21/12/2009

CONSEIL MUNICIPAL DU 12/12/2009

"J'y étais, j'ai vu, j'ai entendu : mes impressions, mon parti pris" par Ginette Triché.

Un conseil qui a commencé tout en images : diapos sur les travaux dans les écoles Robespierre et Gambetta, sur les travaux du parking Pasteur et en couleurs, on a même eu droit aux simulations des couleurs sur les bâtiments scolaires : de l’arlequin au gris en passant par le mixte. Ce qui a provoqué cette petite pointe d’humour de Joë Triché : « le rouge vif et le bleu pâle me vont bien ! »

- Comme on aurait aimé se laisser aller dans cette quiétude du moment. Mais la réalité est là : fermetures d’écoles, chômage, vie associative mise à mal, associations caritatives surchargées avec l’augmentation des difficultés des familles, budget de la ville avec des rentrées financières plutôt incertaines du fait des réformes prévues… D’un côté, le maire, Eric Villemin et sa majorité qui confondent volontarisme souhaitable et nécessaire d’autant que Romilly a souffert d’un « immobilisme » dommageable ces dernières années et, méthode Coué : « je ne tiens pas compte des réalités, je fonce droit… dans le mur ! » Au profit de qui ? Et qui va payer ? Un maire et sa majorité qui confondent concertation, certes insuffisante aussi dans les années précédentes, et recherche d’un plébiscite pour leurs projets.

- En face, l’opposition m’est apparue unanime dans sa protestation, sa contestation et dans ses propositions où chacun a apporté sa contribution (voir le blog de H. Guérin) et où l’expérience de Joë Triché et celle de Rolande Barthélémy ont permis de bien pointer les responsabilités et d’enrichir les propositions. Un fait qui mérite aussi d’être souligné, il y a eu unanimité dans tous les votes de l’opposition.

LA VIE DES ROMILLONS SUR DOSSIERS
Ecoles : rénovées c’est bien , efficaces c’est encore mieux !
- Rénovations des écoles Robespierre et Gambetta ; fermeture de l’école maternelle Langevin pour la rentrée 2010 ; démolition du groupe scolaire Eugénie-Cotton en 2012 ; refonte de la carte scolaire avec bouleversements dans la répartition des élèves. Certes, des travaux et des investissements importants sont prévus -1,8 millions €- pour la rénovation des écoles mais comme l’a rappelé Joë Triché : « les écoles sont de la compétence communale, il est donc normal et nécessaire de le faire ». Il a demandé que ceux qui utilisent les écoles, élèves et enseignants, soient consultés sur les aménagements. Ce sera fait ! Concernant la suppression d’Eugénie-Cotton, constatant que les 2 fédérations de parents d’élèves FCPE et PEEP se disaient contre cette disparition, il a demandé que leur parole soit écoutée et entendue et que la décision du maire soit revue. Enfin il a alerté : « de belles écoles c’est bien, mais pour quel enseignement ? [...] avec combien d’enseignants ? 14 000 postes ont été supprimés en 2009 et 16 000 sont prévus en 2010, l’enseignement de l’histoire et géographie est remis en cause [...] Pour qu’il y ait égalité des chances et de réussite de tous les enfants, il faut des moyens ». Je ne peux qu’encourager les parents d’élèves, la population à rester vigilants et actifs pour assurer l’avenir des enfants et des jeunes.

Piscine : toujours à sec !
Le maire a annoncé 2 options :
- soit sur le site actuel : réhabilitation avec extension,
- soit sur la colline des Hauts-Buissons dans le cadre d’un budget déterminé, la communauté de commune ne voulant pas s’intégrer dans ce projet.
Des questionnaires seront remis à la population, des réunions publiques organisées. Mais tout ce déploiement de « concertation » ne sert qu’à masquer la réalité. C’est un échec du maire et de sa majorité concernant la participation financière des communautés de commune de notre bassin de vie. Ce seront les romillons seuls qui devront financer cet équipement pourtant d’utilisation intercommunale. Cela fait plus de 18 mois que la piscine est fermée et que rien de concret n’est encore en route malgré une première consultation (favorable à la réhabilitation sur place). C’est inacceptable, il devient urgent que les romillons s’en mêlent.

Centrale solaire au grand jour, mais l'emploi toujours dans la pénombre :
- Le président de la communauté de communes, M. Allard, a annoncé la signature du permis de construire de la centrale solaire sur l’aérodrome. C’est un investissement de 30 à 35 millions d'€. Il est prévu une production d’électricité en 2111 et une recette de 200 000 € par an pour la communauté de commune. Lors de cette question, l’interpellation de Claude Maitrot sur l’emploi a provoqué un débat contradictoire sur le concret à Romilly. En dépit des annonces faites, du volontarisme proclamé des élus majoritaires, de l’activité surmédiatisée de la MEFER, il y a plus de 1 000 chômeurs à Romilly, en augmentation de 2% (il y a donc plus de suppressions que de créations d'emplois) et ceci sans prendre en compte la situation à la SIRC et d’Olympia.

- Une anecdote qui en dit long sur les effets d’annonces et la réalité : d’après le maire, 2 entreprises « secrètes » devaient créer 15 emplois chacune. Cela n’aura pas lieu « du fait de l’activité aéronautique » ! Il y a pourtant assez de friches industrielles à Romilly, mais comme par hasard « les employeurs ne voulaient être que sur l’aérodrome ». Avec cette méthode, le maire pourra se targuer d’avoir voulu éradiquer le chômage avec des entreprises « virtuelles », et il trouvera bien un romillon ou une association « fautifs » pour dire que cela n’a pu se faire. Dans ce domaine encore, on ne peut pas attendre des miracles de mesures qu’on nous ressort depuis des lustres mais il faudrait innover, se mobiliser fortement pour obtenir du concret et être exigeant. Au 21ème siècle, avec tous les progrès, les connaissances et les moyens mis à disposition, il est consternant de voir que le droit à un travail décent et bien rémunéré est encore un luxe et non une réalité pour chacun.

Vie assiociative : les paroles et le concret
- M. Hosdez a indiqué les tarifs de locations de matériel (chaises, tables, podium, barrières…) applicables aux associations de Romilly ainsi que ceux pour la mise à disposition de 2 bus et 2 minibus : gratuité pour les AG des associations romillonnes, pour celles à caractère humanitaires, repas de quartiers, au personnel communal une fois par an, à la MEFER, à la ville de Nogent/Seine selon une convention ; 50% pour les associations « d’utilité » pour la ville ; plein tarif pour les autres.

- Comme l’a très bien démontré Rolande Barthélémy avec un exemple chiffré, le paiement des véhicules municipaux sera insupportable pour les associations sportives ou culturelles. Par contre, elle s’est dit ne pas être opposée, pour responsabiliser les demandeurs, au paiement d’un dépôt de garantie en cas de matériel dégradé ou disparu. Par son refus de revoir sa position, le maire s’est trouvé pris en flagrant délit. Entre les discours d’apaisement aux associations et les actes, il y a un monde. L’opposition a voté contre. Les associations, déjà bien mobilisées continueront, je pense, à tout faire pour préserver ce patrimoine associatif qui est une richesse pour Romilly.

Maison de la Justice et du Droit : la répression avant tout
- L’annonce par Denys Prieur du retrait des investissements prévus (3 600 000 €) pour la maison de la Justice et du Droit qui devait voir le jour en 2010 a fait vivement réagir l’opposition. Claude Maitrot devait notamment déclarer : « le maire préfère développer une politique sécuritaire, police municipale, caméras plutôt qu’une politique de prévention ». Refus de vote unanime de l'opposition sur la décision modificative du budget 2009.

Orientations budgétaires 2010 : autre question d’importance
- De l’intervention de Joë Triché, on pouvait notamment retenir que « les éléments communiqués dans le rapport font apparaître que le maire et sa majorité ont décidé, malgré les promesses électorales rappelées à chaque occasion, de stopper la baisse des impôts locaux ; on sera bien loin d’une diminution chiffrée à 4,5 millions d'€. Ainsi en 2010, du fait de la revalorisation des bases d’impositions les ménages paieront plus. Par contre, cela n’empêchera pas la ville de poursuivre son endettement. 4 millions d'€ d’impôts sont nécessaires pour le budget principal et 3,5 millions d'€ pour le budget annexe des activités économiques. 930 000 € seront aussi empruntés pour les budgets Eau/Assainissement » ; et l'élu communiste de préciser encore : « la mise en œuvre de ce budget ne permettra pas la réalisation de la Maison de la Justice et du Droit reportée aux calendes grecques ».

- D’entrée de jeu, il a planté le décor en inscrivant la préparation de ce budget dans le cadre des réformes que veut imposer Sarkozy aux collectivités territoriales : suppression de la taxe professionnelle, entre autre : « avec cette suppression, la part des ménages représentera 75% du produit fiscal local, celle des entreprises sera de 25% alors qu’elle est actuellement de 50/50% ». Et de rappeler que « le maire, fidèle soutient du président de la République, faisait partie des 700 maires triés sur le volet pour participer à la rencontre qu’il avait organisée dans le but de dégonfler la grogne et colère générale des élus toutes tendances confondues ne dit mot sur les conséquences de la politique décidée par l’UMP pour les collectivités [...] rien n’est dit dans le rapport sur les conséquences de l’augmentation du chômage pour les communes avec une demande sociale plus forte [...] pas un mot non plus sur la baisse des compensations de l’Etat pour les exonérations fiscales qu’il accorde, ceci se traduisant par la baisse de recettes pour la commune [...] rien encore sur la baisse du complément de garantie. Il représente dans le budget de la ville 1,7 millions d'€, donc nouveau manque à gagner [ et aussi ] aucune observation sur la baisse de la dotation globale de fonctionnement attribuée par l’Etat limitée à 0,6% alors que l’inflation communale représente 2,6%, cela se traduisant par une baisse conséquente de pouvoir d’achat de la ville de Romilly ».

- Peut-être un peu agacé, le maire lançait à l’opposition : « on croirait entendre les descendants des Incas qui prévoyaient la fin du monde en 2012 » ; Joë Triché répliquant du tac-au-tac : « vous, vous vivez sur une autre planète en refusant de voir les réalités sociales : chômage, Restos du Cœur qui débordent et dossiers de surendettements qui explosent ! » Après être intervenu, chacun selon sa sensibilité, pas étonnant dans ces conditions qu’à l’unanimité les élus de l’opposition aient rejeté les orientations budgétaires du maire.

Autres questions traitées :
- Retrait des communes d’Origny-le-Sec et d’Orvilliers-Saint-Julien du syndicat intercommunal pour la gestion et la construction du nouveau CES de Romilly : vote pour.
- Mise en place d’un atelier Seniors : Rolande Barthélémy s’est étonnée : « il y a déjà des associations qui proposent ces services » ; Marie-Thérèse Lucas précisa : « il y avait des demandes et que cela n’entravera pas les autres associations »: vote pour.
- Retrait de la délibération portant cession de la parcelle BX n°21 : vote pour.
- Recensement de la population 2010 et tarification : 840 € par agent, 3 agents prévus, 120 € du kilométrage : vote pour.
- Admission en non-valeur de produits irrécouvrables sur le BP 2009 pour un montant de 2 283,93 € : vote pour.
- Attribution d’un premier acompte de 240 000 € au CCAS de Romilly pour l’exercice 2010 : vote pour.
- Subvention exceptionnelle pour le collège Langevin pour financer un voyage en Allemagne : vote pour.
- Participation aux dépenses de fonctionnement de l’école Saint-Anne, le forfait communal passe 350 € à 500 € soit une augmentation de 42% : vote contre.
- Création d’une fourrière municipale pour les véhicules. Prévue au départ pour enlever les épaves, aujourd’hui ce service se fait répressif et a pour but de lutter contre les stationnements « anarchiques » : vote contre.
- Association Radio Aube & Seine : versement d’un acompte : vote pour.
- Versement d’un acompte à l’association Romilly Handball : vote pour.
Ginette Triché

14/12/2009

LE RS10 TIENT DEBOUT !

Vendredi 11 décembre se tenait l’assemblée générale du RS 10, plus grand club sportif de Champagne-Ardenne.

Ce fut l’occasion pour le président Mignot d’établir un rapport moral sans concession alors qu’il ne renouvelait pas son mandat. Pourtant, malgré l’acharnement de la municipalité Vuillemin, le RS10 tient debout.

DES RELATIONS DEPLORABLES AVEC LA VILLE :
S’il s’est félicité de la subvention municipale, des projets de la salle de gymnastique (malgré l’intervention du président de la section qui a regretté que l’ouverture soit repoussée à 2011 dans l’hypothèse la plus optimiste), du dojo et de la piscine, le président fut très critique dans de nombreux domaines :
- La réfection du siège social et du matériel n’a pas été autorisé, une vérité qui fit dire à M. Mignot qu’il « avait honte de recevoir des élus et des partenaires dans ces locaux ». Et que penser des conditions de travail du personnel alors ?
- Autre souci, l’arrêt du projet de construction de la salle de gymnastique, repris par la ville. « Encore 2 saisons à tenir dans des conditions lamentables ».
- Audit structurel du club sans retour des conclusions
- Suppression de la femme de ménage pendant 4 mois.
- Les conventions pour le dojo, le siège social, l’équitation pas honorées ou renouvelées malgré les promesses de M. Allard.
- Relations très tendues avec la ville : « depuis 4 ans, tout a été fait pour déstabiliser la section foot et l’annonce du repli sur le terrain des Droits de l’Enfant en juin a été reçu comme un diktat, une punition, une injustice. »
Il s’en est suivi la démission du comité directeur le 24 juillet et une remise des clés du club au maire. Du jamais vu à Romilly !
- Augmentation de la charge de travail des sections pour la demande de subventions et l’idée tenace d’opposer romillons et non-romillons.
- Rupture du dialogue par le maire en automne, mise au tribunal administratif par le RS10 pour non-respect du traité de fusion datant de 2003.
- D’autre part, comment interpréter les propos du maire dans le bulletin d’informations municipales parlant de « manque de sérieux et de sportivité » des dirigeants du RS10. Aux propos diffamatoires, un droit de réponse s’impose !
Voir notre article à ce sujet.
- De plus, l’éthique sportive, le rôle éducatif des dirigeants, du respect des arbitres sont à valoriser, pas seulement les meilleurs résultats.

Francis Mignot termina son rapport en s’adressant au maire : « êtes-vous politiquement correct ? » Soutenant les propos de leur président, les participants à cette assemblée générale lui ont réservé une véritable ovation à la fin de son intervention. Pourtant, le RS 10 et ses 2 090 adhérents méritent une meilleure reconnaissance, s’autofinançant à 66,34%, grâce à une gestion stricte et rigoureuse, ses finances sont saines. Le travail de ses 230 bénévoles permanents encadrant 900 jeunes mérite le respect.

DES RESULTATS PROBANTS :
- Côté sportif, les résultats sont positifs. La section cyclisme et la section gymnastique ont apporté des podiums dans les championnats de France, le tennis de table évolue en « national ». Des titres et des médailles au niveau départemental et régional ont récompensé les efforts des sections athlétisme, cyclisme, équitation, gymnastique, karaté, tennis, tennis de table et tir à l’arc. Les sélections aux différents championnats nationaux , comme les engagements en « régional » démontrent une remarquable vitalité. Si la qualité de l’encadrement permet d’atteindre le meilleur niveau pour les sportifs, la pratique du plus grand nombre et les bienfaits qui en résultent sont des valeurs toujours présentes au RS 10. Chacun évolue en fonction de ses objectifs.

UN MORAL A TOUTE EPREUVE :
- Les difficultés, les attaques, les propos diffamatoires n'ont pas entamé la détermination des adhérents ; certaines que l’unité est une force, les 23 sections sont solidaires. Le club continuera son action envers les scolaires, les handicapés moteurs et cérébraux, les patients dans le cadre de l’éducation thérapeutique, en plus de son fonctionnement actuel.

- Les interventions d’Eric Vuillemin , répondant aux adhérents, n’ont rien apporté de nouveau, un discours rassurant, similaire à celui entretenu depuis de nombreux mois. Sera-t-il suivi de nouveaux coups bas ? le club en subit les conséquences, c’est une mauvaise habitude.

- Le conseiller général Joë Triché, en félicitant et en encourageant les dirigeants et sportifs, a attiré l’attention sur les risques de la réforme des collectivités territoriales qui, si elle est appliquée comme son projet en fait état, limiterait fortement les aides apportées aux clubs sportifs et structures culturelles. Au regard de la politique qu’il subit, le sport est mis à mal et n’est pas aidé comme il se doit par la politique nationale.

- Quant au représentant de la Jeunesse et des Sports, après quelques précisions techniques et administratives, il a confirmé la suppression des Direction Départementales de la Jeunesse et des Sports en 2010.

- Les bases du grand club romillon sont solides : rigueur, solidarité, unité, travail pour former et donner une éthique aux pratiquants y sont les maîtres-mots. Le nouveau président Jean-Marie Migeotte et son comité directeur garderont cette ligne de conduite.
Dany Bouteiller

11/12/2009

LE MEDEF DIT MERCI !

Réforme des collectivités territoriales : après la Poste, le président de la République s’attaque au service public communal et territorial.

Le projet de réforme des collectivités locales est une régression sans précédent dans l’histoire de la vie démocratique du pays. Les objectifs sont d’éloigner les citoyens de tout pouvoir de décision et même de les priver de leurs représentants élus les plus proches, d’étouffer le service public et de le livrer aux affairistes.
Ce projet accentuera les inégalités entre territoires.

FIN DE LA DEMOCRATIE LOCALE
- L’existence des communes, foyers de démocratie et de proximité, est menacée au profit de «superstructures» intercommunales et de métropoles. Les régions et les départements devront se cantonner aux seules compétences transférées par l’état. Finies les subventions de ces collectivités pour la vie culturelle et sportive, tout comme pour les projets d’équipements communaux. Pourtant celles-ci réalisent 73% des investissements publics qui ont permis le maintien et la création de centaines de milliers d’emplois.

CONCENTRATION DES POUVOIRS
- Recentraliser autour du pouvoir gouvernemental et du chef de l’état, tel est le but recherché par Sarkozy. Un tel système injuste, au seul profit du MEDEF et des financiers, permet en outre tous les «petits arrangements» de familles, de clans et les attributions de postes choisis pour les réseaux d’«amis».

SUPPRESSION DE LA TAXE PROFESSIONNELLE
- Globalement, la TP représente 50% des ressources fiscales. Les ménages contribuent pour les autres 50%. Avec cette «réforme», ils supporteront 75% des recettes fiscales et les entreprises 25%. Ce sont ainsi 7 à 8 milliards d’€ qui seront transférés à la charge des contribuables. A Romilly en 2009, la taxe professionnelle a représenté 30% ( 2 309 000 € ) du produit total des impôts locaux. Pour mémoire, il y a une vingtaine d’années, elle représentait 50% de la recette totale de la fiscalité communale.

POUR UNE REFORME DANS LE SENS DU PROGRES
- Une réforme qui institue et garantit le partage des décisions entre citoyens et élus, développe la démocratie, valorise le rôle et le travail des élus et donne les moyens financiers aux collectivités territoriales de répondre aux besoins des populations.

UNE BONNE REFORME DES COLLECTIVITES, CE SERAIT :
- Priorité à plus de pouvoirs aux citoyens et au vivre ensemble avec plus de démocratie locale.
- Des moyens pour satisfaire les droits humains et plus de justice sociale.
- Sortir de l’asphyxie financière par des moyens financiers solidaires et une fiscalité modernisée et progressive responsabilisant la sphère de l’économie et de la finance.
- Encourager les collectivités à promouvoir un nouveau mode de développement, une écologie populaire.
- Mettre au coeur des politiques locales des mutualisations, des partenariats, des coopérations, un aménagement du territoire fondé sur la solidarité, affirmant le besoin d’un développement harmonieux de la ruralité complémentaire d’une construction urbaine, économe en ressources naturelles, imprimant un nouveau type de développement à tous les territoires.
- Plus de services publics par un plan de reconquête, de développement, d’amélioration et de financement, de création des services publics.
Joë Triché, Rolande Barthélemy, Christophe Latrasse, Hélène Turquin, Angélique Cheikh,
élus-es du groupe communiste et partenaires du Conseil municipal de Romilly

09/12/2009

UNE NOUVELLE CARTE SCOLAIRE SANS CONCERTATION

La réunion publique sur la carte scolaire du 7 décembre était très attendue, après les actions des parents d’élèves des écoles Eugénie-Cotton et Romain-Roland.

Pourtant, les acteurs sont apparus déçus (à de rares exceptions) après deux heures de discussions dont une bonne partie… à écouter le maire. En effet, sans grande surprise, les projets semblaient déjà ficelés, voire figés, la place pour la concertation bien trop faible.

CONTOURS DU PROJET :
- La « proposition » de nouvelle carte scolaire pour Romilly sera débattue lors d’un prochain Conseil municipal. Diaporama à l’appui, le cabinet Lenoir a expliqué les gros travaux prévus pour les écoles Robespierre et Gambetta. Rappelons que Le maire promet 10 millions d’euros d’investissements pour les écoles au cours de son mandat : Info ? Effet d’annonce ? Intox ? L’avenir nous le dira…

- Il est acquis que l’école Langevin sera fermée dès septembre 2010 et transformée en halte-garderie. Les enfants actuellement scolarisés dans cette structure auront le choix pour s’inscrire où ils le souhaitent à la rentrée. Mais, ceux qui devaient y rentrer en 2010 devront se soumettre à la carte scolaire. Ils iront à Gambetta (classé zone d’éducation prioritaire) qui bénéficiera ainsi de plus de moyens de l’Etat.

- 5 pôles sont envisagés : Gambetta, Lion, Robespierre/Elsa-Triolet, Romain-Roland et Mignonnette. Eugénie-Cotton fermera à la rentrée 2012. Pour Mignonnette, une deuxième structure devrait voir le jour sur l’actuel terrain de jeux ou sur le terrain de tennis situé rue Gornet-Boivin. En tout état de cause, une rénovation en construction est prévue avec la nouvelle carte scolaire. Les élèves aujourd’hui scolarisés à Eugénie-Cotton auront le choix entre rejoindre Mignonnette, Romain-Rolland ou… Maizières-la-Grande-Paroisse !

- Les prévisions de logements sur la friche Sorotex permettront de diriger les enfants vers Mignonnette, les nouveaux venus de l’Ilot du Moulin vers Gambetta, et ceux de l’ouest de la ville vers Robespierre. Des travaux sont aussi annoncés pour le primaire et la maternelle Gambetta.

ET LA CONCERTATION ?
- Concernant Eugénie-Cotton, il sera construit une rue parallèle à la RD 619 qui multipliera le trafic routier aux abords de l’école. L’aspect de la sécurité est donc mieux mis en avant pour faire admettre la fermeture…

- La réprobation des parents ne s’est pas fait attendre, mettant en avant une réunion publique au cours de l’année 2009 où le maire ne voyait aucun souci de sécurité dans le secteur… Cette réunion était l'annonce finalement de choix imposés sans concertation préalable. Les romillons sont abusés par « un roi » et n’ont pas droit à la parole. Des rencontres demandées avec le maire depuis presque un trimestre par C. Maitrot sont restées sans réponse, tout comme les courriers. Il est dommage en vérité que cette réunion ait été une réunion d’information et non de concertation. La retouche de la carte scolaire, si importante, doit être collective.

- Moment intense, le vif échange entre le maire et la présidente de la FCPE, accusée de ne pas s’exprimer dans les réunions de pilotage. Une accusation qui fit dire à Mme Bergeron que le premier édile était « un menteur ». Le ton était donné… Heureusement, il sera proposé un comité de pilotage pour la nouvelle école de la friche Sorotex. D’ici là, les fédérations de parents d’élèves seront invitées à réfléchir. A la demande de la directrice de l’école Mignonnette, Mme Enout, les enseignants concernés pourront y participer. D’autre part, d’ici le printemps 2010, une réflexion sur la cartographie des transports sera entamée. Les méthodes de la municipalité, tant décriées aujourd’hui seront-elles révisées ?
Compte-rendu collectif

07/12/2009

RS10 : C. BARTHELEMY, SECRETAIRE, S'EXPRIME

Nous avons reçu, dans nos boîtes à lettres, le bulletin municipal (ISSN : 0997-1769) édité à 8 600 exemplaires.

Dans la rubrique « expression libre », une page complète de commentaires pour le moins acides à l’égard du Romilly-Sport 10, émanant du maire et de sa majorité municipale. Il me semble donc indispensable d’apporter des précisions afin d’éclairer notre population sur des contre-vérités distillées à l’égard du plus grand club de Champagne-Ardenne.

LE MAIRE REACTIVE LA POLEMIQUE
- Le conseil d’administration du club a été choqué par une telle pratique, alors qu’aux dires de monsieur Vuillemin, les problèmes entre la ville et le club seraient « une tempête dans un verre d’eau » (Cf. presse locale du 05/09/2009). D’ailleurs, cette expression devait être, paraît-il et selon lui, « la dernière fois que je m’exprime sur le sujet ». Aujourd’hui, le premier édile jette de nouveau de l’huile sur le feu, visant les bénévoles du club. Comment croire ces inepties alors que nous nous sommes exprimés par voie de presse sur les différents qui nous opposaient ? Ce n’est pas parce que le maire répètera les mêmes propos qu’ils deviendront réalités !

QUELQUES VERITES
- Tout d’abord, Eric Vuillemin affirme qu’il y a eu une hausse de notre subvention de 20%. Celle-ci passant de 160 000 à 205 000 euros. Or, la subvention n’est passée que de 160 000 à 175 000 euros, mais le club percevait des subventions exceptionnelles qui ont disparu. Les 30 000 euros supplémentaires (portant les sommes perçues à 205 000 euros) représentent des engagements pris en 2007, d’une part sur l’achèvement des travaux du centre équestre, d’autre part, sur la prise en charge par la ville des dépassements de loyers et charges locatives pour le siège social et le Dojo. Ces factures ont été présentées normalement en début d’exercice 2008 pour règlement. Or, à cette époque, le Directeur Général des Services de la ville a choisi de reporter ces demandes après les élections municipales. Chacun garde en mémoire le combat des dirigeants du RS 10 pour se faire rembourser, notamment les travaux « pré-financés » par la ville !

L’INDEPENDANCE DU RS 10 EST LIEE A SON HISTOIRE
- Comment Eric Vuillemin peut-il oser déclarer que le club n’a jamais été aussi indépendant que depuis l’arrivée de la nouvelle majorité municipale ? Depuis la création du RS10, le club a toujours été indépendant vis-à-vis de la ville, celle-ci n'étant qu'un partenaire privilégié. Mais depuis 18 mois, les problèmes relationnels n’ont jamais été aussi importants, ils sont couplés avec une méconnaissance des dossiers de la part des élus et leur absence remarquée à plusieurs assemblées générales des sections du club. Pourtant, ces assemblées générales sont des espaces privilégiés pour amorcer une réflexion sur le sport dans notre cité. Les acteurs sont des citoyens responsables capables d’innover et d’initier de nouvelles visions allant vers une plus grande reconnaissance de l’associatif existant.

- Comment Eric Vuillemin peut-il affirmer « qu’aux dires du service comptabilité du RS 10, il est dorénavant plus simple pour eux de gérer le budget et que le club peut enfin répartir comme il l’entend l’argent versé par la ville et ce, en début d’année, à chaque section » ? Les employés n’ont jamais tenu de tels propos ; d’ailleurs, ils n’ont jamais été sollicités. D’autre part, la répartition ne se fait pas comme il est écrit sur le journal de la ville, c’est à croire que madame l’adjointe aux sports ne sait toujours pas comment est géré le club !

DES PROPOS INACCEPTABLES
- Enfin, je lis : « vous l’aurez compris, le sport est pour moi symbole de convivialité, de partage, de respect et de fair-play… Et seuls les résultats doivent compter… ». Quid du sport pour tous ? Plus grave encore : « Avec cette polémique estivale, les responsables de ce club ont manqué de sérieux et de sportivité, ce qui est fort regrettable… ». Il est inacceptable que le maire et sa majorité utilisent le bulletin municipal à des fins polémiques pour incriminer une association locale. On voudrait détruire le club ou le faire « exploser » que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
Les romillons, doivent aussi savoir, pour l’anecdote, que les deux adjoints (madame Paymal et monsieur Allart), élus délégués au conseil d’administration de notre club par la municipalité, ignoraient le contenu de cet article lorsque nous les avons interpellés sur ce sujet !!!

RESPECT ET MOYENS
- Les bénévoles du RS 10 donnent de leur temps sans compter pour encadrer près de 900 jeunes : les propos du maire ont fait l’effet d’une douche froide. Nous avons dû nous mobiliser pour préserver les acquis qui ont fait de notre club et de Romilly un fleuron du sport dans notre région et au niveau national. Les relations avec la ville devenues inexistantes, voire méprisantes, ne sont pas étrangères à ce que le Président, lassé par tant de turpitudes, ne renouvellera pas son mandat lors de la prochaine assemblée générale du club. Malheureusement, d’autres dirigeants l’ont suivi dans cette démarche : c’est un signe lourd et alarmant !
Les sportifs et les dirigeants demandent simplement des moyens et un peu plus de respect.

DEMANDE D’UN DROIT DE REPONSE :
- Comme la loi nous y autorise (article 13 de la loi du 29 juillet 1881), je demande à monsieur le maire l’insertion d’un texte, dans son intégralité, dans le prochain bulletin municipal.
Christian Barthélemy

-Credit photo : Libération-Champagne