13/04/2010

POUR UNE AUTRE CONCEPTION DE L'ENSEIGNEMENT

Depuis une vingtaine d’années, la révolution technologique et informationnelle pose de nouveaux défis qui touchent l’ensemble de la société.

L’évolution, les progrès techniques, scientifiques et du savoir en général, appellent par voie de conséquence une formation professionnelle adaptée, performante et surtout qualifiante.

- Mais avant cette formation indispensable tout au long de la vie professionnelle, se pose le problème de l’éducation de nos enfants, première étape, étape cruciale pour leur avenir. Le système éducatif est un des plus importants socles de toute société humaine, à plus forte raison dans nos sociétés fortement industrialisées.

- Or, aujourd’hui, alors qu’il faudrait moderniser, donner plus de moyens, afficher un effort de qualité pour garantir le droit à l’égalité des chances, le gouvernement ratiocine. Et le mot est bien faible au regard des milliers de postes supprimés, des centaines de classes fermées sur tout le territoire! C’est une véritable casse, systématique et insensée, au nom de la logique de l'équilibre comptable. Romilly fait aujourd’hui les frais de cette politique, d’autres villes et communes du département aussi.

- Les parents d’élèves, les enseignants, tous les personnels et la population ont raison de se mobiliser pour faire rempart aux fermetures de classes et aux suppressions de postes. L’Education Nationale n’est pas une « entreprise » soumise à la logique de la rentabilité, aux « économies d’échelles ou structurelles ». L’Etat a trouvé sans aucune difficulté des milliards pour renflouer les boursicoteurs responsables de la crise. Et aujourd’hui, on nous dit qu’il n’y aurait pas d’argent pour l’Education Nationale !

- Récemment, le maire de Romilly a déclaré vouloir garder le cap. Les élus communistes et partenaires au conseil municipal entendent aussi garder le leur. Notre camp n’est pas celui de ceux qui cassent l’école, qui cassent les services publics… Notre camp, c’est celui de la défense de l’avenir de nos enfants, de leur droit à l’égalité des chances quelque soit leur milieu social, donc celui de la réussite scolaire. Les enseignants s’y emploient au quotidien dans des conditions souvent difficiles. Il faut leur donner plus de moyens pour poursuivre leur mission. C’est pourquoi, ils peuvent compter sur nous pour agir à leurs côtés.

- En matière de politique d’éducation, il n’y a qu’un seul mot d’ordre, celui lancé naguère par le célèbre citoyen d’Arcis-sur-Aube, Georges Danton : « de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ! »
Christophe Latrasse, Conseiller municipal

28 commentaires:

Anonyme a dit…

Dans un tout autre domaine, Olympia devait connaitre son avenir aujourd'hui avec une audience au tribunal de commerce pour choisir un repreneur.

La décision est mise en délibéré jusqu'à mardi

Anonyme a dit…

Concernant l'école, pour la première fois, le nombre de postes au recrutement est plus grand dans le privé que dans le public. Et tout cela sera financé par les fonds publics. Il est tant de renverser les priorités...

Anonyme a dit…

La défaite de la droite aux élections régionales appelle des suites. Il faut se mobiliser pour améliorer l'école notamment. Des suites en régions contre les menaces sur les lycées. Des suites partout pour une nouvelle phase de démocratisation scolaire.

Néné

Anonyme a dit…

Ensemble, nous avons infligé une première défaite à la droite et les ministres candidaits ont été sanctionnés, telle Pécresse qui voulait appliquer la même logique à la région qu'aux universités. A méditer !

Anonyme a dit…

Il faut commencer par s'opposer à la dénationalisation de l'éducation. Dans la négociation de la carte des formations, il faut agir pour l'égalité des conditions d'études sur tout le territoire et pour prioriser les établissements au public populaire.

Anonyme a dit…

La droite a échoué de faire des régions le relais de sa politique nationale. Il faut maintenant battre sa politique. Elle ne se contente pas de casser l'école publique, elle construit une autre école, inégalitaire et manipulée.

Anonyme a dit…

Présentées séparément, des réformes similaires touchent tout le système scolaire. Pécresse regroupe des universités franciliennes en trois pôles et Chatel regroupe en un réseau des lycées autonomes. Et le projet d'établissements publics locaux d'enseignements primaires veut regrouper les écoles élémentaires en établissements "autonomes".

Anonyme a dit…

Cette soi-disant autonomie signifie en fait baisse des financements nationaux. Ces établissements devraient embaucher directement des profs ou les faire embaucher par les régions et les villes sur statuts précaires.

Anonyme a dit…

La richesse des disciplines enseignées dépendrait dans ce cas des possibilités locales : une bonne école dans les zones riches, la pénurie ailleurs.

Anonyme a dit…

Le maire a déclarer vouloir garder le cap...

cela me fait bien rire...

alors pourquoi ne pas se battre devant l'inspecteur d'académie pour garder des classes ouvertes?
A romilly nous n'y arrivons pas...

drôle quand on voit que d'autres ville du départements le font.

Quel poids a notre maire?
Peut-être celui de dire qu'il intervient mais en fait, il ne se force pas à les garder ouverte...

regardez, à la rentrée, les deux classes de langevin iront à la maternelle Gambetta alors qu'à l'école Mignonnette les élèves sont 28 par classes en maternelle.
Quand va-t-on s'interresser aux écoles hors ZEP?

Il faudrait peut-être donner les moyens aux enseignants de travailler correctement.Mais notre gouvernement privilégie les écoles privées.
Quel honte !
l'enseignement se veut gratuit mais à quel prix?


une mère en colère

Anonyme a dit…

Sans carte scolaire, les établissements seraient en concurrence pour se chiper les meilleurs élèves. C'est la fin des objectifs égaux entre établissements. Il ne faut pas croire que chacun "choisira" son établissement : un enfant n'est plus assuré d'une place dans la structure près de chez lui. Ce qui signifie temps de transport augmenté, nombre d'enfants par classe accru, ségrégation scolaire, inégalités)

MONA

Anonyme a dit…

Il faut développer une qualité de l'éducation jusqu'au bout, dans tout le pays, grâce au service public. C'est la condition pour que chaque jeune ait de bonnes conditions d'étude lui permettant s'il le souhaite de continuer à se former

Anonyme a dit…

Au lycée, les nouveaux programmes sont révélateurs du détournement idéologique de l'école. Quasi suppression des sciences sociales pour éviter la réflexion de la société. Réduction de l'économie à des "outils" applicables qui découlent des conceptions libérales. C'est la suite logique des tentatives de manipulation idéologiques (soi-disant côtés positifs de l'esclavage, imposition en Lettres des mémoires partisanales de De Gaulle, etc...)

Anonyme a dit…

De la maternelle à l'université, les réformes biaisent la conception des savoirs à transmettre. Une conception qui réduit le savoir enseigné à ce que les patrons croient utile au futur salarié pour produire plus sans avoir à comprendre ce qui est en jeu dans le travail et sans esprit critique. Des savoirs parait-il "généraux" mais déconnectés des disciplines qui les ont créés et qui permettent donc de les maîtriser, de les questionner, de les critiquer. Des savoirs présentés comme des "techniques" et des "outils" privés du pouvoir de penser qu'ils peuvent procurer.

Enette

Anonyme a dit…

Cela fait écho au dénigrement des démarches d'interrogation en sciences et au mépris de la philo, à la professionnalisation des lettres par le nouvel enseignement d'exploration "littérature et société"... Regardez les menaces sur l'education physique et sportive : le développement intellectuel et physique de chaque jeune n'est pas au programme du gouvernement

Anonyme a dit…

Une réforme d'égalité et d'émancipation intellectuelle est nécessaire, privilégiant une autre utilité des savoirs et de la culture. Ce serait utile pour le développement humain, car permettant de pouvoir mieux comprendre le monde, de se faire son propre avis. Pour que les savoirs soient ainsi utiles, il doivent être libérés d'un utilitarisme restreint. Dans une société où au cours d'une vie chacun verra évoluer les savoirs présents dans son activité, la jeunesse a besoin d'une compréhension plus grande, pas d'éxécution docile. Voilà l'école de l'avenir !

Anonyme a dit…

Cela implique des choix politiques, pédagogiques et financiers pour des programmes ambitieux maîtrisés par tous les élèves. Plutôt que la suppression de la formation des enseignants, il faut la rénover pour que les profs maitrisent mieux les savoirs et la pédagogie.

Anonyme a dit…

Il faut financer dans la durée un plan de lutte contre les inégalités. Soutien aux établissements qui en ont le plus besoin. La difficulté scolaire doit être traitée dans les écoles et non en dehors

Anonyme a dit…

Une réforme de progrès passe par la recréation des postes supprimés et en plus, sur 5 années, le recrutement chez les étudiants de 150 000 enseignants. L'argent offert aux spéculateurs pour les protèger de la crise prouve que l'argent existe pour une autre utilisation.

Anonyme a dit…

ECOLE ET SECURITE

On nous bassine à longueur de journal à propos de l'insécurité dans les écoles.

Mais aucun portique ni aucune mesure repressive ne remplaceront la présence d'adultes responsables en nombre suffisant.

Comment l'école serait perçue comme un espace différent, hors de la violence de la société, tant que s'accroîtra la violence des conditions inégales d'études, et le mépris de l'éducation, donc pour la jeunesse ?

Anonyme a dit…

L'école publique revue et corrigée par C. Latrasse, Communiste staliniste. Ca promet !!!

Anonyme a dit…

Voilà un commentaire de haute qualité qui va faire avancer le débat. Dommage, il y avait de quoi travailler avec les commentaires relatifs au texte de Christophe Latrasse.

Au fait, on ne dit pas staliniste... et ça prend un ç

Sinon, cela fait moitié de caca

Certains commentaires le sont complètement

Bien à toi qui gagne à rester anonyme

Anonyme a dit…

Oui c'est vrai, on ne dit pas staliniste mais stalinien et on ne dit plus communiste mais dinosaure.

Anonyme a dit…

Voilà un commentaire de haute volée, politiquement très fort, qui fait avancer le débat sur l'école. Du grand art, bravo !

Anonyme a dit…

toi qui te dit anonyme et qui critique ce que M. Latrasse a dit...
eh bien fais-en autant et propose des solutions concrètes pour que l'enseignement se déroule de la meilleure façon possible pour les enfants d'abord et pour les enseignants ensuite.

Etant enseignante, j'ai vu notre travail et nos qualités d'enseignement se dégrader depuis 20 ans.

un désastre...

la société actuelle fait que l'enseignement se dégrade et les relations parents-enseignants aussi.

alors au lieu de critiquer aidez-nous à trouver une solution...

Anonyme a dit…

je suis tout à fait d'accord avec l'anonyme de 7h20

Moi, je vous propose de prendre ma place ne serait-ce qu'une journée dans une classe de primaire et on en reparle...

Anonyme a dit…

Le travail de professeur des écoles est difficile, les gamins, la hiérarchie, l'administratif, les relations avec les parents, etc...

Félicitations à ceux qui le pratiquent.

Dans l'intérêt des élèves et pour le bien-être de tous, je pense que C.Latrasse met en avant des pistes ou des propositions sérieuses. Je suis globalement d'accord avec lui

Anonyme a dit…

merci de nous comprendre.

une enseignante