30/10/2009

AVENIR MOROSE POUR L’ECONOMIE LOCALE

Plus de 1 000 chômeurs récemment recensés dans notre ville, soit une progression d’environ 5% en un an.

N’oublions jamais que ces chiffres bruts cachent des hommes et des femmes en souffrance. Et ce ne sont pas les dernières informations recueillies dans les entreprises locales, ou proches de notre commune, qui nous rendrons notre optimisme :
- OLYMPIA, condamné à verser prés de 3 millions d’€ à ses anciens salariés licenciés en 2005, étudierait une cession de son entreprise susceptible d’entraîner la perte d’un tiers des emplois locaux ou une cessation totale d’activité.
- la SIRC, implantée à Marigny-Le-Châtel, employeur de 30/40 romillons, dépose son bilan et 100 à 150 emplois sont menacés.
- CYCLEUROPE risque de connaitre à nouveau une semaine de chômage en novembre, même si la production de vélos à Romilly, auparavant programmée en Italie, apporte une bouffée d’air non négligeable.
- TRACTEL est déjà engagé dans un chômage partiel...

- A ce jour, nous n’avons guère entendu la nouvelle municipalité, elle qui communique pratiquement au quotidien dans la presse locale sur le moindre fait, s’exprimer ou manifester sa solidarité. Enfin, aucune des nouvelles entreprises annoncées lors de la campagne électorale n’est encore apparue, et que je sache, une "Maison de l’emploi" ne crée pas d’emplois !
André Diot

21 commentaires:

Anonyme a dit…

Pourquoi diable s'inquiéter ?

Regardez la presse locale, les emplois fleurissent à Romilly...
Plus de 170 créations depuis le début de l'année !

Et tout cela grâce à l'équipe municipale en place.

Sans elle, les entreprises existantes seraient mortes, les départs en retraite non remplacés, les départs volontaires non plus, les boîtes ne prendraient plus d'apprentis, etc...

Plus sérieusement, les seuls emplois que l'on peut leur attribuer sont ceux de la Police Municipale, et quelques emplois à la Mairie (qui ne compensent pas le nombre de départs en retraite).

LEur bilan en la matière n'est donc pas négatif même si avec leur campagne de communication, ils voudraint le faire croire.

BOUDA

Antoine J. a dit…

L'article de A. Diot énonce des lieux communs et une fausseté, véhiculée par la direction Olympia et ses alliés. On aurait aimé avoir une analyse des causes de la situation actuelle catastrophique de l'emploi à Romilly... et quelques ébauches de solutions ; ce qui serait plus constructif.

Lieux communs : tout le monde connaît la situation actuelle, à part peut-être M. Bonnefoi qui voit, avec ses lunettes politiciennes, une "embellie". Le chiffre annoncé de 1 000 chômeurs est le chiffre officiel, il ne tient pas compte des contrats précaires à temps partiel (parfois 1/3 du temps travaillé), des contrats dits "aidés" pour un an (reconductibles ?) &c, qui "dégraissent" les statistiques du chômage.

Fausseté : ce n'est pas la dette aux salariés licenciés qui a placé OLYMPIA dans la situation qu'elle connaît aujourd'hui. Cela, c'est la thèse de la Pdg qui veut échapper à ses responsabilités ! Cette entreprise a des dettes beaucoup plus importantes et très antérieures (organismes sociaux, fournisseurs) à la décision de justice, à laquelle elle devait s'attendre et dont les sommes auraient dûes, depuis des années, être provisionnées au bilan ; ce qui est une faute de gestion grave.

La situation de l'emploi que nous connaissons à Romilly - et ailleurs - aggravée par une crise dans laquelle les salariés ne sont pour rien, résulte d'une fuite en avant des capitalistes qui, alléchés par la perspective de profits à court terme, ont cessé de considérer la main d'oeuvre productive comme créatrice de richesse pour la transformer comptablement en une "charge" qu'en gestionnaires avisés ils n'ont eu de cesse de comprimer, notamment en recourant à de la main d'oeuvre à meilleur marché. La concurrence mondiale qu'ils ont eux-mêmes mise en place fait qu'aujourd'hui les gros poissons gobent la friture, ce qui faisait dire à la Pdg cet été que "des repreneurs sont déjà à la porte d'Olympia...". Cette stratégie génère donc des contradictions d'intérêts entre capitalistes dont, évidemment, les salariés font les frais.

On peut proposer un certain nombre de solutions :
- d'abord donner plus de pouvoirs aux salariés et à leurs organisations : l'entreprise est aujourd'hui une Bastille féodale qu'il faut abattre,
- permettre aussi, pourquoi pas, comme cela se pratique pour les équipements subventionnés par les collectivités territoriales (lycées, collèges, hôpitaux...), que des représentants de ces collectivités siègent dans les conseils d'administrations des entreprises qui perçoivent des fonds publics,
- faire en sorte, avec de réels pouvoirs d'investigation, que les aides publiques servent à l'emploi durable, à la formation qualifiante ou à l'investissement dans l'outil de travail ou la recherche,
- en cas de licenciements dans une entreprise qui réalise des bénéfices, exiger, y compris si nécessaire par des moyens coercitifs sur les biens propres des actionnaires, le remboursement des aides publiques...

Se contenter d'énoncer un constat est stérile, il faut aussi livrer une analyse et proposer des solutions alternatives. Je ne vois pas, pour ma part, d'autre manière positive de faire bouger les choses et d'avancer. Quant à la municipalité, vous n'espérez quand même pas qu'elle va hisser le drapeau rouge sur la mairie !

Anonyme a dit…

Mon article n'avait que pour "ambition" d'étre une "bréve" en réaction à un récent article paru dans la presse locale.
Ceci dit, je partage en grande partie l'opinion exprimé ci-dessus.

André DIOT

Anonyme a dit…

Si cet article suscite un débat auquel Antoine J apporte des éléments de qualité, il a bel et bien sa place sur ce blog alors.

Cela veut dire qu'il a un réel intérêt (indirectement peut-être)

D'autre part, si l'espace citoyen ne dénonce pas des pratiques scandaleuses, qui va le faire ?

Certainement pas la presse locale !

Et rien n'apparaît derrière.

Anonyme a dit…

Nous l'avons échappée belle !

Présente sur une liste éliminée au premier tour des municipales, Catherine Rambaud aurait été adjointe à l'économie si cette liste avait été élue...

Bonjour les dégâts...

Anonyme a dit…

Je mets en avant des informations : le passif d'Olympia est de 8 millions d'euros.

La dette aux ex-salariés de 2 millions.

Faire croire que cela est de leur faute si l'entreprise est en mauvaise posture est scandaleux !

Sans le jugement qui faisait appliquer la loi en vigueur, Olympia tout de même très endetté (6 millions).

Les causes des difficultés sont bien ailleurs.

Anonyme a dit…

"Une maison pour l'emploi ne crée pas d'emplois".

C'est vrai Monsieur Diot, mais si vous saviez ce qu'elle coûte à une ville déjà très endettée...

Voir les compte-rendus de votre blog concernant les conseils municipaux !

Les élus de la majorité se donne bonne conscience en créant un nouveau joujou.

Anonyme a dit…

Je confirme les chiffres du passif d'OLYMPIA,mais lorsque vous évoquez ces difficultés avec des employés de cette entreprise, ces derniers, quelle que soit leur position hiérarchique et ancienneté, évoquent en priorité le montant de la condamnation au bénéfice des anciens salariés.
Quelles explications ont fourni les syndicats? Et quel rôle jouent-ils dans cette perception?
Luc

Anonyme a dit…

A. Diot dit : "Mon article n'avait que pour "ambition" d'étre une "bréve" en réaction à un récent article paru dans la presse locale." Ce n'est pas pour autant que ce blog doit devenir le porte-voix d'une presse que l'on sait orientée ! Sur une question aussi grave que l'emploi, il faut, au moins, se renseigner correctement, et la précision ci-dessus sur la dette aux salariés qui serait de 2 M€, et non de 3 millions comme indiqué dans l'article, conforte l'idée que celui-ci a été écrit sur des "sables mouvants". Comme aimait à le répéter Stendhal : "quand on ne sait rien, on se tait... ou on s'informe." Démarche salutaire et pleine de bon sens.

Si cet article "a un réel intérêt", comme le dit l'anonyme de 11 h 36, c'est bien celui de contribuer à accréditer la version patronale et de la droite sur le dossier OLYMPIA !

J'apprécie les articles de votre blog et le travail que vous vous efforcez de réaliser dans la continuation de celui effectué pendant la campagne des dernières municipales pour la promotion des valeurs et des propositions que vous y avez portées. Attention, par inadvertance, de ne pas vous laisser entraîner dans des dérives qui vont à contre-sens de votre démarche.

Je me permettrai enfin d'apporter ma pierre au commentaire judicieux et bien argumenté d'Antoine : OLYMPIA a été condamnée, non pas seulement pour ne pas avoir proposé de reclassement en Roumanie, mais pour trois autres infractions à la loi ; ce que s'est bien gardé de dire M. Rambaud, co-listière de S. Auzols, elle-même d'une discrétion de petite souris apeurée dans ce dossier.

Je ne remets pas en cause la sincérité et la bonne volonté d'A. Diot. Mais, par pitié, qu'il travaille un peu plus en profondeur ses sujets.

Enfin, en réponse à Luc, qui s'interroge sur le rôle des délégués syndicaux dans l'entreprise : il est, pour utiliser un euphémisme, en totale discordance - hélas - avec la position de leur union locale, exprimée cet été dans une conférence de presse.

SEB

Anonyme a dit…

SEB,c'est pas une marque de cocotte minute?

Anonyme a dit…

C'est l'abréviation de Sébastien, pauvre cloche !

Anonyme a dit…

L'emploi, on ne peut diviser la question romillonne de la situation nationale. Il faut donc un changement radical de politique basé sur d'autres propositions effectivement.

En France, Le chômage a augmenté de 0,8% en septembre.

Nous voilà à 2 574 900 sans emploi, chiffre porté à 3 972 400 si l'on prend en compte ceux qui ont une activité réduite.

Comment notre ville pourrait échapper à ce fléau ?

Anonyme a dit…

Grace à bonnefoie,pauvre cloche!!!

Anonyme a dit…

Humour, quand tu nous tiens !

Mais un minimum de correction serait de bon aloi...

Anonyme a dit…

Mr Bonnefoi, il participe avec sa municipalité de droite à faire baisser le taux de chômage en multipliant les contrats précaires dit "aidés" du gouvernement à 660 euros par mois.

Ce n'est pas en agissant comme cette municipalité que l'on règlera durablement la situation des chômeurs, à moins de vouloir leur imposer une vie de misère et d'effrois.

C'est ce que veulent Messieurs Vuillemin et consorts ?

Anonyme a dit…

La visée de telles pratiques est de cacher à tous les chômeurs dans des situations très pénibles et surtout de tenter (maladroitement) de faire baisser le nombre "officiel" du chômage.

C'est pourquoi un changement de système est indispensable !

Anonyme a dit…

Le cynisme est de se gargariser qu'il y ait eu 500 à 600 personnes au "carrefour de l'emploi".

Ce qui signifie que beaucoup de gens sont dans la M....

Qui s'en réjouit ?

Anonyme a dit…

Incompréhension ou mauvaise lecture? Je pense que l'auteur de cet article souhaitait surtout faire apparaitre que les salariés licenciés n'avaient toujours pas perçu les sommes attribuées par le tribunal; du moins c'est ainsi que je le perçois! Quant au montant de cette condamnation, le montant diverge selon les sources:3M;2,9M;2,5M;2,1M;...
Par ailleurs "l'espace citoyen" n'est pas un parti politique, il me semble donc plutot rassurant que des avis divergents s'y expriment y compris et je dirais même surtout sur l'économie.
Enfin, les interventions d'Antoine et de Seb ont beaucoup de similitude; ne serait-ce pas un seul auteur? ou le père et le fils?

Maddy

Anonyme a dit…

N'avez-vous pas autre chose à faire, Maddy, que que chercher à savoir si tel commentateur est cousin issu de germain de tel autre ? Quant au montant de la condamnation, il ne "diverge" pas, sauf auprès de sources mal informées : il est inscrit noir sur blanc dans les rendus du jugement de la cour d'appel. Enfin, des avis "divergents" sont tout à fait nécessaires pour faire avancer et créer le débat. Encore faudrait-il qu'ils soient argumentés et basés sur des faits concrets et non sur des ragots ou de la désinformation de journalistes. Essayez donc de réfléchir par vous-même : vous verrez ça marche !

Anonyme a dit…

NOUS SOMMES PRESSES DE VOIR LE REPORTAGE SUR LA PAUVRE "PATRONNE A ABATTRE" DIMANCHE SUR M6.

RAMBAUD VA-T-ELLE FAIRE ENCORE PLEURER DANS LES CHAUMIERES ?

QUELLES EXTRAVAGANCES VA-T-ELLE NOUS SORTIR ?

AVOUER LES DETTES REELLES DE L'ENTREPRISE ?

Anonyme a dit…

M. Menuel nous fait aujourd'hui dans la presse un bel exercice de langue de bois. Au passage, il fait passer Baroin pour une andouille.

Les communistes, après avoir rencontré le député UMP de la circonscription qui leur a donné l'information, annoncent un passif chez OLYMPIA de 8 millions d'€. Interrogé par la presse, Menuel répond aujourd'hui que ledit "passif" serait finalement le montant des sommes nécessaires à cette entreprise pour son "redéploiement économique en matière de logistique et de réapprovisionnement". Donc, F. Baroin serait une ganache qui ignorerait la signification du mot "passif", signification qu'une élève débutante en secrétariat-comptabilité connaît dès ses premiers jours d'apprentissage, et qui, rappelons-le, est l'ensemble des dettes d'une entreprise, par opposition à son "actif" qui est constitué par l'ensemble de ses avoirs. Si le député Baroin à utilisé le mot "passif", c'est donc bien de 8 millions de dettes dont il est question ; ce qui, comme le prétend la Pdg dans le même article, n'a rien d'"utopique", avec des sommes dûes à l'URSSAF et, selon certaines informations filtrantes, au regard des "réticences" qu'elle rencontre auprès de certains fournisseurs qui se seraient, comme l'on dit en langage comptable, "fait planter un drapeau".

Venons-en au "redéploiement économique" : cette expression est un euphémisme, autrement dit une formulation par laquelle on déguise des idées désagréables. La locution a été créée par des technocrates, qui gagnent chaque mois "un saladier" comme on dit en Suisse et en reçoivent un autre rempli de stock-options à leur départ. L'expression "plan social" n'étant plus trop en odeur de sainteté a été remplacée par "redéploiement économique". Pour imager, comme technicienne de surface au lieu de bonniche.

Alors, alliez-vous demander, qu'est-ce donc qu'un "redéploiement économique" ? Et bien dans 99% des cas, c'est un plan social, des suppressions de postes et d'emplois. Voilà ce que c'est ! En d'autres termes, Menuel, annonce sans l'annoncer que les salariés d'OLYMPIA ont du mourron à se faire.. et confirme les craintes exprimées depuis le début de cette affaire par le PCF.

Reste enfin, la question de la "politisation" du dossier. Chacun sait que Mme Rambaud ne fait pas de politique et qu'elle s'est trouvée par hasard sur la liste Auzols aux dernières municipales. Il me semble naturel, quand une entreprise a été gavée, pire qu'une dinde à l'approche de Noël, de fonds et d'aides publiques, que la moindre des choses est que les élus et les citoyens-contribuables aient leur mot à dire et, notamment, un droit de regard sur l'utilisation des fonds octroyés. C'est pourquoi la demande d'une commission d'enquête est justifiée, légitime et nécessaire.

Enfin, Mme Rambaud dipose d'une arme infaillible pour démentir et ramener toute la sérénité : qu'elle annonce publiquement dès demain qu'elle procède au versement immédiat des sommes auxquelles elle a été condamnée et qu'il n'y aura aucun licenciement dans le groupe.

SEB