31/05/2010

VEOLIA DOIT CESSER SES COUPURES D'EAU !

Dans un communiqué de presse du 28 mai, le Comité CGT pour le droit au travail de Romilly, s'insurge contre les coupures d'eau.

Texte du communiqué :
- "Selon certaines informations, la société VEOLIA serait entrée dans une vaste campagne de coupures d'eau à Romilly. Dans notre ville, des centaines de foyers seraient menacés par cette épée de Damoclès.

- Alors que VEOLIA, multinationale privée de gestion de l'eau, réalise des centaines de millions d'euros de bénéfices pour ses actionnaires, des familles avec des enfants sont privées d'eau pour quelques centaines d'euros de retard de factures. C'est inadmissible ! C'est inhumain à l'approche des fortes chaleurs estivales. C'est scandaleux enfin de la part de cette entreprise qui profite de la précarité croissante à Romilly pour "
faire de l'argent" sur le dos de ceux qui en ont le moins.

- Faire de l'argent avec les frais occasionnés par de telles procédures (pénalités, frais de déplacement et de coupure, frais de remise en service, etc.), poser des conditions d'apurement de leur dette inaborbables à ces familles en difficulté pour remettre en service la fourniture d'eau, c'est une honte.

- Le droit d'accès à l'énergie et à l'eau pour tous est une nécessité vitale. Un tel droit est bafoué tous les jours par les entreprises privées de ces secteurs. C'est pourquoi la CGT se prononce
sans ambiguïté pour un grand service public national de l'eau. L'eau est un bien commun de l'humanité. Cette richesse naturelle ne doit pas être utilisée pour réaliser les profits d'actionnaires qui s'engraissent sur la détresse économique et sociale d'hommes et de femmes.

- La situation catastrophique de l'emploi à Romilly fait que de plus en plus de personnes, licenciées, en chômage de longue durée, aux minima sociaux éprouvent des difficultés croissantes à régler leurs factures. L'argent dépensé par le maire dans l'opération "
de prestige" du parvis de l'hôtel de ville, les caméras de vidéo-surveillance, etc. ne serait-il pas mieux utilisé pour soulager cette situation ?

- VEOLIA doit cesser ses coupures immédiatement. Le comité CGT pour le droit au travail se réserve la possibilité d'entreprendre toutes les actions qu'il jugera utiles pour mettre un terme à cette situation."

Comité CGT pour le droit au travail de Romilly-Nogent
03 25 24 75 82

26/05/2010

JEUDI 27 MAI : TOUS MOBILISES !

La situation de l'emploi se dégrade, le pouvoir d'achat diminue et les conditions de travail s'aggravent pour de nombreux salariés, dans le public et dans le privé.

- Les syndicats CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA réaffirment que la sortie de la crise passe par des politiques publiques en faveur d'une relance économique intégrant la satisfaction des besoins sociaux. Le premier ministre annonce le gel des dépenses de l'Etat pour les 3 ans à venir. CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA le condamnent et considèrent que la réduction des déficits ne peut être envisagée sans assurer la cohésion sociale et la réduction des inégalités, en particulier par une fiscalité plus restrictive.

- Donner la priorité à l'emploi stable, améliorer les salaires et le pouvoir d'achat, réduire les inégalités, réorienter la fiscalité vers plus de justice sociale, investir pour l'emploi de demain par une politique industrielle prenant en compte les impératifs écologiques et par des services publics de qualité restent les objectifs.

- Concernant les retraites, l'emploi "en quantité, en qualité et qualifié, reconnu et valorisé" doit devenir une priorité dans les entreprises et dans les administrations pour redonner un sens au travail, à la société toute entière. C'est une source de financement incontournable pour assurer le devenir et la pérennité de notre système de retraites par répartition basé sur la solidarité intergénérationnelle. Une plus juste répartition des richesses, la réduction des inégalités, l'égalité entre les femmes et les hommes au travail s'imposent aussi pour garantir à tous un niveau de vie à la retraite. L'âge légal de départ à 60 ans doit être maintenu. La pénibilité du travail doit être reconnue et ouvrir des droits à un départ anticipé à la retraite.

- La concertation en cours n'offre pas une qualité de dialogue social acceptable pour répondre à un tel enjeu de société, d'autant que les seuls éléments proposés restent le recul de l'âge légal de départ et l'allongement de la durée de cotisation dans un cadre budgétaire constant. Les organisations syndicales appellent les salariés, les retraités, les jeunes et les privés d'emploi à une journée nationale de mobilisation le jeudi 27 mai pour interpeller ensemble les pouvoirs publics, tous les employeurs et peser sur les choix à venir. L'espace citoyen, "Romilly, une ville pour tous" s'associe à cet appel.

Un départ en car de Romilly est organisé pour se rendre à la manifestation de Troyes. Rendez-vous sur le parking de la bibliothèque F.-Mitterrand à 9 h 30.

LA SO.MU.CO. A SOUFFLE SES 90 BOUGIES !

Le 18 mai dernier, les 90 ans de la SO.MU.CO. ont été dignement fêtés à la salle François-Mitterrand de Romilly.

- L'après-midi fut consacré à l'exposition créée par la commission du conseil d'administration qui retraça quelques moments de la vie de l'établissement, axée sur l'économie sociale fondée sur les bases d'entraide et de solidarité. Dans son intervention, le président Gilles Ponti souligna la volonté de ne pas délaisser les victimes des inégalités de notre société. Il retraça brièvement l'historique de la structure et présenta l'activité actuelle. Il s'ensuivit une intervention de Pascale Vatel, membre de la direction fédérale de la Fédération des Mutuelles de France. Le point d'orgue de l'après-midi fut le débat mené par Bernard Teper, président de l'Union des familles laïques, concernant la sécurité sociale. Près de 150 personnes purent apprécier la qualité de l'intervenant, pédagogue et excellent orateur.

LES FRANCAIS ET LA COUVERTURE MEDICALE :
- Quelques chiffres illustrèrent le début de l'intervention : 68% des Français sont favorables à un système solidaire avec financement collectif, 70% souhaitent plus d'égalité dans les soins, 86% sont contre l'affaissement de la sécurité sociale, 89% contre les forfaits dans les soins, 92% dénoncent le manque de structures pour les problèmes d'autonomie de la personne et 70% regrettent le manque de prévention. La désertification médicale prend de l'ampleur et, d'autre part, 17% des assurés renoncent à certains soins à cause de problèmes financiers. Cette proportion touche aussi les adhérents des mutuelles. La marchandisation accroît le phénomène (24% des complémentaires-santé) sont souscrits auprès de sociétés privées d'assurance.

LA VOLONTE DE MODIFIER LE SYSTEME DE SANTE ET LE REMBOURSEMENT DES SOINS :
- De 1982 à 2007, dans un contexte de crise, les "dirigeants de ce monde" connaissent des difficultés avec les entreprises traditionnelles (chômage et donc baisse du pouvoir d'achat). Pour augmenter les profits, l'investissement a été orienté dans les secteurs où la population dépense (école, protection sociale...), d'où la marchandisation. Le budget de la protection sociale est une manne qui représente plus du double du budget de l'Etat... et beaucoup de convoitises. Alors, pour "obliger à réformer", des dogmes sont imaginés tel le "trou de la sécu". Est-ce réel ? Quelles en sont les causes ?

- La répartition des richesses produites en France était à 70% pour les salaires et les cotisations sociales, 30% pour les profits en 1982. En 2007, le rapport était de 60%-40%. La part des profits a augmenté de 9,3% du produit intérieur brut (PIB), 183 milliards d'euros. En 2010, "le trou de la sécu" est prévu à 30 milliards d'euros. La seule cause est la déformation de la valeur ajoutée. Cette transformation de la répartition des richesses ne sert pas l'investissement en légère baisse sur 25 ans, mais la part des actionnaires et le financement des économies parallèles via les paradis fiscaux. Seulement 11% de la richesse sont utilisés dans les dépenses de santé.

PROCESSUS DE PRIVATISATION :
- La sécurité sociale a été créée en 1945 par le Conseil national de la résistance ; elle reposait sur le principe de solidarité pour tous. Petit à petit, celui-ci fut attaqué car la sécurité sociale échappait au privé et au public, gérée jusqu’en 1989 par les représentants élus par les assurés sociaux. C’est dans cette période que les avancées dans le domaine de la recherche furent les plus remarquables. En 1967, les ordonnances du général De Gaulle privèrent les élus de pouvoir avec pour objectif d’étatiser afin de mieux privatiser ensuite. La droite a instauré nombre de réformes en ce sens mais aussi la gauche avec la création du forfait hospitalier en 1983.

- En 1995, les contre-réformes Juppé étatisaient un peu plus la sécurité sociale avec un directeur qui possédait tous les pouvoirs et un budget voté par le gouvernement. Des structures qui allaient tendre à privatiser le système hospitalier, lui laissant les profits et socialisant les pertes. En 2001, le code de la mutualité fut transformé en fonction des directives européennes, les mutuelles devant avoir les mêmes règles que les assurances. La privatisation de l’hôpital public s’instaura dès 2002 et l’année suivante, le rapport Chadelat proposait de réduire les remboursements de la sécurité sociale (donc un accroissement de la part des complémentaires-santé).

- L’argent fut transposé du camp du monde du travail aux actionnaires, au bénéfice des firmes internationales de l’assurance. En 2004, l’instauration des franchises a eu pour répercussion la hausse du trou de la sécurité sociale (les usagers fréquentant le service des urgences plus coûteux). Depuis que R. Bachelot est ministre, la politique conduite permet à l’hôpital d’être géré comme une entreprise avec un directeur qui concentre tous les pouvoirs, des agences régionales de santé avec un directeur nommé par le président de la République.

QUELLES ALTERNATIVES ?
- Transformer la logique de soins en logique de santé.
- Financement solidaire axé sur les besoins et non les profits.
- Hausse des remboursements de la Sécurité Sociale afin de pallier les inégalités sociales malgré le travail des mutuelles.
- Rompre avec le système où le président nomme chacun et revenir à la démocratie pour définir les choix.
- La recherche pharmaceutique doit se développer.
Pour cela, les citoyens doivent se mobiliser car le pouvoir médical est rabaissé.

22/05/2010

TOUT VA MAL PARTOUT... SAUF A ROMILLY !

Le maire et sa majorité baignent dans le bonheur. Ils rabâchent en fervents adeptes de la méthode du troyen E. Coué que, depuis leur arrivée à la direction des affaires municipales, Tout va très bien, madame la marquise…

- La réalité n’est pas ressentie de même du côté de notre population. Des postes d’enseignants sont supprimés dans nos collèges avec pour conséquence un enseignement de moins bonne qualité. Peu leur importe, ils continuent de soutenir la casse de l’emploi dans l’Education Nationale.

- Romilly, seconde ville du département, sans piscine pendant 5 ou 6 ans pour favoriser un projet privé ; projet désavoué à deux reprises où les romillons ont souhaité une réhabilitation de l’équipement actuel. Peu leur importe que l’expression des habitants soit bafouée.
- La situation de l’emploi n’en finit pas de se dégrader. Encore 90 licenciements chez Olympia, 6 emplois perdus avec la fermeture des Vidanges de l’Est, 13 chez Romi Mark, 9 annoncés chez Damas, licenciements chez Citröen et Renault… Peu leur importe, ils voient des créations d’emplois partout et en promettent des centaines d’ici 2012 et 2014. Mais quel que soit le maire, des emplois, il y en aurait eu de créés. Heureusement, car avec les fermetures d’entreprises et les licenciements, ce ne sont pas 1 300 chômeurs qu’il y aurait à Romilly, mais plusieurs milliers !

- Les tarifs du centre de loisirs de Géraudot, passé à la Communauté de communes, ont augmenté considérablement, obligeant notamment le collège Le Noyer Marchand à annuler une classe verte. Son coût passait de 2 000 à 3 500 €, soit une augmentation de 75% ! Peu leur importe, les parents sont là pour payer.

DES MILLIARDS EN VEUX-TU, EN-VOILA !
- Aux enseignants qui réclament plus de moyens pour l’éducation de nos enfants, aux personnels des hôpitaux qui demandent des créations de postes pour un meilleur suivi des patients, aux communes, départements, régions qui demandent à l’état un meilleur financement pour répondre aux besoins de la population, le gouvernement UMP répond : « les caisses sont vides ».
- Au récent sommet européen, on a pourtant trouvé en quelques heures 750 milliards d’€ pour « rassurer » les marchés financiers qui sont les seuls responsables de la crise actuelle. Des milliards d’€ pour payer, par exemple, les dettes contractées par la Grèce en achats d’armements à la France et l’Allemagne, entre autre. Dassault & Cie se frottent les mains. Avec cet argent sorti d’on ne sait où, puisqu’il n’y en aurait pas, les marchés financiers ont sans doute obtenu des états une cure d’austérité encore plus dure. Ils font payer la crise aux victimes, non aux responsables. Décidément, ce monde est à changer pour que l’intérêt humain prévale sur la finance et le profit à tout prix.
Joë Triché, Rolande Barthélemy, Christophe Latrasse, Hélène Turquin, Angélique Cheikh, conseillers municipaux

20/05/2010

GERAUDOT : LA SELECTION PAR L'ARGENT ?

La communauté de communes du président Guy Allard gère désormais le centre de vacances de Géraudot.

Quelques informations ne seraient d'ailleurs pas superflues sur les conditions du transfert à la communauté de communes de ce centre de vacances qui appartenait à la Ville de Romilly et a donc été financé par les contribuables romillons.

- Des classes du collège Le Noyer-Marchand devaient y passer 2 jours et 1/2 au mois de juin afin d'y réaliser une "classe verte" avec course d'orientation, vélo, sports collectifs, escalade... 80% des parents avaient accepté d'y faire participer leurs enfants. L'apport financier du foyer socio-culturel permettait d'éviter un coût trop élevé pour les familles. Cependant, en raison de la hausse importante des tarifs, récemment décidée, le séjour initialement programmé a du être annulé (et remplacé par un autre en forêt de Fontainebleau) car son prix de revient était supérieur de 75% par rapport à celui de 2009.

- En juillet, la communauté de communes organisera 4 séjours à Géraudot pour les 6/15 ans. Par rapport à l'an passé, la hausse des tarifs est de 20% ! Cette barrière financière exclura un certain nombres d'ados de la "bouffée d'oxygène" dans un cadre de plein air et du bénéfice des valeurs que de tels séjours sont susceptibles d'apporter : entraide, solidarité, respect mutuel, etc. Il est pourtant nécessaire, dans une ville comme la nôtre, sinistrée sur le plan économique, de réaffirmer une véritable politique publique basée sur des réponses aux besoins sociaux de la population, et notamment de la jeunesse. Alors que le chômage, la précarité et les inégalités ne cessent de s'accroître, certaines familles vont se heurter à cette augmentation de tarifs prohibitive. Cette façon d'agir engendrera fatalement déception et incompréhension chez les jeunes ainsi exclus.

- Il est indispensable que M. Allard revoie sa copie en ajustant la participation financière des familles de sorte à ce que les services proposés par la communauté de communes soit accessibles à tous. On se souvient que lors du débat d'orientations budgétaires 2010 de cette collectivité, Joë Triché, Conseiller général et communautaire, était monté au créneau pour dénoncer un tel matraquage des familles, ce qui avait d'ailleurs conduit la presse locale à titrer : "Bras de fer entre Guy Allard et Joë Triché". Réserver les loisirs à ceux qui peuvent payer, telle est donc la politique de la majorité de droite et du président de la communauté de Communes, Guy Allard.

12/05/2010

50 ANS DE JUMELAGE !

Le 50ème anniversaire du Comité de jumelage sera un moment fort pour notre ville lors du week-end de la Pentecôte. Retraçons ces années d'échanges...

LA NAISSANCE :
- Le 18 septembre 1959, le maire communiste, Maurice Camuset, proposa au Conseil municipal l'adhésion de Romilly-sur-Seine à la Fédération Mondiale des Villes Jumelées. Le vote fut émis à l'unanimité. Le Comité de jumelage naquit en 1960 : il comprenait des représentants du Conseil municipal, d'organisations diverses et des particuliers intéressés par cette question. Le 3 juin 1960, une réunion publique fit approuver par les romillons le comité afin de les associer à ses travaux dans le but d'établir des rapports d'amitié et de paix entre les peuples.

1960, PREMIERS ECHANGES :
- Les premiers contacts se nouèrent avec Médicina (Italie) et le 14 juillet 1960, l'acte de jumelage fut signé par les représentants des deux villes dont Maurice Camuset et son homologue italien Roberto Preti notamment, dans la grande salle de notre hôtel de ville. Cette même année, des personnalités de Milford-Haven, ville du Pays de Galles, furent reçues le 12 novembre à la mairie pour concrétiser une nouvelle coopération. Le lendemain, les rue Milford Haven, Médicina et de Gotha furent inaugurées dans notre ville.

- En février 1960, les conseillers municipaux de Gotha proposèrent de réaliser un jumelage quelques mois après les premiers contacts. Maurice Camuset, Georges Didier et André Montmaur assistèrent au printemps à la fête du premier mai en Allemagne. Ils invitèrent leurs amis dans notre cité le 14 juillet pour signer officiellement l'acte de jumelage, mais faute d'obtention des visas, ces derniers ne purent être présents. Toutefois, un communiqué commun, établi le 4 mai, fait figure d'acte de jumelage. Il appelle notamment à l'échange permanent pour le rapprochement Franco-Allemand et la création de liens d'amitié entre les deux villes.

- Après les premiers jumelages, les échanges prirent leur essor avec la proclamation officielle du jumelage à Milford-Haven, la venue d'une délégation de Médicina à Romilly à la foire exposition, des rencontres de basket. En 1961, c'est le début d'échanges d'enfants avec Gotha, puis les années suivantes, des relations musicales avec Milford-Haven, Médicina. En 1967, un protocole d'amitié est signé entre Romilly et Ouman. Des relations se développèrent au moyen de correspondances, d'échanges d'expositions, de documentation et de renseignements sur les questions de la culture, de la santé publique et de la gestion communale. MM. Camuset, Guyot, Patrois se rendirent à Ouman en 1965 et le 1er décembre 1967, un protocole proclamait le jumelage. Dès 1968, les relations se nouèrent dans divers domaines, puis en 1976, la rue d'Ouman fut inaugurée. En 1970, la municipalité mit à disposition du comité un bâtiment rue Arago pour tenir des réunions et héberger les représentants des villes soeurs. Les relations traditionnelles (sport, échanges d'enfants, musique, etc.) perdurèrent. En 1977, un échange entre retraités s'établit avec nos amis Gallois. Depuis 5 années, un plan de travail commun avec les villes jumelées fonctionnait.

25ème ANNIVERSAIRE DU JUMELAGE :
- En relation avec le centre culturel de Romilly, le Comité de jumelage organisa une importante fête pour ses 25 années d'existence en avril 1985 avec la présence de 90 Gallois, 10 Allemands, 45 Italiens, 15 Ukrainiens (Soviétiques à l'époque). Au programme, une course pédestre, un concert classique, une soirée artistique avec chants et ballerines, compétitions et jeux nautiques à la piscine, matchs de foot, de tennis de table, rencontres musicales. Pour la circonstance, la ville était décorée avec entre autres, un concours de vitrines.

LUDENSCHEID, LE DERNIER JUMELAGE :
- A partir de 1986, des rencontres cyclotouristes furent instaurées, ceux de l'USMR parcoururent en septembre 1987, 1 075 km pour atteindre Médicina. En 1990, les amis de Milford-Haven ajoutèrent une touche gastronomique avec une grande soirée-barbecue à la Béchère afin de faire connaître la cuisine Galloise. Les cyclistes de l'USMR ont reçu en juin ceux de Gotha et de Lüdenscheid pour le prix qu'ils organisaient. Lüdenscheid, ville avec laquelle un jumelage se projetait puisque depuis 1982, des échanges scolaires se produisaient. La signature de l'acte se réalisa le 27 mai 1991 entre M. Cartelet et son homologue M. Dietrich. C'était le début d'échanges sportifs et musicaux. En 1994, 5 pompiers romillons et une délégation municipale assistèrent au 130ème anniversaire du corps de Gotha puis, en 1996, des voitures anciennes du "Car-club de Milford-Haven" suscitèrent la curiosité des romillons.

- En avril 2001, le 10ème anniversaire du jumelage avec Lüdenscheid fut marqué par l'inauguration du rond-point de la mairie qui prit le nom de cette ville. En avril 2004, le printemps français en Ukraine permit la visite à Ouman d'une délégation romillonne pour une semaine de visites, concerts, réceptions officielles, conférences et spectacles. Depuis plusieurs mois, les échanges dans les domaines déjà cités se multiplient. Parallèlement, le Comité de jumelage prépare son 50ème anniversaire avec son objectif de faire « mieux connaître la variété de ses liens avec l’extérieur en s’appuyant sur des couches de population rajeunies ». Il continue d’œuvrer comme les précurseurs romillons pour le rapprochement des peuples afin de faire vivre et travailler ensemble pour un monde de paix et de développement.
- Photo : les blasons des villes jumelées à Romilly (source : site web du Comité de jumelage).

10/05/2010

QUATRE QUESTIONS A GILLES PONTI, PRESIDENT DE LA SO.MU.CO.

La SO.MU.CO., qui regroupe une pharmacie, un cabinet dentaire et un cabinet d’optique fête, cette année, ses 90 ans.

Nous avons rencontré Gilles Ponti, son Président, qui nous apporte un éclairage sur le passé et les perspectives d'avenir.

- Monsieur Ponti, pouvez-vous nous dresser un bref historique de la SO.MU.CO. ?
"Elle est née en juin 1920, issue d'un mouvement ouvrier coopératif très implanté à cette époque à Romilly. La SO.MU.CO. s'est d'abord installée rue des Fontaines, devenue rue Julian-Grimau. Je voudrais au passage rendre hommage aux hommes de progrès qui ont eu la volonté d’apporter aux romillons des services de santé sur des bases de solidarité et d’entraide. La pharmacie, première réalisation sanitaire, offrait un accès aux soins inégalé. Elle a rapidement ajouté à ses services un cabinet médical, des soins infirmiers à domicile et, en 1925, des consultations pour les nourrissons.

Lors de la création de la Sécurité sociale à la fin de la seconde guerre mondiale, la SO.MU.CO., fidèle à ses principes de solidarité, a ouvert ses œuvres sociales à toute la population. En 1964, pour faire face à son essor, elle a déménagé rue Gornet-Boivin. Afin de poursuivre ses avancées en faveur de l'accès aux soins pour tous, elle a instauré le tiers-payant en 1964. En 1987, nous avons ouvert un magasin d'optique, aujourd’hui sous l’enseigne "Les Opticiens Mutualistes" et, en 1993, un cabinet dentaire. Parce que nous sommes convaincus que l’éducation du patient est indispensable pour vivre mieux, nous proposons des actions de prévention gratuites à nos adhérents. Notre but est d'être à l'écoute de leurs besoins."

- Selon vous, quels sont aujourd'hui les soucis premiers en matière de santé publique ?
"La politique que le gouvernement met en place conduit à une sécurité sociale à deux vitesses et la situation ne fait qu'empirer. De plus en plus de gens de milieux modestes sont exclus du système de soins. Forfait hospitalier, forfait sur les actes de soin, forfait sur les visites, forfait sur les boîtes de médicaments, etc. les forfaits fleurissent !

Cette politique a pour conséquence une hausse des tarifs des mutuelles que beaucoup ne peuvent plus se payer. Je m'élève également contre les dépassements d'honoraires honteux pratiqués par des professionnels de santé qui pensent plus à leurs revenus qu’en termes de santé publique, contre la fiscalisation des indemnités des victimes des accidents du travail, touchés dans leur intégrité physique."

- Nous imaginons que votre tâche ne doit pas être simple...
"Les cotisations à la sécurité sociale représentent une manne énorme que les tenants du capitalisme veulent s'accaparer. Dans ce contexte, un défi de taille est à relever : il consiste à mettre en place une solidarité qui ne soit pas basée sur l'assistanat mais sur la mobilisation de tous les assurés sociaux pour opposer une résistance à la hauteur du danger que cela représente. La lutte pour le droit à la santé pour tous est le socle de la SO.MU.CO. depuis sa création. Nous dénonçons les mesures gouvernementales successives qui instaurent des paiements supplémentaires pour les assurés sociaux. La solidarité est la base et le fondement de notre sécurité sociale et des valeurs mutualistes et nous y sommes très attachés.

Le monde mutualiste revendique sa place comme acteur de la politique de santé. Le financement de la Sécurité sociale, notamment, doit évoluer. Il est navrant de voir le système de santé de moins en moins financé par la Sécurité sociale et de plus en plus par les familles et leurs mutuelles, pour ceux qui en possèdent. Ce financement de la Sécurité sociale est l'affaire de tous et seule une volonté populaire peut amener les dirigeants de notre pays à faire cotiser chacun au même taux. La politique des exonérations sociales doit cesser.
42 milliards d’€ de niches sociales en 2009, compensée seulement à 30 milliards par l’état. On comprend mieux le fameux trou de la sécu!

La SO.MU.CO continuera la mise à disposition des ses adhérents des produits à des prix mutualistes en conservant la qualité, le conseil et l'accueil de proximité. Pour atteindre cet objectif, nos trois œuvres doivent assurer leur équilibre financier. Nous y parviendrons grâce à la fidélité et la confiance de nos adhérents. Pour bénéficier de nos trois structures (pharmacie, optique et dentaire) il suffit d'être adhérent en acquittant une cotisation annuelle de 3 euros par famille. Celle-ci est une obligation légale. Notre but est de rester garant des valeurs d'entraide et de solidarité. Nous continuerons de défendre le droit à la santé pour tous et nous ne pouvons mener notre combat sans l'apport de tous.
"

- Pouvez-vous nous parler de votre journée anniversaire du 18 mai ?
"La SO.MU.CO. va fêter dignement ses 90 ans le 18 mai. Nous nous retrouverons dès 14 h 30 à la salle des fêtes François-Mitterrand avec une exposition qui retracera ces 9 décennies.
- A 17 h 30, j'interviendrai avant de céder la parole à Pascale Vatel, membre de la direction fédérale de la Fédération des Mutuelles de France qui nous parlera de la mutualité et de ses valeurs.
- Enfin, vers 18 h 00, une conférence sur l'avenir de la sécurité sociale sera animée par Bernard Teper, Président de l'Union des Familles Laïques. Toute cette journée est libre d’accès.
"
Interview réalisée par Dany Bouteiller

06/05/2010

DEVELOPPER LES IDEAUX DE PAIX ET D'HUMANISME

Magnifique, émouvant : tel est le jugement des premiers visiteurs de l'exposition sur la Déportation.

- L'exposition, organisée par l'ANACR et la FNDIRP, est ouverte au public jusqu'au 12 mai à la galerie du cinéma Eden. Lors du vernissage, en présence du maire de Romilly, d'ajoints, et de Joë Triché, Conseiller général, Christian Barthélemy a prononcé l'allocution suivante :

" Permettez-moi tout d’abord de féliciter madame Ginette Collot et toutes celles et ceux, membres de l’ANACR et de la FNDIRP, qui ont travaillé sans relâche pour présenter cette remarquable exposition. Vous l’avez faite parce que vous êtes des passeurs de mémoire pour les jeunes générations et pour honorer la mémoire de ceux qui ont eu le courage de s’opposer à une idéologie qui reposait avant tout sur la haine raciale et l’obéissance sans condition à l’ordre établi où tout ce qui n’était pas aryen était classé comme sous-homme.

- La plupart d’entre eux, à l’époque, avaient une vingtaine d’années et ne connaissaient à peine la vie. Honneur à tous ces jeunes qui représentaient la vraie France, celle qui ne renonçe pas. Parmi ces héros que j’ai bien connus et admirés et qui ont continué ce combat, je citerai Maurice Camuset, Pierrot Collot, Bernard Prunier, Lucien Roy ; mais ces noms ne sont pas exhaustifs et que l’on me pardonne de ne pas tous les citer… Je pense que cette exposition est aussi la leur !

- Le nazisme représentait la négation totale de l’humain. Il a constitué le socle sur lequel s’est construit le refus de l’inacceptable. Je rappellerai que les premiers camps ont été ouverts en 1933 en Allemagne et étaient réservés à ceux qui ont eu la conscience et le courage de résister à cette idéologie. Ils connurent les exécutions, les internements puis la déportation dans des camps spéciaux sur lesquels les SS régnaient en maîtres. Des exactions à grande échelle ont été commises avec les usines de la mort dans les camps de concentration et d’extermination de Auschwitz-Birkenau, Mauthausen, Bergen-Belsen, Dachau, Buchenwald et encore bien d’autres de triste mémoire comme le Struthof sur notre territoire. Ces actes criminels suscitent l’effroi lorsque des hommes exterminent d’autres hommes, femmes, enfants, vieillards, mais exigent aussi la mémoire. Dans ces camps, les bourreaux ont voulu effacer des êtres humains jusqu’à leurs restes, jusqu’à leurs traces. Tout ce qui tend aujourd’hui à effacer la mémoire, participe, en conséquence, de l’horreur qui s’y accomplie. Prenons garde au révisionnisme et à la banalisation qui risque d’effacer cette mémoire et sans mémoire tout est encore possible !

- Mais, et les passeurs de mémoire ne le répéterons jamais assez, si le passé nous importe, c’est avant tout pour que les jeunes générations utilisent sa connaissance pour préparer l’avenir de la société : leur avenir. Ils doivent être conscients que cela est arrivé, pour qu’ils en analysent les causes et se mobilisent pour éviter le retour de pareilles aberrations. Vous le savez bien, dans ces camps ont retrouvait des hommes, des femmes, de toutes les nationalités, de toutes les races, de toutes religions et opinions. Jamais nous ne le répéterons assez : il n’y a qu’une seule race, la race humaine ; chacun a le droit de choisir sa croyance, son idéal ; le droit à la différence doit être respecté.

- Mais justement, il convient aujourd’hui de mieux faire connaître les causes qui ont amené Hitler au pouvoir et ceci démocratiquement. Il y appliqua un programme d’expansion afin d’y asseoir le 3ème Reich qui selon ces "idéologues" règnerait pendant 1 000 ans. Pourquoi et comment les nations démocratiques de l’époque ont-elles pu laisser faire cela ? Car n’oublions pas que les armées nazies avaient déjà aidé Franco à faire disparaître la jeune République Espagnole, puis il y a eu l’Anschluss et l’invasion de la Tchécoslovaquie en 1938 que les nations occidentales n’ont pas soutenu ! Les jeunes doivent savoir qu’au procès de Nuremberg en 1946, suite à une question du représentant de la Tchécoslovaquie à Keitel (chef d’état-major allemand) : « le Reich aurait-il attaqué si la France et l’Angleterre avaient soutenu Prague ? », Keitel répondit : « Certainement non, militairement nous n’étions pas assez forts ».

- Cette exposition est un remarquable outil pour se souvenir et faire prendre conscience de la vigilance qu’il appartient à chacun de déployer pour préserver l’héritage humaniste de la Résistance et de la Déportation. C’est une invitation pour sauvegarder et développer les idéaux de paix, de progrès social et d’humanisme qui furent ceux des femmes et des hommes qui se levèrent pour la libération de la France !"

03/05/2010

1ER MAI REVENDICATIF A ROMILLY

Licenciements, chômage, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, pouvoir d'achat en baisse, avenir des retraites sont au cœur des préoccupations des français.

- L'action reste donc une priorité pour le monde du travail. La situation économique et sociale est d'ores et déjà à l'origine de nombreuses luttes, souvent unitaires, des salariés du privé et du public. Ces mobilisations doivent s'inscrire dans la durée. Pour ces raisons, les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA avaient appelé les salariés à manifester ce 1er mai pour affirmer les attentes et les revendications populaires.

- A Romilly, 150 personnes environ se sont retrouvées devant la Bourse du Travail, défilant jusqu'au rond-point devant la mairie où Christophe Latrasse prit la parole au nom des syndicats CGT et CFDT. Il réaffirma que la sortie de crise passe par des mesures en faveur de l'emploi, des salaires, des pensions, l'investissement dans la formation et le travail qualifiant, une fiscalité plus juste, des politiques publiques en faveur d'une relance économique tournée vers la satisfaction des besoins sociaux.

- Cela nécessite une juste répartition des richesses, la réduction des inégalités, une politique industrielle s'inscrivant dans une perspective européenne allant de pair avec un renforcement des régulations de la finance et de l'économie. Les négociations salariales doivent assurer le maintien du pouvoir d'achat, les allégements de cotisations sociales doivent être ciblés et conditionnés à des politiques patronales d'emplois et de salaires. Les mesures sociales pour faire face à la crise doivent être financées par la suppression du bouclier fiscal, la création d'une tranche d'impôt supplémentaire pour les hauts revenus.

- La concertation qui s'engage sur la réforme des retraites suscite une inquiétude chez les salariés. Elle doit garantir la pérennité du système par répartition en assurant son financement et en corrigeant les inégalités. Tout recul de l'âge légal du départ à la retraite est à proscrire tout comme toute prolongation de la durée de cotisation. La seule solution est une répartition équitable des richesses. En ce qui concerne le bassin d'emploi romillon, la série noire continue ; de nouveaux licenciements chez Olympia (racheté par Tricotage des Vosges), Lohman, à la SIRC sans que les pouvoirs publics n'interviennent. Cette situation est inacceptable, les élus de notre département ainsi que le ministre du budget François Baroin doivent relancer le développement économique pour éviter à notre population locale et à ses salariés de connaître d'énormes difficultés financières et sociales.

- Le cortège s'est ensuite dirigé vers les rues Gornet-Boivin, Carnot et de la Boule-d'Or sous une forêt de drapeaux de la CGT, de la CFDT, du PCF en présence d’élus de l'opposition municipale et du conseiller général communiste Joë Triché.
Dany Bouteiller