19/04/2010

CONSEIL MUNICIPAL DU 17/04/2010 (1)

Conseil municipal clairsemé en présence de 20 des 33 élus et un public rare.

QUELLE GESTION POUR LA FUTURE PISCINE ?
- le Conseil municipal de ce samedi 17 avril débuta par une passe d'armes relative à la pré-programmation de la future piscine. Le coût total de l'investissement est estimé à 8,4 millions d'euros pour une ouverture prévue fin 2013 et avec un équipement "moderne et performant". Qui portera le projet ? Trois possibilités :
1/ Des marchés de travaux sous maîtrise d'ouvrage ville et gestion déléguée (DSP).
2/ Une concession à un prestataire privé.
3/ Un bail emphytéotique administratif et convention de type DSP pour l'exploitation.
Au regard de l'urgence du projet, il fut proposé de lancer un marché public pour assister la ville dans la définition et la mise en place du montage le plus adapté.

- Joë Triché a regretté que la nouvelle piscine soit implantée dans un lieu différent de celui que la consultation populaire organisée par le maire avait, à deux reprises, préféré. Le choix retenu était déjà inscrit dans le programme électoral du candidat Vuillemin : affaire jugée d'avance donc ! Et tant pis pour la démocratie qui en a déjà vu de belles dans notre ville.

- Le coût annoncé est-il conforme à la réalité ? N'est-il pas supérieur à une réhabilitation ? L'hypothèse d'une gestion privée sera facilitée avec une piscine neuve qui intéressera d'autant plus un prestataire. L'opposition est contre cette solution car la recherche de bénéfices sera primordiale. Les romillons qui supporteront seuls le coût vont-ils, en plus, payer pour assurer des dividendes ? La gauche est favorable au service public et au statut du personnel qui en découle. Elle a donc voté contre la proposition, mais Joë Triché déclara que cette position était susceptible d’évoluer en fonction des éventuelles garanties supplémentaires qui pourraient être émises.

- C. Maitrot demanda si les besoins des 40 prochaines années étaient couverts, le coût réel pour la ville et le montant envisagé des éventuelles subventions. Les élus de l’opposition ont-ils été informés de la réunion de travail relative à la question ? En guise de réponse, le maire ressortit des cartons le mode de gestion de l’eau décrété à Romilly dans les années… 1970 (sans rire !). Il rappela que l’ancienne piscine aurait dû être fermée préalablement en raison du manque d’entretien. Le coût n’est indicatif, avant les appels d’offres. Rien n’interdit à terme de voir la communauté de communes reprendre le dossier si elle perçoit des recettes supplémentaires par le développement économique de la zone de l’aérodrome. D’autre part, la consultation populaire est à « relativiser »… Faut-il aussi relativiser le déficit d’exploitation annuel estimé à 566 000 euros ?

QUESTIONS SUR LE CHAMP D’EOLIENNES
- Autre question d’actualité, l’avis sollicité du Conseil municipal sur le champ d’éoliennes qui se prépare entre Gélannes et Crancey. Christophe Latrasse attira l’attention sur le coût pour les usagers de la production des éoliennes, d’abord rachetée au privé par EDF puis revendue. Désormais, EDF sera obligée de vendre 50% de sa production électronucléaire afin que le secteur privé réalise du profit, ce qui se fera, évidemment, sur le dos des consommateurs. S’il est d’accord pour une diversification des différents mode de production d'énergies, cela ne doit pas se faire de cette façon. Réponse du maire : "c’est le discours inverse de celui de Georges Marchais en 1982 !" Les romillons n’attendent-ils pas un débat plus constructif sur un sujet qui les concerne ? La fonction de premier édile mérite sans doute plus de sérieux ou, à défaut, un argumentaire plus solide.
Dany Bouteiller

- Lire le compte-rendu du précédent Conseil municipal

15 commentaires:

Anonyme a dit…

La consultation populaire pour la piscine fut un piège... qui s'est refermé sur le Maire

Il pensait sans doute voir sa position de base confortée, à savoir une nouvelle piscine

Or, les gens en ont décidé autrement

Il doit maintenant faire face... en commençant par minimiser la consultation elle-même qu'il a voulu...

Pas facile de faire le grand écart !

Anonyme a dit…

Si je comprends bien, on va payer une piscine que le privé gérera. Il va donc faire du fric sur notre dos.

Anonyme a dit…

Tout cela est cousu de fil blanc puisque dès la campagne des municipales, la nouvelle piscine était dans le programme de Vuillemin.

Tout ce qui s'est fait depuis n'est que cinéma pour faire croire que...

Mais d'emblée, le tour était orchestré.

Anonyme a dit…

Tout comme la gestion sera privée : que peut-on attendre de mieux de la part de l'UMP ?

Anonyme a dit…

Ce sera privé-public : tout ce qui rapporte au privé et le reste au public avec notre argent

GALANT

Anonyme a dit…

Romilly se retrouve avec une piscine vétuste et le Maire la ferme. Etait-elle encore adaptée aux évolutions de la pratique ?
La question mérite d'être posée puisqu'elle aurait 36 ans à ce jour.
Element nouveau à Romilly, le Maire émet l'hypothèse qui s'est accrue en France ces dernières années, notamment pour les piscines : il s'agirait de confier la gestion à un opérateur privé.
Pour rentabiliser son investissement, ce dernier n'organisera-t-il pas ses propres activités ? Ne réduira-t-il pas les créneaux disponibles pour des pratiques associatives et non marchandes des clubs ?

Anonyme a dit…

En d'autres termes, l'intérêt général va-t-il être dépassé par les intérêts financiers de quelques-uns ?

Anonyme a dit…

Pour la piscine, peut-on garantir l'enseignement obligatoire de l'Education Physique et sportive avec un minimum de déplacements ?

Anonyme a dit…

Les pratiques mises en place dans de telles conditions seront-elles celles qui répondent aux besoins sociaux que l'Etat délaisse actuellement (éducation, santé, diversité des âges, diversité des formes de pratique) ?

D.BOUTEILLER

Anonyme a dit…

Une gestion privée serait l'aveu de la ville de ne pas reconnaitre et coordonner le rôle qui doit être le sien dans le cadre du service public

Anonyme a dit…

Au contraire, la ville devrait gérer un établissement polyvalent, proche des lieux de vie et de travail, des écoles, respectueux de l'environnement avec horaires et tarifs adaptés.

Anonyme a dit…

Elle doit aussi reconnaitre l'intérêt général aux associations porteuses de projets sportifs à visée éducative, émancipatrice en donnant les moyens nécessaires.
Il y a nécessité de prendre en compte tous les publics, des bébés aux seniors, attribuer des moyens aux écoles, aux retraités, aux sans-emplois, aux handicapés, etc..;

Anonyme a dit…

Chaque élève dès l'école primaire doit avoir une formation aquatique adapté. Cet élément est vital.

Et bien, à Romilly-sur-Seine en 20101, c'est impossible

Cherchez l'erreur !

Anonyme a dit…

Si au lieu d'agir comme il le fait le Maire avait mis en place des lieux de concertation avec les différents acteurs, cela aurait permis la réflexion et des propositions. Nosu en sommes loin.

Anonyme a dit…

Cela aurait aussi été une reconnaissance des bénévoles des clubs