06/12/2015

EXIGEONS UNE AUTRE POLITIQUE DE SECURITE A ROMILLY

Le groupe communiste n'a pas voté au conseil municipal du 5 décembre l’armement supplémentaire sous forme de revolver de la police municipale. Intervention de Dany Bouteiller :

- «Chaque habitant de notre ville doit vivre dans la quiétude, la sécurité doit être renforcée en cette période où la menace terroriste préoccupe. L'Etat doit garantir la sécurité de toutes et de  tous, une mission régalienne inscrite dans les textes fondateurs de notre République. Attitudes démagogiques, électoralistes et politiciennes n'ont pas leur place dans ce débat ; pragmatisme est le maître-mot.

Les moyens doivent être conséquents pour atteindre l'objectif de sécurité, droit fondamental de l'homme. C'est pourquoi les choix politiques, que nous dénonçons depuis plusieurs années, de restriction des emplois publics en particulier parmi les fonctionnaires responsables de la sécurité doivent impérativement cesser. Les services publics sont plus que jamais utiles pour les besoins des populations et à l’intérêt général. Les services publics doivent donc être préservés de toute soumission à des intérêts privés comme aux marchés financiers. Ils sont indispensables à toute alternative à l'austérité et à tout projet d'avenir.

- Nous nous félicitons qu'Eric Vuillemin se décide enfin à demander des forces de gendarmerie supplémentaires pour Romilly-sur-Seine. Nous lui avions soumis ce vœu lors du Conseil municipal du 24 mai 2014. D'autre part, nous demandons que toutes les démarches soient entreprises dès ce jour pour exiger la réouverture d'un commissariat de police nationale, dont la fermeture avait été annoncée le 18/11/2002 par le ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy.

- Loin des clivages, toute la classe politique locale doit être réunie pour porter cette exigence qui doit être entendue. Dans cette attente, l'Etat doit déployer dans notre ville des forces de l'ordre conséquentes pour assurer la quiétude de tous. Parallèlement, la police municipale doit poursuivre son travail. Pour ses prérogatives, elle est équipée d'armements de catégories B et D, suffisants pour remplir ses tâches. C'est pourquoi, le groupe communiste ne votera pas en faveur d’un armement supplémentaire.

- D'autre part, la situation très grave que nous traversons, au-delà de l'élan de solidarité nécessaire entre tous, doit faire prendre conscience à tous les élus de l'obligation de favoriser le vivre-ensemble et de lutter contre le désœuvrement, favoriser la prévention et l'éducation. Pour cela, le mouvement associatif joue un rôle primordial et les moyens indispensables pour l'accomplissement de son œuvre doivent être justement accordés.»

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Si l’abstention a un peu reculé dans un réflexe civique après les attentats, un électeur sur deux n’a pas voté.

De ces urnes trop désertées, le Front national émerge en tête avec le fatras de haine, de stigmatisation et de libéralisme qu’il charrie.

Les apprentis sorciers qui ont joué à le promouvoir, ceux qui ont décalqué son discours sécuritaire, voient leur créature leur échapper : elle marche seule désormais et peut semer bien des ravages dans les régions, en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Paca notamment.

Anonyme a dit…

La tâche de faire reculer l’extrême droite sera encore plus rude alors qu’un électorat– motivé et dégoûté des expériences politiques précédentes – se convainc que les immigrés sont la cause de ses maux. Pour la quatrième fois depuis 2012, le pouvoir enregistre une défaite – à peine freinée par, une nouvelle fois, le réflexe du vote utile – et semble n’en tirer aucune autre leçon que persister dans l’impasse des politiques d’austérité et spéculer dans une OPA sur le discours de « l’ordre » que prône la droite la plus conservatrice.

Anonyme a dit…

Sa responsabilité est lourdement engagée dans des résultats qui traduisent l’exaspération des Français à l’égard des promesses trahies et des rêves déçus. L’impopularité de sa politique entraîne toute la gauche dans la chute et particulièrement EELV, mais aussi le Front de gauche.

Anonyme a dit…

La droite n’a nulle raison de pavoiser puisqu’elle recueille un pourcentage inférieur ou au mieux égal à celui qu’elle réunissait en 2010. Mais les amis de Nicolas Sarkozy espèrent tirer les marrons du feu, rafler des majorités dans la plupart des grands ensembles régionaux bricolés par le gouvernement et y imposer des politiques ouvertement réactionnaires et ultralibérales.

Anonyme a dit…

Dans un certain nombre de cas, elle peut être mise en échec si la gauche se rassemble sur des objectifs clairs de progrès. C’est une condition impérative pour mobiliser les électeurs de gauche mécontents du pouvoir et ceux qui ont protesté par leur abstention.

Enfin, partout où le Front national menace, il ne peut y avoir d’hésitation : voter à gauche proclamera à voix forte l’attachement à la devise « liberté, égalité, fraternité ».

Anonyme a dit…

Comme beaucoup d’entre vous, les résultats de ces élections m’inquiètent pour l’avenir de notre pays. Il s’agit d’une grave alerte sociale et démocratique pour la France.

Certes les attentats ont du ajouter de la peur qui peut se transformer en peur de l’autre, en haine ou en repli sur soi. Mais cela n’a fait que s’ajouter à l’insécurité sociale, à la colère sociale qui existait avant les attentats.

La situation est grave, elle n’est malheureusement pas étonnante.

Le risque est grand de voir le Front national diriger des régions, de peser encore plus fortement dans le climat social.

Anonyme a dit…

Je le dis solennellement, on ne le combat pas en allant sur son terrain. La preuve, depuis 20 ans les gouvernements successifs font de la surenchère sécuritaire et les idées de haine continuent de progresser. On ne le combat pas en reprenant ses idées comme par exemple la déchéance de nationalité, cette mesure qui remettrait en cause le droit du sol et n’ajouterait rien à la lutte contre le terrorisme.

On combat ces idées dangereuses en développant des idées généreuses, en ayant des actes qui replacent l’être humain au centre des préoccupations. Il faut cesser les cadeaux au patronat pour travailler à la création de l’emploi, la relance par le pouvoir d’achat des familles et des retraités. Il faut cesser avec ces lois votées à l’Assemblée nationale qui conduisent à la hausse du chômage, l’éloignement des politiques du terrain, qui remettent en cause les promesses électorales. Quand les gens se sentent abandonnés, non respectés, ils s’abstiennent ou cherchent à exprimer leurs colères contre les autres.

Anonyme a dit…

Il faut cesser de jouer avec le FN dans les médias, entre forces politiques. Sa banalisation est dangereuse, car cela commence par des idées de haines et de refus de l’autre, par des bulletins de vote… l’Histoire montre que cela finit toujours mal. La droite républicaine, avec Nicolas Sarkozy, porte de lourdes responsabilités en ce sens..

Il faut reconstruire les solidarités, reconstruire le sentiment d’appartenir à une même communauté de salariés, à une même couche populaire pour regagner la force d’agir contre la confiscation par les boursicoteurs des richesses crées dans notre pays.

Anonyme a dit…

"La droite républicaine, avec Nicolas Sarkozy, porte de lourdes responsabilités en ce sens."
Vous parlez de Paul Bismuth que Hollande fait espionner pour le flanquer en prison afin de se débarrasser de la concurrence ?
Avez vous remarqué que chaque fois que le PS est au pouvoir, le FN prend de l’ampleur.

Anonyme a dit…

Et quelle est la position du PCF sur le maintien de JP Masseret?

Anonyme a dit…

Elle va permettre de faire gagner Philippot, le PS est définitivement l'allié du FN ! Il prend une sacrée responsabilité

Anonyme a dit…

Mitterrand a tout fait pour faire monter le finar tactique politicienn, Masseret est dans la lignée

AF+AF a dit…

C'est la résultante d'une politique du mensonge.
Droite et PS ont été condamnée, par des électeurs, des gens de droite comme de gauche qui en ont marre, de vivre petitement, sans emplois, sans avenir, jeunesse bousillée, attentats, guerre, etc...
Ou alors: "une vie à travailler et quoi au bout", ou ce qui les retient de voter FN, c'est le dégout de la chose politique. "Tous les mêmes" tout simplement, et le sentiment d'une perte du sens du bien commun. Des familles sentent un amortisseur social en bout de course, craignent pour leurs enfants, plus de repère social, alors on vote au gré du vent!
Mais où le bas blesse, c'est qu'ils votent FN, pour essayer autre chose, mais quoi, à part des slogans, repris à longueur de médias journellement, en le dédiabolisant, en le mettant à l'épicentre du débat politique.
« Le vote FN est structuré par l'encadrement social: moins il y a de service public, moins il y a de lien, et plus le vote FN augmente. »
Globalement la vague brune fait le même score en voix qu'aux présidentielles, mais combien en réserve, il se permet même de siphonner les voix de droite, et augmente son score d'élections en élections.
L'enjeu pour les progressistes apparaît énorme: convaincre des dangers du FN, ennemi du peuple, et proposer une alternative programmatique et idéologique encore plus audible.