d’une éventuelle instauration d’un principe basé sur l’individualisme ; l’aléatoire au détriment de la solidarité. Pour les négociations prévues au printemps sur l’avenir des retraites, Marcel Renaud rappela les objectifs du MEDEF fondés sur trois piliers : régime actuel, épargne individuelle ou collective des fonds de pension (facultative), développement du cumul emploi-retraite (facultatif).

PROPOSITIONS DE LA CGT:
La retraite est un enjeu de société, les jeunes accèdent de plus en plus tard à l’emploi, les seniors en sont souvent exclus, la précarité demeure.
- Quel que soit le parcours professionnel, 60 ans doit rester l’âge légal de départ à la retraite, en fonction des métiers, de la pénibilité des carrières, des aléas (accidents du travail ou de la vie), l’âge peut varier entre 50 et 55 ans.
- Le système par répartition doit rester la base du financement, en élargissant le champ des cotisations au-delà du montant du salaire (primes par exemple).
- De nouveaux financements sont indispensables en fonction des nouveaux besoins sociaux, du défi démographique et de l’augmentation de l’espérance de vie.

Cela ne doit pas justifier la démolition du système, bien que le chômage diminue les rentrées de cotisations.
- Il est indispensable de moduler l’assiette de cotisation basée sur une politique en faveur de l’emploi.
- L’entreprise doit aider au financement des retraites de ses anciens salariés.
- Les cotisations patronales doivent augmenter, celles des salariés aussi à condition d’une amélioration visible du niveau de vie.
- Réindexer les pensions sur les salaires.
- 5 à 6% du PIB doivent aller aux retraites.
- Taxer les stock-options.
- Création d’une maison commune du régime des retraites
- Appliquer le socle commun de garantie applicable à tous les régimes.
- Assurer un vrai droit, programmer les financements, garantir les prestations définies.
- Avoir des repères d’âge.
- Prendre en compte les périodes d’étude dans les trimestres de calcul.
- Refuser la capitalisation inéquitable, dangereuse et illusoire.

LE DEBAT :
- Au cours du débat qui a suivi cet exposé, certains points ont été relevés. Alors que la productivité et les profits augmentent, il semble aberrant de vouloir faire travailler plus pour toucher une retraite. D’autant que le coût moyen du travail en France est plus faible que dans certains pays tels l’Allemagne, l’Angleterre, le Danemark par exemples. Les retraités sont aujourd’hui 14 millions sur notre territoire mais 7 millions perçoivent moins de 1 000 euros chaque mois. Toute retraite ne devrait-elle pas être au moins égal au SMIC ?

- Le gouvernement se doit d’expliquer ce qu’ont provoqué les actions de la droite au pouvoir en 1993 et 2003 sur cette question. La CGT craint une remise en cause du système. Il faut combattre l’idée qu’il est incompatible avec l’augmentation de la durée de vie. Il est incroyable qu’un régime de retraite performant mis en place à la fin de la seconde guerre mondiale, alors que le pays était dévasté, soit aujourd’hui remis en cause alors que les profits augmentent. Est-ce sérieux ? Comment travailler plus afin d’avoir une meilleure retraite au regard des plans sociaux qui se succèdent actuellement ? Le souci est le manque d’emplois.

- C’est l’orientation de l’argent qui est en cause, il existe mais sa redistribution est inéquitable. Les salariés créent les richesses, il est normal qu’ils touchent leur part en fin de carrière. Une première journée de mobilisation est prévue le 23 mars, il faut souhaiter que l’unité syndicale sera de mise, elle doit primer sur cette question.
Dany Bouteiller

01/03/2010

ENSEIGNEMENT : ROMILLY VICTIME DE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE

Aujourd’hui, notre ville subit de nouveaux mauvais coups puisque des suppressions de postes et des fermetures de classes sont annoncées dans nos collèges à la rentrée prochaine.

Au printemps dernier déjà, les parents d’élèves avaient occupé l'école Mignonnette afin de montrer leur réprobation à la fermeture d’une classe de maternelle.

MOINS 3,5 POSTES AU COLLEGE LE NOYER MARCHAND
- En septembre prochain, le collège Le Noyer Marchand sera privé de 3,5 postes. Pourtant, il se situe en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Depuis plusieurs années, il accueille des populations issues de la grande couronne parisienne et les effectifs par classe, déjà chargés, s’alourdissent un peu plu à chaque rentrée scolaire, sans aucun moyen supplémentaire pour les accueillir. Le nombre de divisions allouées au collège Le Noyer Marchand est insuffisant pour s’adapter à ces nouveaux flux dans des conditions satisfaisantes pour les élèves.

- De ce fait, les effectifs dans les classes seront supérieurs au seuil jugé acceptable par les textes officiels. Cette saturation rend impossible l’intégration d’élèves scolarisés en Unités Pédagogiques d’Intégration dans les classes de Sections d’Enseignement Général et Professionnelle Adapté.

COLLEGE LANGEVIN : SUPPRESSION DE 3 CLASSES ET DE 2 POSTES D’ENSEIGNANTS
- Le collège Langevin n’échappe pas à la casse. Deux postes d'enseignants seront supprimés en septembre pour trois fermetures de classes : une 6ème, une 5ème, une 4ème. Pour mieux justifier ses choix, l’Inspection Académique évoque une baisse des effectifs prévue de… 6 élèves. Quel cynisme ! Cette mesure, si elle devait s'appliquer, entraînerait aussi des classes très chargées en effectif.

- Ces suppressions s'ajoutent aux dizaines de milliers d’autres que la droite a fait disparaître depuis son retour au pouvoir. Dans sa volonté de casser le service public, elle souhaite appliquer les critères de rentabilité et le modèle de gestion et de management de l’entreprise capitaliste. Cette logique est néfaste : elle supprime des postes, remplacés par des moyens provisoires et le recours massif aux heures supplémentaires, et elle oblige des professeurs à dispenser leur enseignement sur plusieurs établissements.

- La multiplication de ces situations, conséquence d’une dotation insuffisante, met les professeurs dans l’impossibilité d’assumer convenablement leur mission tant sur les exigences de contenus d’apprentissage de travail que sur le suivi et l’attention personnalisés des élèves, leur évaluation. Il est nécessaire de lutter contre ces réformes en cours et le désengagement de l’Etat. Il en résulte des conditions d’enseignement qui se dégradent. Faute de remplaçants, des centaines de jours de classe ne sont pas assurés.

- Il est indispensable, dans ces conditions, de défendre au cœur des institutions et collectivités la logique de service public et porter les exigences d’une réforme alternative de l’enseignement. Il faut, par exemple, assurer une formation initiale et continue des enseignants nécessaire pour améliorer l’école des savoirs toujours plus complexes et renouvelés dans notre société.
Stop au démantèlement, l'Etat doit assumer ses responsabilités !
Dany Bouteiller