06/08/2012

VACANCES : UN PLAISIR QUI N'EST PAS PARTAGE


Si l'été rime avec farniente pour certains, il est synonyme d'ennui et de morosité pour d'autres.

- L'accès aux vacances s'est démocratisé au XXème siècle, mais la tendance s'est grippée au cours de ces dernières années. 40% des Français n'ont pas les moyens de « partir », un enfant sur trois reste chez lui, malgré le travail remarquable des associations caritatives. Le Secours populaire donne l'exemple dans ce domaine : il propose chaque année « la journée des oubliés des vacances », une opération nationale déclinée au niveau régional depuis 1979 qui se déroulera le 24 août en 2012.

- De plus, l'organisation mettra sur pied le 19 août au Champ de Mars à Paris le rassemblement de 40 000 enfants de toute l'Europe pour une journée de fête. Des milliers d'enfants seront reçus également le temps d'un court séjour par des familles. La période estivale est un cheval de bataille historique pour les associations de lutte contre la pauvreté. L'aide principale est financière mais aussi administrative.

- Les familles viennent avec les bases d'un projet de vacances et des bénévoles étudient quels séjours peuvent convenir. A Romilly, malgré le battage médiatique souhaitant faire apparaître que « l'économie connaît une embellie », la vérité est toute autre pour la population particulièrement touchée. Le quotidien des familles des plus de 1500 chômeurs est difficile et beaucoup ne peuvent s'offrir le luxe de certains loisirs, comme plusieurs catégories de retraités, de familles monoparentales, etc.

- D'ailleurs, le potentiel financier des Romillons est 25% inférieur à la moyenne des habitants des villes de notre importance. Sans cinéma, sans piscine, notre cité se trouve d'autant moins attractive. Des possibilités existent pourtant avec des activités telles les colonies, les villages vacances, ou pour les plus jeunes qui rechignent à s'éloigner trop longtemps des parents, des activités à la journée. L'effort financier demandé aux familles en fonction des possibilités de chacun permettrait des loisirs qui satisferaient le plus grand nombre. Pour cela, une volonté municipale s'impose, elle n'existe pas aujourd'hui dans notre ville.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

A ce constat s'ajoute la catégorie de personnes qui partent en vacances mais qui ont du les raccourcir par rapport aux autres années faute de moyens

Anonyme a dit…

Mais toutes les catégories sociales ne sont pas logées à la même enseigne. Ainsi, le taux de départ en vacances varie du simple au double entre le bas et le haut de l'échelle des revenus et ces différences ont tendance à se creuser depuis la crise.

Anonyme a dit…

En Europe, les vacances sont un luxe. Selon une étude Ipsos pour Europ Assistance, près de deux Européens sur cinq en seront privés cet été. En cause, bien évidemment, la crise économique.

Hervé a dit…

C’est presque 8 % de moins d’Européens en vacances par rapport à 2011, un recul d’autant plus marqué dans les pays du sud de l’Europe. Particulièrement touchés par la crise, les Italiens (-15 %) et les Espagnols (-14 %) sont ceux dont les intentions de départ chutent le plus fortement. Mais la tendance est plus générale : -5 % en Allemagne et en Autriche, -2 % en Belgique. Seuls les Français surnagent, puisque 70 % d’entre eux envisagent de partir, soit 2 % de plus que l’année dernière.

Anonyme a dit…

Même ceux qui partent gardent un oeil sur leur porte-monnaie. Beaucoup seront plus économes que les années passées, choisiront des destinations plus proches et limiteront les extras.

Anonyme a dit…

Il faut cependant condamner la tendance des commerçants des sites balnéaires à augmenter leurs tarifs en été

Anonyme a dit…

Signe de la crise, les Français ont été 2,2 millions de moins à partir en vacances en 2011 par rapport à 2010. Un recul qui touche toutes les strates sociales sauf les plus riches.

Anonyme a dit…

Après la très faible revalorisation du SMIC, la hausse des tarifs du gaz, même limitée à 2% comme l'a annoncé Jean-Marc Ayrault, est un coup de canif dans le pouvoir d’achat des français. Elle aggrave la situation déjà alarmante de 3.8 millions de familles en précarité énergétique.

Déjà depuis 2004, à l’ouverture du capital de Gaz de France, le prix du gaz a augmenté de 60 % dont 20% entre avril 2010 et avril 2011. Pourtant le groupe GDF Suez a versé 3.3 milliards de dividendes en 2012 à ses actionnaires, ce qui représente un taux de distribution de 83 %. Actionnaire à 35 % l'État peut s’opposer, au conseil d’administration, aux décisions abusives et contraires au développement d’un vrai service public et aux besoins des populations.

Le PCF rappelle que les sénateurs communistes ont fait voté en décembre dernier un amendement visant à ce qu’une commission pluraliste composée d’élus, d’usagers, de représentants des salariés du secteur et du ministre chargé de l’énergie soit créée afin d’étudier la formule tarifaire du gaz. Cette commission fixerait les tarifs réglementés afin de pouvoir mesurer les écarts entre les coûts réels d’approvisionnements et les formules de fixation des tarifs. Le PCF revendique donc un gel des tarifs d’ici là.

Comment s'étonner qu'avec de tels exemples que l'on pourraity multiplier à l'envie, les Français ne peuvent partir en vacances ?

Anonyme a dit…

Bon article de Christophe Levert ce matin dans la presse concernant l'ennui des jeunes à Romilly durant ces vacances.

Si seulement la municipalité pouvait prendre conscience du problème

Anonyme a dit…

Un article qui rappelle la réalité locale après au moins huit articles en faveur de la municipalité entre le 16 et 31 juillet.

Anonyme a dit…

C'est vrai que cela reflète la réalité mais un tel éclair de lucidité méritait à être souligné