18/07/2011

LE COMMERCE DU CENTRE VILLE A L'AGONIE

Il suffit d'aller faire ses courses dans les commerces du centre ville pour sentir qu'un malaise ambiant s'est installé.

- En effet, les affaires ne sont pas "folichonnes", faute à la crise, peut-être, au chômage record à Romilly, sûrement (près de 1 500 chômeurs) ; mais surtout du fait de la présence des grandes et moyennes surfaces qui ont changé les habitudes de consommation de bon nombre d'habitants. Comme on peut le constater, l'apparition des grandes surfaces a marqué la disparition progressive des commerces de proximité du centre des villes moyennes. Le petit commerce souffre de la concurrence des grandes surfaces et le développement inconsidéré de la zone commerciale de la Belle Idée va sans aucun doute amplifier cette agonie.

- On peut déjà dénombrer la disparition de 4 magasins en Boule d'Or (dont Cache-Cache, délocalisé à la Belle Idée) et 6 dans la rue Gornet-Boivin. L'instauration de la zone bleue risque aussi de dissuader les clients potentiels. Pourvu que l'idée ne vienne pas à nos édiles, en plus, d'y installer des parcmètres : la boucle serait bouclée, le noeud coulant resserré !

- L'annonce de l'arrivée de nouvelles activités sur l'aérodrome, qui en condamne d'autres à mort, ne rassure pas les commerçants. La construction d'un multiplex de 6 salles tuera notre beau cinéma Eden. Un comble puisque le promoteur s'était engagé dans son projet à ne pas construire une telle infrastructure. Mais, bizness-bizness, les élus UMP de la municipalité et de la communauté de communes se sont couchés devant les exigences de marchandising du big boss. La colère gronde chez les commerçants et dans beaucoup de vitrines sont apparues des affichettes : "non à la fermeture du cinéma Eden".

- Et puis attention, le multiplex n'est pas le seul danger. Dans les cartons du promoteur, il y a d'autres projets comme la réalisation d'une salle de bien-être et de remise en forme qui pourrait mettre un terme à ce qui existe dans l'associatif. En exerçant de nouvelles pressions sur les élus de la majorité, la future piscine (???) ne pourrait-elle pas rejoindre la zone commerciale ? Et pourquoi ne pas imaginer qu'un jour les marchés du lundi et du samedi se tiennent sur le parking de l'hypermarché ? Avec eux, tout est possible. Il est grand temps aujourd'hui d'arrêter le bras de ces casseurs et requins de la finance dont la seule préoccupation est : le fric, le fric, le fric !
Christian Barthélemy

4 commentaires:

Anonyme a dit…

L'extinction progressive du "petit commerce" s'inscrit dans le processus de l'évolution du système capitaliste qui tend à la concentration des moyens de production et de distribution, allié à la "guerre économique" qu'est la concurrence libre et non faussée. A Romilly, s'y greffent des facteurs aggravants : faiblesse du revenu, chômage, etc.

La droite locale évidemment accompagne de tout son poids et quand elle le peut accélère ce processus. C'est un fait et cela ne devrait pas vous surprendre. Dans ce problème, il y a des données financières incontournables : les hypers qui disposent de centrales d'achats, de filiales qui fabriquent certains produits, de leur propre logistique d'acheminement... n'ont évidemment pas les mêmes frais que les petits commerçants. Dans le même esprit, leur volume de vente et la rotation de leurs stocks sont d'une autre ampleur. Le jeu de la concurrence, par le biais du prix de vente de la marchandise, joue en faveur de ces derniers.

Pour redynamiser le centre ville, il faudrait deux choses. Que les commerçants trouvent des "niches" où cette concurrence, mortelle pour eux, ne joue pas (ou de manière très amoindrie) et, évidemment des clients. Par exemple, Baroin à Troyes a misé sur le tourisme (et l'appel d'air que constituent les magasins d'usines notamment) pour redonner vie au centre, dit Bouchon de Champagne. Il a réussi. D'autres villes, de gauche, sont elles aussi parvenues, en s'inscrivant dans divers créneaux, à cet objectif.

En l'occurence, il n'y a pas de demi-mesures pour enrayer le phénomème que nous connaissons à Romilly. Ca marche ou ca ne marche pas. Beaucoup de villes, notamment en RP, n'ont plus de centre ville "commerçant". La fermeture prévisible de l'Eden, que je condamne évidemment, n'est à cet égard qu'un épiphénomène dans le processus évolutif général que j'ai mentionné dans mon premier paragraphe.

Il y a donc une réalité objective et concrète et des phénomènes en interaction qui rendent cette question, et d'éventuelles solutions à l'échelle locale, extrêmement compliquées. Il ne suffit pas de brocarder la droite locale et encore moins de faire des procès d'intention comme vous le faites à la fin de votre article dont je partage globalement le contenu. Il faut partir de l'existant, du contexte et des potentialités, pour - peut-être - endiguer cette désertification.

J'ai en mémoire, il y a des années d'ici, des commerçants qui se félicitaient de l'arrivée du premier Leclerc. Ils n'existent plus. Il faudrait donc aussi que les premiers concernés soient conséquents avec eux-mêmes, en arrêtant par exemple de voter pour ceux qui leur assènent les coups de bâton.

Papou a dit…

Vous me faites rire car les commerçants du centre ville se sont mis eux-mêmes dans la panade en installant Vuillemin aux commandes de Romilly avec bien sûr l'aide oh combien précieuse des Cartelet, Auzols, Dichamp et Cie...Maintenant qu'il est là il sert (avec son compère Allart) la soupe à la famille Merle qui est en fait le véritable maire de Romilly !
Mais ne vous faites pas de souci aux prochaines municipales ils n'auront toujours rien compris ils ne voteront certainement pour la liste de gauche mais en remettront une louche avec Vuillemin, quand on aime on en redemande !

Anonyme a dit…

Une suggestion à MMrs Vuillemin et Allart pour me "Mac Do" qui vient de partir en fumée : le reconstruire à MERLILAND !!

Anonyme a dit…

Mc Do n'a aucun intéret a aller à la Belle Idée.

Il est situé à proximité des deux lycées et à un rond point aussi fréquenté qu'à l'autre entrée de la ville.