30/01/2020

"UN POISON POUR NOTRE DÉMOCRATIE ET NOS VALEURS RÉPUBLICAINES"


Deuxième audience, mardi 28 janvier, pour statuer sur les propos racistes proférés par Jean-Patrick Vernet à l’encontre de Fethi Cheikh. L’affaire est renvoyée suite au mouvement des avocats. Un rassemblement de solidarité s’est tenu devant le tribunal.

Mardi 28 janvier, par devant le tribunal correctionnel de Troyes, l’élu romillon du Rassemblement national, Jean-Patrick Vernet, était assigné à comparaître pour répondre devant la justice de ses propos à caractère raciste, tenus en mars 2019 en séance du conseil municipal de Romilly-sur-Seine, à l’encontre de Fethi Cheikh, conseiller municipal communiste. Lors d’une première audience, le 26 novembre 2019, la Présidente du tribunal avait annoncé que l’affaire serait jugée ce mardi, mais le fort mouvement de protestation contre la réforme des retraites s’est invité au tribunal. Le barreau des avocats de Troyes, très mobilisé, demande le retrait du projet Macron et sans réponse à ce jour de la part du gouvernement, poursuit ses actions et la grève en refusant de plaider et en demandant le report des audiences. «Ce n’est pas nous qui sommes pleinement engagés dans la lutte sur ce sujet qui trouveront à redire même si, en la circonstance, cela arrange M. Vernet», a réagi le président du groupe des élu.e.s communistes et partenaires de Romilly, Pierre Mathieu.


Sur les marches du tribunal, après avoir remercié les présent.e.s au rassemblement, l’élu romillon, témoin direct des faits, a fait remarquer qu’il «ne s’agit pas là d’un cas isolé. Il n’y a qu’à consulter internet pour voir la longue liste d’affaires judiciaires, jugées ou en cours, relatives à des propos de haine, racistes et discriminatoires, proférés par des membres et des élus du Rassemblement national», et que «les réseaux sociaux constituent aussi des vecteurs privilégiés par l’extrême droite où sont - ouvertement ou insidieusement - disséminés les discours de haine». «L’affaire qui doit être jugée [...] participe du flot de haine répandu par la nébuleuse d’extrême droite, la "fachosphère", où le Rassemblement national joue le rôle de trou noir central. La multiplication de tels propos et actes d’agression et de violence est un poison pour notre démocratie et nos valeurs républicaines. [...] Il n’y a pas de petits tags, de petites croix gammées que nous pourrions laisser passer, d’insultes antisémites ou de propos homophobes que nous pourrions minorer», a-t-il poursuivi, appelant avec détermination à rester mobilisés et vigilants pour ne laisser passer aucun nouveau propos à caractère raciste sans réaction.



Aucun commentaire: