12/05/2010

50 ANS DE JUMELAGE !

Le 50ème anniversaire du Comité de jumelage sera un moment fort pour notre ville lors du week-end de la Pentecôte. Retraçons ces années d'échanges...

LA NAISSANCE :
- Le 18 septembre 1959, le maire communiste, Maurice Camuset, proposa au Conseil municipal l'adhésion de Romilly-sur-Seine à la Fédération Mondiale des Villes Jumelées. Le vote fut émis à l'unanimité. Le Comité de jumelage naquit en 1960 : il comprenait des représentants du Conseil municipal, d'organisations diverses et des particuliers intéressés par cette question. Le 3 juin 1960, une réunion publique fit approuver par les romillons le comité afin de les associer à ses travaux dans le but d'établir des rapports d'amitié et de paix entre les peuples.

1960, PREMIERS ECHANGES :
- Les premiers contacts se nouèrent avec Médicina (Italie) et le 14 juillet 1960, l'acte de jumelage fut signé par les représentants des deux villes dont Maurice Camuset et son homologue italien Roberto Preti notamment, dans la grande salle de notre hôtel de ville. Cette même année, des personnalités de Milford-Haven, ville du Pays de Galles, furent reçues le 12 novembre à la mairie pour concrétiser une nouvelle coopération. Le lendemain, les rue Milford Haven, Médicina et de Gotha furent inaugurées dans notre ville.

- En février 1960, les conseillers municipaux de Gotha proposèrent de réaliser un jumelage quelques mois après les premiers contacts. Maurice Camuset, Georges Didier et André Montmaur assistèrent au printemps à la fête du premier mai en Allemagne. Ils invitèrent leurs amis dans notre cité le 14 juillet pour signer officiellement l'acte de jumelage, mais faute d'obtention des visas, ces derniers ne purent être présents. Toutefois, un communiqué commun, établi le 4 mai, fait figure d'acte de jumelage. Il appelle notamment à l'échange permanent pour le rapprochement Franco-Allemand et la création de liens d'amitié entre les deux villes.

- Après les premiers jumelages, les échanges prirent leur essor avec la proclamation officielle du jumelage à Milford-Haven, la venue d'une délégation de Médicina à Romilly à la foire exposition, des rencontres de basket. En 1961, c'est le début d'échanges d'enfants avec Gotha, puis les années suivantes, des relations musicales avec Milford-Haven, Médicina. En 1967, un protocole d'amitié est signé entre Romilly et Ouman. Des relations se développèrent au moyen de correspondances, d'échanges d'expositions, de documentation et de renseignements sur les questions de la culture, de la santé publique et de la gestion communale. MM. Camuset, Guyot, Patrois se rendirent à Ouman en 1965 et le 1er décembre 1967, un protocole proclamait le jumelage. Dès 1968, les relations se nouèrent dans divers domaines, puis en 1976, la rue d'Ouman fut inaugurée. En 1970, la municipalité mit à disposition du comité un bâtiment rue Arago pour tenir des réunions et héberger les représentants des villes soeurs. Les relations traditionnelles (sport, échanges d'enfants, musique, etc.) perdurèrent. En 1977, un échange entre retraités s'établit avec nos amis Gallois. Depuis 5 années, un plan de travail commun avec les villes jumelées fonctionnait.

25ème ANNIVERSAIRE DU JUMELAGE :
- En relation avec le centre culturel de Romilly, le Comité de jumelage organisa une importante fête pour ses 25 années d'existence en avril 1985 avec la présence de 90 Gallois, 10 Allemands, 45 Italiens, 15 Ukrainiens (Soviétiques à l'époque). Au programme, une course pédestre, un concert classique, une soirée artistique avec chants et ballerines, compétitions et jeux nautiques à la piscine, matchs de foot, de tennis de table, rencontres musicales. Pour la circonstance, la ville était décorée avec entre autres, un concours de vitrines.

LUDENSCHEID, LE DERNIER JUMELAGE :
- A partir de 1986, des rencontres cyclotouristes furent instaurées, ceux de l'USMR parcoururent en septembre 1987, 1 075 km pour atteindre Médicina. En 1990, les amis de Milford-Haven ajoutèrent une touche gastronomique avec une grande soirée-barbecue à la Béchère afin de faire connaître la cuisine Galloise. Les cyclistes de l'USMR ont reçu en juin ceux de Gotha et de Lüdenscheid pour le prix qu'ils organisaient. Lüdenscheid, ville avec laquelle un jumelage se projetait puisque depuis 1982, des échanges scolaires se produisaient. La signature de l'acte se réalisa le 27 mai 1991 entre M. Cartelet et son homologue M. Dietrich. C'était le début d'échanges sportifs et musicaux. En 1994, 5 pompiers romillons et une délégation municipale assistèrent au 130ème anniversaire du corps de Gotha puis, en 1996, des voitures anciennes du "Car-club de Milford-Haven" suscitèrent la curiosité des romillons.

- En avril 2001, le 10ème anniversaire du jumelage avec Lüdenscheid fut marqué par l'inauguration du rond-point de la mairie qui prit le nom de cette ville. En avril 2004, le printemps français en Ukraine permit la visite à Ouman d'une délégation romillonne pour une semaine de visites, concerts, réceptions officielles, conférences et spectacles. Depuis plusieurs mois, les échanges dans les domaines déjà cités se multiplient. Parallèlement, le Comité de jumelage prépare son 50ème anniversaire avec son objectif de faire « mieux connaître la variété de ses liens avec l’extérieur en s’appuyant sur des couches de population rajeunies ». Il continue d’œuvrer comme les précurseurs romillons pour le rapprochement des peuples afin de faire vivre et travailler ensemble pour un monde de paix et de développement.
- Photo : les blasons des villes jumelées à Romilly (source : site web du Comité de jumelage).

11 commentaires:

Anonyme a dit…

L'idée du jumelage est née en 1945, après l'affreuse seconde guerre mondiale où l'idéologie barbare nazie avait essayé de dominer l'Europe. L'objectif, pour ne plus revoir une telle tragédie, était que s'établissent des liens d'amitié, d'échanges et de solidarité entre les peuples.
A Romilly, c'est sous l'impulsion de Maurice Camuset qu'est né le Comité de jumelage. Dès sa création, c'est l'esprit d'ouverture qui a prévalu. Ceci s'est traduit dans le choix des villes : deux des pays de l'Europe de l'Ouest, Milford-Haven et Médicina ; et deux des pays de l'Europe de l'Est, Gotha et Ouman. Ainsi sont nés des liens d'amitié solides entre les populations de ces différentes villes et celle de Romilly.
Mais de tout cela il ne reste rien au niveau des archives puisqu'elles ont disparu du temps de l'équipe municipale d'avant 2008. Certaines auraient été retrouvées à la décharge municipale !

Anonyme a dit…

Qu'est-ce qui pouvait bien déranger ?

Anonyme a dit…

Deux textes de qualité paraissent sur votre blog ce jour : l'un rappelle les horreurs de l'idéologie nazie perpétuée par un ex-candidat du Front National aux élections. Il porte une valeur d'autant plus élevée qu'il émane d'un ancienne résistante qui se bat encore aujourd'hui malgré son âge avancé pour le devoir de mémoire. Une dame qui a pourchassé la bête immonde et ce que l'homme a pu produire de pourriture.

L'autre rappelle le chemin du comité de jumelage romillon qui oeuvrent pour la coopération et l'amitié entre les peuples.

Indépendamment des idées plitiques de chacun, le fait de pouvoir s'exprimer et débattre de nos différences est une chance dans notre pays que chaque individu sur terre ne possède pas.

Chaque démocrate doit s'élever pour préserver cette valeur. Une valeur fragilisée comme on le voit par les visées d'un parti politique français qui réunit entre 10 et 15 % aux élections.

Et ce dérapage décrit par Madame Collot n'est malheureusement pas un cas isolé dans l'histoire de ce parti

Francis Narcisse

JP Dandrimont a dit…

Je remercie ce site de l'article sur le jumelage que nous essayons de faire vivre dans l'esprit le plus rassembleur possible.
Il est tout à fait dommage qu'une part importante des archives ait disparu comme il est dit. Il serait cependant absurde d'y voir quelque mauvaise intention. Elles étaient entassées pêle-mêle dans l'ex-hôtel du jumelage et ceux qui les ont évacuées ne se sont pas rendus compte de la valeur des papiers qu'ils jetaient... ça a d'ailleurs été aussi le cas pour bien d'autres archives en d'autres temps: la tenue des archives de la ville a rarement été un modèle du genre.
Le cinquantenaire est l'occasion d'une réconstitution de la mémoire à laquelle des Romillons de tous bords ont contribué, qu'il en soient tous remerciés. Leur contribution est le témoignage que par delà les différences, les divergences et les querelles, le passé est la richesse commune de tous les Romillons.

Anonyme a dit…

Concernant les modèles du FN que Francis Narcisse décrie, il faut savoir que Le Pen est un proche de l'ancien nazi belge Léon Degrelle.

Il se montre discret sur les anciens du régime de Vichy et autres admirateurs de l'Allemagne hitlérienne étroitement mêlés à l'histoire du FN.

Par exemple, Léon Gaultier, ancien lieutenant Waffen SS qui a fondé une maison de disques, la SERP, avec LE Pen en 1963. Il fut membre du conseil national du FN dès sa création, en 1972.

Anonyme a dit…

André Dufraisse, ex-membre du parti populaire français, de la légion des volontaires français. C'est à son engagement sur le front de l'Est sous l'uniforme allemand qu'il dut son surnom de "Tonton Panzer". MEmbre du bureau politique du FN de 1972 à sa mort, chargé du recrutement des chefs d'entreprise. A sa mort en 1994, Le Pen prononça un discours sur le parvis de l'église de Saint-Nicolas-du-Chardonnet en hommage au défunt, avec lequel il avait milité depuis 1956

Anonyme a dit…

André Dufraisse avait pour compagne Martine Lehideux, actuelle présidente du groupe FN au conseil régional d'Ile-de-France, nièce de François Lehideux, ministre de l'industrie de Pétain.

Anonyme a dit…

Roland Goguillot, alias Roland Gaucher, s'occupa pendant la guerre des jeunesses du RNP de MArcel Déat, qu'il suivit à Sigmaringen en 1944. A la libération, il prit le pseudonyme de Laurent Gaucher. Journaliste à Minute, il fut fondateur en 1972, puis membre du bureau politique du Front National. Il sera conseiller régional FN de Franche-Comté et directeur de National Hebdo jusqu'en 1993.

Anonyme a dit…

Pierre Bousquet, 1er trésorier du FN, décédé en 1991, était un ancien caporal de la division Charlemagne.

Victor Barthélémy, secrétaire général du Front National de 73 à 78, mort en 1985, fut le secrétaire de Jacques Doriot, chef du PPF. Il a été membre du comité central de la Légion des Volontaires Français.

Anonyme a dit…

Gilbert GIlles fut de tous les combats de l'extrême droite . Retraité et auteur de livres sur la seconde guerre mondiale, il ne cache rien de son passé : "J'ai été à la Waffen SS et adjudant de la division Charlemagne, j'ai combattu en Ukraine du Nord et purgé 4 ans et demi de prison pour appartenance à l'OAS : nous avions fait sauter les pylônes à haute tension à Sarcelles un jour où De Gaulle devait y faire un discours".

En 1984, Gilbert Gilles devint chargé de mission de Le Pen afin de récolter des fonds en Afrique, mais fut écarté par Jean-Pierre Stirbois.

Ces multiples exemples pour bien montrer ce qu'est le Front National et que ce qui s'est passé avec un ex-candidat de ce parti à certaines élections n'est pas anodin ni un cas isolé.

Que chaque démocrate s'en rappelle, mieux vaut valoriser comme le fait votre blog les idées de rapprochement entre les hommes avec un comité de jumelage que cette bête immonde

Anonyme a dit…

Le Pen, c'est celui qui qui a déclaré en protestant contre l'arrestation de Klaus Barbie qu'il s'agissait d'une "affaire bassement électorale". Tout un programme...

Choisit ton camp Camarade !