25/01/2020

ERIC VUILLEMIN RUINE LA POLITIQUE SOCIALE DE VILLE

Alors que tous les rapports officiels montrent l’ampleur des difficultés financières d’une très grande partie de la population de notre commune du fait de l’ampleur du chômage, de la faiblesse des revenus, du nombre de familles monoparentale, de la précarité que subissent nombre de jeunes et de salariés, alors qu’au cours de ce mandat (2014/2020) l’Etat a augmenté très fortement sa Dotation de Solidarité Urbaine au regard de ces constats. Celle-ci est passée de 1,2 millions d’euros en 2014 à 2,2 millions d’euros en 2019 soit une augmentation de près d’un million d’euros, alors qu’au cours des dernières années le total des dotations financières que verse l’Etat à la commune n’a pas baissé,

Le maire et sa majorité :
- ont réduit de 33% les subventions de fonctionnement des associations dont celles qui œuvrent au quotidien dans le secteur social,
- s’acharnent, année après année, à réduire le budget du Centre Communal d’Action Sociale de la ville. En 2014, la subvention de la ville au CCAS était de 950 000 €. En 2019, elle n’est déjà plus que de 786 000 € et, lors du conseil municipal du 7 décembre, la majorité municipale a voté une nouvelle baisse de 100 000 € pour 2020 ! En 6 ans, près d’un million d’euros aura ainsi été ponctionné sur le CCAS.

Le service municipal d’aide à domicile a été torpillé. Les actions de solidarité ne sont ni à la hauteur des besoins ni des possibilités financières existantes. Les tarifs appliqués aux services à la population, lorsqu’ils existent, sont souvent trop chers et privent les personnes qui en ont le plus besoin d’y avoir accès. Certains services, à l’exemple des voyages organisés par l’Office des Seniors, ne disposent même pas de tarifs progressifs. Les tarifs ne prennent pas suffisamment en compte le « reste à vivre » des foyers. Pas étonnant dans ces conditions que l’on observe une diminution du nombre des bénéficiaires.

L’action sociale et la solidarité font partie des premières prérogatives d’une commune. A Romilly, les décisions prises par le maire et sa majorité, ruinent littéralement celles-ci.

La Chambre Régionale des Comptes (CRC) vient d’opérer un contrôle sur les comptes et la gestion du CCAS de Romilly-sur-Seine à compter de l’exercice 2012. Son rapport d’observations définitives a été présenté devant le conseil d’administration du CCAS le mardi 10 décembre. Voici un extrait de sa synthèse (page 2/47) :
« …L’analyse des besoins sociaux n’a pas été menée par le CCAS durant la période sous revue, alors qu’il s’agit d’une obligation légale qui constitue le préalable à la définition d’une politique sociale dans la commune. La chambre observe que le nombre de bénéficiaires de certaines aides sociales, légales ou facultatives, parait faible au regard de la population pouvant potentiellement en bénéficier.
Le nombre de bénéficiaires du service restauration collective, organisé au bénéfice des jeunes enfants et des personnes âgées de la commune, est faible et en diminution. Les tarifs pratiqués sont élevés et supposent un taux d’effort important de la part de populations socialement fragiles auxquelles ce service est normalement destiné.
Le CCAS n’associe pas les usagers à son fonctionnement et ne s’est pas engagé dans une démarche de qualité… »

Ce constat de la CRC confirme ce que nous ne cessons de dire depuis des années tant au niveau du CCAS que du conseil municipal. Sans réaffectation dès le prochain conseil municipal des 100 000 € supprimés au titre de l’exercice 2020, il sera impossible au CCAS d’améliorer son action, ce qui est urgent, comme est tout aussi urgent de revoir de fond en comble la politique de solidarité mise en œuvre au niveau municipal. Mais chacun l’a bien compris, il ne faut pas compter pour cela sur l’équipe municipale actuelle.

Pierre Mathieu
Conseiller municipal, Administrateur du CCAS



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