27/03/2019

CONSEIL MUNICIPAL : LES PROPOS A CARACTÈRE RACISTE DOIVENT ETRE CONDAMNES !



Communiqué de Pierre Mathieu, président du groupe des élu.e. communistes et partenaires du Conseil municipal de Romilly-sur-Seine :

"En tenant, samedi dernier, en plein conseil municipal des propos à caractère raciste, l’élu d’extrême droite du parti de Marine Le Pen a, une nouvelle fois, tombé le masque.

Alors que Fethi Cheikh venait d’exposer à l’assemblée communale l’opposition du groupe des élus communistes et partenaires sur les orientations municipales mises en œuvre (hausse des prélèvements fiscaux, ponction en cinq ans de 1,7 million d’euros sur la vie associative et 786 000 euros sur le CCAS, avec un nombre de demandeurs d’emploi qui a dépassé la barre des 2000), monsieur Vernet l’a pris à partie, l’interrogeant directement, et avec insistance, sur ses origines. Dans son expression violente, il a été jusqu’à indiquer que : «s’il était si compétent, il n’avait qu’à aller diriger les pays de ses origines, les pays du Maghreb».

Une attaque et des propos totalement inadmissibles, qui ont soulevé immédiatement une réprobation de la part de tous les autres élu.e.s et du public présent. Dans sa lancée, M. Vernet a aussi insulté une personne du public, lui intimant l’ordre de «fermer sa g...» et, joignant le geste à l’insulte, il lui a fait un doigt d’honneur. Quelque temps auparavant, le même élu avait adressé des propos pleins de sous-entendus au maire, tentant de jeter la suspicion en faisant l’amalgame entre sa profession de notaire et des questions touchant au foncier communal. Nauséabond !

Monsieur Vernet n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il s’en était déjà pris lors de la campagne des dernières élections départementales au candidat PCF, Joë Triché, et à sa colistière, en les agressant physiquement ainsi qu’en endommageant leur véhicule, ce qui lui avait valu une mise en garde du médiateur de la République.

Immédiatement après les propos de l’élu lepéniste, j’ai rappelé au maire qu’il y avait des limites qui ne pouvaient être dépassées dans le cadre des débats et de la tenue du conseil municipal, dont la maîtrise et la police lui appartenait. J’ai demandé que le procès-verbal de la séance retrace fidèlement les propos tenus et j’ai indiqué que, pour notre part, nous nous réservions la possibilité de donner des suites au plan judiciaire, quant à la tenue de propos qui ne relèvent pas, à notre avis, du débat mais du délit.

Dans un premier temps, notre groupe a décidé de saisir de ces faits monsieur le Procureur de la République et nous attendons également de monsieur le maire de Romilly qu’il fasse ce qui doit être fait face aux propos condamnables d’un élu du conseil municipal."

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